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coloniales
Les récentes conférences de l’ONU sur le climat (COP29) et sur la biodiversité (COP16) ont encore une fois contribué à perpétuer un système fondé sur des illusions d’égalité, de liberté et de croissance infinie. La société civile et les pays du Sud global présents à ces négociations s’y activent de manière exemplaire, mais pour combien de temps encore ?
Le 24 février dernier, l’armée russe envahissait l’Ukraine dans le cadre d’une opération militaire de grande ampleur dont le but était de décapiter rapidement le pouvoir ukrainien et de soumettre le pays. Cette invasion brutale, rapidement accompagnée par des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité massifs – bombardements intensifs des infrastructures et des populations civiles, urbicides comme à Marioupol, massacres comme à Boutcha, usage fréquent et parfois même systématique du viol et de la torture – a plongé les gauches mondiales dans un abîme de perplexité. « Des militants d’habitude si résolus dans leur soutien de toutes les victimes de la guerre et du capitalisme sont soudainement devenus extrêmement nuancés et "réflexifs" » [1] ... , ironisait alors le politologue ukrainien Denys Gorbach dans lundimatin. De fait, une frange importante de la gauche, de l’Amérique latine à l’Inde en passant par la France, adopta des positions dites « campistes ».
Guerre en Ukraine, guerre climatique : deux conflits territoriaux aux racines coloniales se superposent, s'entrechoquent. « Dans cet interrègne, à quoi nous raccrocher ? » Une pièce de doctrine signée Bruno Latour.
Pour les chercheurs décoloniaux, le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste et coloniale de la modernité occidentale. Selon eux, le capitalisme s’est structuré sur une économie extractive et des monocultures intensives qui ont détruit la biodiversité.
Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice.
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