Veille 2.1

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La cour administrative d’appel de Bordeaux a jugé que ces réserves menaçaient la survie d’une espèce protégée, l’outarde canepetière. « Faute de prévoir une dérogation », les autorisations délivrées pour la construction de ces bassines sont suspendues.
La cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé ce mercredi 18 décembre l’autorisation environnementale délivrée en 2017 pour les retenues du marais poitevin, donc celle de Sainte-Soline.
Tôt outarde. La cour administrative d’appel de Bordeaux a suspendu, ce mercredi, l’autorisation environnementale de quatre réserves d’eau destinées à l’agriculture dans le Poitou, dont celle de Sainte-Soline. L'annulation est justifiée par la menace qu'elles représentent pour l'outarde canepetière, une espèce d'oiseau en voie de disparition.
Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Bordeaux préconise de suspendre l’arrêté préfectoral qui autorise quatre mégabassines dont celle de Sainte-Soline faute de dérogation à la destruction d’une espèce d’oiseau protégée.
Vantées comme un « modèle », les mégabassines de Vendée se montrent incapables de faire évoluer les pratiques agricoles. Leurs rares bénéfices s’avèrent plus liés à un encadrement politique qu’à la solution technique.
Pour la chercheuse Julie Trottier, les infrastructures d'irrigation sont une « maladaptation » au changement climatique. « Il faut sortir de cet imaginaire porteur de sa propre perte », car se passer d'irrigation, c'est possible !
Nucléaire, LGV Lyon-Turin, mégabassines, canal Seine-Nord Europe, JO d’hiver 2030. Reporterre a listé cinq projets écocidaires très couteux pour l'État. Pour faire des économies, s’il les abandonnait ?
Animal totem de la lutte contre les mégabassines, l’outarde canepetière est menacée par l’agriculture intensive. Étienne Debenest, ornithologue, détaille le plan de sauvegarde mis en place pour sauver cet oiseau « péteur ».
La manifestation du 25 mars 2023 à Sainte-Soline contre les mégabassines fait déjà date dans l’histoire des luttes écologiques et sociales. En dépit du récit politique et médiatique dominant qui a présenté les manifestant·es comme de violent·es « écoterroristes », l’ampleur du nombre de personnes mobilisées, leur détermination et la convergence de leurs luttes confirment la montée en puissance d’une résistance politique à la destruction du vivant. Ce livre contribue à la production d’un contre-récit décrivant ce qu’il s’est réellement passé autour de ce village des Deux-Sèvres.
Face à la multiplication des épisodes de sécheresse, le monde agricole s'interroge sur ses pratiques d'irrigation.
Les Soulèvements de la Terre sont une source d’inspiration pour les activistes européens. Certains ont participé aux mobilisations contre les mégabassines et en tirent un bilan stratégique fait d’espoir et de doutes.
Vendredi 19 juillet, des activistes ont lâché des lentilles d’eau dans une mégabassine, par la voie des airs. L’objectif ? Bloquer sa pompe et incarner « la revanche du vivant ». La scène est digne d’un roman d’anticipation. Un mélange entre La guerre des boutons et Les Furtifs de Damasio. Il faut imaginer une foule bariolée de plusieurs centaines de personnes à vélo, grimée de masques d’animaux et de bleus de travail. Autour, des champs agro-industriels, du maïs à perte de vue, et un hélicoptère qui (...)
Rage against the bassines. Entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèle. Vert y était.
Maire de Melle, Sylvain Griffault soutient le mouvement antibassines. La commune vient d’accueillir campings, concerts et conférences, après avoir déjà servi de base arrière à Sainte-Soline l’an dernier. Melle (Deux-Sèvres), reportage « Petite cité de caractère », indique une plaque à l’entrée de Melle, dans les Deux-Sèvres. Son maire aussi semble en avoir, du caractère. Élu à ce poste en 2020 après un mandat en tant que conseiller municipal, Sylvain Griffault, 51 ans, s’affiche comme l’un des soutiens (...)
A l’issue de plusieurs jours de rassemblement dans l’ouest de la France et d’une manifestation à La Rochelle, les militants du climat ont annoncé ce dimanche 21 juillet leur volonté de continuer la lutte jusqu’à l’obtention d’un moratoire.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Une tentative de blocage du port, symbole de l’agro-industrie, le matin ; une grande manifestation rassemblant 6 000 personnes l’après-midi : le 20 juillet, les militants antibassines ont investi La Rochelle. La Rochelle (Charente-Maritime), reportage À l’ombre de tracteurs venus à petite vitesse depuis l’île de Ré voisine, deux cents paysans, activistes de l’eau et faucheurs volontaires d’OGM ont bloqué les hangars de la coopérative céréalière Soufflet dans le port de La Rochelle, dès 6 h 45 samedi 20 (...)
Malgré la répression drastique, le mouvement de défense de l'eau a réalisé un coup d’éclat avec le désarmement d'une mégabassine.
La manifestation de milliers d'opposants aux "bassines" a avorté, vendredi, après un incendie déclenché par l'action des forces de l'ordre dont les tirs de lacrymogènes ont provoqué un feu qui a semé la panique. Le cortège, qui devait initialement rejoindre la commune de Saint-Sauvant, où une "bassine" doit être construite à l'automne, s'était finalement réuni dans l'agglomération de Poitiers, en raison de nombreux contrôles des gendarmerie. Cette manifestation n'avait pas été déclarée.
Les organisateurs ciblent ce samedi 20 juillet le port de la Pallice, utilisé pour les exportations agricoles, pour dénoncer les réserves d’eau géantes symboles de «l’accaparement» de l’eau par l’agroindustrie.
Des fouilles et contrôles à répétition aux champs de paille incendiés par les grenades, l’État a essayé d’empêcher les antibassines de manifester. Des milliers d’opposants ont quand même réussi à se réunir dans la Vienne. Vivonne et Migné-Auxances (Vienne), reportage Il faut faire preuve de patience pour manifester contre les mégabassines. Supporter les incessants contrôles policiers, les fouilles au corps, les confiscations d’objets personnels aussi innocents que des bouchons d’oreilles, des piquets de (...)
Une gendarme et cinq manifestants ont été blessés après une course-poursuite, des dégradations et des violences en marge de la manifestation à La Rochelle contre les projets de mégabassines. Un second cortège s'est approché du terminal agro-industriel du port de La Pallice, pour dénoncer un "accaparement" de l'eau par l'agro-industrie.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Les mégabassines témoignent des immenses inégalités entre paysans, entre ceux qui bénéficient des bassines et ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Melle (Deux-Sèvres), reportage Les mégabassines réactivent la lutte des classes dans le monde paysan : c’est le cheval de bataille sur lequel se focalise le mouvement antibassines à l’occasion des deux jours de « manif’action » organisés ces vendredi 19 et samedi 20 juillet à Saint-Sauvant et La Rochelle, en Charente-Maritime. Cet axe de mobilisation est (...)
Un an après la mobilisation réprimée de Sainte-Soline, les opposants aux retenues d’eau manifestent à partir de ce vendredi pour réclamer un moratoire, mais craignent des débordements alors qu’un lourd dispositif de forces de l’ordre est prévu.
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers les Deux-Sèvres, où se tient un rassemblement antimégabassines, a été violemment attaqué. Bilan : 2 blessés, des vélos et tentes volés et des pneus crevés. Dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers le Village de l’eau à Melle (Deux-Sèvres) a été violemment attaqué. Venu de Bordeaux, le groupe faisait étape sur le terrain d’un pépiniériste, dans le village de Saint-Loup (Charente-Maritime), lorsque (...)
