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« Papa, c’est quoi cette histoire de fin du monde ? »

Entre effondrement du vivant et effondrement possible de notre société… le mot plane comme une ombre au-dessus de notre époque.

Mais de quels effondrements s’agit-il ? Peut-on en parler aux enfants sans les angoisser ? Avec quels mots ? Et aussi, pourquoi certains boomers ont-ils tant de mal à comprendre ?

Mêlant arguments, expérience et affects, Pablo Servigne et Gauthier Chapelle tissent une discussion à bâtons rompus entre générations avec pour horizon la préservation des liens.

Pablo Servigne et Gauthier Chapelle ont déjà coécrit L’Entraide, l’autre loi de la jungle (LLL, 2017 ; Babel 2019) et, avec Raphaël Stevens, Une autre fin du monde est possible (Seuil, 2018 ; Points, 2022). Pablo Servigne et Raphaël Stevens ont coécrit le best-seller Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015 ; Points, 2021).


Laurent Lievens

À l’heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : il ne produit qu’un aménagement marginal du système. Cet ouvrage aborde la décroissance, un des courants les plus avancés sur la question de la mutation sociétale. Lire la suite

À l’heure où les constats scientifiques s’accumulent depuis un demi-siècle (!) pour attester de ce que d’aucuns nomment un écocide en cours, l’échec du développement durable est patent : ontologiquement arrimé au maintien de l’illimitisme et de la croissance économique, pétri d’une foi technoscientifique et néolibérale, il ne produit qu’un aménagement marginal du système, n’en déplaise aux pratiques foisonnantes de greenwashing. Cet ouvrage aborde la décroissance, l’un des courants de pensée, d’action et d’expérimentation les plus avancés sur les questions de la mutation sociétale. Théorisée dès les années 1970 dans le sillage d’une pensée écologiste naissante et d’une critique fondamentale du modèle économique dominant, cette approche réaffirme depuis les années 2000 l’urgence de sortir du modèle de développement ccidental. Cheminant notamment avec la pensée d’Edgar Morin et de l’École de Palo Alto, l’ouvrage questionne d’abord le sens et la portée de la décroissance initiale pour analyser ensuite les singularités du courant contemporain. Loin de ne signifier qu’une croissance négative, la néodécroissance est une matrice de projets de sociétés articulant les dimensions écologistes, sociétalistes et subjectivistes. Sa radicalité salutaire sur le plan de la pensée nous aide à décoloniser les imaginaires et à déjouer les fausses pistes secrétées par un système sociétal en bout de course. L’immersion au sein de milieux militants vient également nourrir le propos par le vécu et l’analyse des raisons de s’engager : lutter avec force contre la destruction du vivant, agir sur le monde, se réaliser comme sujet… et créer d’autres possibles, soutenables et souhaitables, poétiques et pragmatiques.


Chaque jour, nous transgressons les limites planétaires et détruisons nos conditions d’existence sur Terre. La pandémie, comme les catastrophes climatiques, sont autant de coups de semonce de la menace qui plane sur notre espèce. Pourtant, face au désespoir ambiant, nous avons le droit de rêver à un futur joyeux, et surtout les moyens de le concrétiser. Avec un nouveau plafond écologique et un vrai plancher social, nous pourrons apprendre à vivre sans tout détruire.

De nombreuses propositions sont déjà sur la table comme le Green New Deal, les Nouveaux Jours Heureux, le Pacte pour la Vie, etc. Mais toutes se heurtent aux limites actuelles de la politique, rarement convaincue par leur faisabilité. Ce plaidoyer défend une autre alternative, le Pacte social-écologique, qui place l’autonomie au centre, tout en réintégrant les limites de la Biosphère. Rassemblant Citoyens, État et Nature, il décrit comment mettre en place concrètement ce nouvel horizon, à tous les niveaux, afin de faire face aux multiples bouleversements de nos sociétés modernes. Mobilisons-nous, Citoyen, Citoyenne, pour participer à cette grande aventure, le plus important défi à relever pour l’humanité!


Cédric Chevalier est ingénieur de gestion et fonctionnaire de l’environnement détaché comme conseiller de gouvernement. Essayiste, il est l’auteur de nombreuses cartes blanches, analyses et d’un premier essai intitulé Déclarons l’État d’Urgence écologique, coécrit avec Thibault de La Motte, sorti début 2020 aux Éditions Luc Pire. Il a également contribué à l’ouvrage collectif À l’origine de la catastrophe, paru chez Les Liens qui Libèrent en 2020, sous la direction de Pablo Servigne et Raphaël Stevens.


Avant-Propos de Sarah Zamoun, activiste au sein de Rise for Climate

Préface d’Esmeralda de Belgique, journaliste, auteure et activiste pour l’environnement et les droits humains

Postface de Charlotte Luyck, philosophe, spécialiste de l’écophilosophie


Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les…

Sortie le 16/09/2022


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Enfin !

Les médias sur le point de communiquer sérieusement sur les questions climatiques ?
ObsAnt

Ces derniers mois, on a vu différents « prestataires de contenus » s’engager à œuvrer pour une information scientifique destinée au grand public sur les questions climatiques.

Changement des pratiques des météorologues (*), présence médiatique et discours intensifiés des scientifiques, débats dans diverses rédactions tant du côté de la presse « écrite » que des médias télévisuels et web. Les choses semblent enfin bouger.

L’exemple de Radio France est significatif d’une démarche qu’il serait intéressant d’élargir au plus vite à l’ensemble des intervenants médias sur les questions climatiques.


EN TANT QUE MÉDIA :

  1. Nous nous tenons résolument du côté de la science, en sortant du champ du débat la crise climatique, son existence comme son origine humaine. Elle est un fait scientifique établi, pas une opinion parmi d’autres
  2. Nous fournirons une information de confiance sur les effets de la crise climatique en France et dans le monde, en nous fondant sur des données vérifiées et en utilisant un vocabulaire qui reflète la réalité de cette crise, sans la minorer.
  3. Nous éclairerons la transition écologique. Nous ferons vivre sur nos antennes un espace public contradictoire et civilisé sur les choix auxquels nous sommes confrontés. Nous contribuerons à faire connaître les innovations et les solutions, des comportements individuels les plus quotidiens aux changements économiques les plus structurants, veillant ainsi à ne pas nourrir un découragement climatique mais à donner à chacun les clés pour comprendre, débattre et agir. POUR CELA : 
  4. Les antennes de Radio France font de la crise climatique un axe éditorial majeur. Il se déclinera dans nos programmes et nos tranches d’information, au quotidien et dans des spéciales. Nous maintiendrons également un volume conséquent d’émissions et de chroniques dédiées. Un accès thématique facile à ces programmes sera disponible en permanence sur le site et l’application Radio France.
  5. Radio France lance le plus grand plan de formation de son histoire à destination de ses journalistes, ses producteurs et équipes de production, et ses animateurs, sur les questions climatiques et scientifiques. Nous changeons de philosophie : l’environnement et la science ne seront pas l’affaire des seuls journalistes spécialisés, ils constitueront le socle de connaissances indispensables mobilisables par toutes nos équipes éditoriales.
  6. Nous accélérons notre transition vers une publicité plus responsable en visant l’exclusion progressive des produits et services les plus polluants. Nous augmenterons de 15 % par an le volume de publicités consacrées aux produits, services et entreprises responsables, mesuré par un organisme extérieur. Nous élargissons notamment le nombre d’espaces publicitaires offerts aux organisations engagées dans la transition (+ 20 % d’espaces « transition en commun »).
  7. Nous faisons de notre sobriété numérique une priorité. La radio est un média par construction sobre, nous avons néanmoins conscience du défi que présentent les usages numériques. Une équipe dédiée à la sobriété énergétique optimise le code de nos produits et leurs utilisations. Nous nouerons un dialogue avec les acteurs du numérique pour réduire le bilan carbone lié au stockage et à la diffusion de nos contenus.


    EN TANT QU’ENTREPRISE :
  8. Nous adoptons un plan de sobriété énergétique immédiat (notamment : limitation des températures de chauffage et de climatisation suivant les recommandations officielles, extinction des éclairages non indispensables, etc.).
  9. Nous nous engageons à baisser de 40 % notre bilan carbone d’ici 2030.
  10. Nous serons transparents sur nos progrès en rendant régulièrement compte de l’avancement de nos objectifs.

https://www.radiofrance.com/presse/radio-france-engage-un-tournant-environnemental


Il est plus qu’urgent d’informer correctement et complètement. Il est plus qu’urgent que les décideuses et décideurs se forment aux questions climatiques. Message encore martelé récemment par Jean-Marc Jancovici dans « C à vous ».

https://www.youtube.com/watch?v=3UAOmMgl17s



Armes nucléaires & conséquences médicales

Proposition : Paul Blume

En 1982, dans le cadre d’immenses mobilisations citoyennes pour la préventions des conflits nucléaires, une association de médecins (https://ampgn-belgium.be/) publie une brochure compilant les connaissances physiques et surtout médicales des impacts potentiels de l’explosion d’une charge nucléaire sur Bruxelles.
Pour retrouver l’intégralité digitalisée de la brochure « Armes nucléaires : les médecins désarmés » :
https://obsant.eu/entrees/Brochure_Ampgn_1982_alg.pdf

A l’heure où Antonio Guterres, Secrétaire des Nations-Unies, rappelle les dangers de l’utilisation potentielle d’armes nucléaires pour l’Humanité, retrouvez ci-dessous, la partie « armes et conséquences médicales » de cette brochure éditée en 1982. Les connaissances ont évolué, mais les informations reprises sont toujours d’actualité.

Le texte a été rédigé par les Docteurs Anne Résibois et Alfred Joffroy à partir de la brochure « The Medical Consequences of Nuclear Weapons » éditée en Grande-Bretagne par « Medical Campaign against Nuclear Weapons » et « Medical Association for the Prevention of War »en octobre 1981. Il doit aussi beaucoup aux travaux du 2ème Congrès de l’ IPPNW (https://www.ippnw.eu/) tenu à Cambridge du 3 au 6 avril 1982.

LES ARMES NUCLÉAIRES ET LEURS CONSÉQUENCES MÉDICALES

La puissance explosive d’une bombe est généralement exprimée en quantités équivalentes de trinitrotoluène ou TNT. Une tonne de TNT qui explose libère 1 milliard de calories. Les explosions des armes nucléaires sont si puissantes qu’elles sont exprimées en milliers (ki­lo-) ou en millions (méga-) de tonnes de TNT. A la fin de la seconde guerre mondiale, la bombe la plus puissan­te était une bombe de 10 tonnes (0,01 kilotonne) de TNT. La quantité totale des explosifs utilisés pendant toute cette guerre est évaluée à environ 5 mégatonnes de TNT. La bombe atomique qui ravagea Hiroshima avait une puis­sance de 13 kilotonnes et celle de Nagasaki de 22 kilo­tonnes.

LA BOMBE ATOMIQUE

Elle est la bombe nucléaire-type, la première qui ait été inventée. On l’appelle aussi bombe A ou bombe à fission. Une quantité énorme d’énergie est libérée en une fraction de seconde par une fission en chaîne d’Uranium-235 ou de Plutonium-239. Quand de tels atomes sont bombardés par des neutrons, ils éclatent (fission) en libérant d’autres neutrons, des isotopes radioactifs instables et beaucoup d’énergie. Les neutrons libérés attaquent les atomes voisins et si au moins un des neu­trons provenant d’un événement de fission produit l’éclatement d’un autre atome,. la réaction en chaîne s’installe. Pour que ceci se produise il faut une masse critique de produit fissile ce qui limite les possibili­tés de ce type de bombes. Elles sont capables de donner naissance à des explosions de plusieurs dizaines de kilotonnes mais pas plus.

LA BOMBE A HYDROGÈNE

Dans la bombe H la libération d’énergie est assurée par un double processus de fission et de fusion nucléaires. Une bombe à fission y sert d' »allumette » pour four­nir les quelques millions de degrés nécessaires à l’amorce de la réaction. A cette température, des isoto­pes lourds de l’hydrogène, le tritium et le deutérium, fusionnent pour former un noyau d’hélium. La réaction dégage de grandes quantités d’énergie et des neutrons. Elle est équivalente à ce qui se produit à l’intérieur du soleil et la quantité d’énergie qu’elle est capable de fournir est quasi illimitée. La puissance explosive de la bombe est encore augmentée si on entoure les atomes qui fusionnent par une gangue d’uranium-238. Les atomes de l’enveloppe sont séparés les uns des autres par les neutrons provenant de la réaction de fusion. Ces neu­trons provoquent la fission de la couche externe d’ura­nium libérant une quantité considérable d’énergie et de radioactivité supplémentaire. On les appelle aussi, pour cette raison, des bombes à Fission-Fusion-Fission. Les bombes dont la puissance dépasse 100 kilotonnes sont des bombes à hydrogène.

LA BOMBE A NEUTRONS

La bombe à neutrons est une petite bombe à hydro­gène dépourvue de l’enveloppe supplémentaire d’uranium-238. C’est donc un engin à Fission-Fusion. Dans ces con­ditions, les neutrons nés de la fusion des isotopes de l’hydrogène sont libérés et le pouvoir ionisant est for­tement augmenté par rapport aux autres formes d’énergie libérées. On peut en faire des obus de faible puissance (!) qui seraient utilisés dans les opérations militaires sur le terrain. Leur but est de tuer l’ennemi par irra­diation tout en faisant peu de dégâts aux constructions. Un obus à neutrons d’une kilotonne émet autant de radia­tions qu’une bombe à fission-fusion-fission de 10 kilo­tonnes.

Depuis 35 ans les armes nucléaires n’ont cessé de se répandre et de se perfectionner. Cinq nations en possèdent officiellement et plusieurs autres sont sans doute en train d’en acquérir. De toute façon, l’arsenal des deux superpuissances l’emporte de loin sur tout le reste. Il totalise plus de 40.000 têtes nucléaires. Les plus puissantes des armes nucléaires existantes ont une puissance de 60 mégatonnes.

Outre les deux explosions ayant eu lieu en 1945 dans des régions fortement peuplées, plus d’un millier d’explosions expérimentales ont été réalisées. Nous pos­sédons par conséquent une bonne connaissance tant des effets immédiats des explosions que de leurs conséquen­ces à plus long terme.

Le texte qui suit décrit surtout les effets d’une bombe d’une mégatonne. Dans les tableaux sont comparés ceux des divers types d’armes nucléaires actuellement « sur le marché  » : les armes dites « tactiques  » (1 kilo­tonne), celles de puissance moyenne (75 kilotonnes) et celles dites « stratégiques  » (1 et 10 mégatonnes).

EFFETS DES ARMES

Tout corps suffisamment chaud émet des rayonnements lumineux visibles ou non. Au contact de l’explosion nucléaire l’air ambiant est porté à si haute température qu’il devient lumineux, formant la boule de feu visible pendant les secondes qui suivent la réaction en chaîne (figure 2). Immédiatement après sa formation, la boule de feu grandit en même temps qu’elle se refroidit et cesse d’émettre de la lumière. En son sein, la tempéra­ture atteint plusieurs milliers de degrés. Son diamètre dépend de la puissance de la bombe : la boule de feu d’une bombe d’l mégatonne a un rayon de 1.200 mètres au moment où elle est la plus brillante. Si elle ne tou­che pas le sol, l’explosion est dite aérienne ou en al­titude. Si elle l’atteint, comme c’est le cas après les explosions au sol ou à basse altitude, elle vaporise littéralement tout ce qu’elle touche. Les vents violents de succion qui la suivent aspirent les débris vaporisés dans le champignon en formation (figure 2). Ceci creuse un cratère qui peut avoir plusieurs centaines de mètres de diamètre.

FIGURE 2 : Explosion en altitude d’une bombe d’une méga­tonne au-dessus de Bruxelles. Après 15 secondes, la sur­pression au niveau de l’onde de choc, véritable mur d’air comprimé en déplacement, (flèche), est de 1 atmos­phère. Elle vaut 0,3 atmosphère après 30 secondes et 0,1 atmosphère après 75 secondes. A ce moment, le front de l’onde est situé à 21 km. du centre de la ville.

Une explosion nucléaire libère brutalement l’énergie sous trois formes différentes :

1. une onde de choc ou souffle qui représente 50 % de l’énergie totale,

2. un rayonnement de chaleur intense (35 % de l’énergie totale),

3. des radiations ionisantes (15 % de l’énergie totale).

Ces chiffres, vrais pour les bombes à fission et à fis­sion-fusion-fission, sont différents dans le cas des bombes à neutrons : l’énergie libérée sous forme de radiations ionisantes atteint 35 % du total.

C’est en cas d’explosion aérienne de la bombe que l’onde de choc et la chaleur sont propagées le plus loin. En cas d’explosion au sol ou à très basse altitude, par contre, les destructions et les retombées radioactives locales seront plus importantes. Les débris vaporisés du cratère montent dans le champignon, s’ionisent, et comme ils sont lourds, retombent très vite sur le sol alors qu’ils sont encore très radioactifs. Enfin, les explosions sous-marines créent des raz-de-marée et des nuages de gouttelettes radioactives.

L’ONDE DE CHOC

L’expansion rapide des gaz à partir du point de détonation crée une onde de choc qui se propage tout d’abord à vitesse supersonique (figure 2). Son pouvoir destructeur est dû à la surpression, à sa vitesse de propagation et aux vents violents qui la suivent. La surpression est la différence entre la pression de l’air dans l’onde de choc et la pression atmosphérique.

Au point de déflagration (hypocentre ou point zéro), la surpression est énorme : l’explosion au sol d’une bombe d’l mégatonne crée, dans un rayon de 660 mètres, une surpression de 40 atmosphères, soit 40 kg. au cm2. Au fur et à mesure de la propagation de l’onde de choc sa surpression diminue (tableau 1). Ainsi, après l’ex­plosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne, la surpres­sion de l’onde de choc est supérieure à l’atmosphère dans un rayon de 4 km. Elle est comprise entre 1 et 0,5 atmosphère entre 4 et 7 km. et sera encore de 0,2 atmos­phère à 11 km. de distance et de 0,1 atmosphère à 21 km. du point d’impact.

FIGURE 3 : Effet de l’onde de choc résultant de l’ex­plosion en altitude d’une bombe d’une mégatonne au des­sus de Bruxelles.

Zone 1 : Surpression supérieure à une atmosphère. 98% de morts, 2% de blessés.

Zone 2 : Surpression comprise entre 0,4 et 1 atmosphère. 50% de morts, 40% de blessés, 10% indemnes.

Zone 3 : Surpression comprise entre 0,2 et 0,4 atmosphère. 5% de morts, 45% de blessés, 50% indemnes.

Zone 4 : Surpression comprise entre 0,1 et 0,2 atmosphère. 25% de blessés.

Ces chiffres ne tiennent compte que des victimes de l’onde de choc. Le report sur cette carte des données du tableau 4 permet de constater que la limite de la zone 3 correspond à la distance jusqu’à laquelle l’onde thermique brûle au 3e degré les surfaces de la peau qui y sont exposées.

En combinant les tableaux 1, 2 et 3 et une carte géographique il devient possible de prévoir les dégâts attendus après une explosion atomique sur une ville don­née ; la figure 3 montre les dégâts que causerait à Bruxelles l’onde de choc d’une bombe d’l mégatonne.

Les bâtiments

Les bâtiments ne résistent pas à de telles surpres­sions et le tableau 2 donne une idée de l’importance des dégâts en fonction du niveau de la surpression. A une atmosphère, quasi rien ne résiste. A 0,1 atmosphère, les dégâts restent considérables et par exemple toutes les vitres sont soufflées. De plus, le déplacement à grande vitesse de l’onde de choc crée des vents violents: 520 km./heure pour une surpression de 1 atmosphère, 250 km./heure pour 0,5 atmosphère. Un vent de 108 km./heure correspond à la définition météorologique de la tempête et chacun sait les dégâts que peut causer celle-ci.

Et les hommes ?

Le corps humain résiste bien aux surpressions sauf si elles sont très élevées. Brutalement exposés à 2,5 atmosphères, 50 % des gens meurent d’éclatement pulmo­naire, d’embolie gazeuse ou de perforation des viscères. Mais ceci ne se produira que très près du point zéro et par conséquent la majorité des décès et des trauma­tismes ne sera pas due à l’action directe de la surpres­sion. Le drame provient en fait de l’interaction des hommes qui sont projetés au hasard et des bâtiments qui s’écroulent autour d’eux. Dans les zones quasi entière­ment détruites il n’y aura guère de survivants. Dans les zones moins endommagées, morts et blessés seront nombreux, victimes de la projection de débris divers et de l’effondrement des maisons. Le tableau 3 résume les pertes prévisibles dans les différentes zones de surpression.

Les blessures sont les mêmes que celles causées en temps de paix par les accidents : fractures du crâne, de la colonne, des membres, écrasements thoraciques, ruptures d’organes abdominaux. Un grand nombre de victimes seraient sans doute por­teuses de plusieurs de ces lésions.

L’ONDE DE CHALEUR

La boule de feu d’une explosion nucléaire ressemble à un soleil de petite taille qui irradierait pendant un temps bref de l’énergie sous forme de rayons X, d’ultra-violets, de lumière visible et d’infra-rouges. Elle apparaît à un observateur situé à 80 km. comme plus aveuglante que le soleil de midi. Son intensité est tel­le qu’une bombe d’l mégatonne cause un aveuglement pas­sager, parfois plus durable, dans un rayon de 21 km. en plein jour et de 85 km. la nuit. Des brûlures réti­niennes produisant une cécité permanente peuvent se voir dans les 50 km. qui entourent le point zéro, mais elles sont moins probables parce qu’elles nécessitent que le regard soit dirigé par hasard dans la direction de la déflagration.

