Jean-Marc Jancovici

OA - Liste

2025

Alors que le fascisme a pris le pouvoir aux États-Unis et que l’extrême droite prospère en Europe, notre planète continue de brûler et des millions de vies s’en retrouvent brisées. Pourtant, de plus en plus de responsables politiques font tout pour nous le faire oublier tout en jetant de l’huile sur le feu.
La nouvelle alliance entre les géants de la tech et l’administration Trump dessine les contours d’un modèle politique inquiétant que les historiens n’hésitent pas à qualifier de « techno-fascisme ». Analyse d’un phénomène qui transforme l’État américain.
Depuis plusieurs mois et notamment depuis la réélection de Donald Trump, un sentiment de sidération domine les esprits. On se demande comment agir face à des milliardaires d’extrême droite qui achètent des réseaux sociaux ou des médias.
Il devrait commencer à être assez clair, quand des milices défilent dans Paris au cri de « Paris est nazi », et poignardent des militants de gauche, que ce vers quoi nous nous dirigeons mérite d’être appelé « fascisme ». C’est clair, et en même temps pas encore si clair. Tant qu’un concept n’en aura pas été proposé, le fascisme restera une évocation historique intransposable.
Il était attendu sur l'Ukraine, il a préféré donner aux Européens une leçon sur la démocratie, épousant les vues des partis extrémistes : à Munich, le vice-président américain JD Vance a creusé un peu plus le fossé entre Washington et ses alliés européens, notamment l'Allemagne.
Et si les « accélérationnistes de la décadence », courant influent représenté par le philosophe Nick Land et le blogueur Curtis Yarvin, avaient défini avant tout le monde le programme de la nouvelle administration Trump ? Le jeune politiste Arnaud Miranda, qui vient de consacrer une thèse à ces idéologues des « Lumières sombres », nous explique qui ils sont et quelle est leur influence sur le président américain. Une analyse stupéfiante !
Et si la troisième guerre mondiale avait déjà commencé ?. Au travers de cette hypothèse, Albin Wagener – Professeur d’université en Sciences du langage et Sciences de l’information et de la communication – évoque l’étrange période dystopique que nous vivons en ce premier quart du 21ième siècle. Sommes-nous déjà en guerre mondiale ? Bonne lecture. ObsAnt
Le président américain a convoqué la presse mardi 11 février, avant de laisser son milliardaire de bras droit livrer un discours décousu sur son action de liquidateur fédéral, en présence de son petit garçon de 4 ans.
Show Musk go on. Le siège français de Tesla, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a été ciblé par des militant·es d’Action justice climat (ex-Alternatiba Paris) lors d’une action éclair ce mardi matin.
La façade du siège français du constructeur automobile a été ciblée ce mardi 11 février au matin par des militants d’Action justice climat. Auprès du média «Vert», ils dénoncent le «fascisme» d’Elon Musk.
Beaucoup d’entre nous sont consternés par le démantèlement sans précédent de l’État administratif américain. Licenciements ...
Article majeur sur la Révolution Papillon, ou Dark Enlightenment, dystopie clairement en cours aux USA via le DOGE (nommé RAGE à l’origine) – à propos de laquelle certains tiraient la sonnette d’alarme dès 2014 concernant ses soutiens de la Silicon Valley (!) en adéquation ensuite avec le Project 2025 des chrétiens nationalistes. Sa conclusion : « Le temps que la plupart des Américains comprennent ce qui se passe, le « reboot » – la destruction du gouvernement – pourrait déjà être achevé. »
Gaslighting on a national scale is a political strategy. If you’ve been feeling despondent since the inauguration, congratulations — you’re paying attention. And if your brain feels like it’s constantly screaming into the void, you’re not alone. Millions of people are staring into the abyss of our political hellscape, watching in real-time as the pillars of a functioning society get bulldozed, torched, and sold for scrap.
A première vue, vous pourrez probablement penser que l’auteur de ces lignes est soit en train de traverser un épisode de déprime passagère nourri par un doomscrolling trop intensif, soit qu’il s’aventure bien loin de ses terrains d’expertise habituels. Les deux seraient inquiétants, cela va sans dire. Pourtant, je souhaite que nous considérions un instant … Continuer la lecture de Et si la troisième guerre mondiale avait déjà commencé ? →
Le mouvement Make America Great Again (MAGA) et ses liens avec la Silicon Valley ont fait naître le « techno-fascisme ». Cette expression peut paraître rigolote ou exagérée, mais elle n’a jamais été aussi près de la réalité. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump avec un mandat autoritaire et ultra-conservateur aligné sur le Projet 2025, le virage à droite des milliardaires et dirigeants des GAFAM qui célèbrent l’arrivée du nouveau président, le décret annulant la réglementation de l’intelligence artificielle (IA), le financement du projet Stargate à 500 milliards de dollars, tout cela participe d’un même mouvement.
Donald Trump a dit mardi avoir gracié le créateur du site illégal "Silk Road", qui a servi de plateforme en ligne pour la vente de millions de dollars de drogues à travers le monde. Ross Ulbricht avait été condamné en 2015 à la prison à vie pour trafic de stupéfiants et opérations commerciales illégales.
Durant un meeting à Washington, le patron de Space X a remercié la foule d’avoir permis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, avant de se taper à deux reprises la poitrine gauche avec la main droite, puis de tendre le bras, paume ouverte.
Alors qu’Elon Musk se défend d’avoir fait un salut nazi au soir de l’investiture de Donald Trump lundi, le chercheur français Pierre Mourier estime, lui, que cela fait partie d’une stratégie consciente.