Plus de 3 000 policiers et gendarmes seront mobilisés a annoncé le ministère de l’intérieur, qui prévoit « entre 6 000 et 8 000 » personnes, « dont un millier qu’on pourrait qualifier de dangereuses, violentes ou radicalisées ».
Alors qu’un grand rassemblement contre les mégabassines est en cours, un débat a réuni des opposants et un partisan de ces retenues d’eau. Ce dernier, membre d’un syndicat proche de l’extrême droite, s’est montré agressif. Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), reportage Pour la première fois sans doute, un débat direct a eu lieu entre un opposant aux mégabassines et un partisan de cette technique de stockage d’eau. L’événement a eu lieu à Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), lors du Festival (...)
Une décision inédite du tribunal administratif de Poitiers réduit grandement le volume d’eau pompable pour remplir les mégabassines du Marais poitevin. Un camouflet pour les administrations locales, bien plus généreuses. La Rochelle, correspondance Le tribunal administratif de Poitiers vient de mettre les mégabassines du Poitou au régime sec. Mardi 9 juillet, les juges ont annulé l’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement (AUPP), délivrée fin 2021 par les préfets. Résultat : les volumes (...)
Les prélèvements autorisés pour l’usage agricole jusqu’en 2026, jugés trop importants notamment en raison de la création des réserves de substitution, ont été retoqués par la justice.
Près de Clermont-Ferrand, 36 agriculteurs projettent de construire deux immenses retenues d’eau, les plus grosses de France connues à ce jour – hors barrages. Une solution à court-terme pour maintenir leur modèle agricole, mais pas le remède miracle à la crise de l’eau. Vert a mené l’enquête sur ce cas d’école.
Le projet de canal Seine-Nord Europe inquiète tout particulièrement les militants pour la préservation de l'environnement.
Vingt-et-un projets de mégabassines ont été réautorisés le 28 mai en Charente-Maritime. Une décision inédite qui pourrait faire jurisprudence, craignent des associations. C’est un rebondissement inattendu dans l’un des nombreux dossiers juridiques concernant des mégabassines. La cour administrative d’appel de Bordeaux a validé, dans une décision du 28 mai dernier, la construction de vingt-et-une mégabassines en Charente-Maritime. « C’est une décision dangereuse », réagit Marie Bomare, responsable (...)
Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.
Le Marais poitevin est l’une des premières victimes de l’agriculture intensive dans la région. Découverte de ce milieu unique et fragile avec Julien Le Guet, porte-voix de la lutte contre les mégabassines.
Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre organisent plusieurs actions autour de Sainte-Soline du 22 au 31 mars, un an après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux mégabassines.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Les agriculteurs sont loin d’être unanimes quant aux bienfaits des mégabassines. Ceux qui adhérent à la Coop de l’eau, dans les Deux-Sèvres, se plaignent de coûts élevés sans l’assurance de pouvoir irriguer.
L’histoire de Serge, de Mickaël, d’Alix, d’Olivier aucune chaine de télé n’a osé la raconter. Or, étouffer les voix de celles et ceux qui ont vécu Sainte-Soline dans leur chair, c’est les écraser une deuxième fois. Grâce à la co-production de Reporterre et OFF investigation, nous pouvons vous mettre ce documentaire en accès libre.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.
Synopsis : Entre Niort et La Rochelle, s'étend sur 100 000 hectares le parc naturel du Marais poitevin, deuxième zone humide de France. Depuis quelques années, il est asséché et pollué par des cultures intensives de céréales irriguées par des "mégabassines" massivement subventionnées par les pouvoirs publics. Pour Off investigation et Reporterre, la réalisatrice Clarisse Feletin a rencontré les principaux acteurs de cette guerre de l'eau et confronté les pouvoirs publics à leurs responsabilités. Elle en a tiré ce documentaire de 55 minutes, second épisode de la saison 2 de notre série "Emmanuel, un homme d'affaires à l'Élysée".
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.
Site classé en plein cœur de l’Hérault et du Languedoc, le lac du Salagou est mis à mal par le manque de pluie. Dans ce contexte, les projets d’irrigation pour la vigne inquiètent des riverains.
Réforme des retraites, feux de forêt, dissolution avortée des Soulèvements de la Terre, COP28 aux émirats du pétrole... Reporterre revient sur tous les événements marquants de cette année 2023. Que retenir de 2023 ? Une année marquée par une vigoureuse contestation écologique, notamment contre les mégabassines, qui a été fortement réprimée. Une année où se sont multipliés les incendies, les sécheresses, les canicules. Une année où l’inaction des pouvoirs publics n’aura jamais été aussi insupportable. Reporterre rembobine les douze derniers mois.
Pas encore creusée mais déjà abandonnée. Dans le sud de l’Indre-et-Loire, un agriculteur qui souhaitait construire une mégabassine de trois hectares pour une capacité de 80 000 m³ à Chaveignes, dans le Richelais, a jeté l’éponge, comme l’a indiqué France Bleu Touraine. « Je ne veux pas de Sainte-Soline à Chaveignes », a déclaré l’exploitant.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Le CNPN a rendu son avis : les mégabassines à Ste Soline sont contraires à la protection de l'outarde canepetière, en voie d’extinction.
Contre les mégabassines, la députée LFI Clémence Guetté défendra dès le 21 novembre un moratoire contre ces retenues d’eau. Une question « vitale », explique-t-elle.
C’est un coup de pression du ministère de l’Agriculture après un article qui a déplu. Le 8 novembre, Reporterre rapportait les propos d’un conseiller du ministre Marc Fesneau prononcés lors d’une conférence de presse en ligne sur la déclinaison du plan eau au niveau agricole. Le conseiller avait assuré que les mégabassines illégales devaient être détruites. Ses propos étaient parfaitement clairs. « Les retenues illégales seront vidées et démontées. Les retenues autorisées seront mises en service » , avait-il assuré. Un échange qui serait en théorie facile à vérifier, le ministère ayant annoncé que la conférence serait enregistrée pour les journalistes qui ne peuvent pas y participer ou y rester jusqu’au bout.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, les mégabassines illégales vont être détruites, même celles déjà en fonctionnement. Une annonce inédite alors que les recours contre ces retenues d’eau agricoles se multiplient.
Sur fond de conflit d’intérêts, le chantier de la mégabassine de Priaires, dans les Deux-Sèvres, devait être fixé sur son sort le 24 octobre. Le tribunal de Poitiers a renvoyé sa décision au 30 octobre.
Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a pointé que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».
Le tribunal administratif de Poitiers a annulé ce mardi 3 octobre deux projets vivement contestés de retenues d’eau en Poitou-Charentes. L’instance pointe leur inadaptation face au changement climatique.
Les mégabassines, dont les premiers déploiements suscitent débats et violences, ne peuvent être la seule réponse au stress hydrique. Pour l’écologue Vincent Bretagnolle, il est urgent de ralentir le cycle de l’eau. En clair, la retenir dans les sols en restaurant les écosystèmes, au lieu de précipiter son évacuation vers l’océan.
Le convoi de vélos et tracteurs a rallié Orléans puis Paris depuis un village proche de Sainte-Soline. L'objectif : obtenir un moratoire sur les projets de méga-bassines mais aussi alerter sur les autres atteintes à la ressource en eau.