Des brûlures par flash

L’intense chaleur irradiée provoque des brûlures par rayonnement sur les régions de la peau qu’elle frap­pe (figure 4). Le degré de brûlure dépend de la pigmen­tation de la peau, de la longueur d’onde du rayonnement, de la durée de son émission. La distance de propagation de la chaleur est affectée par les conditions météorolo­giques et diminue en cas de mauvaise visibilité. Le ta­bleau 4 résume les degrés de brûlures observables par temps clair à la suite d’explosions aériennes de bombes de diverses puissances. Le nombre de gens brûlés par rayonnement dépendra bien sûr du nombre de personnes se trouvant à l’extérieur au moment de l’explosion puis­que seules sont atteintes les parties du corps directe­ment exposées.

Les brûlures du second degré détruisent partielle­ment la peau. Il se forme des cloques et les proba­bilités de surinfection sont grandes. Le troisième degré correspond à une destruction complète de la peau. Dans les deux cas la perte importante de liquides et de protéines au niveau des brûlures peut entraîner la mort si la surface touchée dépas­se 40 % de celle du corps. Le traitement des brûlés est basé sur la restitution correcte des liquides perdus et la prévention des infections. Non infec­tées, les brûlures du second degré guérissent en général spontanément ; la cicatrisation d’une brû­lure du troisième degré est difficile, très lente et nécessite des greffes cutanées.

Des incendies

Circonstance aggravante, la chaleur intense de l’onde thermique enflamme instantanément les matériaux combustibles comme les papiers, les’tissus, les plasti­ques, etc Joint à la destruction par l’onde de choc d’installations de chauffage, de conduites de gaz, de circuits électriques, ceci provoquera des incendies qui augmenteront considérablement le nombre des brûlés.

Les brûlures causées par les incendies sont souvent associées à des lésions pulmonaires et à des into­xications par les fumées toxiques. Ces troubles surajoutés sont la cause majeure des décès immé­diats dans les incendies au cours desquels les gens se retrouvent piégés dans les immeubles en flamme.

L’explosion aérienne d’une bombe d’l mégatonne pro­voque des incendies dans un rayon de 13 km. par temps clair et de 8 km. par mauvais temps: le rayon de l’ag­glomération bruxelloise est de 9 km., tandis que ceux de Liège (y compris Seraing et Herstal), Charleroi, Na­mur et Mons sont respectivement de 6 km., 7 km., 2 km. et 4 km.

En fait, chaleur intense et vents violents risquent de déclencher une tempête de feu semblable à celles observées à Hiroshima ou même à Hambourg et Dresde après les bombardements « conventionnels » de ces villes : l’as­phyxie et l’élévation de température y tuent tous les habitants, même ceux réfugiés dans les abris. Ce risque est considéré comme faible dans les villes occidentales vu la densité des habitants et le type de matériaux utilisé dans les constructions. Toutefois, la quantité de carburants (essence des voitures, mazout de chauffage, gaz de ville) ne permet pas d’écarter le risque.

LES RADIATIONS IONISANTES

Les réactions de fission produisent une grande quantité de radioactivité pendant la minute qui suit la détonation. C’est la radioactivité initiale. Elle représente environ un tiers de la radioactivité totale produite et est due surtout à une libération de neutrons

rapides et de rayons gamma (voir appendice 1). Après l’explosion d’une bombe très puissante, l’effet mortel du souffle et de la chaleur est tel qu’il l’emporte lar­gement sur celui des radiations ; c’est l’inverse dans le cas des petites bombes, surtout si elles sont du type « bombes à neutrons ».

Les retombées, plus tardives, sont affectées par quantité de facteurs et plus difficiles à quantifier vraiment. Toutes les bombes nucléaires donnent lieu à des retombées radioactives mais leur nocivité dépend de l’altitude à laquelle l’explosion se produit.

Lors des explosions en altitude, les produits de fission gazéifiés montent avec la boule de feu, prennent part à la formation du nuage radioactif et gagnent de très hautes altitudes. Ces particules se condensent en se refroidissant mais restent très légères. Elles sont donc dispersées par le vent, redescendent très lentement et peuvent mettre plusieurs mois à rejoindre le sol. A ce moment, leur taux de radioactivité est en général devenu très faible.

Par contre, si l’explosion a eu lieu suffisamment bas pour que la boule de feu touche le sol, de grandes quantités de terre et de débris vaporisés sont attirés dans le champignon et entrent en contact avec les quel­que 300 isotopes instables nés de la fission (appendice 2). Ils deviennent radioactifs et comme ils sont lourds, retombent en quelques jours sur terre, alors qu’ils sont encore en pleine activité. Ils contamineront ainsi une zone de plusieurs centaines de km2 avoisinant le lieu de l’explosion.

Les particules radioactives qui touchent le sol pendant les premières 24 heures sont les plus nocives; elles constituent les retombées précoces et sont respon­sables de 60 % de la radioactivité totale des retombées.

Calcul du risque lié aux retombées

Pour calculer les risques auxquels est soumise une population, il faut connaître la surface qui sera cou­verte par les retombées précoces, l’intensité de la radioactivité en chaque point de cette surface et la vitesse avec laquelle la radioactivité initiale diminue­ra. Ainsi, l’on pourra avoir une estimation grossière de la dose totale accumulée pendant un laps de temps donné. C’est cette dose cumulée qui est médicalement importante. On l’exprime en rads (voir annexe 1). Quant à l’intensité de la radioactivité elle-même, elle est exprimée en dose par unité de temps ou rads/heure.

L’intensité de la radioactivité initiale décroît vite. La règle est connue : elle diminue d’un facteur 10 chaque fois que le temps augmente d’un facteur 7. Cela veut dire qu’au bout d’une semaine elle vaut un dixième de ce qu’elle valait le premier jour, au bout de 7 semaines un centième et ainsi de suite. Si l’on connaît la radioactivité présente localement au début du processus, on pourra aisément calculer le taux total de rayonnement auquel sera soumise la population locale.

La surface atteinte est plus difficile à déterminer parce qu’elle dépend de pas mal de données changeantes: la vitesse des vents, leurs changements de direction, le relief, etc … Théoriquement, la surface est très allongée à partir du point d’impact. Elle a la forme d’un cigare dont le grand axe est dirigé dans le sens des vents dominants. La figure 5 montre d’une part le diagramme théorique des retombées précoces d’une bombe de 10 mégatonnes et d’autre part les doses de radioac­tivité cumulées qu’on a relevées pendant les 96 heures qui ont suivi l’explosion au sol d’une bombe de 15 méga­tonnes dans l’Archipel des Iles Marshall (Essai « Bravo  » de l’armée américaine en 1954). Ces doses étaient nette­ment supérieures à tout ce qu’on avait prévu.

Le tableau 5 montre quelles seraient les surfaces soumises à différentes doses de radiation cumulées au cours des deux semaines suivant l’explosion d’une bombe d’l mégatonne au sol. Dans la figure 6 ces chiffres ont été reportés sur une carte de Belgique.

Ajoutons que la Commission Internationale de Radio­protection estime à 5 rads par an (25 fois le taux de la radioactivité naturelle) la limite maximale d’irra­diation tolérable pour les travailleurs en contact avec les produits radioactifs.

Les risques liés à des attaques nucléaires multi­ples et relativement proches deviennent vraiment très difficiles à calculer. Les zones contaminées se recou­vrent, leurs taux de contamination s’additionnent et des conditions insupportables pour les habitants de ter­ritoires extrêmement étendus s’en suivraient sans aucun doute.

Enfin, la destruction d’une centrale nucléaire ou d’un dépôt de déchets radioactifs par une arme nucléaire aggrave infiniment l’impact des retombées de l’arme. Les isotopes de la cible détruite sont aspirés dans le nuage et viennent s’ajouter aux produits de fission.

Or leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle des isotopes de la bombe et les régions touchées par .les retombées resteront contaminées beaucoup plus long­temps. La quantité totale d’isotopes étant plus grande, la zone touchée sera beaucoup plus étendue.

Il peut sembler exagérément dramatique d’envisager une telle possibilité mais elle n’est nullement exclue vu l’importance stratégique des sources d’énergie et le rôle des réacteurs nucléaires dans la fabrication des ogives des missiles (ils sont la principale source de plutonium-239). De plus, dans l’Europe surpeuplée, les centrales nucléaires peuvent être voisines d’instal­lations militaires. Le risque est donc certain.

PATHOLOGIE DES RADIATIONS

Les effets sur l’organisme

Les radiations provoquent de nombreuses lésions dans notre organisme ; elles touchent principalement le système nerveux et les cellules qui se reproduisent vite : par exemple, celles qui renouvellent la surface de l’intestin et celles qui fabriquent de nouveaux glo­bules blancs et rouges au sein de la moelle osseuse. Une irradiation totale, brutale ou étalée sur un certain nombre de jours, provoque la maladie des rayons qui sera bénigne, sévère ou mortelle selon la dose de rayons reçue. Une dose de 450 rads entraîne la mort de la moi­tié des jeunes adultes qui y sont exposés : on l’appelle dose létale 50 % ou DL 50.

La maladie des rayons

Il existe trois formes de la maladie des rayons: une forme neurologique toujours mortelle, une forme gastro-intestinale très grave et une forme médullaire (touchant la moelle osseuse) curable dans de bonnes con­ditions hospitalières (voir figure 7).

Forme neurologique. Une irradiation vraiment massive (5000 rads et plus) entraîne des convulsions, un coma et la mort en quelques heures. A dose plus basse (1.500 à 4.500 rads) une léthargie s’installe et évolue en quelques jours vers le coma et la mort. Il n’y a aucune thérapeutique connue.

Forme intestinale. Elle s’observe pour une irradiation comprise entre 400 et 1.500 rads et s’installe en une semaine. Liée à la destruction de l’épithélium qui re­couvre le tube digestif, elle se caractérise par une déshydratation intense due à une diarrhée profuse. Les risques de septicémie sont élevés puisqu’il n’existe plus de barrière valable entre le contenu de l’intestin et le reste de l’individu. La mort survient en général à moins qu’une thérapeutique d’urgence soit instaurée très vite.

Ces soins d’urgence sont basés sur la restitution des liquides perdus et l’emploi massif d’antibioti­ques pour lutter contre l’infection. Il va sans dire que la désorganisation du système sanitaire en cas de conflit nucléaire et le nombre de cas à traiter rendrait problématique l’instauration de telles mesures.

Ceux des patients qui survivraient à leurs lésions intestinales présenteraient une semaine plus tard la 3e forme de la maladie des rayons, liée à la destruction de la moelle osseuse.

Forme médullaire. La moelle osseuse est partiellement détruite par un taux de rayonnement supérieur à 150 rads (1). Une courte période de nausées et de vomissements est suivie d’une dizaine de jours asymptomatiques. Vers la fin de la deuxième semaine, les cellules sanguines sont suffisamment réduites en nombre pour être incapa­bles d’assumer leur rôle physiologique : des infections généralisées surviennent par manque de globules blancs et des hémorragies apparaissent un peu partout par insuffisance de plaquettes. Ou la mort survient au bout d’un mois environ ou le sujet atteint guérit lentement au fur et à mesure que les cellules mères restées vivan­tes repeuplent la moelle et le sang.

(1) Rappelons qu’après l’explosion au sol d’une bombe de 1 mégatonne

une dose de 150 rads est accumulée par tous ceux qui séjournent sans protection pendant 2 semaines dans un territoire voisin d’environ 5.000 km2.

A nouveau une thérapeutique existe mise en chambre stérile, transfusions, et utilisation massive des antibiotiques pour lutter contre les infections et, dans les cas les plus graves, greffe de moelle osseuse. Ceci bien sûr ne sera pas réalisable en situation de guerre.

Les conséquences tardives

L’irradiation du fœtus in utero. Irradiation immédiate et retombées affectent le développement du fœtus in utero. La plupart des mères japonaises encein­tes depuis moins de 15 semaines au moment de l’explosion des bombes et ayant reçu une dose de rayonnement supé­rieure à 200 rads ont mis au monde des enfants malformés. Les troubles du développement du cerveau ont été le plus souvent observés. Parmi ceux qui ont survécu, 44 % pré­sentaient une microcéphalie parfois accompagnée de débi­lité mentale et 16 % furent de profonds arriérés mentaux. Les mères dont la grossesse était plus avancée mirent au monde un nombre anormalement élevé d’enfants mort-nés ou qui moururent avant l’âge d’un an.

A plus long terme, les effets résultent des consé­quences tardives de l’irradiation primaire ou d’un séjour plus ou moins long dans une zone contaminée par les retombées. Les isotopes entrent dans le corps par la bouche, les poumons ou éventuellement la peau. Les aliments dans lesquels des produits radioactifs ont été incorporés – le lait par exemple – sont une source importante de contamination. Les données que nous possé­dons à ce sujet dérivent des études faites sur les survivants des bombardements japonais, sur les malades ayant reçu des doses importantes de rayons X à des fins diagnostiques ou thérapeutiques et sur les travailleurs exposés aux radiations.

Les cancers. Il est prouvé que les radiations augmentent le taux des cancers et des leucémies. L’inci­dence de toutes les leucémies augmente, sauf celle de la leucémie lymphoïde chronique. Au Japon, c’est 6 ans plus tard qu’il en apparut le plus.

La période de latence des cancers est plus longue, 20 à 25 ans. L’excès par rapport à la population normale est net pour les cancers du sein, du poumon, de la thy­roïde et des os.

Il n’est pas facile de chiffrer exactement les risques d’apparition d’une tumeur radio-induite et les avis des experts divergent. La conclusion de la Commis­sion Internationale de Radioprotection est résumée dans le tableau 6. Le risque global de décès par tumeur induite est d’environ 1/10.000 par rad reçu. Le risque d’apparition d’une tumeur maligne est deux à trois fois plus élevé. Pour calculer le nombre de rads reçus, il faut évidemment faire le total de l’irradiation subie pendant toute la durée de l’exposition.

Les anomalies génétiques. En général, une anomalie génétique ou mutation, ne se manifeste que chez les enfants dont les deux parents sont des porteurs sains de la même altération. Ceci n’apparaîtra que rarement, au hasard des rencontres. Pour que les conséquences néfastes des mutations se manifestent au Japon, il fau­dra sans doute attendre plusieurs générations. Le fait que rien n’ait été observé à ce jour est normal, et non pas rassurant. Tout ce que nous savons de l’action des rayons X sur l’animal ou les cellules humaines en cultu­re prouve qu’ils augmentent le taux de mutation propor­tionnellement à la dose reçue. Or tout ce qui augmente les mutations est considéré comme néfaste à la survie de l’espèce, ces mutations étant pour la plupart neutres ou défavorables.


Zaporijjia

Paul Blume

Tchernobyl 1986 – wikipedia

Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)

Les risques que des activités militaires dans le périmètre proche de centrales nucléaires font peser sur la région sont énormes. Ce qui a amené le Secrétaire des Nations-Unies, Antonio Guterres, à tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme : « Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire » (*).

En 1986, l’ensemble de l’Europe a été polluée à des degrés divers par les émanations radioactives issues de l’accident de la centrale de Tchernobyl (*).

A Zaporijjia, aujourd’hui, qui serait impacté par un « accident  » ? Quelles seraient les conséquences sanitaires pour le continent ? Quelle ampleur pourrait prendre un tel scénario ?

Lors d’incidents industriels majeurs, et certainement nucléaires, vitesse et précision des interventions sont primordiales.

En 1986, ce sont les responsables de ce qui était l’URSS (*) qui étaient à la manœuvre pour gérer cette catastrophe civile.

Aujourd’hui à Zaporijjia, qui organiserait les secours en pleine zone de guerre ? Qui seraient les « liquidateurs » ? (*)

Cet été 2022 est vraiment très « chaud ». Dans tous les sens du terme.


Climat, fin de partie ?

Cédric Chevalier

Reprise de l’article « Dire la vérité aux gens sur les risques existentiels qui pèsent sur l’humanité » paru sur le blog de Paul Jorion.

Nous voudrions vous relayer cet article paru dans PNAS, une prestigieuse revue scientifique américaine, ce 1er août 2022 : https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2108146119

Sa liste de coauteurs ne laissera pas indifférents ceux qui suivent l’actualité climatique :
Luke Kemp, Joanna Depledge, Kristie L. Ebi, Goodwin Gibbins, Timothy A. Kohler, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, Will Steffen, Timothy M. Lenton.

Présentation de l’article :

Une gestion prudente des risques exige la prise en compte de scénarios allant du moins bon au pire. Or, dans le cas du changement climatique, ces futurs potentiels sont mal connus. Le changement climatique anthropique pourrait-il entraîner l’effondrement de la société mondiale, voire l’extinction de l’humanité ? À l’heure actuelle, il s’agit d’un sujet dangereusement sous-exploré.

Pourtant, il existe de nombreuses raisons de penser que le changement climatique pourrait entraîner une catastrophe mondiale. L’analyse des mécanismes à l’origine de ces conséquences extrêmes pourrait contribuer à galvaniser l’action, à améliorer la résilience et à informer les politiques, y compris les réponses d’urgence.

Nous exposons les connaissances actuelles sur la probabilité d’un changement climatique extrême, expliquons pourquoi il est vital de comprendre les cas les plus défavorables, exposons les raisons de s’inquiéter des résultats catastrophiques, définissons les termes clés et proposons un programme de recherche.

Le programme proposé couvre quatre questions principales :

1) Quel est le potentiel du changement climatique à provoquer des événements d’extinction massive ?
2) Quels sont les mécanismes qui pourraient entraîner une mortalité et une morbidité massives chez l’homme ?
3) Quelles sont les vulnérabilités des sociétés humaines aux cascades de risques déclenchées par le climat, comme les conflits, l’instabilité politique et les risques financiers systémiques ?
4) Comment ces multiples éléments de preuve – ainsi que d’autres dangers mondiaux – peuvent-ils être utilement synthétisés dans une « évaluation intégrée des catastrophes » ?

Il est temps pour la communauté scientifique de relever le défi d’une meilleure compréhension du changement climatique catastrophique.

Commentaires Cédric Chevalier

Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.

L’éventuelle faible probabilité (sous-estimée peut-être à tort) de certains de ces scénarios (probabilité qui augmente à mesure que dure l’inertie, étant donnée l’existence des effets de seuil), n’est jamais une excuse pour ne pas les traiter. A partir du moment où ces scénarios impliquent la perte d’un grand nombre de vies et d’autres éléments d’importance existentielle, même pour une probabilité infime, ils doivent être pris en compte. Quand le risque sur l’espèce humaine toute entière ne peut être écarté, on fait face à la catégorie la plus élevée des risques existentiels.

Cet article invite donc à se demander si une partie de la communauté scientifique, avec sa culture de prudence et de modération adoptée par crainte de perdre sa crédibilité, n’a pas produit une pensée, un langage, des travaux et une priorisation de la recherche qui nous ont rendu collectivement aveugles sur la réalité effective des risques existentiels.

« Pourquoi se concentrer sur un réchauffement inférieur et des analyses de risque simples ? L’une des raisons est le point de référence des objectifs internationaux : l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C, avec une aspiration à 1,5 °C. Une autre raison est la culture de la science climatique qui consiste à « pécher par excès de prudence », à ne pas être alarmiste, ce qui peut être aggravé par les processus de consensus du GIEC. Les évaluations complexes des risques, bien que plus réalistes, sont également plus difficiles à réaliser.
Cette prudence est compréhensible, mais elle n’est pas adaptée aux risques et aux dommages potentiels posés par le changement climatique. Nous savons que l’augmentation de la température a des « queues de distribution de probabilités épaisses » : des résultats extrêmes à faible probabilité et à fort impact. Les dommages causés par le changement climatique seront probablement non linéaires et entraîneront une queue de distribution de probabilité encore plus épaisse. Les enjeux sont trop importants pour s’abstenir d’examiner des scénarios à fort impact et à faible probabilité. »

Préférant se situer, par ethos scientifique, en deçà du risque probable, alors que l’éthique intellectuelle préconisait de se situer au-delà du risque probable, au niveau du risque maximal. La modération est au cœur de l’ethos scientifique, mais l’éthique des risques existentiels exige une forme d’exagération vertueuse, comme méthode de gouvernement. Le scientifique doit rester modéré, mais l’intellectuel qui sommeille en lui doit sans aucun doute hurler l’urgence, sans attendre d’en avoir toutes les preuves. Et surtout, le politique doit gouverner en ayant le scénario du pire à l’esprit, en permanence.

C’était le message, malheureusement mal compris, du philosophe Hans Jonas dans son ouvrage majeur, « Le Principe Responsabilité », de considérer que la femme ou l’homme d’État devait gouverner selon une « heuristique de la peur », en considérant les plus grands risques existentiels. Avec pour maxime « d’agir de telle façon que nos actions soient compatibles avec la permanence d’une vie authentique sur la Terre ». Le philosophe Jean-Pierre Dupuy a complété cette réflexion par le « catastrophisme éclairé », nous invitant à considérer que « le pire est certain », à un iota près, ce qui justement permet d’agir collectivement pour l’éviter.

Ce Principe Responsabilité, contrairement aux critiques, n’a jamais été un principe irréaliste et paralysant, mais au contraire, un principe raisonnable et d’action. On peut même penser qu’il est le fondement de la relation de responsabilité qui existe entre un parent et un enfant, et entre un politicien et les citoyens.

On comprend que s’il avait été mis effectivement en œuvre, jamais l’humanité n’aurait libéré dans la biosphère autant de substances polluantes, en ce compris les gaz à effet de serre, à partir du moment où l’impact catastrophique potentiel fut jugé plausible. C’était il y a environ 50 ans déjà selon certaines archives déclassifiées de la présidence américaine de Jimmy Carter, notamment, où les mots « the Possibility of Catastrophic Climate Change » figurent.