2024

Le président élu a annoncé, dimanche 22 décembre, vouloir arrêter le « délire transgenre » dès son premier jour à la tête des États-Unis, en janvier.
The masses cry out for immediate solutions to long-term problems, inviting despots to lead them.
Journalistes montrés du doigt, harcelés, adversaires politiques insultés, escouade digitale amplifiant les saillies du chef de l'Etat : une année de présidence Milei a distillé en Argentine, au nom de la "liberté" d'expression et de communication "directe" avec le peuple, une violence discursive qui inquiète.
Il facho. Puisant dans des corpus hérités du nazisme ou dévoyant la parole du pape François, un nombre croissant d’organisations d’extrême droite s’emparent de l’écologie pour recruter. Des discours teintés de théories complotistes et identitaires.
Les fascismes émergents sont les compagnons d’une idéologie libertarienne qui prône le démantèlement de l’Etat, la dérégulation totale de l’industrie, et la poursuite de la destruction de la nature, s’inquiète dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Le candidat républicain Donald Trump a dépassé la majorité absolue de 270 grands électeurs à la Chambre des représentants, devançant largement sa rivale démocrate, Kamala Harris. Un « désastre », dit une écologiste.
La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle a durci le ton mercredi, dénonçant la menace que représente son rival républicain, qu’elle accuse d’être de “plus en plus déséquilibré” et de rechercher le “pouvoir absolu”.
De plus en plus d’intellectuels, politiques et journalistes occidentaux s’interrogent sur le possible retour de l’idéologie d’extrême droite mise en place en Italie entre 1922 et 1945. Des débats complexes, que le journal d’outre-Rhin “Der Spiegel” se propose de décortiquer, à quelques jours d’élections stratégiques en Allemagne.
Alors que l’extrême droite menace de gagner plusieurs élections régionales allemandes, 1 400 activistes se sont réunis dans un camp climat à Erfurt pour faire le lien entre antifascisme et écologie.
Le projet était ambitieux, l’objectif est atteint. Avec son ouvrage “La tentation écofasciste”, le philosophe et auteur Pierre Madelin relève avec brio son pari : aider le lecteur à décoder le mode opératoire de l’extrême droite par rapport à la Question environnementale et, surtout, l’armer intellectuellement pour combattre le moment venu la mouvance écofasciste.
Lyon est la cible d’une campagne écofasciste menée par des groupuscules d’extrême droite. Pour la désamorcer, des collectifs écologistes travaillent des contre-attaques intellectuelles et juridiques. Villeurbanne (Rhône), reportage « La campagne écofasciste prend de l’ampleur à Lyon, l’extrême droite y voit un potentiel pour recruter », observe Sam, membre du collectif antifasciste la Jeune garde Lyon. Face au jeune homme, la petite salle du centre culturel La Rayonne, à Villeurbanne, peine à contenir son (...)
Silicon Valley tech billionaire politics: authoritarianism, fascism, plutocracy, weirdness

