Sélection du moment:
Les acteurs des énergies fossiles déploient de nouveaux lobbying pour bloquer la transition climatique. A la COP29, ils sont plus de 1770.
Le développement des concessions pétrolières et gazières dans le "Triangle du corail" de l'océan Pacifique, surnommé "l'Amazonie des mers", multiplie le trafic maritime et fait courir des risques de "marées noires", a dénoncé samedi un collectif d'ONG.Cette espace maritime de 10 millions de kilomètres carrés contient plus de 600 aires marines protégées (AMP), chevauchées sur 16% de leur surface par des blocs pétroliers et gaziers en grande majorité en phase d'exploration, alerte Earth Insight.
Plusieurs médias accusent les majors pétrolières "d'opacité" sur les rejets nocifs pour l'environnement liés au "torchage", un procédé qui consiste à brûler sur place le gaz naturel issu de l'extraction du pétrole.
Une nappe dense et huileuse recouvre en partie un estuaire de la réserve naturelle Yasuni, en Amazonie équatorienne, où le peuple indigène Waorani réclame à cor et à cri l'arrêt de l'extraction du pétrole. "Il est temps de dire ça suffit, ils ont assez abusé de nous", clame auprès de l'AFP Ene Nenquimo, la vice-présidente de l'organisation Nacionalidad Waorani (Nawe), des plumes multicolores sur la tête.
"Nous faisons la queue dès 6 heures du matin et nous n'aurons du carburant qu'à partir de 12, 13 ou 14 heures", s'impatiente Sola Adewusi, un chauffeur privé aux abords de l'une des stations-service de la mégalopole de Lagos, au Nigeria. "C'est à cause de nos dirigeants, ils sont mauvais", ajoute l'homme de 36 ans, agacé par des semaines de pénurie de carburant, qui aggrave la crise du coût de la vie dans le pays le plus peuplé d'Afrique.
Vincent Mignerot est essayiste. Explorant une "théorie écologique de l'esprit", il envisage que la transition énergétique relève de la pensée magique. Une fable qui nous expose à de nombreuses désillusions. Interview.
Des indigènes Waorani et des ONG ont exigé mardi la suspension de l'extraction pétrolière dans une région emblématique d'Amazonie équatorienne, en application du résultat d'un référendum d'août 2023 en ce sens que le gouvernement affirme vouloir respecter.Que le vote « soit respecté »"Tout l’Équateur a dit qu'il ne voulait plus de l'extractivisme dans le bloc 43", a déclaré Zenaida Yasacama, vice-présidente de la puissante Confédération des nationalités indigènes de l'Equateur (Conaie), à l'occasion d'une manifestation à Quito.
Cela fait quelques années qu’une problématique se profile en catimini : de plus en plus de plateformes pétrolières arrivent en fin de vie, leurs puits se tarissant. Face au nombre grandissant de chancres industriels perdus en pleine mer du Nord, les géants du secteur doivent depuis trouver des solutions pour démanteler ces exploitations gigantesques. Lesquelles ? Zoom sur cet enjeu écologique massif.
L'une des principales compagnies pétrolières du Kazakhstan a été condamnée à payer plus de 26,6 millions d'euros pour violation des normes environnementales, ont annoncé lundi les autorités, une sanction d'une sévérité rare dans ce pays d'Asie centrale riche en ressources naturelles.
Le gouvernement néo-zélandais a déclaré dimanche son intention de revenir sur une interdiction des nouvelles explorations pétrolières et gazières décidée en 2018, ce qui a provoqué l'indignation de l'opposition et de groupes de défense de l'environnement."Le gaz naturel nous est crucial pour nous éclairer et pour faire marcher notre économie, en particulier durant les pics de consommation", s'est justifié le ministre néozélandais de l'Energie et des Ressources naturelles Shane Jones, dans un communiqué.
Le Congrès américain dénonce les pratiques de déni climatique de l'industrie du pétrole. Une trentaine de procès sont déjà en cours.
Un puissant incendie se rapprochait mercredi de la ville pétrolière de Fort McMurray, dans l'ouest du Canada. Déjà plus de 6 000 habitants ont été évacués. Les autorités espèrent voir les flammes s'éloigner sous peu.
Nouvelle alerte au Canada: des milliers d'habitants ont reçu l'ordre mardi d'évacuer en raison de l'approche d'un feu de forêt à proximité de Fort McMurray, le plus gros complexe de sables bitumineux du pays.
Aux Etats-Unis, une commission d'enquête de la Chambre des représentants a publié un rapport qui fustige les géants du pétrole.
Donald Trump a convié des représentants de l’industrie des combustibles fossiles à son club privé, en Floride, pour leur demander de verser 1 milliard de dollars à sa campagne présidentielle. L’objectif ? L’aider à emporter le scrutin afin qu’il annule des réglementations environnementales instaurées par Joe Biden.
Le gouvernement de Joe Biden a annoncé vendredi interdire toute nouvelle exploitation de gaz ou de pétrole dans une vaste zone du nord-ouest de l'Alaska, une région particulièrement fragile face au changement climatique.En pleine année électorale, le président américain semble chercher à solidifier son bilan environnemental, afin de convaincre notamment chez les jeunes, dont certains avaient été heurtés par la décision d'autoriser un grand projet pétrolier dans cette même zone d'Alaska l'année dernière.
Les Etats-Unis vont réimposer des sanctions contre le secteur pétrolier du Venezuela car le gouvernement du président Nicolas Maduro a poursuivi la “répression” de ses opposants, ont déclaré mercredi des responsables américains.