C’est en partie ce qui autorise le philosophe Stephen Gardiner de parler d’une « perfect moral storm », et de corruption morale, lorsqu’on ne tire pas les conséquences de ce que l’on sait, car on ne veut pas le croire, en s’abritant derrière la « complexité du problème » :

« En conclusion, la présence du problème de la corruption morale révèle un autre sens dans lequel le changement climatique peut être une tempête morale parfaite. C’est que sa complexité peut s’avérer parfaitement commode pour nous, la génération actuelle, et en fait pour chaque génération qui nous succède. D’une part, elle fournit à chaque génération la justification qui lui permet de donner l’impression de prendre le problème au sérieux – en négociant des accords mondiaux timides et sans substance, par exemple, puis en les présentant comme de grandes réalisations – alors qu’en réalité, elle ne fait qu’exploiter sa position temporelle. Par ailleurs, tout cela peut se produire sans que la génération qui exploite n’ait à reconnaître que c’est elle qui le fait. En évitant un comportement trop ouvertement égoïste, une génération antérieure peut profiter de l’avenir en évitant de devoir l’admettre – que ce soit aux autres ou, ce qui est peut-être plus important, à elle-même. »

La critique adressée aux scientifiques du climat s’étend donc à l’entièreté des forces qui œuvrent pour défendre l’habitabilité de notre biosphère pour tous les êtres vivants. La modération et le refus d’évoquer publiquement les scénarios du pire dans le chef des activistes, des associations, des syndicats, des entreprises, des pouvoirs publics, des partis et des mandataires politiques est contraire au respect du Principe Responsabilité. A force de ne pas vouloir évoquer le pire, de ne pas vouloir « faire peur », il est impossible pour la population de comprendre l’enjeu existentiel, et on ne peut pas s’étonner ensuite que l’inertie demeure.

N’y a-t-il pas une forme de faillite morale, pour certains, à refuser de parler ouvertement, publiquement, de manière concrète, de la possibilité de ces scénarios catastrophiques ?

L’article fait cette analogie historique :

« Connaître les pires cas peut inciter à l’action, comme l’idée de « l’hiver nucléaire » en 1983 a galvanisé l’inquiétude du public et les efforts de désarmement nucléaire. L’exploration des risques graves et des scénarios de températures plus élevées pourrait cimenter un réengagement en faveur de la barrière de sécurité de 1,5 °C à 2 °C comme l’option « la moins rébarbative » ».


Cette vague de chaleur anéantit l’idée que de petits changements permettent de lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

George Monbiot

Article original : This heatwave has eviscerated the idea that small changes can tackle extreme weather

Traduction : JM avec deepl

Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé.

Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.

Ce n’est pas un silence passif. Face à une crise existentielle, c’est un silence actif, un engagement farouche vers la distraction et l’insignifiant. C’est un silence régulièrement alimenté par des futilités et des divertissements, des ragots et du spectacle. Parlez de tout, mais pas de ça. Mais tandis que ceux qui dominent les moyens de communication évitent frénétiquement le sujet, la planète parle, dans un rugissement qu’il devient impossible d’ignorer. Ces jours de colère atmosphérique, ces chocs thermiques et ces feux de forêt ignorent les cris de colère et font brutalement irruption dans nos bulles de silence.

Et nous n’avons encore rien vu. La chaleur dangereuse que l’Angleterre subit en ce moment est déjà en train de devenir normale dans le sud de l’Europe, et serait à comptabiliser parmi les jours les plus frais pendant les périodes de chaleur de certaines régions du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie du Sud, là où la chaleur devient une menace régulière pour la vie. Il ne faudra pas attendre longtemps, à moins que des mesures immédiates et complètes ne soient prises, pour que ces jours de chaleur deviennent la norme, même dans notre zone climatique autrefois tempérée.

La même chose vaut pour tous les méfaits que les humains s’infligent les uns aux autres : ce qui ne peut être discuté ne peut pas être affronté. Notre incapacité à empêcher un réchauffement planétaire catastrophique résulte avant tout de la conspiration du silence qui domine la vie publique, la même conspiration du silence qui, à un moment ou à un autre, a accompagné toutes sortes de violences et d’exploitations.

Nous ne méritons pas cela. La presse milliardaire et les politiciens qu’elle soutient se méritent peut-être l’un l’autre, mais aucun de nous ne mérite l’un ou l’autre groupe. Ils construisent entre eux un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de vivre, dans lequel nous ne pourrons peut-être pas vivre. Sur cette question, comme sur tant d’autres, le peuple a tendance à avoir une longueur d’avance sur ceux qui prétendent le représenter. Mais ces politiciens et ces barons des médias déploient tous les stratagèmes et toutes les ruses imaginables pour empêcher les prises de mesures décisives.

Ils le font au nom de l’industrie des combustibles fossiles, de l’élevage, de la finance, des entreprises de construction, des constructeurs automobiles et des compagnies aériennes, mais aussi au nom de quelque chose de plus grand que tous ces intérêts : le maintien du pouvoir. Ceux qui détiennent le pouvoir aujourd’hui le font en étouffant les contestations, quelle que soit la forme qu’elles prennent. La demande de décarbonation de nos économies n’est pas seulement une menace pour les industries à forte intensité de carbone ; c’est une menace pour l’ordre mondial qui permet aux hommes puissants de nous dominer. Céder du terrain aux défenseurs du climat, c’est céder du pouvoir.

Au cours des dernières années, j’ai commencé à réaliser que les mouvements environnementaux traditionnels ont fait une terrible erreur. La stratégie de changement poursuivie par la plupart des groupes verts bien établis est totalement inadéquate. Bien qu’elle soit rarement exprimée ouvertement, elle régit leur action. Cela donne quelque chose comme ceci: il y a trop peu de temps et la tâche est trop vaste pour essayer de changer le système, les gens ne sont pas prêts à le faire, nous ne voulons pas effrayer nos membres ou provoquer un conflit avec le gouvernement… La seule approche réaliste est donc l’incrémentalisme, les petits pas. Nous ferons campagne, question par question, secteur par secteur, pour des améliorations progressives. Après des années de persévérance, les petites demandes s’ajouteront les unes aux autres pour donner naissance au monde que nous souhaitons.

Mais pendant qu’ils jouaient à la patience, le pouvoir jouait au poker. La vague de droite radicale a tout balayé devant elle, écrasant les structures administratives de l’état, détruisant les protections publiques, s’emparant des tribunaux, du système électoral et de l’infrastructure de gouvernement, supprimant le droit de protester et le droit de vivre. Alors que nous nous persuadions que nous n’avions pas le temps pour changer de système, ils nous ont prouvé exactement le contraire en changeant tout.

Le problème n’a jamais été que le changement de système est une exigence trop forte ou prend trop de temps. Le problème est que l’incrémentalisme est une demande trop faible. Pas seulement trop limitée pour conduire la transformation, pas seulement trop limitée pour arrêter le déferlement de changements radicaux venant de l’autre camp, mais aussi trop limitée pour briser la conspiration du silence. Seule une exigence de changement de système, confrontant directement le pouvoir qui nous conduit à la destruction planétaire, a le potentiel de répondre à l’ampleur du problème et d’inspirer et de mobiliser les millions de personnes nécessaires pour déclencher une action efficace.

Pendant tout ce temps, les écologistes ont raconté aux gens que nous étions confrontés à une crise existentielle sans précédent, tout en leur demandant de recycler leurs capsules de bouteilles et de changer leurs pailles. Les groupes verts ont traité leurs membres comme des idiots et je soupçonne que, quelque part au fond d’eux-mêmes, les membres le savent. Leur timidité, leur réticence à dire ce qu’ils veulent vraiment, leur conviction erronée que les gens ne sont pas prêts à entendre quelque chose de plus stimulant que ces conneries micro-consuméristes portent une part importante dans la responsabilité de l’échec global.

Il n’y a jamais eu de temps pour l’incrémentalisme. Loin d’être un raccourci vers le changement auquel nous aspirons, c’est un marais dans lequel s’enfoncent les ambitions. Le changement de système, comme l’a prouvé la droite, est, et a toujours été, le seul moyen rapide et efficace de transformation.

Certains d’entre nous savent ce qu’ils veulent : une sobriété privée, un domaine public amélioré, une économie du doughnut, une démocratie participative et une civilisation écologique. Aucune de ces demandes n’est plus importante que celles que la presse milliardaire a poursuivies et largement concrétisées : la révolution néolibérale qui a balayé la gouvernance efficace, la taxation efficace des riches, les restrictions efficaces du pouvoir des entreprises et des oligarques et, de plus en plus, la véritable démocratie .

Alors brisons notre propre silence. Cessons de nous mentir à nous-mêmes et aux autres en prétendant que les petites mesures apportent un changement majeur. Abandonnons frilosité et gestes symboliques. Cessons d’apporter des seaux d’eau quand seuls les camions de pompiers font l’affaire. Construisons notre campagne pour un changement systémique vers le seuil critique de 25% d’acceptation publique, au-delà duquel, selon une série d’études scientifiques, se produit le basculement social .

Je me sens plus lucide que jamais sur ce à quoi ressemble une action politique efficace. Mais une question majeure demeure. Puisque nous avons attendu si longtemps, pouvons-nous atteindre le point de basculement social avant d’atteindre le point de basculement environnemental ?

George Monbiot est chroniqueur au Guardian.

Pour d’autres références voir : https://obsant.eu/listing/?aut=George%20Monbiot


choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine

Cédric Chevalier

Selon certains experts en stratégie militaire et politique, nous allons devoir (continuer à) choisir entre la peste de Vladimir et le choléra de Poutine : Quels sont les prochains objectifs de Poutine ? « Les contre-attaques de l’Ukraine dans le Sud placent les Russes devant un dilemme » – La Libre


On a donc laissé grandir une bête monstrueuse depuis 20 ans et on n’arrive plus à la maîtriser. Tous les scénarios sont (déjà) perdants pour les démocrates, partout dans le monde et pour longtemps. La démocratie elle-même est menacée. La marge de manœuvre semble se résumer à devoir évaluer le sacrifice d’un bien existentiel (la démocratie et la liberté d’autodétermination ukrainienne) pour en sauver un autre (au mieux la vie de plusieurs millions de citoyens membres de l’Union européenne, au pire la vie humaine sur Terre en cas de guerre nucléaire mondiale, les scorpions survivront).

En sachant qu’aucune des deux parties (Ukraine, Union européenne et États-Unis) n’est disposée, et c’est compréhensible, à sacrifier son bien existentiel plutôt que celui de l’autre. En sachant qu’aucun sacrifice des démocrates ne garantit la disparition structurelle de la menace. On ne négocie pas avec un tigre avait fameusement dit Winston Churchill en parlant d’Hitler. Que donner à manger à un fauve dont la faim est insatiable ?

Poutine, dirigeant de facto d’une puissance nucléaire, a envahi le premier l’Ukraine avec ses armées, sanctuarisant de facto son « territoire de manœuvre ». Comment ? Via la menace explicite de réponse nucléaire à toute attaque « extérieure » à l’encontre de ses forces, qui dépasserait un seuil arbitraire qu’il déterminera lui seul. Premier sur place, premier à profiter de la protection de son parapluie nucléaire. D’emblée, l’OTAN exclut l’intervention au sol et même l’exclusion aérienne sur le territoire ukrainien.

L’ambiguïté plane en faveur de Poutine : livrer des armes, est-ce dépasser le seuil ? Quel type d’arme ? Quel calibre ? Combien ? Quel est le seuil pour que Poutine puisse estimer que les intérêts vitaux de la Russie sont menacés et qu’il peut faire joujou avec un missile nucléaire (arme qu’il n’a pas encore eu le plaisir sadique de tester sur des êtres humains) ?On aurait aimé que l’OTAN ne joue pas au poker avec Poutine avec ses cartes déposées sur la table sous ses yeux.Que se serait-il passé si l’OTAN avait installé ses troupes préventivement en Ukraine ? N’aurait-on pas inversé le sens du doute ?Pourquoi l’OTAN n’a-t-il pas laissé planer davantage de doute sur ses intentions militaires et même nucléaires, afin de faire aussi douter Poutine ?

Une réponse était : minimiser le risque d’escalade nucléaire. On comprend, c’est légitime. Mais voilà que Poutine était donc rassuré, tant qu’il en restait aux moyens plus ou moins conventionnels sur le territoire ukrainien, il pouvait y aller en matière de crimes de guerre, sans risquer d’intervention militaire directe de l’OTAN, bien qu’il doive tolérer un afflux (modéré) d’armes modernes. Ainsi, en théorie des jeux, la perte maximale pour Poutine était bornée, tandis que la perte maximale pour l’Ukraine et les alliés restait non plafonnée (puisque même livrer des armes prêtait à ambiguïté explicite pour Poutine).

Certains, comme Jacques Attali, ont tout de suite posé la bonne question : que ferons-nous si Poutine menace d’utiliser l’arme atomique si nous continuons à livrer des armes ? Et cette question est une déclinaison de la question fondamentale : jusqu’à quel point doit-on céder à la menace de destruction pour préserver son existence versus sa liberté ? 

Imaginons à l’extrême que Poutine nous menace comme suit : « donnez-moi les clefs de l’Union européenne sinon je vous atomise ». Que ferons-nous ? Les armes nucléaires ont fondamentalement changé l’éthique du cri « la liberté ou la mort ! ». Car désormais, ce n’est pas seulement la mort du révolutionnaire sur les barricades, c’est aussi et surtout la destruction potentielle d’une proportion élevée de la population humaine sur Terre / d’un continent / d’un pays / d’une grande ville (choisissez en fonction du nombre de missiles qui sont envoyés lorsque le dirigeant fou appuie sur le bouton rouge). 

On se demande alors si la réalité même de ces arsenaux nucléaires est compatible avec la perpétuation de la possibilité de l’existence humaine sur Terre et de la liberté humaine elle-même. On sent que les armes nucléaires sont fondamentalement tyranniques voire totalitaires. Et c’est là le paradoxe, si des démocraties ne disposaient pas de l’arme nucléaire (USA, France, Royaume-Uni), qu’est-ce qui empêcheraient les dictatures qui en disposent de nous soumettre entièrement à leurs désirs pathologiques, de nous envahir sans craindre une riposte nucléaire asymétrique ?

Une partie de moi, même anti arme nucléaire par principe, a déjà contemplé la possible nécessité de l’arme nucléaire pour protéger les démocraties, tout en doutant du bien fondé de ce calcul, in fine. J’ai aussi évalué le cas de figure des États décroissants qui voudraient sanctuariser leur territoire (et leur expérience sociétale) contre la puissance extérieure indexée sur les énergies fossiles et fissiles (« Si tu veux la décroissance, prépare la guerre », par Cédric Chevalier | Blog de Paul Jorion).

Mais il faut aller plus loin dans l’analyse. Car c’est le tueur derrière l’arme qu’il faut examiner. La conjonction du pire est atteinte quand se combine les moyens techniques de la destruction de l’humanité avec la présence au pouvoir suprême d’individus psychopathes prêts à employer ces moyens techniques, a fortiori dans une dictature.On savait que des dictatures amenaient au pouvoir de tels psychopathes (Poutine), on a redécouvert que les démocraties aussi (Trump). Disons que Caligula, Néron, Genghis Khan, et même Hitler ne pouvaient pas atomiser la planète, même s’ils pouvaient massacrer des millions de gens.

Aujourd’hui, une longue histoire de lâchetés accumulées dont l’histoire, face aux guerres et crimes précédents de Vladimir Poutine, nous présente la (première) facture. Les scénarios du pire ne sont pas bornés supérieurement sauf par l’extinction de l’humanité par holocauste atomique. Les scénarios du mieux sont déjà bornés par le plancher des atrocités commises jusqu’à présent non seulement en Ukraine, mais aussi en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie et partout où la main criminelle du tyran Poutine a ôté la vie.

Et on sent que le plancher ne peut que monter encore. Toute ressemblance avec les années 30, la lâcheté calculatrice des démocraties et l’appétit criminel follement audacieux des dictatures, est forcément un point Godwin. Il faut couper son cerveau en deux et ne pas voir d’analogies. L’histoire ne se répète pas dit-on…

Au passage, étant doté d’un esprit plutôt porté à l’analogie et à la reliance, j’ai toujours été critiqué par ceux (qui m’ont toujours semblé les plus nombreux) pour qui la moindre différence interdit la comparaison à titre d’enseignement. L’être humain de chaque époque, son contexte, les événements, telle ou telle instance, seraient toujours « fondamentalement différents » de toute autre instance analogue. Je n’en crois rien, je crois à la puissance des analogies phénoménales au sein d’un même réel, je crois en particulier à la continuation d’un phénomène régulier que les anciens appelaient « nature humaine ». Je crois que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que toute la palette des comportements humains s’est déjà produite et se reproduira encore, et qu’il n’y a aucune irréversibilité vers un mieux dans l’histoire humaine.

Tout au plus, pouvons-nous nous associer entre personnes de bonne volonté pour lutter ensemble en faveur « d’âges d’or » durant lesquels, bon an mal an, le mal est minimisé dans une société humaine par des institutions et des citoyens vertueux.Et donc l’histoire de l’empire romain et la lecture de Shakespeare sont quasiment suffisantes pour nous enseigner cette « nature humaine » et en tirer les conséquences utiles, modulo les nouveautés de notre époque : science, technologie, etc. C’est toujours le même cerveau avec ses mêmes parties neurologiques qui est à la manœuvre. Et ses affects sont remarquablement stables dans le temps.

Donc depuis la cour de récréation de l’orphelinat jusqu’à déclencher une guerre (mondiale ?), on a laissé dévier le cerveau du caïd Poutine, alors qu’il souffre manifestement de graves troubles psychologiques qui le rendent incroyablement dangereux pour la société, à toutes les échelles de taille de groupe.

Il y a ainsi toujours dans l’histoire longue une question qui n’a pas été tranchée définitivement : est-ce que l’individu, la liberté et la démocratie gagnent tendanciellement, ou bien ce sont les salauds psychopathes et sociopathes qui écrivent l’histoire en lettres de sang, parce que l’immense majorité les laisse faire, encore et encore, retombant sans cesse dans une naïveté confondante sur la « nature humaine » et le « mal » ?

Cette question se condense en effet presque entièrement dans une autre : « comment les sociétés humaines peuvent-elles parvenir à maîtriser structurellement en leur sein le risque d’émergence endémique de la tyrannie sanguinaire d’un seul, relayé par sa clique ? »

Comment contrôler les cerveaux déviants à tendance destructrice ? L’arme absolue étant le cerveau humain.
Ces questions sont posées depuis les premiers philosophes grecs jusqu’à nos jours, en passant par la question de la servitude volontaire (le Contr’Un de La Boétie) et de l’autonomie et de la paix perpétuelle (Kant).

Face à la capacité innée au mal de l’être humain, documentée depuis des millénaires, les sociétés ont tenté de mettre en place des institutions afin d’éviter l’autodestruction. L’autorité parentale, tribale, villageoise, l’éducation, la loi, la justice, la répartition du pouvoir dans des fonctions de chef, la séparation de la religion et de l’État, la séparation des pouvoirs, la presse, la démocratie, la concertation sociale, la communication non violente, la thérapie psychologique, la diffusion de valeurs pacifiques, la Société des Nations, l’Union européenne, les Nations Unies, la réconciliation des peuples après une guerre civile ou un génocide, les tribunaux pénaux internationaux, le commerce et la diplomatie internationales, etc.

Mais après plusieurs millénaires de réflexion sur la tyrannie d’un seul dans un groupe, nous n’avons pas encore réussi à déployer ces instruments de maîtrise de la violence humaine à l’échelle de nombreux pays, et encore moins de la planète.
Nous risquons l’extinction de l’espèce par holocauste nucléaire ou écocide (ce qui est sensiblement la même chose : bousiller l’hospitabilité de la planète à notre égard).

Certaines des plus vieilles démocraties sont menacées de renouer avec la violence d’un seul, comme les États-Unis, tandis que d’autres n’ont toujours pas atteint la case démocratie (Russie, Chine) et se totalitarisent progressivement. Enfin, le continent le plus démocratique du monde est gangrené par des leaders autoritaires et d’extrême droite, certains déguisés en démocrates. 

Il y a je crois un continuum entre ce petit caïd de cour de récréation et celui qui appuiera sur le bouton nucléaire qui déclenchera la première et la dernière guerre atomique mondiale. Une propension à l’agressivité se transformant en violence chez le petit d’homme (j’insiste sur l’homme plus que sur la femme, statistiquement c’est établi), qui nécessite un contrôle social par la culture et l’institution, pour ne pas provoquer l’autodestruction de la société.

Cela reste encore un grand mystère pour moi que l’immense majorité sur Terre confie encore aujourd’hui, tel un troupeau docile, sa propre destinée, à autant de psychopathes et de sociopathes habités par une pulsion de mort, en démocratie comme en dictature.
La somme des maux qu’ils ont infligés à la majorité motivationnellement innocente (mais civiquement irresponsable) est infinie. J’espère que nous parviendrons à les arrêter, et à nous arrêter nous-mêmes si nous glissons sur cette pente.


Activistes climatiques : les citoyens ne doivent pas nous aimer !

Miser davantage sur le sabotage


Traduction (corp de l’article) – « deepl » + Josette – de « Klimaaktivist: Bürger müssen uns nicht mögen » paru le 16 juin 2022 dans ZDFheute.


Le mouvement climatique est frustré. L’activiste Tadzio Müller réfléchit à des actions radicales et au sabotage. Il s’agira moins de se faire aimer de la société.

Le mouvement climatique veut reprendre de l’élan cet été. Deviendra-t-il plus radical ?