Les travaux d’une troisième méga-bassine ont débuté lundi 28 août dans les Deux-Sèvres à Priaires, deux jours après l’arrivée à Paris d’un convoi d’opposants à ces retenues d’eau destinées à l’irrigation agricole, partis dix jours plus tôt
Déviant de son itinéraire initial, le Convoi de l’eau est arrivé à Orléans plus tôt que prévu, jeudi 24 août. Les militants ont décidé de passer la nuit devant l’Agence de l’eau pour se faire entendre.
Les “mégabassines” sont un exemple de maladaptation au réchauffement climatique et à la raréfaction de l’eau, selon des hydrologues. À leurs yeux, il faudrait plutôt opter pour d’autres pratiques agricoles et des cultures qui permettent de réduire la dépendance à la ressource hydrique.
Parti des Deux-Sèvres vendredi 18 août, le Convoi de l’eau poursuit la mobilisation commencée à Sainte-Soline contre les mégabassines. Mais à peine la manifestation commencée, certains participants ont été accusés de dégradations contre un golf.
Plusieurs centaines de cyclistes sont partis vendredi dans les Deux-Sèvres, tout près d’une réserve controversée d’irrigation agricole, pour un périple vers Paris en passant par cinq départements pour dénoncer « l’accaparement de l’eau ».
Dans un « esprit d’apaisement », un convoi pour un juste partage de l’eau s’élance depuis Sainte-Soline pour rejoindre Paris. Objectif : ouvrir le dialogue et obtenir un moratoire sur les mégabassines.
Plusieurs centaines d'opposants au projet de mégabassines ont rejoint les Deux-Sèvres pour une manifestation à vélo, vendredi, qui s'élance du chantier controversé jusqu'à Paris.
Près de Clermont-Ferrand, deux projets de mégabassines attisent les oppositions, dans le sillage des Soulèvements de la Terre. Elles révèlent aussi l’emprise des industriels sur le monde agricole.
La responsabilité des pouvoirs publics est "engagée" lors de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre les "mégabassines", conclut un rapport d'observateurs de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) publié lundi. Le document pointe une "volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite".
Armes de guerre, volonté délibérée de ne pas aider les blessés... Dans un rapport accablant publié le 10 juillet, la Ligue des droits de l’Homme dénonce la version des autorités sur la manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines.
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».
Trois mois après la mobilisation géante dans les Deux-Sèvres, sept personnes sont poursuivies pour l’organisation de manifestations interdites contre la «mégabassine» de Sainte-Soline les 29 octobre et 25 mars dernier.
Sur le bassin du Clain, la rivière qui traverse, entre autres, Poitiers, pas moins d’une trentaine de mégabassines sont en projet. Elles avaient été actées en novembre 2022 lors de la signature du protocole du bassin de Clain par le préfet et les agriculteurs irrigants futurs bénéficiaires. Or, le préfet s’était engagé à cette occasion à prendre en compte, avant tout démarrage de construction de bassine, les conclusions d’une étude à venir sur l’état des réserves en eau, dite étude HMUC (hydrologie, milieux, usages, climat).
J’ai rencontré Joëlle, militante de l’APIEE, association de protection, d’informations et d’étude de l’eau un week-end de mobilisation contre les Bassines. Dans cette ambiance particulière du printemps 2023, où des choses tout à fait banales comme des forums, des débats ou des concerts militants sur une place de village se tiennent avec le bruit des hélicoptères au dessus des têtes, avec l’assurance d’être fouillé et contrôlé en repartant. Où l’on apprend entre deux discussions et rencontres que des camarades ont été gravement blessés lors d’une manifestation pacifique.
Voici une histoire incroyable. Elle se passe dans un pays dont les réserves d'eau sont anormalement basses au début de l'année. On décide de construire d'énormes bassines en béton, qui viennent pomper l'eau directement dans la nappe phréatique pour alimenter de grandes monocultures agro-industrielles. En réaction, des milliers de personnes prennent leur courage à deux mains et vont devant ces grandes bassines pour protester. Et là, au beau milieu des champs, 3.200 gendarmes débarquent avec deux blindés, des dizaines de camions, des quads, des motocross et leur tirent dessus avec des armes de guerre. Cette histoire s'est passée en mars dernier et ce pays... c'est la France. En 2023, alors que les urgences écologique et sociale n'ont jamais été aussi tangibles, alors que les signes du dérèglement climatique n'ont jamais été aussi visibles, la violence avec laquelle l’Etat français réprime les manifestations arrive à un stade inquiétant. Retour sur le mouvement des Soulèvements de la terre, à Sainte-Soli
Depuis le 26 mars dernier, et la manifestation ayant réuni à Sainte-Soline 30 000 personnes, on parle beaucoup des méga-bassines, ces réserves de substitution censées soulager les agriculteurs en période de sécheresse, mais critiquées pour leur impact environnemental. Les alternatives à ces dispositifs existent. En voici cinq, présentant chacune leurs propres avantages... et inconvénients. 
Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.
Selon les hydrologues, le déficit hydrique de la France est d’environ 14% depuis les années 90. De plus cet hiver 2022- 2023 montre des signes alarmants d’une sécheresse inédite. Dans ce contexte la construction de superbassines pour remédier au manque d’eau a suscité des levées de bouclier.
La sortie d’un rapport, mercredi 12 avril, a mis en lumière l’existence d’un groupe qui, s’il n’est nullement une émanation du Giec «international», s’inspire de son mode de fonctionnement.
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
Les mégabassines « ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent ». C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Antoine Charlot, secrétaire général du Groupe d’experts interdisciplinaire sur le climat (Giec) des Pays de la Loire, le 12 avril. Il s’est exprimé à l’occasion de la sortie d’un rapport, intitulé Des propositions à l’action, rédigé par ce groupe d’experts régional menant un travail similaire au Giec, mais qui n’en est pas une émanation officielle.
Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.
Depuis des mois, les renseignements généraux enquêtent sur Les Soulèvements de la Terre. Dans une note lue par Reporterre, ils décrivent un groupe d’activistes « ingénieux », ayant réussi à fédérer et radicaliser le mouvement climat. Depuis plusieurs mois, les autorités ont dans le collimateur Les Soulèvements de la Terre — l’un des collectifs organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les mégabassines. Reporterre s’est procuré une note des renseignements généraux datée de novembre (...)
Nous, scientifiques, soutenons les mouvements de résistances aux projets de méga-bassines. Sans utilité réellement prouvée, ces retenues à ciel ouvert menacent la préservation de l’eau et des écosystèmes, et freinent la transformation de notre modèle agro-économique face aux sécheresses actuelles et à venir. Plus de dialogue est nécessaire entre agriculteur·ice·s, citoyen·ne·s et institutions.
Avec l’usage disproportionné de la force à Sainte-Soline, l’État affiche sa fermeté dans un contexte social tendu et défend l’agro-industrie, accroc à l’irrigation, juge l’historien Christophe Bonneuil dans cette tribune. Christophe Bonneuil est historien et directeur de recherche au CNRS. Il dirige la collection Anthropocène aux éditions du Seuil. Le 25 mars, il était présent à la manifestation de Sainte-Soline. Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible (...)
Figure de l’agro-industrie, Arnaud Rousseau devrait succéder à Christiane Lambert à la tête du puissant syndicat agricole à la suite de son congrès qui s’achève ce jeudi à Angers.