Une nouvelle concession accordée au géant pétrolier américain ExxonMobil par le Guyana a ravivé la tension avec le Venezuela voisin, qui a rejeté samedi "fermement" le permis, estimant que la zone concernée se situe dans les eaux en dispute avec Georgetown. ExxonMobil a annoncé vendredi dans un communiqué avoir reçu le feu vert du gouvernement guyanien pour développer un nouveau projet d'exploitation dans le bloc Stabroek, une vaste zone offshore où se trouvent d'énormes gisements de pétrole.
Le gouvernement américain a annoncé mercredi avoir révisé des réglementations vieilles de plus de 40 ans concernant les émissions de gaz naturel de l'industrie pétrolière et gazière, afin d'"éviter" des "pratiques de gaspillage". Le gaz naturel est principalement composé de méthane, un puissant gaz à effet de serre que les Etats-Unis ont promis de réduire dans le cadre de leurs engagements climatiques.
Les grandes compagnies pétrolières avaient tendance à rester discrète lorsque les gouvernements et les militants les exhortaient à accélérer leur transition énergétique et à diminuer leurs émissions de CO2 et de méthane. Aujourd'hui, la situation est en train de changer. Les compagnes pétrolières n’en n’ont plus rien à faire !
Les grandes compagnies pétrolières continuent de développer des projets difficilement compatibles avec l’accord sur le climat de Paris et aucune n’est sur la voie pour tenir la limite de 1,5°C de réchauffement fixée par la communauté internationale, selon un rapport publié mercredi par le groupe de réflexion Carbon Tracker.
Le gouvernement iranien a annoncé dimanche une série de contrats d'une valeur de 13 milliards de dollars pour accroître sa production de pétrole en dépit des sanctions imposées par les États-Unis depuis 2018.L'ambition de ces projets, qui concernent six gisements dans le sud et le sud-ouest du pays, est d'augmenter la production pétrolière "de près de 400.000 barils" par jour, a déclaré le ministre chargé du pétrole, Javad Owji.
En 2020, le covid avait déstabilisé l’industrie pétrolière et gazière mondiale via une subite diminution de la demande, des préoccupations climatiques grandissantes, les menaces d’une transition énergétique et l’arrivée des voitures électriques. Après cet annus horribilis, les majors pétrolières prirent des mesures drastiques pour revenir sur la scène de manière plus dominatrice et tranchante que jamais. La survie de leur business model étant en jeu, elles ont stratégiquement recréé des alliances de circonstance avec les acteurs majeurs que sont la finance et le politique et n’hésitent plus à s’attaquer frontalement aux pressions environnementales.
Fini les énergies fossiles, pour PFZW. Le fonds de pension néerlandais a décidé de désinvestir de 310 compagnies pétrolières et gazières dont les plans de transition n’étaient décidément pas convaincants. PFZW a consacré deux ans de travail d’engagement actionnarial pour tenter de les influencer, sans succès. Chaque semaine, Novethic vous propose un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé dimanche la reprise de la production pétrolière sur l'un des plus importants gisements pétroliers du pays, après un arrêt de l'activité de deux semaines suite à des protestations sur ce site. "La NOC déclare la levée de l'état de force majeure sur le champ al-Charara et la reprise de la production", a indiqué la compagnie dans un communiqué, sans plus de détails.
Le tribunal d’Oslo a donné raison à deux ONG en invalidant ce jeudi 18 janvier les permis de productions de trois gisements. «Une victoire totale pour le climat», salue Greenpeace.
Une cinquantaine de ressortissants yéménites a assigné mardi en référé TotalÉEnergies devant le tribunal judiciaire de Nanterre, en France, en l’accusant de polluer les terres et les eaux d’une région du Yémen, a appris l’AFP auprès de leur avocat, confirmant une information du Canard Enchaîné.
- Novethic
On connaît désormais le nom du prochain président de la COP29, qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024. Il s'agit de Mukhtar Babayev, actuel ministre de l'Environnement et des ressources naturelles azerbaïdjanais. À l'instar de Sultan Al Jaber, président émirati de la COP28, il vient lui aussi du secteur des énergies fossiles puisqu’il a passé 26 ans au sein de la société pétrolière et gazière publique d’État, Socar.
Le groupe allemand BASF a annoncé jeudi avoir signé un accord pour transférer les activités gazières et pétrolières de sa filiale Wintershall Dea au britannique Harbour Energy, ouvrant la voie au désengagement du géant de la chimie dans les énergies fossiles. Le groupe de Ludwigshafen et le fonds LetterOne, co-détenteurs de Wintershall Dea, se partageront 2,15 milliards de dollars en numéraire et des actions nouvelles émises par Harbour, pour détenir 54,5% du nouvel ensemble, selon un communiqué. Les activités russes de Wintershall Dea sont exclues de cet accord.
Le géant britannique des hydrocarbures BP a annoncé lundi suspendre lui aussi tout transit en mer Rouge, dans la foulée de plusieurs géants du transport maritime mondial vendredi et samedi, après des attaques perpétrées par des rebelles Houthis du Yémen. Une annonce qui a provoqué un frémissement sur le marché européen du gaz, où le TTF de la bourse d'Amsterdam, est passé de 33 à 37 euros le MWh en quelques heures seulement, alors que sa tendance était à la baisse depuis le début du mois. Et ce malgré un hiver doux, et des stocks européens bien remplis.