Après deux ans de pandémie de COVID-19, le mouvement climatique en Allemagne a perdu de son élan. Outre les grèves scolaires de Fridays for Future, il existe également des groupes plus radicaux comme « Ende Gelände » (en français : jusqu’ici et pas plus loin) et « Aufstand der letzten Generation » (en français : la révolte de la dernière génération). Ces derniers sont connus pour leurs blocages d’autoroutes. En tant que cofondateur d’Ende Gelände, Tadzio Müller est un représentant de ce courant plus radical.


ZDFheute : La protection du climat n’avance que lentement, même sous le nouveau gouvernement fédéral. A quel point est-ce frustrant pour le mouvement climatique ?


Tadzio Müller : C’est extrêmement frustrant. Si l’on regarde les 30 dernières années de politique climatique, on ne peut qu’être frustré. Tous les gouvernements ne veulent que faire avancer la croissance économique. Nous occultons le fait que notre quotidien sape les fondements de la vie de tous les êtres humains. C’est un gâchis éthique.

« Nos actions au sein de Ende Gelände n’ont pas contribué à ce qu’il y ait une sortie du charbon avant 2038. Même les grandes manifestations de Fridays for Future n’ont pas encore conduit à une plus grande protection du climat. »

– Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et comme on n’a pu secouer personne, le mouvement climatique réfléchit-il maintenant à de nouvelles formes d’action ?

Müller : Ende Gelände a élargi le consensus d’action pour cette année. Cette année, des formes d’action sont également possibles dans lesquelles les infrastructures des énergies fossiles sont mises hors service à l’issue de l’action. En même temps, les rumeurs au sein de Fridays for Future sont nombreuses en faveur du recours à des formes d’action plus radicales.

Le Dr. Tadzio Müller est politologue et activiste depuis des décennies. Il est cofondateur de l’organisation anti-charbon Ende Gelände, dont le groupe berlinois est classé à l’extrême gauche par l’Office régional de protection de la Constitution. Jusqu’en 2021, il a travaillé comme conseiller climatique à la fondation Rosa Luxemburg. Dans la newsletter « Friedliche Sabotage » (sabotage pacifique), il élabore des stratégies pour le mouvement climatique. Dans une interview très remarquée avec le « Spiegel », il a mis en garde en 2021 contre l’émergence d’une « RAF verte » (Ndt: Rote Armee Fraktion / Fraction Armée Rouge verte).

ZDFheute : Cela signifie qu’à la base, il y a une envie de devenir plus radical. Faut-il de la violence et des actes de sabotage pour réveiller la société ? 

Müller : J’ai trébuché sur la notion de violence. Il ne peut pas y avoir de violence contre les choses. Le groupe « Letzte Generation » est déjà un groupe de ce genre, qui choisit bien sûr l’escalade, mais pas une escalade violente. Il y a un certain fétichisme dans le débat qui fait que lorsqu’on entend escalade et radicalisation, on pense toujours immédiatement à la violence. La mise hors service de pelleteuses à charbon ou d’engins de construction pour un gazoduc n’est pas de la violence, mais de la légitime défense dans le cadre d’une urgence climatique justifiable.

« Se focaliser sur la question de savoir s’il est violent de dévisser une vis sur une pelleteuse est un acte naïf de refoulement. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Et où fixez-vous alors la limite ? 


Müller : La mise en danger de vies humaines doit être absolument exclue.


ZDFheute : On dirait que Fridays for Future a perdu de son influence dans le mouvement face à des groupes plus radicaux comme Letzte Generation.


Müller : Fridays for Future est l’hégémon du mouvement. Mais un mouvement social ne se compose pas d’un seul acteur, il a plusieurs ailes. Il y avait Martin Luther King, il y avait bien sûr aussi Malcolm X et les Black Panthers.


ZDFheute : Mais ils se battent tout de même pour le même groupe de supporters ?  

Müller : Le groupe Letzte Generation a la plus grande résonance médiatique. Il est petit, capable d’agir et a fait quelque chose de nouveau. La nouveauté est toujours excitante. Le problème de Fridays for Future est que l’impact des manifestations et des grèves scolaires individuelles est désormais faible. L’organisation a connu une croissance incroyable depuis 2019. Il est tout à fait compréhensible que l’on ait besoin de se recentrer quelque peu pour développer de nouvelles idées.

Le mouvement climatique a été démobilisé pendant deux ans par le COVID-19. Le mouvement social a besoin de la rue, de la masse, de l’opinion publique. C’est ce qui nous fait vivre, c’est notre base de pouvoir. Chez Fridays for Future et Ende Gelände, des discussions sont en cours sur des actions plus efficaces. C’est pourquoi je pense que l’été sera chaud.

ZDFheute : Et que va dire la société en général de ces actions plus radicales ?

« Il n’y a pas qu’en Allemagne que de plus en plus d’actions du mouvement climatique ne visent pas à être appréciées de la société. Jusqu’à présent, cela ne nous a pas valu des fleurs. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


Müller : Nous verrons des actions qui ont moins pour objectif de convaincre de l’importance de la protection du climat. Mais plutôt des actions qui augmentent les coûts de la normalité destructrice du climat. Il y aura des actions qui iront au-delà du répertoire existant. Je ne peux pas encore dire à quoi elles ressembleront, car elles doivent toujours être planifiées de manière cachée en raison de l’aspect transgression de la loi.


ZDFheute : Attendez-vous beaucoup de compréhension de la part d’un gouvernement fédéral auquel participent les Verts ?

Müller : En Allemagne, la lutte pour le climat est d’abord une lutte contre l’industrie automobile. Tout gouvernement est d’abord un gouvernement automobile, quels que soient les partis qui le composent. Bien sûr, il est plus facile de faire pression sur les Verts en tant que mouvement climatique que sur ce bloc fossile qu’est le SPD.

ZDFheute : Revenons aux manifestations de 1987 contre la piste ouest de l’aéroport de Francfort. Elles sont allées si loin que deux policiers ont été abattus.


Müller : Venir maintenant avec cette histoire de piste de décollage ouest est absurde. Regardez à quel point le mouvement climatique est incroyablement pacifique face à la méga-crise mondiale. Il n’y a même pas eu de jets de pierres lors de grandes manifestations. Qu’il puisse y avoir des tirs sur des policiers dans quelques mois est absurde.


ZDFheute : Et qu’est-ce que cela signifie pour vous qu’Ende Gelände est surveillé par l’Office fédéral de protection de la Constitution à Berlin ?

Müller : L’Office fédéral de protection de la Constitution est une institution bien plus douteuse qu’Ende Gelände. Ne la considérons pas comme une source objective.

« On veut délégitimer le mouvement climatique en l’accusant d’être extrémiste. Est extrémiste la politique qui construit des centrales à gaz en situation d’urgence climatique. »
Tadzio Müller, militant pour le climat


ZDFheute : Que devrait-il se passer pour que vous puissiez dire à l’automne que l’été a été un succès pour le mouvement de protection du climat ?


Müller : Le mouvement doit montrer qu’il est capable d’agir. Il doit y avoir une légitimation des formes d’action radicales. Nous devons être perçus comme un facteur de pouvoir contre lequel certaines politiques ne peuvent pas être imposées.


Les questions ont été posées par Nils Metzger.


Bilan de santé

Pol Troshô

été 2022

Chère consœur,

Cher confrère,

Comme convenu, voici le bilan de santé de :

L’Humanité

Age : évalué à quelque 2,5 millions d’années (*).

Taille : en progression constante, la taille culmine actuellement à près de 8 milliards (*).

Poids : 287 millions de tonnes (*) – Excédent de poids : 18,5 millions de tonnes (*).

Historique des pathologies : guerres militaires et économiques (*), pandémies, épidémies & troubles sanitaires (*), Fièvres (*), Intempéries (*), Famines (*), Pauvreté (*), …

Pathologies majeures : perte de biodiversité (*), risques de Collaps (*), pollutions (*), perte de qualité de l’Eau (*), perte de Fertilité des sols (*), pression climatique exponentielle (*), dépérissement des Mers et Océans (*), état des Forêts (*), état de l’Amazonie (*), …

Dépendances pathogènes : dépendance aux énergies fossiles (*), aux plastiques (*), au pesticides (*), à la croissance (*), …

Thérapies fortement conseillées : décroissance (*), sobriété (*), un socle de subsistance (*), utiliser les Low-Tech (*), l’Agriculture biologique et la permaculture (*), …

Thérapies déconseillées (n’ont pas démontré leur efficacité – risques de perte de temps) : éco-socialisme (*), éco-féminisme (*), anti-capitalisme (*), écologie décoloniale (*), croissance verte (*), …

Expertises conseillées : ONU (*), GIEC (*), … Ressources complémentaires (*)

Recevez, chère consœur, cher confrère, l’expression de mes sentiments distingués.

Les (*) sont proposés par l’Observatoire


« Votre voyage est-il vraiment nécessaire ? »

OA - Liste
par Philippe DEFEYT, économiste

« Is your journey really necessary ? ».

Cette incitation à la responsabilité personnelle a figuré sur diverses versions d’une affichette collée dans les stations du métro londonien et les gares ferroviaires britanniques lors de la seconde guerre mondiale.


Quatre traits essentiels caractérisent une économie de guerre :

  1. Une part (beaucoup plus) importante des ressources nationales consacrée aux dépenses militaires.
  2. Une planification autoritaire de nombreuses activités.
  3. Un rationnement de certains produits.
  4. La recherche de l’autonomie là où c’est possible et d’un soutien extérieur là où c’est nécessaire.

L’expérience du Royaume-Uni en 1940-45 a montré toute l’importance du soutien populaire pour transformer en profondeur l’économie ; celle-ci a connu une croissance exceptionnelle (+21% entre 1938 et 1941!).

Tous les leviers possibles ont été activés pour porter ce gigantesque effort de guerre : du transfert massif de main-d’œuvre et équipements vers la production hautement stratégique de chasseurs de combat jusqu’à la promotion de potagers de quartier (les fameux Victory gardens), de la fin d’activités comme la production de jouets à l’augmentation de 50% des surfaces cultivées, du recyclage massif jusqu’à des rationnements là où c’était incontournable (matières grasses, thé, lard, œufs…), des changements massifs des consommations alimentaires (beaucoup moins de viande et beaucoup plus de pommes de terre) aux petites économies quotidiennes…

Au total, selon l’historienne Lizzie Collingham, « la Grande-Bretagne termina la guerre avec une population mieux nourrie et en meilleure santé que dans les années 1930 et avec des inégalités nutritionnelles réduites. »

Il semble que « le système de rationnement resta populaire jusqu’à la fin de la guerre, 77 % des Britanniques s’en déclarant satisfaits en 1944 » ; Jean-Baptiste Fressoz considère que c’est « parce qu’il était perçu comme juste (même si les riches avaient accès aux restaurants de luxe qui échappaient au rationnement). »

Le secteur des transports n’a pas échappé aux contraintes d’une économie de guerre. Les orientations prises montrent l’étendue de la palette de mesures possibles : augmentation du volume du fret transporté, suppression de certains trajets (par exemple les traditionnels trains de vacances vers les côtes), priorité aux transports de ressources essentielles, rationnement puis arrêt des livraisons de carburants pour les voitures individuelles (un ménage sur dix était motorisé), unité de management des compagnies ferroviaires, retrait de voitures-restaurant pour décourager certains déplacements mais aussi le maintien de services de transport de personnes, certes bondés mais sans rationnement (sauf au tout début de la guerre) ; c’est ici que l’appel à la responsabilité évoqué en début de chronique prend tout son sens.

Nous sommes en guerre aussi, mais notre société n’est pas prête à l’assumer et donc à faire les efforts nécessaires. Cette guerre c’est celle de la transition écologique et et du défi climatique en particulier ; elle est, en outre, pour un temps, compliquée par la guerre militaire en Ukraine et ses conséquences.

La comparaison avec l’expérience de la seconde guerre mondiale est riche d’enseignements, même s’il faut éviter des lectures par trop orientées.

Trois conditions apparaissent comme essentielles pour réussir « un effort de guerre » :
• le sens de l’urgence et de la nécessité d’agir est la base de la dynamique sociétale ;
• des leaders inspirés sont indispensables, qui doivent travailler ensemble (sans nier pour autant des divergences de vues) ;
• on ne peut en sortir sans une bonne dose de planification et d’orientations et priorités fortes, claires, évidentes.

Une fois ces conditions rencontrées, tous les moyens sont bons à mobiliser, petites ou grandes mesures, coercitives et incitatives. On notera encore, dernier enseignement, que cette période sombre a été traversée grâce à des mesures équitables, vécues comme telles ; elle a de ce fait pavé le chemin vers un état-providence renouvelé.

A la lecture de ces enseignement on peut dire, à l’instar de François Gemenne, que « c’est mort » . Certainement, mais qu’elle soit offensive (économies d’énergies carbonées) ou défensive (lutte contre les retombées du réchauffement), cette guerre doit de toute manière être menée et gagnée.

Est-ce vraiment si difficile de planifier les programmes publics pour donner la priorité aux investissements énergétiques (offensifs comme défensifs) ; tous les investissements publics (ronds-points, maisons communales, nouvelles maisons de repos…) sont-ils indispensables à court-moyen terme, surtout quand il y a pénuries de capacités de production ? Est-ce vraiment si difficile d’orienter les productions agricoles ? Est-ce vraiment si difficile de recentrer les budgets sociaux sur une allocation logement-énergie ? Est-ce vraiment si difficile d’activer des mesures quick-win comme la limitation des vitesses sur routes et autoroutes ? Est-ce vraiment si difficile de mobiliser de manière forte toutes les ressources organiques possibles pour faire du bio-gaz ? Est-ce vraiment si difficile d’engager les wallons à économiser l’eau dès à présent ? Est-ce vraiment si difficile de limiter les déchets ? Est-ce vraiment si difficile de simplifier radicalement procédures, démarches… pour permettre à chacun de se concentrer sur l’essentiel ? Est-ce vraiment si difficile de consommer moins de viande ou de renoncer à certains déplacements accessoires ?

Il semble que oui, malheureusement.