Mobilisation contre les mégabassines, réforme des retraites... Pour Andreas Malm, auteur et militant pour le climat, il faut repenser les tactiques des luttes, quitte à y intégrer le sabotage. Il sera resté moins d’une semaine en France, mais aura pu observer la manifestation contre la réforme des retraites le 23 mars à Paris, et celle contre les mégabassines le 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Le Suédois Andreas Malm, maître de conférences en géographie humaine, auteur notamment de Comment (...)
Dans plusieurs territoires, d'énormes retenues d'eau sont construites. Ces projets posent problème à des militants, des agriculteurs et des élus. Mise en danger des milieux naturels, renforcement de l’agriculture intensive, « mainmise » sur l’eau… Les arguments des « anti » sont nombreux. Déjà, l’eau de pluie n’est pas suffisante pour remplir les réserves. « Des opérations de pompage des nappes phréatiques seront réalisées », explique Nicolas Girod.
SamediSamedi 25 mars dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre la généralisation des mégabassines, des réserves artificielles de stockage d’eau pour l’irrigation agricole. Leurs opposant·es reprochent à ces infrastructures de privatiser une ressource en eau de plus en plus rare à l’heure du changement climatique, au profit d’une agriculture productiviste néfaste pour le climat comme pour les écosystèmes. Comme l’a fait valoir à Mediapart Benoît Biteau, paysan, député écologiste européen et figure des antibassines : « Il ne s’agit pas de nier que l’eau et l’irrigation sont importantes pour l’agriculture, mais simplement de rappeler que l’eau est un patrimoine commun, et qu’elle ne peut être accaparée par une minorité d’agriculteurs au détriment de l’intérêt général. » Maître de conférences en géographie humaine en Suède, auteur aux éditions La Fabrique, entre autres, de L’Anthropocène contre l’histoire (2017) et Comment saboter un pipeline (2020), le militan
Plusieurs personnes en urgence absolue, des épais nuages de gaz lacrymogène, des camions brûlés, des tirs de LBD en quad... les images des affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants dans les champs de Sainte-Soline sont surréalistes. Au cœur du conflit : les mégabassines. Les opposants dénoncent l'accaparement de l'eau, bien commun, par quelques agriculteurs au détriment de la majorité. Dans un contexte de sécheresses à répétition induites par le changement climatique, le partage de l'eau devient un enjeu de mobilisation majeur.
Le déploiement de ces retenues à ciel ouvert menace la préservation de l’eau et freine la transformation de notre modèle socio-économique et de nos modes de vie, affirment dans une tribune au « Monde », des membres du collectif Scientifiques en rébellion.
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
Gâchis d’eau, logique productiviste dépassée, gigantisme absurde, débauche autoritaire d’argent public... Pour leurs opposants, les mégabassines ont toutes les raisons de ne pas être construites. Des milliers de personnes sont attendues ce samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres afin de s’opposer aux mégabassines. Reporterre fait le point sur les raisons de la contestation. Un gigantisme néfaste Une retenue d’eau à perte de vue de 241 000 mètres cubes sur 5 hectares. L’équivalent d’environ 80 piscines (...)
Ce week-end, les militants et militantes anti-bassines se retrouvent dans les Deux-Sèvres pour protester une nouvelle fois contre le projet de 16 réserves de substitution dans le département. Le débat qui confronte des citoyens,...
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.
Le collectif Bassines non merci a publié un contre-rapport critiquant les résultats du BRGM. Cette étude relance le débat sur l’utilité de ces gigantesques réservoirs d’eau. Les bassines sont-elles bénéfiques aux nappes phréatiques ? La bataille scientifique fait rage vis-à-vis de ces énormes réservoirs d’eau qui doivent être construits dans le Marais poitevin. Dernier épisode de cette joute entre experts hydrologues : la publication le 30 janvier d’un contre-rapport critiquant une expertise du Bureau de (...)
Frappé par une mégasécheresse, le Chili multiplie les retenues d’eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus de produits agricoles. Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs. Santiago (Chili), correspondance À Petorca, à 200 kilomètres au nord de Santiago-du-Chili, de grandes bassines d’eau jalonnent les plantations verdoyantes d’avocats destinés à l’exportation. Depuis une dizaine d’années, la province est considérée comme « zone de catastrophe pour (...)
Ce week-end, alors que la sécheresse frappe encore durement l’Hexagone, plusieurs milliers de personnes étaient réunies dans les Deux-Sèvres à l’appel de plus de 150 organisations pour une « mobilisation nationale » contre un projet qu’ils estiment symbolique du « modèle agro-industriel ».
Nous y voilà. L’affrontement autour de l’eau commence. Ce sont les prémisses du face-à-face inévitable à propos de la ressource vitale par excellence, autour du choix du modèle d’agriculture souhaitable et de deux solutions qui se disent écologiques. La guerre de l’eau - tous les prospectivistes l’envisagent comme certaine et décisive - a connu ce week-end l’un de ses évènements avant-coureurs inquiétant.
Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end contre un chantier de mégabassine à Sainte-Soline, dans l'ouest de la France. Cette vaste réserve destinée à l'irrigation des cultures doit permettre de moins prélever d'eau l'été mais pour ses détracteurs, le projet entretient un modèle agricole qui favorise l'appauvrissement des sols et aggrave les épisodes de sécheresse.
En pleine sécheresse historique, plusieurs milliers de manifestants ont bravé samedi l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres pour crier leur opposition aux "bassines" près du chantier d'une nouvelle réserve d'eau destinée à l'irrigation agricole. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre faisant des dizaines de blessés des deux côtés.
Les manifestants espèrent atteindre le chantier pour « reboucher » la réserve d’eau capable de contenir l’équivalent de 260 piscines olympiques. Ils se sont très vite heurtés aux 1 500 gendarmes déployés pour protéger le site.
La bataille contre les mégabassines s’intensifie. Une carte recense désormais les lieux où ces projets de réserves d’eau sont contestés. Plus d’une centaine sont déjà référencées, notamment à l’est et ouest du pays.
Plébiscitées par des agriculteurs, dénoncées par des opposants, pointées du doigt par des scientifiques... Les mégabassines créent la discorde. Qu’en penser ? Reporterre fait le point.
Mégabassines débâchées, pneus dégonflés, golfs rebouchés… Cet été, les activistes ont choisi le sabotage pour se faire entendre. Ils expliquent aujourd’hui leurs actions.
Les saboteurs de bassines ont encore frappé. Deux retenues d’eau ont été abîmées à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne ainsi qu’à Salles, dans les Deux-Sèvres la semaine du 7 mars. Cet acte a été revendiqué dans un communiqué de presse par un collectif inconnu jusqu’alors : le comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau (DRPE).
Réserves d’eau de pluie, irrigation au goutte à goutte... Dans le Marais poitevin, face à l’agriculture intensive d’irrigation permise par les bassines, des maraîchers tentent la sobriété hydrique.
Accompagnés de tracteurs ou de moutons, des centaines d’agriculteurs ont dénoncé le 22 septembre le chantier de la première des seize « mégabassines » prévues dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres). Ces réserves d’eau, selon eux, ne bénéficieront qu’à l’agriculture intensive et mettront en péril une ressource déjà raréfiée par le changement climatique.


