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L’épidémiologiste et chercheuse au médialab de Sciences Po Camille Besombes souligne, dans une tribune au « Monde », que le commerce d’animaux sauvages, la déforestation et l’agriculture intensive, entre autres, contribuent grandement à la réémergence de maladies infectieuses en Afrique.
On parle beaucoup de lutte contre les changements du climat, moins d’adaptation. Pourtant, chaque année qui passe nous éloigne du scénario d’un monde à +1.5° prévu dans les accords de Paris.
La métropolisation du monde a bouleversé les paysages. Les villes sont désormais géantes et leur étalement sans fin. Nos existences se déroulent dans ces cités irriguées de réseaux invisibles d’acheminement d’eau, d’électricité et de nourriture. Mais depuis ces îlots de production et de consommation, que reste-t-il de nos liens avec le vivant ? Et si l’horizon bitumé n’était pas le seul futur possible ? L’urgence sociale et écologique nous enjoint de mobiliser de nouvelles échelles d’existence afin d’inventer d’autres formes de sociétés en commun : réhabiter le monde.
L’été 2023 aura étécelui des incendies incontrôlables, exacerbés parle réchauffement climatique.Comment, à l’avenir, pourrons-nous lutteret nous adapterà ce nouveau défi?
Dès que l’État recule, ce que Kristin Ross nomme « forme-commune » s’épanouit : « des gens qui vivent différemment et qui changent leur propre situation en oeuvrant dans les conditions du présent », comme ils l’ont fait à Paris en 1789 avec la soixantaine de districts issus des mouvements populaires, puis en 1871, à Nantes en 1968 pendant quelques jours, sur la ZAD de Notre-Dame des Landes et avec les occupations de pipelines en Amérique du Nord.
Une envie de transmettre, d’expliquer. De s’expliquer aussi. Sur la cohérence d’une pensée que l’apparente dispersion et variété des sujets qu’il a abordés avait, en partie, masquée. Bruno Latour s’est livré à cette série d’entretiens avec une simplicité, une jubilation et une puissance qui n’adviennent que dans les moments où l’on sait que la vie, et notamment celle de l’esprit, se condense. Un apaisement lié au sentiment d’urgence, une immanence indissociable de l’imminence et de la nécessité à tout concentrer, résumer, déployer. Un souci de clarté, un plaisir de la conversation, un art de la performance. Comme si tout s’éclaircissait alors que la fin approchait.
Anthropologue, Philippe Descola, a consacré une partie de son travail à proposer de nouvelles façons d’habiter la Terre. En déconstruisant l’idée de « nature », il appelle à changer radicalement nos relations avec le monde vivant et les non-humains. Entretien.
Loin du pesant climat actuel, une initiative singulière fait son chemin : la foncière Antidote. Ce fonds de dotation permet d’habiter sans posséder ni se soumettre. De quoi favoriser les communs et l’expérimentation, raconte notre chroniqueuse.
Sanctuariser des espaces pour préserver la vie sauvage est un choix « déresponsabilisant », selon l’auteur de cette tribune. Plutôt qu’un « antagonisme entre humain et non-humain », il loue « une nature dont l’humain serait partie intégrante ». Jean-Yves Barnagaud est ornithologue et maître de conférences à l’École pratique des hautes études.
Bruno David vient de publier « A l'Aube de la sixième extinction, comment habiter la Terre ». Aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que 500 000 à un million d’espèces sont en train de décliner et que d’ici quelques décennies elles pourraient s’éteindre.
Nous avons le plaisir de vous présenter le rapport intermédiaire « Habiter dans une société bas carbone », quatrième publication sectorielle approfondie réalisée dans le cadre du vaste Plan de transformation de l’économie française (PTEF).
Que dit la philosophie de notre manière de gérer épizooties et zoonoses ? Questions et réponses avec Virginie Maris, qui signait récemment « La Part sauvage du monde. Penser la nature dans l’anthropocène ». À rebours des conceptions fondées sur la cohabitation harmonieuse entre animaux sauvages et activités humaines, elle prône une approche plus inconfortable invitant à prendre au sérieux, quand il s’impose, le repli stratégique.
Dans son essai “Hors des décombres du monde”, Yannick Rumpala analyse le pouvoir de la science-fiction et des récits pour nous aider à habiter le monde. Et, peut-être, avancer vers de nouveaux possibles même quand l’horizon semble bouché.
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La zad de Notre-Dame-des-Landes est devenue le plus grand squat à ciel ouvert d’Europe. Utopie réalisée pour certain.es, espace de rencontres et critique en acte du capitalisme, elle n’a pas fini de soulever les passions. Réunissant de nombreux récits, photographies, croquis et cartes inédites, ce livre raconte l’évolution d’un territoire où ce geste simple, habiter, est inséparable de celui de lutter.
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On pourra toujours dire que la pandémie du Covid-19 était prévisible, que nous aurions dû être alertés par l’épidémie de SARS, que plusieurs articles scientifiques nous avaient mis en garde, que les rapports de la CIA l’avaient envisagé, que Bill Gates nous avait prévenus… Certes. Reste que nous n’étions pas préparés, et que cette crise a eu des conséquences très improbables,
Aurélien Barrau nous dresse le bilan de notre civilisation actuelle et de la catastrophe qui est à nos portes. Il le précise lui-même, il est astrophysicien et non écologue. Son discours et son dernier opus « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » n’a nullement prétention à la rigueur universitaire. C’est en tant qu’habitant de le Terre et membre de la tribu des vivants qu’il tente ce cri d’alerte, parmi tant d’autres plus savants et plus approfondis.