Cet article est paru précédemment dans l’Echo

L’armée soudanaise comme les paramilitaires des Forces de soutien rapide, en guerre depuis avril 2023, utilisent « la faim comme arme de guerre », ont affirmé les experts de l’ONU.
Libre Eco week-end - Une chronique de Roald Sieberath, entrepreneur, investisseur pour Noshaq, professeur invité à l’UCLouvain et l’UNamur, et président de l’Agence du Numérique (Digital Wallonia).
Le ministère russe de la Défense envisage de déplacer la frontière située dans la mer Baltique et d'ainsi étendre les eaux territoriales russes. Une initiative qui fait bondir les pays voisins, membres de l'Otan, la Lituanie et la Finlande.
Les Etats-Unis ont assuré mardi que leur décision d'interdire les importations d'uranium russe était un pas en avant tant pour leur sécurité que pour leurs objectifs climatiques, alors que l'industrie nucléaire russe reste l'une des principales sources de revenus de Moscou.Le président américain Joe Biden a signé lundi une loi, largement votée par le Congrès, qui vise à interdire l'importation de tout uranium russe aux Etats-Unis à compter du 12 août.
Depuis fin 2023, les pays de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique centrale sont en proie à des pluies extrêmes générant des inondations et des glissements de terrain. El Nino, en plus du changement climatique, serait responsable de ces phénomènes extrêmes en Afrique de l’Est. Des millions d’hectares de champs sont détruits par ces pluies diluviennes, qui menacent aujourd’hui la sécurité alimentaire dans la région.
Dans un rapport publié ce mercredi 8 mai, l’Organisation météorologique mondiale recense 67 événements extrêmes qui ont touché l’Amérique latine et les Caraïbes en 2023 et nuit à leur production agricole.
Les dépenses militaires mondiales ont atteint un nouveau record en 2023, pour la neuvième année consécutive, rapporte l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
Après la découverte de fortes concentrations de virus H5N1 dans le lait de vaches contaminées par la grippe aviaire aux Etats-Unis, l’Organisation mondiale de la santé insiste sur la nécessité de consommer «seulement du lait pasteurisé».
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé lundi le Guyana et le Venezuela à la "retenue", s'inquiétant d'un risque d'"escalade des tensions" entre les deux pays autour de leur différend sur la région de l'Essequibo riche en pétrole. Les membres du Conseil de sécurité, dont le Guyana fait partie depuis janvier, ont exprimé dans cette déclaration "leur inquiétude concernant la possible escalade des tensions entre le Venezuela et le Guyana".
À Cadenet, village du Vaucluse, des habitant·es ont réfléchi ensemble, durant plusieurs mois, à leurs aspirations pour une alimentation désirable. Leur convention citoyenne locale a débouché sur la création (…)
Porte-parole du mouvement de désobéissance civile Riposte Alimentaire, Bertrand Caltagirone insiste sur la nécessité d’associer la population aux politiques écologiques à travers le projet d’une Sécurité sociale de l’alimentation.
Dans l'étude ci-après publiée ce 18 mars par le Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri, Jeanette Süẞ(1) décrit la nouvelle approche de la « diplomatie climatique » allemande et les défis associés. « Klimaauẞenpolitik » : une nouvelle approche de la politique étrangère allemande sur le climat
Après des semaines de négociations, la résolution, qui exige également la libération des otages, a été approuvée par 14 des 15 membres. En s’abstenant, les Etats-Unis ont permis l’adoption du texte.
Faim prêt·es. Ce mardi, une caisse commune de l’alimentation est officiellement activée auprès de 400 Girondin·es. Objectif : faciliter l’accès à une nourriture durable pour tous·tes.
Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a souligné dimanche à Bakou l’importance de lutter contre le changement climatique "pour des raisons sécuritaires". Il s’exprimait lors d’une conférence de presse commune avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, dont le pays va accueillir la COP29 en novembre. Saluant "le rôle important" que joue l’Azerbaïdjan dans l’approvisionnement en gaz aux "alliés clé" de l’Otan, M. Stoltenberg a souligné la nécessité de "réconcilier le besoin en énergie et l’environnement".
Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a souligné dimanche à Bakou l'importance de lutter contre le changement climatique "pour des raisons sécuritaires".Il s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, dont le pays va accueillir la COP29 en novembre.Saluant "le rôle important" que joue l'Azerbaïdjan dans l'approvisionnement en gaz aux "alliés clé" de l'Otan, M. Stoltenberg a souligné la nécessité de "réconcilier le besoin en énergie et l'environnement".
Dans le cadre de notre série “L’Europe face au risque d’une guerre avec la Russie”, nous avons analysé le degré de protection de nos infrastructures énergétiques.
La Lituanie a fermé vendredi deux nouveaux postes de contrôle frontaliers avec le Bélarus, allié de la Russie, motivant sa décision par des menaces sur la sécurité nationale.
L'accord prévoit une aide financière et militaire.
Près de 100 ce samedi, tout autant le 17 février. En ce début d’année, tous ces citoyens entament leur formation théorique pour constituer la prochaine Réserve citoyenne de sécurité civile dans leur commune respective. Aujourd’hui, trois communes sont pilotes : Etterbeek, Woluwe-Saint-Lambert et Woluwe-Saint-Pierre. Bientôt, ces entités pourront faire appel à des habitants capables de venir en aide aux services de secours et de police.
Ces traitements ont notamment concerné les eaux minérales Perrier et Vittel, a reconnu lundi Nestlé Waters, numéro un mondial de l’eau minérale. La réglementation interdit toute désinfection des eaux minérales, qui doivent être naturellement saines.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir jeudi en urgence, à la demande de Moscou, qui accuse l'Ukraine d'avoir abattu un avion de transport militaire russe. L'appareil, qui transportait 74 personnes dont 65 prisonniers de guerre ukrainiens, s'est écrasé dans la région de Belgorod.
Une résolution, adoptée mercredi par le Conseil de sécurité des Nations unies, "condamne dans les termes les plus forts les attaques (des Houthis) contre les navires marchands et commerciaux depuis le 19 novembre 2023" en mer Rouge et "la fourniture d'armes" aux rebelles yéménites.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a pas eu accès récemment aux salles de réacteurs de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (Sud) pour des raisons de "sécurité", a affirmé vendredi Moscou qui occupe le site depuis près de deux ans.Aux mains des forces de Moscou depuis mars 2022, la centrale, la plus grande d'Europe, a été touchée à plusieurs reprises par des coupures de courant liées aux combats et l'armée russe accuse régulièrement l'Ukraine de la menacer.
Après plusieurs jours de négociations acharnées, le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement adopté, vendredi 22 décembre, une résolution réclamant une aide humanitaire “à grande échelle” pour la population de Gaza. Celle-ci n’exige cependant pas de cessez-le-feu, auquel les États-Unis restent farouchement opposés.
Depuis l’encadrement européen des OGM en 2001, de nouvelles techniques de modification génétique des plantes sont apparues, dites nouvelles techniques génomiques (NTG). Pour éclairer les discussions sur l’évolution du cadre réglementaire, l’Anses s’est autosaisie afin d’analyser les critères définissant les plantes NTG de catégorie 1, considérées comme équivalentes aux plantes conventionnelles, qui ont été proposés par la Commission européenne. L’Agence appelle à clarifier plusieurs définitions ou mécanisme de classement et le champ d’application des techniques visées. Elle pointe aussi certaines limites scientifiques et sanitaires dans la construction des critères.
L’été 2023 s’annonçait comme le premier véritable été post-pandémique. Après trois ans de crise sanitaire, nous pouvions espérer un certain retour à la normale. Mais les feux de forêt qui ont frappé le Québec tout au long de la saison chaude nous ont rappelé qu’une crise encore plus grande se profile à l’horizon : celle liée aux changements climatiques. Tout comme la crise sanitaire, la crise climatique touche directement les milieux de travail. En ce sens, elle interpelle le mouvement syndical, qui peut prendre des mesures pour y faire face.
Les États-Unis ont opposé une fois de plus leur veto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans le conflit entre Israël et le Hamas.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit vendredi "en urgence" à huis clos pour débattre de la crise entre le Venezuela et le Guyana au sujet de l'Essequibo, une région disputée riche en pétrole, alors que la Russie a appelé à son tour à une solution "pacifique".
Le Conseil de sécurité de l'ONU se penchera vendredi à huis-clos sur la crise entre le Venezuela et le Guyana au sujet de l'Essequibo, région riche en pétrole de ce petit pays, où les Etats-Unis ont annoncé jeudi dans un contexte de grande tension des exercices militaires aériens.L'ONU répond ainsi à une demande du ministre guyanien des Affaires étrangères Hugh Todd qui a sollicité une réunion d'urgence du Conseil sur cette région sous administration guyanienne mais revendiquée par le Venezuela.
Les défenseurs du climat se mettent-ils en danger en participant à la COP28, qui débute le 30 novembre à Dubaï ? Asad Rehman, de la Coalition pour la justice climatique, a déclaré que ses collègues et lui étaient « très préoccupés par le fait que des personnes puissent être détenues et arrêtées » aux Émirats arabes unis, rapporte Ouest-France. L’activiste a également fait part de ses « inquiétudes plus globales sur l’ampleur de la surveillance », et notamment le fait que les autorités puissent accéder à des communications numériques grâce à des technologies de surveillance.
Des défenseurs des droits humains et de l’environnement craignent d’être surveillés, voire arrêtés par les autorités des Emirats arabes unis, alors qu’ils entendent faire entendre leur voix lors des négociations mondiales sur le climat.
Sortant du silence pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité...
Alors que le Covid-19 a montré la très grande vulnérabilité de nos chaînes d'approvisionnement mondiales, les risques se multiplient. Le canal du Panama est obligé de réduire de 50% son trafic en raison d'une sécheresse intense liée à la crise climatique quand l'Australie subit une cyberattaque massive qui a mis à l'arrêt ses plus grands ports. Dans un monde en polycrises, les failles sont de plus en plus visibles.
Le Premier ministre israélien a par ailleurs dit, lors d’une interview télévisée lundi, refuser un “cessez-le-feu général”, mais être ouvert à de “petites pauses” dans les combats.
Dans une lettre ouverte publiée jeudi, plusieurs centaines de spécialistes de la sécurité et de la cryptographie contestent un texte bientôt soumis au vote au Parlement européen, parce qu’il impose aux navigateurs Web d’utiliser certains certificats de sécurité sélectionnés par les Etats membres.
Quels sont les risques les plus importants pour les 5 à 10 ans à venir ? La crise climatique, répondent d'emblée les sondés de la dixième édition du Future Risks Report d'Axa, qui depuis 2015 et les alertes du Giec place le climat en première position. Cette année est également marquée par l'arrivée fracassante de l'intelligence artificielle et le Big Data comme risques majeurs.
Des murs de plus en plus hauts pour lutter contre les inondations et les submersions marines : c'est la solution de court-terme que la plupart des pays déploient pour se protéger. Mais ces digues, extrêmement chères ne peuvent être qu'une solution temporaire. Face à l'accélération du changement climatique, elles ne pourront pas toujours être efficaces. Surtout, leur illusion de protection accentue les risques d'exposition et donc potentiellement les pertes humaines et économiques.
Dans ce document explicatif court et facile à lire, nous analysons les effets du changement climatique sur la paix et la sécurité.
Conflits et instabilité politique, crise climatique, séquelles du colonialisme, guerre en Ukraine génèrent une spirale de la faim sur le continent, pourtant tourné vers la production agricole et l’exportation.
La presse internationale se demande comment le Hamas a réussi à organiser une attaque d’une telle ampleur.
Ces vingt dernières années, les caractéristiques des voitures ont évolué de manière significative
L’évolution actuelle des voitures, qui deviennent de plus en plus lourdes, hautes et puissantes, "risque de mener à une sécurité routière à deux vitesses", ressort-il d’une étude menée par l’Institut Vias et relayée dans Le Soir ce mercredi. Tandis que les passagers des véhicules plus robustes sont de plus en plus en sécurité, les usagers vulnérables et les occupants de voitures plus petites courent de plus en plus de risques de blessures graves ou mortelles.
Dans quelques dizaines d’années, le coût du vieillissement de la population représentera près du tiers du PIB. Si le système de pensions doit être changé, cela ne doit pas signifier qu’on gomme les fondements du système actuel. Au contraire : il faut les renforcer.
Le Royaume-Uni va accueillir une réunion internationale sur la sécurité énergétique au printemps prochain pour éviter les crises comme celles causées par l'invasion russe de l'Ukraine en 2022 ou le choc pétrolier dans les années 1970, a annoncé jeudi le gouvernement.L'événement prévu à Londres, qui coïncidera avec le deuxième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, réunira à Londres ministres et patrons du secteur, selon un communiqué du ministère de l'Energie.
Un an après son entrée en vigueur, cet accord crucial pour la sécurité alimentaire mondiale n’a pas été renouvelé. La décision de Moscou va obliger l’Ukraine à trouver des solutions alternatives pour exporter son blé et autres céréales.
Conformément à la convention de 1997 sur les armes chimiques, la dernière roquette M55 dotée de sarin, une substance neurotoxique, a été détruite vendredi au dépôt "Blue Grass" de l'armée américaine, dans le Kentucky. Pendant des décennies, les États-Unis ont maintenu des réserves de munitions d'artillerie et de roquettes contenant du gaz moutarde, ou des agents neurotoxiques ou innervants. Joe Biden a appelé la Russie et la Syrie à se conformer à la Convention.
L’agence dit n’avoir identifié aucun « élément de préoccupation critique », mais renvoie le pouvoir politique à ses responsabilités. Cette terminologie signifie que certains usages de l’herbicide peuvent être considérés comme sûrs et que son interdiction ne s’impose donc pas.
Kiev accuse Moscou d'avoir fait exploser le barrage de Kakhovka
Les évacuations continuent après la destruction du barrage de Kakhovka dans la nuit de lundi à mardi.
L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été alertée sur la présence de plusieurs soudeurs faussement qualifiés sur le chantier du réacteur expérimental international Iter, à Cadarache, dans le sud de la France, a-t-on appris mardi auprès du gendarme du nucléaire en France.Selon une lettre datée du 4 mai et publiée sur son site internet, l'ASN a été informée dès "courant mars de la détection de falsification de qualifications de soudeurs" au sein de ce site de recherche.
« L’année 2022 a été marquée par des aléas sur les installations nucléaires jamais rencontrés jusqu’alors. » Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Bernard Doroszczuk n’a pas mâché ses mots, jeudi 25 mai, lors de la présentation du rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2022 aux députés et sénateurs de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
Selon les autorités chargées de la cybersécurité aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande, ainsi que Microsoft, un "cyber-acteur" connu sous le nom de "Volt Typhoon" et parrainé par Pékin a infiltré les réseaux d'infrastructures critiques des États-Unis, notamment dans l'île de Guam, qui héberge une importante base militaire américaine.
Le cycle des conférences de l'École de Guerre se poursuit le 25 mai 2023 avec la réception de monsieur Jean-Marc Jancovici, membre du Haut conseil pour le cl...
Une des limites importantes concernant l’élargissement des droits est la question du financement. Cela renvoie en premier lieu au taux des cotisations sociales, ainsi qu’au nombre d’emplois et au niveau global des salaires à l’échelle nationale.
Version PDF téléchargeable ici Le CNNR – Conseil National de la Nouvelle Résistance – est porteur du projet de Sécurité sociale écologique universelle. Garantissant l’égale dignité de c…
258 millions de personnes à travers le monde sont désormais touchées par l’insécurité alimentaire aiguë, d’après un rapport publié mercredi 3 mai par plusieurs agences de l’ONU.
Des millions d’êtres humains ont cruellement faim et leurs droits fondamentaux sont bafoués. L’aide alimentaire est nettement insuffisante. Tous les ingrédients sont réunis pour une crise majeure.
Selon un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, publié jeudi, l'eau potable distribuée en France serait largement contaminée par le métabolite du chlorothalonil R471811, un fongicide interdit en France depuis 2020. Il s'agit du métabolite le plus fréquemment retrouvé et conduit à des dépassements de la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois.
L'entreprise Age of AI a rendu accessible au public FreedomGPT, une intelligence artificielle conversationnelle sans tabous ni limites.
Sécurité alimentaire dans la région arabe : il est encore possible de changer la donne
Les EMMERDEMENTS COMMENCENT…
L’essor de la construction de laboratoires de niveau de sécurité biologique 4 ne semble pas encore s’être accompagné d’un renforcement de la surveillance de la gestion des risques biologiques. En outre, la plupart des laboratoires BSL4 en projet se trouveront dans des pays dont les résultats en matière de gouvernance et de stabilité sont relativement faibles....
La Russie a commis jeudi une "violation grave de la sécurité nucléaire" en entraînant la coupure du réseau de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia à la suite d'une frappe, a dénoncé le chef de la diplomatie européenne.
Les questions environnementales sont une partie importante des enjeux de sécurité, en Indopacifique et ailleurs. Dans une région qui regroupe une cinquantaine de pays, de taille et de développement inégaux, la coopération est plus que jamais essentielle. L’Indo-Pacifique est une échelle pertinente pour aborder les enjeux en matière de sécurité environnementale. Analyse d’Antoine Bondaz et d’Alexandre Taithe.
La politique menée par Pékin pour répondre à sa demande intérieure en matière de blé, de riz ou de maïs contribue fortement à la hausse des prix sur les marchés internationaux.
Quels seraient les impacts de cette mesure sur l’environnement et les usager·ères de la route, si elle était généralisée à tous les Français·es ?
Un réacteur d'une centrale nucléaire du centre du Japon s'est automatiquement arrêté lundi après le déclenchement de ses systèmes de sécurité, ont annoncé l'opérateur de la centrale et le gendarme du nucléaire nippon, qui tentaient d'identifier l'origine du problème.C'est la mise en route d'une alarme avertissant d'une diminution soudaine de la quantité de neutrons qui a provoqué l'arrêt du réacteur numéro 4 de la centrale de Takahama vers 15H21 locales (06H21 GMT), a expliqué l'Autorité de sûreté nucléaire japonaise (NRA).
Près de 30 milliards de dollars de financements ont été annoncés pour réduire la dépendance alimentaire du continent, lors d’un sommet organisé du 25 au 27 janvier à Dakar sous l’égide de la Banque africaine de développement.
Dix ans, jour pour jour, après l’attaque terroriste d’In Amenas qui avait fait des dizaines de morts sur un site gazier, l’Algérie semble avoir retenu la leçon. Conscient que son économie dépend en grande partie de la vente d’hydrocarbures, le pays a vanté ses investissements massifs pour la sécurisation des infrastructures pétrolières et gazières.
Il est extraordinaire que les discussions autour de la prolongation des deux réacteurs nucléaires en Belgique n’évoquent guère la question. On ne peut pas oublier le coût des catastrophes comme celles de Tchernobyl, de Fukushima, de Three Misle Island et des autres.
Changement climatique, insécurité, inflation, pénuries alimentaires : les pays de la région font face à des « défis multidimensionnels », analyse les Nations unies.
Le nombre de personnes subissant une insécurité alimentaire aiguë a plus que doublé depuis 2019. Le PAM lance une alerte rouge pour lutter contre la faim
Nous réalisons – même tardivement – que les enjeux climatiques sont des enjeux de guerre et de paix. Mais en avons-nous tiré toutes les conséquences  ? A l’heure où une génération se mobilise pour tenter de sauver le monde, d’autres se mobilisent pour le détruire. Le scandale est là. Alors, après le flop de la COP 25 à Madrid, et dans la perspective de Glasgow 2021, il va falloir pointer les méfaits de l’empreinte carbone des militaires et les risques encourus si les activités destructives ne sont pas intégrées dans les négociations à venir. 
Alors que l’Ukraine commémorait samedi le 90e anniversaire de l’Holodomor, la famine provoquée volontairement par le régime stalinien dans les années 1930, plusieurs dirigeants européens, dont certains ayant fait le déplacement dans la capitale ukrainienne, ont promis leur soutien à Kiev face à Moscou.
The Center for Climate and Security (CCS), a non-partisan institute of the Council on Strategic Risks, has a team and distinguished Advisory Board of security and military experts. CCS envisions a climate-resilient world which recognizes that climate change threats to security are already significant, unprecedented and potentially existential, and acts to address those threats in a manner that is commensurate to their scale, consequence and probability.
Invité conjointement par l’IPSA et les trois autres écoles d’ingénieurs du à venir s’adresser aux étudiants le jeudi 10 novembre, se présente comme « un penseur d’alerte ». Expert des vulnérabilités des sociétés face aux risques systémiques et des stratégies de résilience et de sécurité globale des territoires, cet ingénieur en astronautique de formation a, pendant plusieurs heures, participé à faire prendre conscience aux de la réalité des grands enjeux de notre temps et leur faire entrevoir les pistes de solutions possibles.
Comment le changement climatique agit-il sur la sécurité alimentaire mondiale aujourd'hui et à quoi peut-on s'attendre demain ?
Depuis le début de la saison des pluies, de nombreuses régions du pays ont été ravagées par les inondations, faisant craindre une aggravation de l’insécurité alimentaire et de l’inflation.
Selon l'étude, plus d'un quart (244) des espèces évaluées sont touchées par la dégradation ou la modification de leurs habitats sous l'effet des conséquences du changement climatique, en particulier des incendies devenus plus fréquents.
L’Afrique de l’Ouest et du Centre a été frappée par d’importantes inondations. De nombreuses cultures ont été anéanties. L”insécurité alimentaire menace cette région fragilisée par la crise économique due à la guerre d’Ukraine.
Le directeur général de l'AIEA "se rendra à Kiev puis à Moscou cette semaine" afin de discuter de la mise en place d'une zone de protection autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, selon un communiqué publié lundi soir. Rafael Grossi va "poursuivre les consultations" pour établir un tel dispositif "dès que possible", a indiqué l'Agence internationale de l'énergie atomique, sans préciser quand il est attendu dans les deux pays belligérants.
Nord Stream 1 et Nord Stream 2 sont tous les deux endommagés.
Nos ressources alimentaires locales sont insuffisantes en cas de péril majeur, a prévenu jeudi l'expert Stéphane Linou devant le ministre Marc Fesneau.
Face à l'urgence, des dirigeants du monde entier ont appelé mardi à redoubler d'efforts pour lutter contre l'insécurité alimentaire croissante dans le monde, exacerbée par une convergence de crises, l'invasion russe de l'Ukraine et le manque d'engrais.