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décembre 2024

La cour administrative d’appel de Bordeaux a jugé que ces réserves menaçaient la survie d’une espèce protégée, l’outarde canepetière. « Faute de prévoir une dérogation », les autorisations délivrées pour la construction de ces bassines sont suspendues.
La cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé ce mercredi 18 décembre l’autorisation environnementale délivrée en 2017 pour les retenues du marais poitevin, donc celle de Sainte-Soline.
Tôt outarde. La cour administrative d’appel de Bordeaux a suspendu, ce mercredi, l’autorisation environnementale de quatre réserves d’eau destinées à l’agriculture dans le Poitou, dont celle de Sainte-Soline. L'annulation est justifiée par la menace qu'elles représentent pour l'outarde canepetière, une espèce d'oiseau en voie de disparition.
Le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Bordeaux préconise de suspendre l’arrêté préfectoral qui autorise quatre mégabassines dont celle de Sainte-Soline faute de dérogation à la destruction d’une espèce d’oiseau protégée.

novembre 2024

Vantées comme un « modèle », les mégabassines de Vendée se montrent incapables de faire évoluer les pratiques agricoles. Leurs rares bénéfices s’avèrent plus liés à un encadrement politique qu’à la solution technique.

octobre 2024

Pour la chercheuse Julie Trottier, les infrastructures d'irrigation sont une « maladaptation » au changement climatique. « Il faut sortir de cet imaginaire porteur de sa propre perte », car se passer d'irrigation, c'est possible !
Nucléaire, LGV Lyon-Turin, mégabassines, canal Seine-Nord Europe, JO d’hiver 2030. Reporterre a listé cinq projets écocidaires très couteux pour l'État. Pour faire des économies, s’il les abandonnait ?

août 2024

Animal totem de la lutte contre les mégabassines, l’outarde canepetière est menacée par l’agriculture intensive. Étienne Debenest, ornithologue, détaille le plan de sauvegarde mis en place pour sauver cet oiseau « péteur ».
La manifestation du 25 mars 2023 à Sainte-Soline contre les mégabassines fait déjà date dans l’histoire des luttes écologiques et sociales. En dépit du récit politique et médiatique dominant qui a présenté les manifestant·es comme de violent·es « écoterroristes », l’ampleur du nombre de personnes mobilisées, leur détermination et la convergence de leurs luttes confirment la montée en puissance d’une résistance politique à la destruction du vivant. Ce livre contribue à la production d’un contre-récit décrivant ce qu’il s’est réellement passé autour de ce village des Deux-Sèvres.

juillet 2024

Face à la multiplication des épisodes de sécheresse, le monde agricole s'interroge sur ses pratiques d'irrigation.
Les Soulèvements de la Terre sont une source d’inspiration pour les activistes européens. Certains ont participé aux mobilisations contre les mégabassines et en tirent un bilan stratégique fait d’espoir et de doutes.
Vendredi 19 juillet, des activistes ont lâché des lentilles d’eau dans une mégabassine, par la voie des airs. L’objectif ? Bloquer sa pompe et incarner « la revanche du vivant ». La scène est digne d’un roman d’anticipation. Un mélange entre La guerre des boutons et Les Furtifs de Damasio. Il faut imaginer une foule bariolée de plusieurs centaines de personnes à vélo, grimée de masques d’animaux et de bleus de travail. Autour, des champs agro-industriels, du maïs à perte de vue, et un hélicoptère qui (...)
Rage against the bassines. Entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèle. Vert y était.
Maire de Melle, Sylvain Griffault soutient le mouvement antibassines. La commune vient d’accueillir campings, concerts et conférences, après avoir déjà servi de base arrière à Sainte-Soline l’an dernier. Melle (Deux-Sèvres), reportage « Petite cité de caractère », indique une plaque à l’entrée de Melle, dans les Deux-Sèvres. Son maire aussi semble en avoir, du caractère. Élu à ce poste en 2020 après un mandat en tant que conseiller municipal, Sylvain Griffault, 51 ans, s’affiche comme l’un des soutiens (...)
A l’issue de plusieurs jours de rassemblement dans l’ouest de la France et d’une manifestation à La Rochelle, les militants du climat ont annoncé ce dimanche 21 juillet leur volonté de continuer la lutte jusqu’à l’obtention d’un moratoire.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Une tentative de blocage du port, symbole de l’agro-industrie, le matin ; une grande manifestation rassemblant 6 000 personnes l’après-midi : le 20 juillet, les militants antibassines ont investi La Rochelle. La Rochelle (Charente-Maritime), reportage À l’ombre de tracteurs venus à petite vitesse depuis l’île de Ré voisine, deux cents paysans, activistes de l’eau et faucheurs volontaires d’OGM ont bloqué les hangars de la coopérative céréalière Soufflet dans le port de La Rochelle, dès 6 h 45 samedi 20 (...)
Malgré la répression drastique, le mouvement de défense de l'eau a réalisé un coup d’éclat avec le désarmement d'une mégabassine.
La manifestation de milliers d'opposants aux "bassines" a avorté, vendredi, après un incendie déclenché par l'action des forces de l'ordre dont les tirs de lacrymogènes ont provoqué un feu qui a semé la panique. Le cortège, qui devait initialement rejoindre la commune de Saint-Sauvant, où une "bassine" doit être construite à l'automne, s'était finalement réuni dans l'agglomération de Poitiers, en raison de nombreux contrôles des gendarmerie. Cette manifestation n'avait pas été déclarée.
Les organisateurs ciblent ce samedi 20 juillet le port de la Pallice, utilisé pour les exportations agricoles, pour dénoncer les réserves d’eau géantes symboles de «l’accaparement» de l’eau par l’agroindustrie.
Des fouilles et contrôles à répétition aux champs de paille incendiés par les grenades, l’État a essayé d’empêcher les antibassines de manifester. Des milliers d’opposants ont quand même réussi à se réunir dans la Vienne. Vivonne et Migné-Auxances (Vienne), reportage Il faut faire preuve de patience pour manifester contre les mégabassines. Supporter les incessants contrôles policiers, les fouilles au corps, les confiscations d’objets personnels aussi innocents que des bouchons d’oreilles, des piquets de (...)
Une gendarme et cinq manifestants ont été blessés après une course-poursuite, des dégradations et des violences en marge de la manifestation à La Rochelle contre les projets de mégabassines. Un second cortège s'est approché du terminal agro-industriel du port de La Pallice, pour dénoncer un "accaparement" de l'eau par l'agro-industrie.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Les mégabassines témoignent des immenses inégalités entre paysans, entre ceux qui bénéficient des bassines et ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Melle (Deux-Sèvres), reportage Les mégabassines réactivent la lutte des classes dans le monde paysan : c’est le cheval de bataille sur lequel se focalise le mouvement antibassines à l’occasion des deux jours de « manif’action » organisés ces vendredi 19 et samedi 20 juillet à Saint-Sauvant et La Rochelle, en Charente-Maritime. Cet axe de mobilisation est (...)
Un an après la mobilisation réprimée de Sainte-Soline, les opposants aux retenues d’eau manifestent à partir de ce vendredi pour réclamer un moratoire, mais craignent des débordements alors qu’un lourd dispositif de forces de l’ordre est prévu.
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers les Deux-Sèvres, où se tient un rassemblement antimégabassines, a été violemment attaqué. Bilan : 2 blessés, des vélos et tentes volés et des pneus crevés. Dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers le Village de l’eau à Melle (Deux-Sèvres) a été violemment attaqué. Venu de Bordeaux, le groupe faisait étape sur le terrain d’un pépiniériste, dans le village de Saint-Loup (Charente-Maritime), lorsque (...)
Plus de 3 000 policiers et gendarmes seront mobilisés a annoncé le ministère de l’intérieur, qui prévoit « entre 6 000 et 8 000 » personnes, « dont un millier qu’on pourrait qualifier de dangereuses, violentes ou radicalisées ».
Alors qu’un grand rassemblement contre les mégabassines est en cours, un débat a réuni des opposants et un partisan de ces retenues d’eau. Ce dernier, membre d’un syndicat proche de l’extrême droite, s’est montré agressif. Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), reportage Pour la première fois sans doute, un débat direct a eu lieu entre un opposant aux mégabassines et un partisan de cette technique de stockage d’eau. L’événement a eu lieu à Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), lors du Festival (...)
Une décision inédite du tribunal administratif de Poitiers réduit grandement le volume d’eau pompable pour remplir les mégabassines du Marais poitevin. Un camouflet pour les administrations locales, bien plus généreuses. La Rochelle, correspondance Le tribunal administratif de Poitiers vient de mettre les mégabassines du Poitou au régime sec. Mardi 9 juillet, les juges ont annulé l’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement (AUPP), délivrée fin 2021 par les préfets. Résultat : les volumes (...)
Les prélèvements autorisés pour l’usage agricole jusqu’en 2026, jugés trop importants notamment en raison de la création des réserves de substitution, ont été retoqués par la justice.
Près de Clermont-Ferrand, 36 agriculteurs projettent de construire deux immenses retenues d’eau, les plus grosses de France connues à ce jour – hors barrages. Une solution à court-terme pour maintenir leur modèle agricole, mais pas le remède miracle à la crise de l’eau. Vert a mené l’enquête sur ce cas d’école.
Le projet de canal Seine-Nord Europe inquiète tout particulièrement les militants pour la préservation de l'environnement.