2023

Après deux ouvrages consacrés à l’écologie politique (Après le capitalisme. Essai d’écologie politique) et à une de ses branches parmi les plus intrigantes ou questionnables (Faut-il en finir avec la civilisation ? Primitivisme et effondrement), le philosophe Pierre Madelin a choisi d’interroger l’écofascisme, mis sur le devant de la scène en 2019 par deux meurtres de masse, à Christchurch en Nouvelle-Zélande et Houston au Texas, justifiés par les discours écofascistes de leurs auteurs. Son ouvrage commence par une recherche de définition de ce qu’est l’écofascisme. Plus souvent insulte qu’argumentaire étayé, l’accusation d’écofascisme n’est pas plus claire que celle de fascisme. Les discours dominants assimilent l’écofascisme avec toute critique de la modernité et de l’industrialisme. Les écologistes, d’EELV aux sphères anti-indus et radicales, seraient donc des écofascistes en puissance, foulant aux pieds l’héritage monolithique des Lumières et son universalisme éclairé (pas si simple). Leur attachement aux
Als een kopstuk van het establishment verklaart dat het kapitalisme een zware crisis doormaakt, dan is het ernst en zit de schrik er goed in. Hieronder lees je een vlijmscherpe analyse van hoe de wereld er aan toe is. Deze longread is een must-read.
De plus en plus de militants d'extrême droite prônent désormais un retour à la terre et tiennent un discours écologiste pour renforcer leur base militante. Mais qui sont ces groupuscules et en quoi consiste cette écologie dite "identitaire"? Décryptage.
Contraction des ressources planétaires, fin de l’abondance, hausse des prix de l’énergie et des matières premières, souveraineté alimentaire, souveraineté énergétique, sobriété… Derrière ces préoccupations socio-économiques d’actualité, qui fissurent le mythe de la croissance et remettent au goût du jour la planification en politique, c’est de l’habitabilité de la Terre qu’il est en fait question. L’épuisement en cours des ressources, des métaux à l’eau, l’érosion de la biodiversité, l’empilement des pollutions et l’accélération du dérèglement climatique (et son lot de catastrophes) sont en effet tels que la prochaine décennie s’annonce comme celle d’un grand tournant [1].
Entretien réalisé par Quentin Hardy. Terrestres : Depuis quelques années, l’usage du terme éco-fasciste se répand dans les sphères médiatique et militante. Quelle est l’origine de cette notion ?
On sait qu’une partie des extrêmes droites contemporaines, comme le FN/RN en France, tentent depuis quelques années de verdir leurs positions en affirmant que le nationalisme, en particulier la fermeture des frontières, seraient la solution enfin trouvée au basculement climatique. On sait moins que les sensibilités proprement écofascistes – qui se renforcent à mesure que s’approfondit la crise environnementale – ne sont pas nées dans un rapport d’extériorité radicale à l’écologie.
Relocalisation de la production, critique des nuisances provoquées par les éoliennes, défense du nucléaire comme énergie bas carbone… depuis peu, l’extrême droite se réapproprie à sa façon les enjeux écologiques. Cette tendance participe-t-elle d’un mouvement plus large, qu’on aurait tord de ne pas prendre au sérieux sur les plans intellectuel et politique ?
Le journaliste Hugo Clément a accepté de participer à un raout organisé par une revue d’extrême droite. Il est le symbole d’une vision de l’écologie « dépolitisée et vue comme transpartisane », réagit Antoine Dubiau, spécialiste de l’écofascisme.
Eco-fascism, for the uninitiated, is best known as the ideology embraced by the mass shooter who killed 10 people in a Buffalo supermarket last year. The shooter, as E&E News reported at the time, was motivated by “the racist conspiracy theory that the ruling class is using immigration to politically and culturally ‘replace’ white people.” The Buffalo shooter called on others “to view immigration as ‘environmental warfare,’” and to “reclaim environmentalism in the name of white nationalism.” His calls echoed those of the mass shooter who killed 23 people in an El Paso, Texas Walmart in 2019, who was also a self-proclaimed eco-fascist.
Lire hors-ligne : On sait qu’une partie des extrêmes droites contemporaines, comme le FN/RN en France, tentent depuis quelques années de verdir leurs positions en affirmant que le nationalisme, en particulier la fermeture des frontières, seraient la solution enfin trouvée