En théorie, le démantèlement prévu du réacteur nucléaire de Doel 3 - qui sera déconnecté du réseau vendredi - pourrait être reporté de quelques années supplémentaires. Mais dans la pratique, c'est pratiquement impossible. C'est ce qu'affirme le directeur de la centrale, Peter Moens. Après 40 ans, Doel 3, le réacteur nucléaire de 1 000 MW située sur les rives de l'Escaut, sera donc bel et bien débranchée. C'est la première fois qu'une centrale nucléaire de notre pays est mise hors service. "Nous nous préparons depuis quatre ans", a commenté Peter Moens.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est prononcée en faveur de la mise en place d'une "zone de sécurité" pour empêcher un accident nucléaire à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis six mois par les Russes et où elle juge la situation "intenable" en raison des bombardements. "Il est urgent de prendre des mesures", a estimé l'agence onusienne dans un rapport rendu public mardi, préconisant "l'établissement d'une zone de sécurité nucléaire et de protection" de ce complexe du sud de l'Ukraine.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réclamé, dans un rapport publié mardi, la mise en place d'une "zone de sécurité" pour prévenir un accident nucléaire à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes. "La situation actuelle est intenable", écrit l'instance onusienne dans ce texte de 52 pages. "Il est urgent de prendre des mesures provisoires", poursuit-elle, préconisant "l'établissement immédiat d'une zone de sécurité nucléaire et de protection". "Les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations", insiste l'AIEA, se disant "prête à démarrer les consultations". L'Agence note par ailleurs "les conditions extrêmement stressantes" dans lesquelles travaille le personnel ukrainien, sous le contrôle des troupes russes.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est prononcée en faveur de la mise en place d'une "zone de sécurité" pour empêcher un accident nucléaire à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis six mois par les Russes et où elle juge la situation "intenable". "Il est urgent de prendre des mesures provisoires", a estimé l'agence onusienne dans un rapport rendu public mardi, préconisant "l'établissement d'une zone de sécurité nucléaire et de protection" de ce complexe du sud de l'Ukraine.
L’opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom a averti samedi que le site de Zaporijjia fonctionnait désormais avec des risques de fuites radioactives et d’incendie, à la suite de bombardements dont Ukrainiens et Russes s’accusent mutuellement depuis plusieurs semaines.
Six mois après le début de l’invasion russe, Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, et notre journaliste Emmanuel Grynszpan ont répondu à vos questions.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé jeudi l'ONU à "assurer la sécurité" de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie et visée par plusieurs bombardements, en recevant le secrétaire général Antonio Guterres. M. Zelensky a dénoncé sur Telegram la "terreur délibérée" provoquée par la Russie, qui "peut avoir des conséquences catastrophiques majeures pour le monde entier". "L'ONU doit donc assurer la sécurité de ce site stratégique, sa démilitarisation et sa libération complète des troupes russes", a-t-il ajouté.
Alors que les autorités russes et ukrainiennes continuent de se renvoyer la balle, la communauté internationale s’inquiète de la situation autour de la centrale de Zaporijjia. Les États-Unis, soutiens de Kyiv, appellent à créer une «zone démilitarisée».
Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de nouvelles frappes sur le site de la centrale ukrainienne, passée sous contrôle russe. L’Agence internationale de l’énergie atomique tente depuis des semaines d’envoyer une mission pour inspecter le complexe.
Les combats ont repris autour de l’installation occupée par l’armée russe dans l’est du pays. Kiev n’entend pas laisser Moscou utiliser la peur d’une catastrophe nucléaire comme bouclier tactique.
Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom a appelé lundi à la création d'une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, touché par des bombardements pour lesquels Kiev et Moscou s'accusent. "Ce qui doit être fait, c'est faire sortir les occupants du territoire de la centrale et créer une zone démilitarisée", a déclaré Petro Kotine dans une vidéo publiée sur la page Telegram d'Energoatom.
L'Union européenne condamne "la violation irresponsable" des règles de sécurité nucléaire par la Russie avec les activités militaires menées autour de la centrale ukrainienne de Zaporijjia, a déclaré samedi le chef de la diplomatie européenne Josep Borell. "L'UE condamne les activités militaires de la Russie autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Il s'agit d'une violation grave et irresponsable des règles de sécurité nucléaire et d'un nouvel exemple du mépris de la Russie pour les normes internationales", a-t-il accusé dans un message sur son compte Twitter.
La flambée du cours mondial des céréales a mis sous pression le système de contrôle des prix du blé en Tunisie, pourtant garant de paix sociale dans le pays. Les céréaliers tunisiens dénoncent l'absence de vision stratégique de l’État, ainsi que des politiques de prix favorisant les trafics illicites avec les pays voisins. Reportage.
La pandémie de COVID-19 a révélé à quel point l’économie mondiale pouvait rapidement basculer, en particulier les marchés liés à la production et l’approvisionnement alimentaire. Bien d’autres événements extrêmes peuvent soudainement mettre à mal la production et la logistique des ressources, de surcroît s’ils se produisent simultanément : catastrophes naturelles (inondations, sécheresses, canicules), crises financières, conflits humains. Comment améliorer la résilience des systèmes alimentaires face à ces menaces croissantes ?
L'Union européenne doit se préparer à l'arrivée de nouvelles vagues de réfugiés poussés par la crise alimentaire aggravée par la guerre en Ukraine, a averti lundi la directrice par intérim de l'agence de garde-côtes et de garde-frontières Frontex, Aija Kalnaja.
L'autorité britannique de réglementation nucléaire (ONR) a mis en lumière des "lacunes" en matière de sécurité chez EDF, opérateur du parc nucléaire d'outre-Manche, notamment sur les questions de cybersécurité, a appris l'AFP lundi auprès du régulateur et de l'entreprise.
L’agence américaine chargée de la standardisation a sélectionné les meilleurs algorithmes capables de résister aux attaques d’ordinateurs quantiques. Des équipes françaises figurent parmi les lauréats.
Comme il s’est depuis toujours arrogé l’espace terrestre pour assurer sa subsistance, l’Homme s’est aussi approprié l’espace maritime pour se nourrir : pêche, récolte, aquaculture… Si cette tendance s’est imposée depuis des millénaires, aujourd’hui, la croissance démographique et l’essor considérable de la mondialisation l’ont rendu pleinement tributaire et dépendant de la mer pour subvenir à ses besoins alimentaires.
Derrière la géopolitique des blocages céréaliers ukrainiens se cache l’histoire inédite d’un système alimentaire ultra-centralisé, exposé aux crises et vulnérable aux chocs bien avant que les chars ne touchent le sol ukrainien. Des indices concordants indiquent que les opérateurs boursiers parient à la hausse des prix des matières premières agricoles , ce qui peut encore augmenter les effets de choc.
Depuis l’offensive russe sur son territoire, l’Ukraine, souvent qualifiée de « grenier à blé du monde », se voit dans l’incapacité d’exporter ses céréales. Résultat : les prix augmentent et mettent en difficulté les pays les plus dépendants du blé ukrainien, mais aussi russe. Explications en podcast avec Luc Bronner, grand reporter, et Mathilde Gérard, journaliste au service Planète du « Monde ».
C'est "un ensemble de résultats sans précédent. Il y a longtemps que l'OMC n'avait pas obtenu un nombre aussi important de résultats multilatéraux. Les résultats démontrent que l'OMC est capable de répondre aux urgences de notre époque", a déclaré la directrice de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala, devant les chefs de délégation des 164 pays membres de l'organisation.
Les 164 États membres de l’OMC ont réussi à s’entendre sur des sujets tels que la levée temporaire des brevets sur les vaccins anti-Covid-19, la suppression de subventions à la pêche et l’insécurité alimentaire.
Le président américain Joe Biden a estimé vendredi, lors d'une conférence des grandes économies sur le climat, que l'invasion russe de l'Ukraine démontrait l'importance des énergies renouvelables pour la sécurité nationale ainsi que pour la lutte contre la crise climatique. "L'attaque brutale et non provoquée de la Russie contre sa voisine, l'Ukraine, a alimenté une crise énergétique mondiale et rendu encore plus clair le besoin d'atteindre une sécurité énergétique fiable et de long terme", a-t-il dit en ouverture de ce forum auquel il a convié les principales économies du monde. C'est la troisième fois que le dirigeant américain, sous pression aux États-Unis face à l'inflation galopante notamment tirée par la hausse des prix du carburant, réunit le Forum des grandes économies sur le climat et l'énergie (MEF).
Nucléaire « inacceptable », « catastrophe industrielle » des EPR, la France et sa « la folie des grandeurs »... Pilier de la lutte contre l’atome, l’ingénieur Bernard Laponche alerte sur les dangers de cette technologie.
Pour la première fois dans l’Histoire, avec l’invasion russe de l'Ukraine, des installations nucléaires se retrouvent au beau milieu d’une guerre conventionnelle. Un scénario cauchemardesque que peu d’acteurs du secteur ont anticipé. À Tchernobyl comme à Zaporijjia, l’armée russe fait planer une menace sur les règles de sécurité nucléaire les plus élémentaires. Reportage.
La pandémie, la guerre en Ukraine, ou encore la crise alimentaire qui se profile font planer sur l'Europe des menaces durables de tensions et soubresauts politiques, affaiblissement industriel, vague migratoire, autant de défis pour ses dirigeants.
Le Royaume-Uni enregistre quotidiennement de nouveaux cas de variole du singe, a indiqué dimanche une responsable de l'Agence britannique de sécurité sanitaire. Une quinzaine de pays recensent déjà des infections à cette maladie venue d'Afrique de l'Ouest.
Les effets du changement climatique aggravent l'appauvrissement des sols lié aux activités humaines et mettent en péril, à terme, la sécurité alimentaire des habitants du monde entier.
À quel point va-t-on manquer d’eau ? Alors qu’en 1974 déjà, René Dumont, candidat à la présidentielle, nous alertait. La question est plus que jamais d’actualité. Les années se suivent et commencent dangereusement à se ressembler. Les températures atteignent des records historiques pour la saison et la sécheresse sévit en France depuis des mois. Début mai, 15 départements avaient déjà mis en place des restrictions d’eau face à la sécheresse. Les spécialistes alertent sur le fait que nous allons commencer l’été avec des réserves d’eau très basses. Alors comment s’adapter face au manque d’eau ? Comment préparer l’été alors que les scientifiques et les agriculteurs craignent le pire ? Quelles solutions s’offrent à nous pour limiter les dégâts, préserver notre sécurité alimentaire et tenter d’inverser la tendance ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Emma Haziza, hydrologue.
La guerre du lait infantile est déclarée aux États-Unis Washington, le vendredi 20 mai 2022 – Les Etats-Unis sont confrontés à une pénurie de lait infantile qui contraint le gouvernement américain à prendre des mesures énergiques. Des rayons de magasins vides, un pont aérien, des familles esseulés : nous ne sommes pas dans un pays du tiers-monde en proie à une crise humanitaire, mais bien aux Etats-Unis. Depuis environ trois mois, le pays le plus riche du monde fait face à une pénurie de lait infantile sans précédent. Selon les derniers chiffres, les stocks sont inférieurs de 43 % au niveau habituel et ce chiffre dépasse les 50 % dans certains Etats. Certaines chaines de supermarchés ou de pharmacies ont donc décidé de limiter la quantité de lait par client. Sur Internet, le lait infantile est devenu un objet de spéculation, certains n’hésitant pas à vendre ce produit de première nécessité à prix d’or. Certains laits spécifiques, notamment ceux destinés aux enfants souffrant d’allergie, se vendent plus de 100
Engagé sur les questions de résilience alimentaire territoriale depuis plus de 20 ans, le locavore Stéphane Linou forme les élus pour qu’ils intègrent le risque de rupture d’approvisionnement alimentaire dans les plans de sauvegarde communaux. Pour lui, il ne s’agit pas d’être catastrophiste mais de faire de la prévention pour protéger les populations. La sécurité alimentaire est un sujet primordial qui a été trop longtemps négligé dans une société de la surconsommation.
Selon les derniers chiffres de l’ONU, 276 millions de personnes dans le monde sont confrontées à une insécurité alimentaire grave. Un chiffre qui a doublé en seulement deux ans, soit depuis le début de la pandémie de Covid-19. Mais, aujourd’hui, avec l’impact du conflit en Ukraine, il est très probable que l’insécurité alimentaire grave touche un nombre encore plus important de personnes.
Ce débat nucléaire VS renouvelables devient lassant (en fait il me gonfle prodigieusement). Ce n’est pas comme si on avait l’embarras du choix. Les industries fossiles se frottent les mains devant nos querelles improductives, ainsi que les pays dont la France est sous domination énergétique. Le sujet occupe un espace complètement disproportionné par rapport à la place de l’électricité dans le sujet énergétique et écologique. Et même en ce qui concerne l’électricité, il n’est pas à la hauteur de l’enjeu fondamental qu’est la sécurité de plus en plus compromise de notre approvisionnement, et ce que cela implique pour notre quotidien et notre cohésion sociale.
Des centaines de milliers de tonnes de blé étaient bloquées ce mardi dans un grand port indien en raison de l'interdiction d'exporter la céréale annoncée ce week-end par New Delhi, qui a invoqué la forte inflation et la sécurité alimentaire.
Le mystère entourant les problèmes de corrosion sur une partie des réacteurs nucléaires français commence peut-être à s'éclaircir: il pourrait être lié à la conception des réacteurs les plus récents et ainsi épargner relativement les anciens, plus nombreux, selon le gendarme du secteur, qui reste prudent à ce stade. Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, est revenu lors d'une audition devant des parlementaires sur ce dossier crucial, qui a pesé sur les finances d'EDF et fait craindre pour la sécurité d'approvisionnement électrique du pays.
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux et des témoignages attestent d'une nouvelle tactique des forces armées russes en Ukraine : bombarder et piller des engins agricoles, des fermes et les réserves de céréales du "grenier de l'Europe". Selon un expert de sécurité alimentaire, il s’agit de "tentatives délibérées de la part de la Russie de réduire la production agricole ukrainienne".
La bataille du glyphosate est à nouveau engagée au niveau européen. Le fameux herbicide doit en effet être réhomologué — ou interdit — par Bruxelles, son autorisation de mise sur la marché arrivant à échéance cette année. Dans cette optique, deux agences européennes — l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) — ont été mandatées afin d’établir la dangerosité de la substance chimique pour les humains et le vivant.
Les sénateurs roumains ont voté mercredi une proposition de loi ouvrant la voie à l'extraction du gaz en mer Noire, un pas crucial pour compenser les importations russes, ciblées par des sanctions des Occidentaux depuis l'invasion de l'Ukraine. Adopté à une large majorité, le texte qui vise à "assurer la sécurité énergétique" de la Roumanie et lui permettre à terme de devenir un exportateur de gaz amende une loi adoptée en octobre 2018, dont les conditions restrictives ont bloqué tout projet d'extraction offshore.
Sécurité alimentaire, conflits, migrations.. la dégradation des terres, qui concerne aujourd'hui 40 % des terres de la planète, sera au cœur de la COP15 désertification qui se tient jusqu'au 20 mai en Côte d'Ivoire. 196 États sont attendus à Abidjan au moment où une sécheresse historique frappe la corne de l'Afrique, menaçant de faim des millions de personnes.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments et l’Agence européenne des produits chimiques disent avoir reçu un « nombre sans précédent d’observations », notamment de la part d’experts des Etats membres.
Le Sri Lanka s’enfonce un peu plus durement dans la crise. Le président, Gotabaya Rajapaksa, a décrété, vendredi 6 mai, l’état d’urgence, et a accordé des pouvoirs étendus aux forces de sécurité afin de faire face aux manifestations antigouvernementales. C’est la deuxième fois en cinq semaines que le chef de l’Etat prend une telle mesure.
Le secrétaire général de l'ONU a déclaré mercredi qu'il cherchait à faire revenir sur les marchés mondiaux les productions agricoles ukrainienne et russe, pour aider à mettre fin à la crise subie par les pays émergents depuis l'offensive russe en Ukraine. "Il n'y a vraiment pas de vraie solution au problème de la sécurité alimentaire mondiale sans un retour de la production agricole ukrainienne et de la production alimentaire et d'engrais de la Russie et du Bélarus sur les marchés mondiaux en dépit de la guerre", a déclaré Antonio Guterres lors d'une visite à Abuja avec le président nigérian Muhammadu Buhari.
La protection des marsouins passe après la création de terminaux gaziers pour s'émanciper du gaz russe, a jugé le vice-chancelier allemand, un écologiste, mettant en garde les défenseurs de l'environnement contre un recours qui ferait selon lui le jeu de Vladimir Poutine.
Le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et nécessitant une aide alimentaire vitale et un soutien aux moyens de subsistance continue d'augmenter à un rythme alarmant, prévient un rapport publié mercredi par le Réseau mondial contre les crises alimentaires (GNAFC).
Avant même la guerre en Ukraine, l'insécurité alimentaire aiguë a frappé près de 40 millions de personnes supplémentaires en 2021, pour atteindre près de 200 millions, en raison des conflits et des crises climatiques et économiques, prévient l'ONU mercredi dans son rapport sur les crises alimentaires.
Des trolls pro-russes mènent une guerre de l'information depuis une ancienne usine de Saint-Pétersbourg, d'où ils ciblent des dirigeants occidentaux et relaient la propagande du Kremlin concernant l'Ukraine, a rapporté dimanche le gouvernement britannique qui a commandé une étude sur le sujet.
Une résolution initiée par le Liechtenstein et obligeant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité à justifier leur recours au veto a été adoptée mardi à l'ONU. Une réforme rare, relancée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le norvégien Yara International, un des principaux fabricants d'engrais minéraux, a mis en garde mercredi contre l'impact "dramatique" de la guerre en Ukraine sur la sécurité alimentaire mondiale. "L'impact de la guerre sur la sécurité alimentaire mondiale sera dramatique", a déclaré le directeur général de Yara, Svein Tore Holsether, lors de la présentation des résultats trimestriels.
"Aucun Etat du monde après 1986 n'a créé de telles menaces à grande échelle pour la sécurité nucléaire en Europe et dans le monde que la Russie a créées depuis le 24 février", jour de son invasion de l'Ukraine, a déclaré le président ukrainien.
Dans la région séparatiste de Transnistrie, des attaques et des explosions, qui ont eu lieu lundi 25 et mardi 26 avril sans faire de victime, ont contraint les autorités à renforcer les contrôles aux frontières.
Ce 21 avril 2022, l’ASN a annoncé que le réacteur 3 de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, avait été arrêté en mars 2022 à la demande du Luxembourg voisin, pour vérifier qu’il n’était pas touché par le soucis de corrosion sous contrainte et les risques de fissures sur le système de sécurité du circuit primaire qu’il provoque. Ce défaut générique a déjà provoqué la fermeture de 11 réacteurs du parc nucléaire d’EDF, la plupart des deux dernières générations (de 1450 MW et 1300 MW), et pourrait toucher également les réacteurs plus anciens (900 MW).
Des fissures sur des tuyauteries, en particulier sur le système d’injection de sécurité, ont été détectées sur plusieurs réacteurs. Les investigations se poursuivent alors que, mercredi 20 avril, en fin de journée, à peine 30 réacteurs sur 56 étaient en fonctionnement.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) disposera "courant mai" du résultat d'expertises permettant de conclure ou non à un problème de corrosion sur un réacteur d'EDF appartenant à la famille la plus répandue dans le parc français, a-t-elle indiqué mercredi. EDF a identifié pour l'instant ces phénomènes de corrosion sur des systèmes de sécurité de cinq réacteurs parmi les 56 du parc, conduisant à des arrêts prolongés et des tensions sur l'approvisionnement électrique de la France. Ce problème est à ce stade avéré dans les familles de réacteurs les plus puissants et les plus récents du parc (1.450 et 1.300 mégawatts), qui sont aussi moins nombreux. Si le défaut était confirmé sur un réacteur de 900 MW, ce serait donc l'ensemble des familles du parc français qui serait atteint.
Du 24 février au 1er avril, la centrale de Tchernobyl est passée aux mains des Russes. Les troupes de Vladimir Poutine ont pris en otage les 200 employés de la centrale ainsi que les 150 membres de la sécurité. Parmi eux, il y avait Valery Semenov, l'ingénieur en chef de la centrale nucléaire, qui raconte l'enfer qu'il a vécu à nos confrères de BFM TV.
Les scandales Buitoni, Kinder et Lactalis montrent que « rentabilité et sécurité alimentaire ne vont pas ensemble ». Las, les grandes entreprises fautives restent souvent impunies.
Le Luxembourg a réclamé jeudi des explications à l'Autorité de sûreté nucléaire française après l'arrêt d'un réacteur de la centrale de Cattenom, localisée non loin de sa frontière, et la découverte, selon la presse spécialisée, de "fissures de corrosion". Les ministres luxembourgeois Carole Dieschbourg (Environnement) et Claude Turmes (Energie) ont écrit au régulateur français pour "exiger au plus vite tous les détails et les résultats des analyses effectuées par EDF", l'exploitant de la centrale, a indiqué dans un communiqué le gouvernement du Grand-Duché. Les deux ministres ont réagi à un article du site d'informations Montel, spécialisé dans l'énergie, qui a rapporté la détection de "fissures au niveau des soudures du circuit d'injection de sécurité" sur le réacteur numéro 3 de Cattenom, "en arrêt forcé depuis le 26 mars", précise le communiqué.
L’indice des prix alimentaires a atteint un nouveau record en mars, bondissant de 34 % par rapport à la même période l’an dernier. Ce "bond de géant", provoqué par l’invasion russe en Ukraine, grenier à blé de l'Europe, a des répercussions dramatiques sur des pays très dépendants de ses importations. En France, c’est aussi la réalisation de la transition alimentaire qui est remise en cause, les consommateurs se détournant des produits plus haut de gamme comme le bio, face à la "stagflation".
Nicolas Gosset, chercheur au centre d'études de sécurité et défense de l'ISRD, était l'invité de DH Radio ce mercredi matin.
Au drame humain, la guerre en Ukraine a ajouté une certaine confusion dans le chef de nos décideurs. La Commission vient d’annoncer une dérogation pour la culture des jachères, au nom de la sécurité alimentaire. Un seul mot d’ordre : « produire plus ». Selon certains, il faudrait « libérer la production agricole » et exploiter intensivement chaque recoin de terre. Or, s’il s’agit véritablement de répondre aux besoins urgents de populations en souffrance, il serait plus sage de s’interroger sur l’utilisation qui est faite de nos terres. En Wallonie comme en Europe, les deux tiers des cultures servent à nourrir nos voitures, ou des animaux d’élevage que nous consommons actuellement en quantités excessives. En sacrifiant la biodiversité sur l’autel de la production, nous commettons une erreur stratégique qui pourrait être irréparable, celle de compromettre notre capacité future à nourrir nos populations.
Le gouvernement allemand veut se donner la possibilité légale de prendre le contrôle de fournisseurs d'énergie, jusqu'à les exproprier, "pour garantir la sécurité d'approvisionnement" sur fond de conflit avec la Russie, selon un projet de loi consulté mercredi par l'AFP.
Après les «défaillances internes» reconnues par le géant italien Ferrero, c’est au tour de deux agences européennes de mettre en cause la responsabilité de l’usine de chocolats Kinder Ferrero à Arlon, en Belgique. De ce «foyer épidémique», 150 cas «confirmés et probables» de salmonellose ont été «signalés» au 8 avril, alertent ce mardi l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
L'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (Afsca) procède vendredi au rappel de différents produits de la marque Verstegen, à la suite d'une notification RASFF (Rapid Alert System for Food and Feed) concernant la présence possible de salmonelle dans différentes épices contenant de la citronnelle.
L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a annoncé vendredi rappeler la totalité des produits Kinder fabriqués à Arlon et retirer à ce site son autorisation de production, en raison d’une centaine de cas de salmonellose identifiés en Europe ces dernières semaines.
Une analyse des images satellites par le New York Times montre que les nombreux cadavres découverts dans la ville ukrainienne de Boutcha gisent là depuis des semaines. Cette conclusion contredit l'affirmation russe selon laquelle les corps ont été jetés aux alentours du 30 mars, après le départ des troupes russes. Le journal américain s'est appuyé sur des images satellites de Maxar Technologies et sur plusieurs vidéos pour montrer qu'au moins onze corps se trouvaient déjà sur place le 11 mars, alors que les troupes russes occupaient encore la ville.