juin 2024

Vingt-et-un projets de mégabassines ont été réautorisés le 28 mai en Charente-Maritime. Une décision inédite qui pourrait faire jurisprudence, craignent des associations. C’est un rebondissement inattendu dans l’un des nombreux dossiers juridiques concernant des mégabassines. La cour administrative d’appel de Bordeaux a validé, dans une décision du 28 mai dernier, la construction de vingt-et-une mégabassines en Charente-Maritime. « C’est une décision dangereuse », réagit Marie Bomare, responsable (...)

mai 2024

Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.

mars 2024

Le Marais poitevin est l’une des premières victimes de l’agriculture intensive dans la région. Découverte de ce milieu unique et fragile avec Julien Le Guet, porte-voix de la lutte contre les mégabassines.
Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre organisent plusieurs actions autour de Sainte-Soline du 22 au 31 mars, un an après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux mégabassines.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Les agriculteurs sont loin d’être unanimes quant aux bienfaits des mégabassines. Ceux qui adhérent à la Coop de l’eau, dans les Deux-Sèvres, se plaignent de coûts élevés sans l’assurance de pouvoir irriguer.
L’histoire de Serge, de Mickaël, d’Alix, d’Olivier aucune chaine de télé n’a osé la raconter. Or, étouffer les voix de celles et ceux qui ont vécu Sainte-Soline dans leur chair, c’est les écraser une deuxième fois. Grâce à la co-production de Reporterre et OFF investigation, nous pouvons vous mettre ce documentaire en accès libre.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.

février 2024

Synopsis : Entre Niort et La Rochelle, s'étend sur 100 000 hectares le parc naturel du Marais poitevin, deuxième zone humide de France. Depuis quelques années, il est asséché et pollué par des cultures intensives de céréales irriguées par des "mégabassines" massivement subventionnées par les pouvoirs publics. Pour Off investigation et Reporterre, la réalisatrice Clarisse Feletin a rencontré les principaux acteurs de cette guerre de l'eau et confronté les pouvoirs publics à leurs responsabilités. Elle en a tiré ce documentaire de 55 minutes, second épisode de la saison 2 de notre série "Emmanuel, un homme d'affaires à l'Élysée".
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.
Site classé en plein cœur de l’Hérault et du Languedoc, le lac du Salagou est mis à mal par le manque de pluie. Dans ce contexte, les projets d’irrigation pour la vigne inquiètent des riverains.

décembre 2023

Réforme des retraites, feux de forêt, dissolution avortée des Soulèvements de la Terre, COP28 aux émirats du pétrole... Reporterre revient sur tous les événements marquants de cette année 2023. Que retenir de 2023 ? Une année marquée par une vigoureuse contestation écologique, notamment contre les mégabassines, qui a été fortement réprimée. Une année où se sont multipliés les incendies, les sécheresses, les canicules. Une année où l’inaction des pouvoirs publics n’aura jamais été aussi insupportable. Reporterre rembobine les douze derniers mois.
Pas encore creusée mais déjà abandonnée. Dans le sud de l’Indre-et-Loire, un agriculteur qui souhaitait construire une mégabassine de trois hectares pour une capacité de 80 000 m³ à Chaveignes, dans le Richelais, a jeté l’éponge, comme l’a indiqué France Bleu Touraine. « Je ne veux pas de Sainte-Soline à Chaveignes », a déclaré l’exploitant.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Le CNPN a rendu son avis : les mégabassines à Ste Soline sont contraires à la protection de l'outarde canepetière, en voie d’extinction.

novembre 2023

Contre les mégabassines, la députée LFI Clémence Guetté défendra dès le 21 novembre un moratoire contre ces retenues d’eau. Une question « vitale », explique-t-elle.
C’est un coup de pression du ministère de l’Agriculture après un article qui a déplu. Le 8 novembre, Reporterre rapportait les propos d’un conseiller du ministre Marc Fesneau prononcés lors d’une conférence de presse en ligne sur la déclinaison du plan eau au niveau agricole. Le conseiller avait assuré que les mégabassines illégales devaient être détruites. Ses propos étaient parfaitement clairs. « Les retenues illégales seront vidées et démontées. Les retenues autorisées seront mises en service » , avait-il assuré. Un échange qui serait en théorie facile à vérifier, le ministère ayant annoncé que la conférence serait enregistrée pour les journalistes qui ne peuvent pas y participer ou y rester jusqu’au bout.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, les mégabassines illégales vont être détruites, même celles déjà en fonctionnement. Une annonce inédite alors que les recours contre ces retenues d’eau agricoles se multiplient.

octobre 2023

Sur fond de conflit d’intérêts, le chantier de la mégabassine de Priaires, dans les Deux-Sèvres, devait être fixé sur son sort le 24 octobre. Le tribunal de Poitiers a renvoyé sa décision au 30 octobre.
Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a pointé que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».
Le tribunal administratif de Poitiers a annulé ce mardi 3 octobre deux projets vivement contestés de retenues d’eau en Poitou-Charentes. L’instance pointe leur inadaptation face au changement climatique.

septembre 2023

Les mégabassines, dont les premiers déploiements suscitent débats et violences, ne peuvent être la seule réponse au stress hydrique. Pour l’écologue Vincent Bretagnolle, il est urgent de ralentir le cycle de l’eau. En clair, la retenir dans les sols en restaurant les écosystèmes, au lieu de précipiter son évacuation vers l’océan.

août 2023

Le convoi de vélos et tracteurs a rallié Orléans puis Paris depuis un village proche de Sainte-Soline. L'objectif : obtenir un moratoire sur les projets de méga-bassines mais aussi alerter sur les autres atteintes à la ressource en eau.
Les travaux d’une troisième méga-bassine ont débuté lundi 28 août dans les Deux-Sèvres à Priaires, deux jours après l’arrivée à Paris d’un convoi d’opposants à ces retenues d’eau destinées à l’irrigation agricole, partis dix jours plus tôt
Déviant de son itinéraire initial, le Convoi de l’eau est arrivé à Orléans plus tôt que prévu, jeudi 24 août. Les militants ont décidé de passer la nuit devant l’Agence de l’eau pour se faire entendre.
Les “mégabassines” sont un exemple de maladaptation au réchauffement climatique et à la raréfaction de l’eau, selon des hydrologues. À leurs yeux, il faudrait plutôt opter pour d’autres pratiques agricoles et des cultures qui permettent de réduire la dépendance à la ressource hydrique.
Parti des Deux-Sèvres vendredi 18 août, le Convoi de l’eau poursuit la mobilisation commencée à Sainte-Soline contre les mégabassines. Mais à peine la manifestation commencée, certains participants ont été accusés de dégradations contre un golf.
Plusieurs centaines de cyclistes sont partis vendredi dans les Deux-Sèvres, tout près d’une réserve controversée d’irrigation agricole, pour un périple vers Paris en passant par cinq départements pour dénoncer « l’accaparement de l’eau ».
Dans un « esprit d’apaisement », un convoi pour un juste partage de l’eau s’élance depuis Sainte-Soline pour rejoindre Paris. Objectif : ouvrir le dialogue et obtenir un moratoire sur les mégabassines.
Plusieurs centaines d'opposants au projet de mégabassines ont rejoint les Deux-Sèvres pour une manifestation à vélo, vendredi, qui s'élance du chantier controversé jusqu'à Paris.
Près de Clermont-Ferrand, deux projets de mégabassines attisent les oppositions, dans le sillage des Soulèvements de la Terre. Elles révèlent aussi l’emprise des industriels sur le monde agricole.

juillet 2023

La responsabilité des pouvoirs publics est "engagée" lors de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre les "mégabassines", conclut un rapport d'observateurs de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) publié lundi. Le document pointe une "volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite".
Armes de guerre, volonté délibérée de ne pas aider les blessés... Dans un rapport accablant publié le 10 juillet, la Ligue des droits de l’Homme dénonce la version des autorités sur la manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines.
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».

juin 2023

Trois mois après la mobilisation géante dans les Deux-Sèvres, sept personnes sont poursuivies pour l’organisation de manifestations interdites contre la «mégabassine» de Sainte-Soline les 29 octobre et 25 mars dernier.
Sur le bassin du Clain, la rivière qui traverse, entre autres, Poitiers, pas moins d’une trentaine de mégabassines sont en projet. Elles avaient été actées en novembre 2022 lors de la signature du protocole du bassin de Clain par le préfet et les agriculteurs irrigants futurs bénéficiaires. Or, le préfet s’était engagé à cette occasion à prendre en compte, avant tout démarrage de construction de bassine, les conclusions d’une étude à venir sur l’état des réserves en eau, dite étude HMUC (hydrologie, milieux, usages, climat).
J’ai rencontré Joëlle, militante de l’APIEE, association de protection, d’informations et d’étude de l’eau un week-end de mobilisation contre les Bassines. Dans cette ambiance particulière du printemps 2023, où des choses tout à fait banales comme des forums, des débats ou des concerts militants sur une place de village se tiennent avec le bruit des hélicoptères au dessus des têtes, avec l’assurance d’être fouillé et contrôlé en repartant. Où l’on apprend entre deux discussions et rencontres que des camarades ont été gravement blessés lors d’une manifestation pacifique.
Voici une histoire incroyable. Elle se passe dans un pays dont les réserves d'eau sont anormalement basses au début de l'année. On décide de construire d'énormes bassines en béton, qui viennent pomper l'eau directement dans la nappe phréatique pour alimenter de grandes monocultures agro-industrielles. En réaction, des milliers de personnes prennent leur courage à deux mains et vont devant ces grandes bassines pour protester. Et là, au beau milieu des champs, 3.200 gendarmes débarquent avec deux blindés, des dizaines de camions, des quads, des motocross et leur tirent dessus avec des armes de guerre. Cette histoire s'est passée en mars dernier et ce pays... c'est la France. En 2023, alors que les urgences écologique et sociale n'ont jamais été aussi tangibles, alors que les signes du dérèglement climatique n'ont jamais été aussi visibles, la violence avec laquelle l’Etat français réprime les manifestations arrive à un stade inquiétant. Retour sur le mouvement des Soulèvements de la terre, à Sainte-Soli

mai 2023

Depuis le 26 mars dernier, et la manifestation ayant réuni à Sainte-Soline 30 000 personnes, on parle beaucoup des méga-bassines, ces réserves de substitution censées soulager les agriculteurs en période de sécheresse, mais critiquées pour leur impact environnemental. Les alternatives à ces dispositifs existent. En voici cinq, présentant chacune leurs propres avantages... et inconvénients. 

avril 2023

Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.
Selon les hydrologues, le déficit hydrique de la France est d’environ 14% depuis les années 90. De plus cet hiver 2022- 2023 montre des signes alarmants d’une sécheresse inédite. Dans ce contexte la construction de superbassines pour remédier au manque d’eau a suscité des levées de bouclier.
La sortie d’un rapport, mercredi 12 avril, a mis en lumière l’existence d’un groupe qui, s’il n’est nullement une émanation du Giec «international», s’inspire de son mode de fonctionnement.
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
Les mégabassines « ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent ». C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Antoine Charlot, secrétaire général du Groupe d’experts interdisciplinaire sur le climat (Giec) des Pays de la Loire, le 12 avril. Il s’est exprimé à l’occasion de la sortie d’un rapport, intitulé Des propositions à l’action, rédigé par ce groupe d’experts régional menant un travail similaire au Giec, mais qui n’en est pas une émanation officielle.