Qualifiant "d'accablant" le nouveau rapport du Giec, le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a dénoncé lundi les mensonges de "certains gouvernements et responsables d'entreprises" en matière de lutte contre le changement climatique. "La science nous explique que ce sera le résultat de nos politiques énergétiques actuelles", a-t-il poursuivi, accusant " des pays et entreprises gros émetteurs (de gaz à effet de serre) de ne pas seulement détourner les yeux, mais de mettre de l'huile sur le feu". "Ils étouffent notre planète, au nom de leurs intérêts acquis et de leurs investissements historiques dans les énergies fossiles, alors que des solutions renouvelables moins chères offrent des emplois verts, la sécurité énergétique et une plus grande stabilité des prix."
Les forces de sécurité ont été déployées dans toute la capitale sri-lankaise vendredi, après que des manifestants, en colère contre la pire crise économique que connaît le pays depuis son indépendance, ont tenté de prendre d'assaut la résidence du président.
Pour assurer notre sécurité énergétique, l'Union européenne se tourne vers le gaz naturel liquéfié (GNL). La Commission européenne vient de signer un accord avec les États-Unis pour assurer un approvisionnement stable jusqu'en 2030. De nouvelles infrastructures vont ainsi voir le jour sur le continent. Mais le GNL a un impact carbone plus important que le gaz transporté par gazoduc. Cette stratégie pourrait donc mettre à mal nos objectifs climatiques.
Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a été accusée mardi d'avoir provoqué une "crise alimentaire mondiale" voire de faire courir un risque de "famine" en ayant déclenché une guerre contre l'Ukraine, le "grenier à blé de l'Europe".
Le chef de l'AIEA se trouve en Ukraine "pour des discussions avec des responsables du gouvernement" afin de fournir "une assistance technique" garantissant la sécurité des installations nucléaires, a annoncé l'instance onusienne mardi. "Le conflit militaire pose un danger sans précédent pour les centrales et autres sites du pays. Nous devons prendre des mesures urgentes pour nous assurer qu'elles continuent à fonctionner en toute sûreté et réduire le risque d'un accident", a déclaré Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, cité dans un communiqué de l'AIEA.
Le gouvernement fédéral a décidé d'expulser 21 personnes accréditées comme diplomates russes auprès de l'ambassade de Russie à Bruxelles ou du consulat général à Anvers, pour leur implication dans des opérations d'espionnage et d'influence menaçant la sécurité du pays, a annoncé mardi la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès.
La grippe aviaire s'apparente aux Shadocks. On a beau abattre la volaille, encore, encore et encore, elle se rappelle régulièrement à notre bon souvenir. Dans cette triste affaire, les élevages concentrationnaires ne seraient-ils pas plus coupables que les oiseaux migrateurs ?
Le groupe énergétique chinois Sinopec veut dépenser un montant record dans le forage de pétrole et de gaz. L'entreprise publique veut contribuer à la sécurité de l'approvisionnement énergétique de la Chine, tout en protégeant mieux le pays contre les aléas du marché des matières premières, selon le rapport annuel. Sinopec a augmenté ses dépenses d'investissement de 18 % pour atteindre 198 milliards de yuans. Cela équivaut à plus de 28 milliards d'euros. Le budget consacré au forage est augmenté de 22 %. De plus, deux fois plus d'argent est investi dans l'extraction du pétrole et du gaz de schiste.
Sur des champs à perte de vue du sud-ouest de l'Ukraine, les moissonneuses viennent de débuter le semis du tournesol. Quelque 50 % du commerce mondial repose sur la production ukrainienne. Mais à cause de la guerre, le manque de carburant menace la saison agricole, et les dernières récoltes n’ont pas pu être exportées. Un coup dur pour les agriculteurs, mais également pour la sécurité alimentaire mondiale.
Yannick Quéau, directeur du GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité), et le politologue Tanguy Stuye sont les invités de Maxime Binet ce vendredi matin dans Il faut qu'on parle sur DH Radio. Il a évidemment été question des trois sommets sur fond ukrainien qui se sont déroulés hier à Bruxelles et qui ont réuni l'Otan, l'Union européenne et le G7.
Alors que l'Ukraine exportait massivement des céréales en Afrique, la guerre rebat les cartes et menace la sécurité alimentaire de dizaines de pays. L'Europe, qui veut assumer son "rôle nourricier", a décidé de retarder des mesures phares de son Pacte vert visant à réduire les pesticides afin de "produire plus". Une stratégie très critiquée. Plusieurs voix s'élèvent pour demander plutôt une régulation des prix du blé et surtout une meilleure répartition de la production agricole. "Il y a plus qu'assez de nourriture pour alimenter le monde", affirment 450 scientifiques.
L’ONG Transport & Environment dénonce le recours aux biocarburants à base d’huiles végétales ou de céréales en Europe compte tenu de la menace qui pèse sur la sécurité alimentaire mondiale depuis le début de la guerre en Ukraine.
L’ogive s’est abîmée dans la zone économique exclusive du Japon, la péninsule qualifiant ce tir de «menace sérieuse» pour sa sécurité. Séoul a riposté par des tirs de missiles terrestres, maritimes et aériens.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE), dont le mandat porte depuis son origine sur la sécurité énergétique, voit désormais sa mission officiellement étendue à la recherche de la neutralité carbone face au dérèglement climatique, a annoncé jeudi l'agence après la réunion annuelle de ses États membres.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a appelé mercredi à concilier sécurité d'approvisionnement et transition énergétique, pour que les objectifs climatiques ne deviennent pas "une nouvelle victime de l'agression russe". "Il est vital que les gouvernements s'assurent que les lumières restent allumées mais cela ne signifie pas que nous pouvons arrêter nos efforts pour s'attaquer au changement climatique", a déclaré son directeur exécutif, Fatih Birol, en ouverture d'une réunion ministérielle de l'agence à Paris.
A l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres de la Défense, il a évoqué, sans entrer dans les détails, une déploiement supplémentaire de troupes pré-positionnées sur le flanc oriental, davantage de moyens aériens et de cybersécurité ainsi que des ordres de missions « sur une base persistante » pour des navires de guerre et sous-marins.
Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), s'est entretenu avec France 24 depuis le siège de l'agence onusienne, à Vienne. L'offensive russe suscite de vives inquiétudes vis-à-vis de la sécurité des quinze réacteurs nucléaires installés en Ukraine. Rafael Grossi concède que si cela constituerait un "scénario extrême", un accident nucléaire "n’est pas exclu", car les "points cardinaux" de la sécurité nucléaire ne sont actuellement pas respectés.
Le scénario de la cyberattaque contre le réseau du satellite KA-SAT, survenu au premier jour de l’invasion russe, le 24 février, commence à s’éclaircir. Mardi 15 mars, lors d’une conférence de presse, le directeur adjoint de l’agence ukrainienne chargée de la cybersécurité est revenu sur les conséquences de l’attaque.
Le gouvernement ukrainien reste fonctionnel, le système bancaire stable et la dette viable à court terme, mais la guerre provoquée par la Russie plonge l'Ukraine dans une récession sans précédent. Le conflit met aussi en péril la sécurité alimentaire mondiale, met en garde lundi le FMI.
Après la centrale nucléaire de Zaporojie, c'est au tour de Tchernobyl de concentrer les inquiétudes en Ukraine. Selon les experts toutefois, la coupure d'électricité annoncée mercredi ne pose "pas de risque majeur sur la sécurité".
La nouvelle base devrait également accueillir régulièrement des sous-marins nucléaires américains et britanniques, a poursuivi le Premier ministre australien. L'année dernière, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie ont annoncé une nouvelle "alliance de sécurité". Baptisée Aukus, en référence aux abréviations anglaises des pays participants, l'alliance cible clairement la menace militaire chinoise dans le Pacifique, selon des experts en sécurité.
Des musiciens les plus reconnus aux employés de musées, des milliers de professionnels du monde artistique russe ont pris position contre l’invasion de l’Ukraine ordonnée par le président Vladimir Poutine. Et ce alors qu’en raison de nouvelles lois, s’exprimer ainsi met leur emploi, leur liberté et leur sécurité en plus grand danger encore.
La centrale nucléaire de Zaporijia, à Enerhodar, dans le centre de l’Ukraine, a été touchée vendredi 4 mars par des frappes de l’armée russe. Elles ont provoqué un incendie, mais la sécurité de la centrale est « garantie », selon Kiev. Il s’agit de la plus grande centrale atomique d’Europe. Dotée de six réacteurs, elle fournit une grande partie de l’énergie du pays.
Depuis le début de l'invasion, le président ukrainien, l'homme à abattre pour la Russie, a survécu a trois tentatives d'assassinat la semaine dernière, selon The Times. Des informations confirmées par le secrétaire à la Sécurité nationale et à la Défense, Oleksiy Danilov.
Pour Gil Shwed, le PDG de Check Point, une des principales entreprises de cybersécurité au monde, l’hyperconnexion à l’internet, que la pandémie a accélérée, a fait bondir le nombre et la sévérité des menaces numériques.
Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, gendarme onusien du nucléaire, a adopté jeudi une résolution appelant la Russie à "cesser immédiatement les actions contre les sites nucléaires ukrainiens", mis en danger par la guerre qui fait rage. Le texte "déplore" l'invasion russe, estimant qu'elle "pose des menaces graves et directes à la sécurité" de ces lieux et de leur personnel, avec "le risque d'un accident ou incident nucléaire qui mettrait en danger la population de l'Ukraine, des États voisins et de la communauté internationale".
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé vendredi un retour "des soldats dans leurs casernes" alors que la guerre fait rage entre la Russie et l'Ukraine, jugeant qu'il fallait "donner une nouvelle chance à la paix" après le veto russe au Conseil de sécurité d'une résolution dénonçant Moscou.
La Russie a mis vendredi comme attendu son veto, lors d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU, à une résolution approuvée par une majorité de ses membres qui déplorait dans "les termes les plus forts" son "agression contre l'Ukraine" et lui réclamait de retirer "immédiatement" ses troupes de ce pays.
Le Kremlin va saisir l'argent que les étrangers et les entreprises étrangères ont déposé sur des comptes bancaires en Russie, a déclaré l'ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité russe, Dimitri Medvedev, selon des propos rapportés samedi par l'agence de presse nationale russe RIA Novosti.
Si l’on considère que l’enjeu de la sécurité en Europe est existentiel pour nos démocraties, il y a, au minimum, un prix économique à payer. Penser peser sur la Russie sans sacrifices est une illusion.
Après la perte du contrôle de cette zone hautement contaminée, "l'état des installations" de la centrale, de la chape étanche isolant son réacteur accidenté et d'un dépôt pour le combustible nucléaire "est inconnu" et "il est impossible de dire si la centrale est en sécurité", a ajouté le responsable.
L'Ukraine a dit vendredi avoir enregistré des données de radiation préoccupantes à la centrale accidentée de Tchernobyl, tombée aux mains de l'armée russe la veille, Moscou affirmant pour sa part que tout y était sous contrôle. "Il y a eu une hausse des indicateurs au-delà des niveaux de contrôle à 03H20 (02H20 heure belge vendredi)", a indiqué à l'AFP le directeur-adjoint du département ukrainien pour les questions de sécurité des installations nucléaires, Alexandre Grigorach. "Mais on ne peut pas vérifier, car tout le personnel a été évacué", a-t-il indiqué, joint par téléphone.
EDF a apporté des éléments tendant à montrer "la tenue" des tuyaux concernés par des fissures de corrosion sur des systèmes de sécurité de certains réacteurs nucléaires, a indiqué jeudi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui demande cependant plus d'investigations pour faire le tour des circuits.
Ce mardi matin, Maxime Binet recevait Nicolas Gosset, chercheur au Centre d'études de Sécurité et Défense.
L'ONU et une majorité de membres du Conseil de sécurité ont condamné lors d'une réunion d'urgence, lundi, la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des républiques sécessionnistes dans l'est de l'Ukraine et l'ordre du président Vladimir Poutine d'y déployer des troupes. De son côté, Moscou a assuré demeurer "ouvert à la diplomatie". Suivez les derniers développements en direct.
Nouveau rebondissement en vue dans la saga de la sortie du nucléaire ? C’est ce qu’on peut déduire de l’interpellation de la ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten (Groen) par le député Bert Wollants (N-VA). En cause : un rapport du régulateur du marché (Creg) qui fustige le gestionnaire de réseau Elia dans son analyse sur la sécurité d’approvisionnement.
L’Agence européenne de sécurité des aliments préconise que l’exposition à ce perturbateur endocrinien, qu’on retrouve dans les plastiques et les aliments, soit largement revue à la baisse.
L’usine de cyanuration de la multinationale Auplata devait être une vitrine pour l’État et le secteur minier, avides d’enclencher l’industrialisation de l’exploitation de l’or en Guyane. Mais le préfet l’a mise à l’arrêt, à cause de failles de sécurité et de risques de pollution.
Alors qu’Emmanuel Macron souhaite relancer un ambitieux programme nucléaire civil, des questions, tels la faisabilité technique, la sécurité, les délais ou les coûts, appellent des réponses précises.
C'est le cas dans "presque tous les pays" - y compris les nations industrialisées -, selon un rapport publié mardi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Selon l'enquête, six personnes interrogées sur sept ont déclaré qu'elles se sentaient plutôt en insécurité ou très en insécurité.
EDF a annoncé mardi l'arrêt prochain de trois réacteurs nucléaires supplémentaires pour des "contrôles" à la suite des problèmes de corrosion sur des systèmes de sécurité rencontrés sur d'autres unités. Les réacteurs de Chinon 3, Cattenom 3 et Bugey 4 seront arrêtés au cours des prochains mois, selon des données publiées sur le site d'EDF.
Le gouvernement espagnol a annoncé jeudi qu'il allait aider Rabat à "garantir sa sécurité énergétique" en lui permettant d'acheminer du gaz à travers le Gazoduc Maghreb Europe (GME), qu'Alger n'alimente plus depuis fin octobre.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments suggère qu’une réduction des populations de pollinisateurs de l’ordre de 10 % après un traitement est tolérable. Une affirmation contestée par les ONG.
Comment ne pas penser à la Guerre froide? La Russie et les États-Unis se sont déchirés lundi au Conseil de sécurité de l'ONU au sujet des troupes massées par Moscou près de l'Ukraine, tandis que les Occidentaux menacent désormais les oligarques russes de leur faire payer toute escalade militaire.
Depuis ce lundi, un nouvel arrêté royal interdit en Belgique la vente de plusieurs produits en plastique "à usage unique", comme la vaisselle, les pailles ou les cotons-tiges, peut-on lire sur le site internet du SPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement.
Les problèmes de corrosion sur des systèmes de sécurité de réacteurs nucléaires d'EDF représentent un "événement sérieux", a jugé mercredi le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui n'exclut pas des arrêts supplémentaires.
Un réacteur nucléaire de la centrale de Penly (Seine-Maritime) est également concerné par un problème de corrosion sur un système de sécurité déjà détecté sur quatre autres réacteurs EDF actuellement à l'arrêt, a indiqué à l'AFP l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Het leger heeft 26 dagen lang geen mails meer kunnen versturen naar mensen en organisaties buiten Defensie. Dat komt door een zware cyberaanval op de computers van Defensie vorige maand. De militairen konden zelfs niks opzoeken op het internet, zegt Dimitri Modaert van de militaire vakbond VSOA.
Un accès à volonté à des produits bio et locaux conventionnés : c’est l’ambition du projet de « Sécurité sociale de l’alimentation ». Le « marché du lavoir », à Dieulefit (Drôme), s’en est inspiré.
Le déploiement de nouvelles fréquences a été repoussé aux États-Unis sur fond de risques de perturbations pour le trafic aérien.
Que s'est-il passé entre un bateau britannique (le HMS Northumberland) et un sous-marin russe (hunter-killer)? Plusieurs médias anglais, dont le Mirror et le Sun, ont rapporté une collision entre les deux navires. Un incident qui ne serait pas arrivé depuis la guerre froide, selon le Mirror.
La stratégie «de la ferme à la table» comprend l’élaboration d’un plan d’urgence visant à garantir l’approvisionnement et la sécurité alimentaires de l’UE en cas de crises futures. S’appuyant sur les enseignements tirés de la pandémie de COVID-19 et d’autres événements récents, la Commission prévoit d’élaborer un ensemble de procédures à suivre en temps de crise. Il s’agit notamment de mettre en place un mécanisme européen de réaction aux crises afin de se préparer et de réagir efficacement aux situations critiques susceptibles de menacer la sécurité alimentaire de l’UE.
Les cinq pays membres du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France) de l'Onu se sont engagés à "prévenir la poursuite de la dissémination" des armes nucléaires, dans une déclaration commune avant une conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération (TNP).
Le pays, qui tire 70% de son courant de l'atome, subit une moindre disponibilité de son parc nucléaire lié à un calendrier de maintenance chargé, en outre perturbé par les confinements de 2020. EDF a aussi dû à la mi-décembre arrêter deux réacteurs à Chooz (Ardennes) et prolonger l'arrêt de Civaux (Vienne), après la détection de défauts sur des circuits de sécurité.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a publié au printemps un rapport choc préconisant l'arrêt immédiat de tout nouvel investissement dans des ressources fossiles. Une révolution de la part d'une institution fondée en plein choc pétrolier, dans les années 1970, pour alors garantir la sécurité énergétique de pays riches.
Le Premier ministre et la ministre de l’Energie ont présenté ce jeudi l’accord intervenu dans la nuit à propos de l’avenir énergétique du pays. Le Plan A, celui de la fermeture des réacteurs en 2025 est maintenu. Cependant, en raison d’obstacles qui doivent encore être levés pour permettre l’installation d’alternatives au nucléaire, comme des centrales à gaz, le Plan B, celui du maintien de deux réacteurs est gardé en réserve, "au cas où", comme filet de sécurité.
La pollution plastique est devenue omniprésente dans les sols agricoles, menaçant la sécurité alimentaire, la santé des populations et l’environnement, selon un nouveau rapport publié par la FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
EDF a annoncé mercredi soir avoir décidé d'arrêter les deux réacteurs de Chooz "par mesure de précaution", et de prolonger l'arrêt des deux réacteurs de la centrale de Civaux (Vienne), après la détection de défauts à proximité de soudures des tuyauteries du circuit d'injection de sécurité de celle-ci, un circuit qui permet de refroidir le réacteur en cas d'accident.
Il aura fallu attendre deux ans. Saisie en 2019 par les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture, l’Anses a enfin publié un avis scientifique, ce jeudi, sur la mystérieuse mortalité des vaches de deux élevages. Selon l’agence de sécurité sanitaire, la responsabilité des éoliennes avoisinantes de Nozay (Loire-Atlantique) est «hautement improbable, voire exclue».
Le Kremlin a défendu mardi son veto contre une résolution sur le réchauffement climatique au Conseil de sécurité des Nations unies, estimant que ce texte risquait de nuire au développement du pays.
La Bosnie-Herzégovine est-elle au bord de l’implosion ? Trente ans après la guerre, l’inquiétude grandit dans ce pays divisé, où le Parlement de la Republika Srpska (RS), l'entité serbe de Bosnie, a entamé un processus de retrait des Serbes de plusieurs institutions fédérales, en particulier de l’armée.
Dans un nouveau rapport publié cette semaine, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) alerte sur les dégradations des ressources en terres et en eaux. Elles ont fortement augmenté ces dix dernières années au point de mettre en péril la sécurité alimentaire mondiale alors que la Terre devrait compter dix milliards d'humains en 2050. Il ne reste désormais qu’une marge de manœuvre étroite pour renverser les tendances, prévient la FAO.
Il existe cependant encore un certain nombre d'exceptions. Il s'agit notamment des interventions qui menacent la sécurité nationale des États-Unis. Des investissements pourraient également être nécessaires pour élargir l'accès à l'énergie dans des zones vulnérables. La politique ne s'applique pas non plus aux projets existants, y compris ceux que les États-Unis ont soutenus sous différents gouvernements.
La pollution plastique est devenue omniprésente dans les sols agricoles, menaçant la sécurité alimentaire, la santé des populations et l'environnement, selon un nouveau rapport publié par la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Dans l’attente d’un dialogue tendu, ce mardi, entre Biden et Poutine, et alors que l’armée russe continue de s’amasser aux portes du pays, des centaines d’Ukrainiens se préparent, dans des bataillons civils, à une possible invasion.
Pénurie d'eau, catastrophes climatiques, émeutes... les armées sont en première ligne face au changement climatique. L'enjeu a pris une nouvelle dimension ces derniers mois alors que les services de renseignements américains et le Pentagone estiment qu'ils pourraient même provoquer l'effondrement de certains États. Ses impacts bénéficient déjà au développement de certains groupes terroristes comme Boko Haram.
L'Administration nationale de sécurité nucléaire (NNSA) américaine a terminé "avec succès" la première unité de production (FPU) du programme de prolongation de la durée de vie de la bombe atomique B61-12, appelée notamment à remplacer les engins actuellement déployés en Europe, a annoncé le département de l'Energie.
C’était prévu dans l’accord de gouvernement Vivaldi, page 57 : "Fin novembre 2021, un rapport complet sur les projets sélectionnés au terme de l’enchère soit soumis au gouvernement. Ce rapport analysera notamment la sécurité d’approvisionnement et l’impact sur le prix d’électricité."
Notre monde et notre société se trouvent confrontés à des défis fondamentaux. Non seulement les interconnexions sont plus nombreuses, mais les controverses le sont tout autant. Les réalisations de la construction européenne d’après-guerre sont remises en question. L’ordre international subit des pressions. Pour la première fois depuis la chute du mur de Berlin, des régimes autoritaires attaquent ouvertement les principes de nos démocraties libérales. La Belgique et l’Europe doivent également faire face à des menaces nouvelles et plus complexes. Les acteurs étatiques et non étatiques se tournent de plus en plus souvent vers des méthodes hybrides qui testent les frontières entre la guerre et la paix, allant de l’influence de l’opinion publique par la désinformation aux cyber-attaques de grande envergure. Les conflits aux frontières de l’Europe favorisent le terrorisme et les flux migratoires.
En plus de fournir à l’humanité 98,8 % de sa nourriture, les sols sont au cœur de nombreux enjeux sociétaux tels que l’accès à l’eau potable, le stockage du carbone, la régulation du climat, l’atténuation du changement climatique et la préservation de la biodiversité. L’intensification de la production agricole, les diverses pressions anthropiques et les changements climatiques modifient la capacité des sols à fournir ses nombreux services écosystémiques.
Depuis le début de l’année, les conflits - notamment en Afghanistan -, le changement climatique et le Covid-19 sont à l’origine d’une augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire.
Ce rapport mesure et classe l’évolution de la perception des risques émergents, réalisé en interrogeant près de 3 500 experts et 20 000 personnes du grand public à travers le monde. Grâce à cette étude, les risques peuvent être réduits et des protections peuvent être imaginées par anticipation.
L'entreprise chimique Tessenderlo veut poursuivre ses plans d'ériger une centrale électrique alimentée au gaz dans la commune limbourgeoise éponyme, a-t-elle indiqué mercredi. Elle a échoué le week-end dernier à remporter la première enchère du Mécanisme de Rémunération de Capacité (CRM) censé garantir la sécurité d'approvisionnement dans le cadre de la sortie du nucléaire.
Depuis les années 1970, le réchauffement climatique en Afrique contribue non seulement à des canicules à la fois plus fréquentes et plus longues, mais aussi à trois fois plus de sècheresses, quatre fois plus de tempêtes et dix fois plus d’inondations. Les menaces sécuritaires s’en trouvent elles aussi exacerbées.
Incendies, inondations, sécheresses à répétition. Malgré un monde instable dû au chaos climatique, l’État mise tout sur le nucléaire. Pas de panique, grâce à un « guide pratique pour les habitants d’un territoire contaminé », on surmontera en douceur tout accident. Une politique glaçante, estime notre chroniqueuse Celia Izoard.