mars 2023

Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.
Depuis des mois, les renseignements généraux enquêtent sur Les Soulèvements de la Terre. Dans une note lue par Reporterre, ils décrivent un groupe d’activistes « ingénieux », ayant réussi à fédérer et radicaliser le mouvement climat. Depuis plusieurs mois, les autorités ont dans le collimateur Les Soulèvements de la Terre — l’un des collectifs organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les mégabassines. Reporterre s’est procuré une note des renseignements généraux datée de novembre (...)
Nous, scientifiques, soutenons les mouvements de résistances aux projets de méga-bassines. Sans utilité réellement prouvée, ces retenues à ciel ouvert menacent la préservation de l’eau et des écosystèmes, et freinent la transformation de notre modèle agro-économique face aux sécheresses actuelles et à venir. Plus de dialogue est nécessaire entre agriculteur·ice·s, citoyen·ne·s et institutions.
Avec l’usage disproportionné de la force à Sainte-Soline, l’État affiche sa fermeté dans un contexte social tendu et défend l’agro-industrie, accroc à l’irrigation, juge l’historien Christophe Bonneuil dans cette tribune. Christophe Bonneuil est historien et directeur de recherche au CNRS. Il dirige la collection Anthropocène aux éditions du Seuil. Le 25 mars, il était présent à la manifestation de Sainte-Soline. Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible (...)
Figure de l’agro-industrie, Arnaud Rousseau devrait succéder à Christiane Lambert à la tête du puissant syndicat agricole à la suite de son congrès qui s’achève ce jeudi à Angers.
Mobilisation contre les mégabassines, réforme des retraites... Pour Andreas Malm, auteur et militant pour le climat, il faut repenser les tactiques des luttes, quitte à y intégrer le sabotage. Il sera resté moins d’une semaine en France, mais aura pu observer la manifestation contre la réforme des retraites le 23 mars à Paris, et celle contre les mégabassines le 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Le Suédois Andreas Malm, maître de conférences en géographie humaine, auteur notamment de Comment (...)
Dans plusieurs territoires, d'énormes retenues d'eau sont construites. Ces projets posent problème à des militants, des agriculteurs et des élus. Mise en danger des milieux naturels, renforcement de l’agriculture intensive, « mainmise » sur l’eau… Les arguments des « anti » sont nombreux. Déjà, l’eau de pluie n’est pas suffisante pour remplir les réserves. « Des opérations de pompage des nappes phréatiques seront réalisées », explique Nicolas Girod.
SamediSamedi 25 mars dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre la généralisation des mégabassines, des réserves artificielles de stockage d’eau pour l’irrigation agricole. Leurs opposant·es reprochent à ces infrastructures de privatiser une ressource en eau de plus en plus rare à l’heure du changement climatique, au profit d’une agriculture productiviste néfaste pour le climat comme pour les écosystèmes. Comme l’a fait valoir à Mediapart Benoît Biteau, paysan, député écologiste européen et figure des antibassines : « Il ne s’agit pas de nier que l’eau et l’irrigation sont importantes pour l’agriculture, mais simplement de rappeler que l’eau est un patrimoine commun, et qu’elle ne peut être accaparée par une minorité d’agriculteurs au détriment de l’intérêt général. » Maître de conférences en géographie humaine en Suède, auteur aux éditions La Fabrique, entre autres, de L’Anthropocène contre l’histoire (2017) et Comment saboter un pipeline (2020), le militan
Plusieurs personnes en urgence absolue, des épais nuages de gaz lacrymogène, des camions brûlés, des tirs de LBD en quad... les images des affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants dans les champs de Sainte-Soline sont surréalistes. Au cœur du conflit : les mégabassines. Les opposants dénoncent l'accaparement de l'eau, bien commun, par quelques agriculteurs au détriment de la majorité. Dans un contexte de sécheresses à répétition induites par le changement climatique, le partage de l'eau devient un enjeu de mobilisation majeur.
Le déploiement de ces retenues à ciel ouvert menace la préservation de l’eau et freine la transformation de notre modèle socio-économique et de nos modes de vie, affirment dans une tribune au « Monde », des membres du collectif Scientifiques en rébellion.
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
Gâchis d’eau, logique productiviste dépassée, gigantisme absurde, débauche autoritaire d’argent public... Pour leurs opposants, les mégabassines ont toutes les raisons de ne pas être construites. Des milliers de personnes sont attendues ce samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres afin de s’opposer aux mégabassines. Reporterre fait le point sur les raisons de la contestation. Un gigantisme néfaste Une retenue d’eau à perte de vue de 241 000 mètres cubes sur 5 hectares. L’équivalent d’environ 80 piscines (...)
Ce week-end, les militants et militantes anti-bassines se retrouvent dans les Deux-Sèvres pour protester une nouvelle fois contre le projet de 16 réserves de substitution dans le département. Le débat qui confronte des citoyens,...
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.

janvier 2023

Le collectif Bassines non merci a publié un contre-rapport critiquant les résultats du BRGM. Cette étude relance le débat sur l’utilité de ces gigantesques réservoirs d’eau. Les bassines sont-elles bénéfiques aux nappes phréatiques ? La bataille scientifique fait rage vis-à-vis de ces énormes réservoirs d’eau qui doivent être construits dans le Marais poitevin. Dernier épisode de cette joute entre experts hydrologues : la publication le 30 janvier d’un contre-rapport critiquant une expertise du Bureau de (...)

novembre 2022

Frappé par une mégasécheresse, le Chili multiplie les retenues d’eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus de produits agricoles. Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs. Santiago (Chili), correspondance À Petorca, à 200 kilomètres au nord de Santiago-du-Chili, de grandes bassines d’eau jalonnent les plantations verdoyantes d’avocats destinés à l’exportation. Depuis une dizaine d’années, la province est considérée comme « zone de catastrophe pour (...)

octobre 2022

Ce week-end, alors que la sécheresse frappe encore durement l’Hexagone, plusieurs milliers de personnes étaient réunies dans les Deux-Sèvres à l’appel de plus de 150 organisations pour une « mobilisation nationale » contre un projet qu’ils estiment symbolique du « modèle agro-industriel ».
Nous y voilà. L’affrontement autour de l’eau commence. Ce sont les prémisses du face-à-face inévitable à propos de la ressource vitale par excellence, autour du choix du modèle d’agriculture souhaitable et de deux solutions qui se disent écologiques. La guerre de l’eau - tous les prospectivistes l’envisagent comme certaine et décisive - a connu ce week-end l’un de ses évènements avant-coureurs inquiétant.
Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end contre un chantier de mégabassine à Sainte-Soline, dans l'ouest de la France. Cette vaste réserve destinée à l'irrigation des cultures doit permettre de moins prélever d'eau l'été mais pour ses détracteurs, le projet entretient un modèle agricole qui favorise l'appauvrissement des sols et aggrave les épisodes de sécheresse.
En pleine sécheresse historique, plusieurs milliers de manifestants ont bravé samedi l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres pour crier leur opposition aux "bassines" près du chantier d'une nouvelle réserve d'eau destinée à l'irrigation agricole. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre faisant des dizaines de blessés des deux côtés.
Les manifestants espèrent atteindre le chantier pour « reboucher » la réserve d’eau capable de contenir l’équivalent de 260 piscines olympiques. Ils se sont très vite heurtés aux 1 500 gendarmes déployés pour protéger le site.

septembre 2022

La bataille contre les mégabassines s’intensifie. Une carte recense désormais les lieux où ces projets de réserves d’eau sont contestés. Plus d’une centaine sont déjà référencées, notamment à l’est et ouest du pays.
Plébiscitées par des agriculteurs, dénoncées par des opposants, pointées du doigt par des scientifiques... Les mégabassines créent la discorde. Qu’en penser ? Reporterre fait le point.

août 2022

Mégabassines débâchées, pneus dégonflés, golfs rebouchés… Cet été, les activistes ont choisi le sabotage pour se faire entendre. Ils expliquent aujourd’hui leurs actions.

mars 2022

Les saboteurs de bassines ont encore frappé. Deux retenues d’eau ont été abîmées à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne ainsi qu’à Salles, dans les Deux-Sèvres la semaine du 7 mars. Cet acte a été revendiqué dans un communiqué de presse par un collectif inconnu jusqu’alors : le comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau (DRPE).

février 2022

Réserves d’eau de pluie, irrigation au goutte à goutte... Dans le Marais poitevin, face à l’agriculture intensive d’irrigation permise par les bassines, des maraîchers tentent la sobriété hydrique.

septembre 2021

Accompagnés de tracteurs ou de moutons, des centaines d’agriculteurs ont dénoncé le 22 septembre le chantier de la première des seize « mégabassines » prévues dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres). Ces réserves d’eau, selon eux, ne bénéficieront qu’à l’agriculture intensive et mettront en péril une ressource déjà raréfiée par le changement climatique.