D’abord expliquée par des « perturbations dans le système informatique », l’interruption de la distribution d’essence a été attribuée par les autorités à une cyberattaque.
Le bureau de la directrice du renseignement national, qui coordonne les services de renseignements aux États-Unis (CIA, NSA, FBI…), a notamment publié pour la première fois une évaluation du renseignement national (national intelligence estimate) sur le climat.
La conclusion des chercheurs est donc claire: "il existe plusieurs voies pour parvenir à la neutralité climatique, tout en préservant la sécurité de l'approvisionnement électrique et en limitant les coûts de production", précise le rapport.
Robert Wood, le représentant permanent américain en charge du désarmement à l'ONU, a déclaré lundi que les États-Unis étaient "très inquiets", après un article du Financial Times affirmant que la Chine a lancé un missile hypersonique en août dernier. Une affirmation démentie par la Chine.
La Suisse pourrait avoir trop peu d'électricité à partir de 2025 dans le pire des cas en raison d'un désaccord avec l'Union européenne, indique un rapport sur la sécurité de l'approvisionnement en électricité. Le ministre de l'économie Guy Parmelin appelle les entreprises à se préparer dès maintenant à la pénurie.
Les États de l’UE ont donné vendredi leur feu vert pour interdire dès 2022 le colorant E171 (dioxyde de titane) comme additif alimentaire, après une remise en cause de sa sécurité par le régulateur européen.
Le gendarme du nucléaire a accepté qu’EDF se passe de certains dispositifs de sécurité pour ses nouveaux réacteurs, afin qu’ils soient plus faciles à construire. Ils seront surtout moins chers, s’agacent des spécialistes, qui rappellent les risques encourus.
L'Ukraine et la Hongrie ont annoncé mardi la convocation de leurs ambassadeurs respectifs, Kiev reprochant à Budapest des accords gaziers avec Moscou qui menaceraient sa "sécurité énergétique".
Les jeunes vivant en République centrafricaine, au Tchad et au Nigeria sont les plus exposés aux effets des changements climatiques : une situation qui menace leur santé, leur éducation et leur sécurité, et leur fait courir le risque de contracter des maladies mortelles, selon un rapport de l’UNICEF publié aujourd’hui.
"La première grande initiative de (ce nouveau pacte appelé) +AUKUS+ sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l'Australie", a dit le Premier ministre australien Scott Morrison, apparaissant en visioconférence, ainsi que son homologue britannique Boris Johnson, lors d'un événement présidé par Joe Biden à la Maison Blanche.
Certaines espèces sauvages apparentées à des plantes cultivées sont menacées d’extinction. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en dénombre plus de 70.
Moins de la moitié de la population mondiale bénéficie d’au moins une prestation de protection sociale, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail paru ce mercredi.
Un redémarrage de ce réacteur, d’une capacité de cinq mégawatts, pourrait signifier que Pyongyang poursuit son programme de développement nucléaire en violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Un véritable conseil de sécurité nationale, composée des membres de différents ministères, fonctionnerait comme un état-major et serait en mesure de proposer des options solides au politique, tout en comprenant ses besoins et contraintes.
Un rapport publié mercredi par l'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en évidence le « rôle vital » joué par la gestion des forêts pour lutter contre l'insécurité hydrique frappant la planète.
L'entreprise chimique 3M de Zwijndrecht doit immédiatement cesser de déverser des eaux usées contenant le produit chimique FBSA. C'est l'inspection flamande de l'environnement qui a imposé cette mesure de sécurité
Menace majeure pour la sécurité collective, le crime organisé transnational est devenu une puissance à part entière. Il est temps que les Etats, qui entretiennent autant le phénomène qu’ils le combattent, réagissent plus vigoureusement.
L’Afghanistan s’enfonce chaque jour un peu plus dans la crise. Depuis la prise du pouvoir par les talibans, la plupart des bureaux de service public, les banques et le principal marché des changes ont fermé, plongeant encore un peu plus la population dans une situation d’insécurité alimentaire.
La liste des produits contenant de l’oxyde d'éthylène s'allonge. La sécurité alimentaire belge fonctionne, elle a un coût pour la distribution, qui s'en accommode.
Glaces (Mars, La Laitière, Carrefour, Cora...), sauces (La William, Bicky), fromage à tartiner (Kiri, Grandeur Nature)… Les rappels de produits par l’Agence fédérale de sécurité alimentaire (Afsca) se sont multipliés ces derniers jours en Belgique.
"Vous nous parlez depuis plus de 30 ans des dangers de laisser la planète se réchauffer. Le monde a écouté, mais n'a pas entendu. Le monde a écouté, mais n'a pas agi assez vigoureusement. Résultat: le problème que représente le changement climatique est là, maintenant. Personne n'est en sécurité. Et c'est de pire en pire de plus en plus vite", a déclaré Inger Andersen, patronne de l'ONU-Environnement.
Les coupes budgétaires de ces dernières années dans les services de lutte contre les incendies dans les trois pays ont laissé les rares pompiers sans les ressources nécessaires pour faire face aux incendies d’été, même ordinaires.
la plantation d’arbres a été présentée comme l’un des principaux moyens de lutter contre la crise climatique, mais la superficie nécessaire à la création de telles forêts serait énorme, et la plantation d’une fraction seulement de la superficie nécessaire pour compenser les émissions mondiales de gaz à effet de serre empiéterait sur les terres nécessaires aux cultures pour nourrir une population croissante,
La Belgique est dépendante de la Chine pour plusieurs centaines de marchandises, dont sept particulièrement sensibles car concernant la sécurité nationale ou sont cruciales pour de grandes lignes industrielles.
La Belgique est dépendante de la Chine pour plusieurs centaines de marchandises, dont sept particulièrement sensibles car concernant la sécurité nationale ou sont cruciales pour de grandes lignes industrielles, rapporte L'Echo mardi.
« Nous avons atteint un point critique », a annoncé Mike Farnworth, le ministre de la sécurité publique de Colombie-Britannique, lors d’un point presse. « Sur les conseils des responsables de la gestion des urgences et des incendies de forêt, et de la détérioration des conditions météorologiques, je déclare l’état d’urgence provincial. »
Le cauchemar se poursuit au Canada. «Nous avons atteint un point critique», a alerté ce mardi soir Mike Farnworth, le ministre de la Sécurité publique de Colombie-Britannique. Dans cette province de l’ouest du pays, l’état d’urgence a été décrété en raison de la progression des incendies.
La présence de la grippe aviaire de type H5N8 a été confirmée chez un détenteur particulier situé dans la commune de Moerzeke (Hamme), en Flandre orientale, indique ce samedi l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). Une zone tampon de 500 mètres, une zone de protection de 3km et une zone de surveillance de 10km ont été décrétées autour de l’élevage en raison du caractère "hautement pathogène" de cette variante du virus.
Alors que l'Agence des Nations unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) doit publier, lundi 12 juillet, un rapport sur l'état de la sécurité alimentaire dans le monde, l'ONG Oxfam révèle dans un rapport rendu public vendredi que le nombre de personnes en situation de famine a été multiplié par six depuis le début de la pandémie.
Des milliers de convois nucléaires à très forts enjeux de sûreté circulent chaque année sur les routes et rails de France, aux risques des convoyeurs et à proximité des populations. Sud-Rail dénonce une érosion de la culture de la sécurité, tandis que Fret SNCF fait valoir son droit au silence.
Le projet éthiopien de méga-barrage sur le Nil bleu, qui fait l'objet jeudi d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, suscite des tensions régionales, notamment avec l'Egypte qui dépend à 97% du fleuve pour son approvisionnement en eau.
Le Conseil de sécurité de l'ONU tient mardi sa première réunion publique formelle sur la cybersécurité, une préoccupation croissante comme l'illustre le récent échange sur cette question entre Joe Biden et Vladimir Poutine.
Un réacteur nucléaire âgé de plus de 40 ans a été remis mercredi en service au Japon, une première pour un réacteur de cette tranche d’âge depuis l’introduction de nouvelles normes de sécurité après la catastrophe de Fukushima en 2011.
Les vêlages d'iceberg peuvent cacher un phénomène bien plus inquiétant lié au changement climatique qui pourrait déterminer la hausse du niveau marin. Car l’Antarctique est entièrement recouvert d’un inlandsis, une étendue glaciaire qui s’étend sur l’océan pour y former de grandes plates-formes flottantes. Ces dernières se créent par écoulement gravitaire de la glace du continent vers l’océan et constituent un barrage de sécurité autour de l’Antarctique.
Dans un contexte d'insécurité alimentaire croissante due aux changements climatiques, les experts se sont efforcés d'identifier les moyens de parvenir à une gestion plus durable des terres et de l'eau lors de la conférence virtuelle d’ONU Climat de mai – juin qui prend fin aujourd’hui. Ces solutions vont de la récupération des terres par l'agroforesterie et l'introduction d'espèces végétales fixatrices d'azote à la gestion intégrée des bassins versants qui tient compte des connaissances traditionnelles et autochtones.
Comment mener des projets qui respectent les équilibres écologiques et sociaux, et assurent la viabilité des politiques territoriales ? Comment sortir des projets cloisonnés et appréhender notre environnement dans toute sa complexité ? Comment garantir un "espace sûr et juste" pour l’humanité ?De plus en plus mobilisées, "les limites planétaires" offrent un nouveau cadre d’analyse et d’action pour répondre à l’urgence d’un changement de nos méthodes
les chercheures de l’INED ont prévu la hausse contemporaine des décès en France, mais ils l’ont finement modélisé et clairement analysé. Dans un article de 2016 au titre explicite « Le nombre de décès va augmenter en France dans les prochaines années », Gilles Pison et Laurent Toulemon présentent des scénarios d’évolution des décès
Le Portugais était seul en lice pour diriger l’organisation internationale entre 2022 et 2026. Sa nomination devra être officiellement confirmée par l’Assemblée générale.
Malgré les nombreuses alertes sur un risque imminent de famine dans la région éthiopienne du Tigré, les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont pour le moment échoué à se mettre d’accord sur une réaction commune.
Etes-vous prêts pour la prochaine catastrophe majeure ? Et si la gestion collective, Etatique et Citoyenne, de notre sécurité civile était la meilleure façon de faire société ensemble ? Tout commence par une question : lorsque surviendra la prochaine catastrophe majeure sur notre territoire, sur qui compterez-vous pour la gérer, pour assurer votre survie, répondre à vos besoins essentiels ? Le citoyen est théoriquement sensé être le premier acteur de sa sécurité civile, pour autant, cette question est un point aveugle de notre époque et du débat public. Dès lors qu’on pose le problème comme cela, deux angles d’attaque émergent : notre Etat est-il à la hauteur dans la gestion des catastrophes majeures d’une part, et le citoyen est-il conscient de son rôle dans la sécurité civile de son Etat ?
Entre les dérèglements climatiques, le marché agroalimentaire ultramondialisé et un budget toujours plus faible consacré à l’alimentation au sein des ménages, beaucoup de difficultés se dressent aujourd’hui devant l’agriculteur qui souhaite s’installer ou simplement continuer à vivre dignement de son métier.
Pour l’économiste Claudia Senik, le socle de sécurité financière offert par le revenu de base devrait simplement permettre aux gens d’échapper à l’urgence de la survie et de trouver un travail qui ait du sens pour eux.
L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ne considère plus le dioxyde de titane comme sûr lorsqu'il est utilisé comme additif alimentaire. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a estimé jeudi que le dioxyde de titane, connu aussi comme le colorant E171, ne pouvait plus être considéré comme sûr en tant qu'additif alimentaire.
Cultures asséchées, rendements irréguliers, augmentation des prix des denrées alimentaires, les impacts du changement climatique mais aussi de la pandémie de la COVID-19 affectent durement les populations les plus vulnérables et leur environnement. Avec la hausse des températures, la qualité des cultures s’appauvrit, les aliments sont plus rares et les prix s’envolent, privant une partie de la population de nourriture. Selon l’ONU, plus de 88 millions de personnes souffrent déjà de faim aiguë dans le monde.
La Chine a qualifié mardi "d'irresponsable" la décision du Japon de rejeter à la mer les eaux issues de la centrale nucléaire de Fukushima, accidentée en 2011.
Le gouvernement japonais a officialisé ce mardi sa décision de rejeter dans l’océan Pacifique plus d’un million de tonnes d’eau traitée mais toujours radioactive de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi. Une opération qui pourrait s’étaler sur plusieurs décennies, malgré l’opposition de pays voisins, des ONG environnementales et des pêcheurs locaux.
A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, l'ONU dresse un rapport sur l'importance de la valeur de l'eau.
Depuis 2018, le nouveau plan de sécurité nucléaire belge a étendu le rayon de distribution des comprimés d'iode - qui permettent de réduire les risques de cancer de la thyroïde en cas d'irradiation - à 100 kilomètres autour des centrales nucléaires, ce qui revient à couvrir l'ensemble de la population. Or, aujourd'hui, 8 millions de Belges n'ont toujours rien reçu...
À en croire les partisans du nucléaire, tout va désormais bien à Fukushima et l’avenir de l’énergie atomique serait dégagé. À rebours de l’entreprise de normalisation du désastre et de sa rentabilisation capitaliste, trois auteurs — Sabu Kosho, Cécile Asanuma-Brice et Thierry Ribault — proposent des clés de lecture plus sombres de cette catastrophe nucléaire.
Après Fukushima, EDF a décidé de construire des moteurs diesel « d’ultime secours » pour parer au pire scénario catastrophe au sein d’un réacteur nucléaire. Mais les incidents et problèmes techniques s’accumulent.
Le 11 mars 2011, l’archipel est secoué par le plus important séisme enregistré, de magnitude 9 sur l’échelle de Richter. 51 minutes plus tard, un tsunami frappe les côtes causant plus de 18 000 morts et provoquant des dégâts considérables.
Le Déméter (Iris éditions) est une véritable bible agricole qui chaque année propose une série de réflexions, d’analyses et de prospectives sur les grandes ruptures et autres enjeux stratégiques traversant les mondes agricoles et agroalimentaires. Sa 27e édition questionne l’impact de la crise sanitaire de COVID 19 sur ces secteurs.
Plus de deux milliards de personnes consomment déjà des insectes. Les conclusions de l’évaluation de l’EFSA sont claires : la consommation du « nouvel aliment » que constituent les larves de Tenebrio molitor est sûre. Cependant, les experts soulignent que les personnes présentant des allergies aux crustacés ou aux acariens pourraient être également sensibles aux préparations à base de vers de farine.
Après Vancouver, la ville de Barcelone a rejoint le traité sur la non-prolifération des combustibles fossiles, qui entend faire des énergies fossiles une menace aussi dangereuse que les armes nucléaires.
L’analyse sur la période 2010-2020 des incidents graves sur les réacteurs du parc nucléaire d’EDF met en évidence une augmentation des risques du fait du vieillissement des installations, des défaillances d’équipement, des défauts de maintenance et des erreurs d’exploitation. Elle met en évidence en particulier l’importance du risque sismique, notamment pour le fonctionnement des diesels de secours.
Le SUV a pu bénéficier en Europe d’un terrain réglementaire favorable à son développement. Bien qu’embryonnaire sur le marché européen dans les années 2000, le SUV va sortir gagnant à la Pyrrhus des réglementations affectant la sécurité, les polluants et le CO2.
Dans le cadre du plan de sortie du glyphosate engagé par le gouvernement, l’Anses a lancé une évaluation des alternatives non chimiques à cet herbicide dont les résultats ont été rendus publics le 9 octobre 2020. L’usage de la substance est dorénavant restreint aux situations où le glyphosate n’est pas substituable à court terme. Ces restrictions sont désormais prises en compte par l’Agence pour délivrer les autorisations de mise sur le marché des produits à base de glyphosate.
Dix ans déjà que l’Onu reconnaissait le droit fondamental à l’eau potable et à l’assainissement. Pourtant, aujourd’hui, la situation reste dramatique. Nous devons nous engager pour que, demain, le droit à l’eau soit effectif pour tous les habitants de la Terre. Une opinion de Riccardo Petrella, professeur émérite à l'UCLouvain et cofondateur du Comité international pour le Contrat mondial de l'eau. L’opinion est signée par 67 autres signataires issus de 21 pays. Retrouvez la liste complète au bas de l'article.
Dix ans déjà que l’Onu reconnaissait le droit fondamental à l’eau potable et à l’assainissement. Pourtant, aujourd’hui, la situation reste dramatique. Nous devons nous engager pour que, demain, le droit à l’eau soit effectif pour tous les habitants de la Terre. Une opinion de Riccardo Petrella, professeur émérite à l'UCLouvain et cofondateur du Comité international pour le Contrat mondial de l'eau. L’opinion est signée par 67 autres signataires issus de 21 pays. Retrouvez la liste complète au bas de l'article.
Fadi Georges Comair est diplomate de l’eau (DWRE) de l’American Academy of Water (AAWRE) et négociateur international spécialisé dans la région du Moyen-Orient. Président du Programme hydrologique intergouvernemental (PHI) de l’UNESCO, Président d’honneur du Réseau Méditerranéen des Organismes de Bassin (REMOB), Président de Medurable, il est aussi Directeur Général des Ressources Hydrauliques et Électriques au ministère de l’Energie et de l’Eau au Liban. Il revient pour Les clés du Moyen-Orient sur les enjeux de la sécurité hydrique dans la zone Moyen-Orient et Afrique du nord.
La crise du Covid-19 aura au moins une vertu: une prise de conscience de la fragilité du monde et des limites d'un système économique sérieusement mis à mal. Une enquête réalisée la semaine dernière auprès de 1.073 Belges (marge d'erreur de 3%) pour le compte de Fairtrade Belgium révèle qu'une part tangible de la population compte acheter davantage de produits locaux (42% des sondés), issus du commerce équitable (23%), en vrac (19%) et bio (14%).
Des conditions climatiques presque invivables. Si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, un tiers de l’humanité pourrait vivre, d’ici à cinquante ans, dans des endroits aussi chauds que le Sahara aujourd’hui. Ces 3,5 milliards de personnes sortiraient alors de la « niche climatique » dans laquelle les humains ont prospéré depuis six mille ans. Voilà les conclusions d’une étude publiée lundi 4 mai dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, qui met en lumière les risques maximaux auxquels le monde pourrait être soumis dans les prochaines décennies à moins que nous ne parvenions à inverser la tendance.
Le manque d’eau touche 40 % des terres cultivables du pays, avec d’importantes disparités régionales. La sécheresse, chronique depuis 2015, est particulièrement grave cette année.
Une opinion signée par plus de 250 scientifiques
Face à la crise historique engendrée par la pandémie de coronavirus, organisons notre sécurité alimentaire - La Libre /*! normalize.css v3.0.0 | MIT License | git.io/normalize */html{font-family:sans-serif;-ms-text-size-adjust:100%;-webkit-text-size-adjust:100%}body{margin:0}article,aside,details,figcaption,figure,footer,header,hgroup,main,nav,section,summary{display:block}audio,canvas,progress,video{display:inline-block;vertical-align:baseline}audio:not([controls]){display:none;height:0}[hidden],template{display:none}a{background:0 0}a:active,a:hover{outline:0}abbr[title]{border-bottom:1px dotted}b,strong{font-weight:700}dfn{font-style:italic}h1{font-size:2em;margin:.67em 0}mark{background:#ff0;color:#000}small{font-size:80%}sub,sup{font-size:75%;line-height:0;position:relative;vertical-align:baseline}sup{top:-.5em}sub{bottom:-.25em}img{border:0}svg:not(:root){overflow:hidden}figure{margin:1em 40px}hr{-moz-box-sizing:content-box;box-sizing:content-box;height:0}pre{overflow:auto}code,kbd,pre,samp{font-family:
Face aux urgences pandémique, économique, sociale et écologique
Ce texte émane de l'Association Médicale pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, ... Son but est de faire connaître au public, aux politiciens et aux membres des professions médicales et paramédicales les effets catastrophiques qui découleraient de l'utilisation de telles armes et l'impossibilité d'y faire face par des plans sanitaires d'urgence ou des mesures de protection civile.
Insécurité alimentaire, chute du tourisme, mort des animaux… Au Zimbabwe, en Zambie ou en Afrique du Sud, cyclones et sécheresses ont des répercussions désastreuses. Depuis cinq ans maintenant, toute la pointe sud du continent africain, où les températures grimpent deux fois plus vite que sur le reste du globe, souffre d’un important déficit de pluies
Sous l’impulsion de la présidence Trump, les différentes administrations américaines ont adopté une posture climatosceptique, à l’exception d’une, et pas des moindres : le Département de la défense (DOD ou Department of Defense). Ce ministère est pourtant le plus gros émetteur institutionnel mondial de gaz à effet de serre, sans que cette contradiction n’émeuve ses responsables.
C'est une première : plus de 2 500 scientifiques d'Europe et d'ailleurs adressent une lettre ouverte au Parlement européen, en demandant la réforme de la PAC. Car Ils établissent un lien direct entre intensification de l'agriculture et disparition croissante de la biodiversité.
Dans son nouveau rapport publié mercredi, le GIEC tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. La planète est surexploitée et si l’homme ne modifie pas radicalement sestechniques agricoles et ses habitudes alimentaires, le réchauffement climatique va s’accentuer et la sécurité alimentaire sera menacée. Jean-Pascal van Ypersele, présent au sommet du GIEC en Suisse."On ne peut pas sauver le climat sans s’occuper de la manière dont l’agriculture et la gestiondes forets et des sols se passe
La prise de conscience est là: les agriculteurs se rendent de plus en plus compte de lagravité des événements extrêmes et des effets du changement climatique sur la viequotidienne, la santé, l'agriculture... Cette dernière fait à la fois partie des problèmes et dessolutions. Il faut se mettre autour de la table pour voir comment l'agriculture pourraitcontribuer à cette lutte contre le réchauffement en respectant les objectifs de développementdurable
C’est une double dynamique dangereuse dans laquelle s’enfonce l’agriculture mondiale. D’un côté, les cultures sont de plus en plus dépendantes des insectes pollinisateurs pour pousser. De l’autre, ces mêmes cultures font appel à des pratiques qui affaiblissent les populations de pollinisateurs dont elles dépendent. C’est la conclusion d’une étude publiée le 10 juillet dans la revue scientifique Global Change Biology.
« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine - et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », alerte le nouveau et historique rapport de l'IPBES. « La santé des écosystèmes dont nous dépendons, ainsi que toutes les autres espèces, se dégrade plus vite que jamais. Nous sommes en train d’éroder les fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier ».
Nous avons eu Tchernobyl,nous avons eu Fukushima, est-ce qu’il faut vraiment continuer à produirede l’électricité en utilisant une technologie qui en cas de problème,oblige à évacuer la population sur 30 kilomètres au moins?
Cette page présente le projet de sécurité sociale de l'alimentation rédigé par ISF-AgriSTA, mis en ligne pour la première fois en février 2019. Elle est mise à jour régulièrement pour présenter l'avancée des travaux et les liens utiles pour suivre le projet. Bonne lecture !
L’Institut tunisien d’études stratégiques vient de publier le rapport d’une étude intitulé : " Revue stratégique de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Tunisie ". L’étude révèle que 96% du territoire tunisien est menacé de désertification. Selon Selmi et Abassi (2013), la dégradation des sols liée à la désertification se manifeste de la façon suivante :
Les situations politiques et les guerres moyen-orientales sont traversées de façon sous-jacente par des tensions profondes liées à l'énergie, à l'eau et aux évènements climatiques extrêmes.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il faudra accroître de 70 % la production alimentaire dans les trente-cinq prochaines années afin de nourrir les neuf milliards d’humains que comptera la planète en 2050, contre sept milliards aujourd’hui. Or, le réchauffement climatique fait peser de fortes incertitudes sur l’agriculture et, par là même, sur les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables.