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anthropocene

octobre 2024

Même si le groupe de travail officiel a refusé la proposition de créer une nouvelle époque géologique nommée anthropocène, le débat n’est pas clos pour autant.

septembre 2024

La Commission stratigraphique internationale s’est prononcée contre la reconnaissance de l’anthropocène comme une époque géologique. Mais ce concept peut rester utile, notamment en sciences humaines.

août 2024

Paranthropes, australopithèques, néandertaliens… Plus nous en apprenons sur les homininés, plus il devient difficile de définir ce qu’est un être humain, relève “New Scientist”.

juillet 2024

ObsAnt Près de quatre ans que l’Observatoire de l’Anthropocène existe ! Dont 3 ans sous sa forme actuelle. Une première version de « Veille documentaire » ayant été proposée dès 2015…
Pour le sociologue David Le Breton l'usage du téléphone portable marque une rupture anthropologique, signant la fin de la conversation, du face-à-face, et de...
Les entreprises sont des acteurs essentiels de l’économie et de notre société, et doivent se transformer pour la transition écologique.

mai 2024

Avec la campagne électorale pour le scrutin de ce 9 juin, revient le mantra « Non à l’écologie punitive ». Cela colle au ressenti de groupes sociaux divers, c’est repris en chœur, en mode bashing des politiques dites vertes. Or, s’il est une critique à adresser aux participations des écologistes à la législature qui se termine, c’est bien l’inverse.

avril 2024

Site d'information et de documentation sur les transitions écologiques
Retour sur les implications épistémologiques et politiques du vote des géologues refusant l'Anthropocène comme nouvelle époque.
Au terme d’un travail de quinze ans, l’Union internationale des sciences géologiques a voté contre l’inscription de l’anthropocène en tant que période géologique. Mais la décision est loin de faire consensus.

mars 2024

Coup de théâtre dans le monde de la géologie: après des dizaines d'années de débats, l'instance mondiale de référence a finalement décidé de ne pas accorder à l'Anthropocène, épisode caractérisé par les traces de la présence humaine partout sur la planète, une place à part dans l'Histoire géologique de la Terre.
Coup de théâtre dans le monde de la géologie: après des dizaines d'années de débats, l'instance mondiale de référence a finalement décidé de ne pas accorder à l'Anthropocène, épisode caractérisé par les traces de la présence humaine partout sur la planète, une place à part dans l'histoire géologique de la Terre.
L’entrée officielle dans l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique, a été rejetée par des spécialistes. Mais le débat, aussi symbolique que politique, perdure entre géologues.
Mardi 5 mars 2024, le New York Times annonçait qu’à l’issue d’un vote, le collectif international de scientifiques chargés d’analyser les preuves éventuelles de l’entrée dans une nouvelle époque géologique se prononçait contre l’officialisation de l’entrée en Antropocène. Faut-il pour autant se débarrasser de cette notion, riche matière à penser pour d'autres disciplines et organisations ? C'est la question que pose Thomas Gauthier, responsable du dispositif pédagogique « Futurs Durables » à emlyon business school et contributeur régulier d'Usbek & Rica.
Les répercussions des activités humaines sur la planète ne font pas de doute, mais la communauté scientifique se divise quant au point de départ d’une nouvelle ère géologique. La reconnaissance de l’anthropocène, proposée par un groupe de travail, a donc été rejetée dans un vote officiel.
Scientists have been debating the start of the Anthropocene Epoch for 15 years. I was part of those discussions, and I agree with the vote rejecting it.

février 2024

Quelle place pour la technologie sur une planète qui devrait selon l'ONU avoisiner les 9,7 milliards d'individus en 2050 ? Tentative de réponses du philosophe Alexandre Monnin.
Monique PINÇON-CHARLOT est sociologue spécialisée sur l'étude des classes supérieures, et ancienne directrice de recherche au CNRS. Elle a publié, avec Michel Pinçon, de nombreux ouvrages consacrés à ce sujet comme « Sociologie de la bourgeoisie » (La Découverte, 2016), « La violence des riches » (Zones, 2013) ou encore « Le Président des ultra-riches : Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron » (La Découverte, 2022). Plus récemment, en 2023, elle a publié « Le Méprisant de la République » dans lequel elle complète l'analyse de la politique complaisante du président de la République à l'égard des classes les plus riches de la société. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, elle présente le résultat de ses années de recherches, et de ses enquêtes de terrain, grâce à son infiltration dans ces cercles très fermés et secrets d'ultras riches. Qui sont-ils et comment fonctionnent-ils vraiment ?
Les microplastiques sont partout, dans tous les environnements du globe. De cette triste réalité, les scientifiques ont voulu tirer profit, en les utilisant comme marqueur temporel pour dater les séries géologiques et notamment le début de l’Anthropocène. Problème : ces minuscules particules semblent avoir la capacité de migrer à travers des couches géologiques plus anciennes !
Encyclopédie de l’Anthropocène, épisode 2Usbek & Rica accueille des extraits de l’Encyclopédie de l’Anthropocène, dont chaque entrée entend participer à bâtir des repères utiles pour s’orienter dans un futur où l’impact des activités humaines sur les écosystèmes de la planète ne peut plus être ignoré.

janvier 2024

Depuis la dernière campagne électorale (26 mai 2019) les espoirs du mouvement climat de voir émerger des relais politiques efficaces se sont effondrés. Les activistes qui, courageusement, continuent d’essayer d’imposer l’écocide et le climat dans les agendas médiatiques ne peuvent que le constater : l’ensemble des partis composant les actuelles majorités sacrifie l’avenir des générations futures sur l’autel des théories de la croissance à tout prix.
Au 1er siècle de notre ère, le philosophe romain Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca) observe le début de la désintégration de l’Empire romain. Ce processus ne s’achèvera que quelques siècles plus tard mais il était déjà évident pour ceux qui étaient prêts à regarder au-delà de la surface de l’Empire encore puissant.
L'anthropocène, cette possible nouvelle ère géologique où l’influence humaine aurait surpassé les forces naturelles, est loin de faire consensus chez les géologues. Certains en déplorent l'anthropocentrisme.
Chaleur record, émissions record, consommation record de combustibles fossiles. Un mois après la Cop28, le monde est plus éloigné que jamais de ses objectifs collectifs en matière de climat. Selon des recherches récentes, la « crise comportementale » de l’homme, terme inventé par une équipe interdisciplinaire de scientifiques, est à l’origine de tous ces problèmes.
Telle est la rengaine qui se rappelle à moi très souvent. Elle me permet d’avoir un référentiel qui me paraît – jusqu’à preuve du contraire – ajusté afin de déceler l’important du futile, l’information du bruit, l’intelligence parmi la stupidité, celles et ceux qui entretiennent le déni des autres, etc. C’est en quelque sorte une boussole nourrie par une vision large et systémique de l’état du réel.
Tous les numéros à télécharger librement ci-dessous !
Entretien avec Francine McCarthy | Une plongée dans la mémoire géologique et politique du lac Crawford, lieu emblématique de l'entrée dans l'Anthropocène.

décembre 2023

L’année 2024 pourrait officiellement marquer le début de l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique dominée par les impacts planétaires des activités humaines.
Paul Blume Fin des années 70, début des années 80, les mouvements anti-missiles animent les débats sur les risques liés au déploiement d’armes nucléaire spécifiques, susceptibles d’être réellement …
L’expert en énergie Jean-Marc Jancovici livre ses réflexions autour de la baisse des effectifs dans l’agriculture dans la perspective d’une réduction des énergies fossiles.
Raphaël Goblet Eco-Conseiller chez Les Joyeux Résistants ; Administrateur de L’Ardoise, Monnaie Locale ; Animateur & Conférencier ; Organisateur d’événements ; Auteur, compositeur, interp…
Pour Richard Sempéré, océanographe et géochimiste au CNRS, il est impératif d’agir contre la pollution plastique. Si les scientifiques ont réussi à alerter, les prises de décisions tardent et les plastiques circulent encore partout.
Plus d’un millier de scientifiques spécialistes du climat exhortent le public à devenir des activistes Nous avons besoin de vous », déclare Scientist Rebellion, qui comprend les auteurs des rapports du GIEC sur les changements climatiques, alors que les diplomates se réunissent dans le cadre de la Cop28.
La prétendue post-vérité est incomptable tant avec le débat démocratique qu’avec l’anticipation, la réaction et l’adaptation à une réalité physiquement changeante. La vie politique exige que l’on puisse interpréter différemment et/ou vouloir changer tel ou tel aspect du monde. S’il n’est plus aucune description préalable commune du monde environnant, il n’est ni interprétations opposées d’un monde commun, ni changement de tel aspect de la réalité possibles.

novembre 2023

Les activités humaines ont-elles perturbé l'écosystème Terre au point que nous aurions engendrer une nouvelle ère géologique ? Baptisée Anthropocène, cette période "artificielle" de l'histoire de la Terre suscite de plus en plus l'intérêt de la communauté scientifique, au point qu'elle pourrait même servir à déceler les éventuelles traces d'une hypothétique civilisation disparue il y a des millions d'années... Sur Terre : "l'hypothèse du Silurien".
Cette semaine, Radio Anthropocène met en doute nos certitudes et affirme le rôle de la science face à une défiance et un climato-scepticisme qui se généralisent !
D’après la FAO, la planète comptait 4 milliards de poulets en 1961 et 26 milliards en 2021. Pour plus de détails sur l’évolution des animaux d’élevage, voir le chapitre IV de « Carbone fossile, carbone vivant » (P.157 et suivantes). Je n’avais pas imaginé l’ampleur des transformations génétiques induites par la montée en régime des élevages industriels, à ce point d’en faire l’un des marqueurs du passage à l’ère géologique de l’anthropocène. C’est ce que décrit avec beaucoup de talent l’excellent article paru dans The Conversation. Voir ses auteurs et leurs affiliations académiques en bas de page.
Lorsque Rishi Sunak a accordé 27 nouvelles licences en mer du Nord cette semaine, il ne pensait pas à la survie du monde vivant. Le voyez-vous déjà ? L’horizon des systèmes terrestres – le point où nos systèmes planétaires basculent dans un nouvel équilibre, hostile à la plupart des formes de vie ? Je pense que oui. L’accélération soudaine des crises environnementales que nous avons connue cette année, associée à l’inutilité stratégique des puissants gouvernements, nous précipite vers le point de non-retour.

octobre 2023

This volume addresses political action in Anthropocene and tension between the Promethean project of modernity and post-Promethean approach.
On l’ignore trop souvent mais les terres excavés et les déblais de chantier constituent, après l’eau, les plus importants flux de matière dans nos villes. Les volumes considérables de matériau produits par les trous creusés pour construire parkings, immeubles, routes et autres infrastructures doivent bien être entreposés quelque part.
En mai 2022, les lycéens du parcours de spécialité de sciences économiques et sociales (SES) ont pu plancher sur le sujet suivant pour obtenir leur baccalauréat : « À partir d’un exemple, vous montrerez que l’innovation peut aider à reculer les limites écologiques de la croissance. » Visiblement, les auteurs de ce sujet d’examen comme des programmes de SES n’ont pas été informés qu’il existe, depuis des décennies maintenant, un consensus scientifique international et pluridisciplinaire sur les questions bioclimatiques. Si les activités humaines continuent de forcer les grands processus écologiques qui régissent le système Terre, nous aurons affaire à des ruptures brusques et irréversibles compromettant la vie humaine en société. Les limites écologiques sont largement franchies ; elles ne sont pas reculables d’un point de vue biogéophysique – seule la religion capitaliste de la croissance peut faire accroire de telles fables. Comment l’école républicaine peut-elle encore prétendre à une visée émancipatrice en
This Handbook explains the complexity of the concept of the Anthropocene, scientific and a political concept and also an ideological concept.

septembre 2023

Laurent Lievens, sociologue, psychomotricien, ingénieur, chargé de cours Helha-CESA, UCLouvain (ESPO) et contributeur pour la Fondation Edgar Morin. Voir  Article publié précédemment dans Cent…
Cet article avait été commencé sous la forme d’un court fil Twitter sur la mise-à-jour en cours des projections de PIB et de population des scénarios SSP, les scénarios socioéconomiques utilisés comme base pour une majeure partie des projections climatiques, notamment dans les rapports du GIEC. Ce fil est rapidement devenu beaucoup trop long, car pour montrer l’intérêt de cette actualité, il faut expliquer ce que sont les scénarios SSP, comment ils sont élaborés, ce à quoi ils servent, leur intérêt ainsi que leurs limites. De plus, comme Twitter bloque désormais l’accès à celles et ceux qui n’ont pas de compte, en voici une version sous forme d’article, bien plus développée. Ce sujet permet de revenir sur l’origine de la croissance économique dans les scénarios climatiques, et sur les alternatives actuellement développées avec des scénarios limitant la demande en énergie, voire décroissants.
Laurent Testot est un des rares spécialistes français en histoire globale. Il convoque des domaines aussi variés que la géographie, l'économie, l'anthropologie, les sciences politiques, la sociologie, la psychologie, l'écologie et en étudie les connexions, non seulement entre ces diverses matières, mais aussi entre les civilisations ; et entre les parcours individuels et les destins collectifs qui permettent de penser à la fois le temps long, la globalité de l'histoire mondiale et les interconnexions transversales. Le but est de tenter de mettre à jour les multiples processus qui ont œuvré à faire du monde ce qu'il est devenu.
Le fonctionnement de l’économie mondiale repose encore massivement sur les combustibles fossiles, qui nous tuent littéralement. Il est non seulement impératif de refuser tout nouvel investissement dans l’infrastructure fossile, mais il faut également fermer et déconstruire l’infrastructure fossile existante.

août 2023

Véronique Bergen est née en 1962 à Bruxelles. Ancienne de l’école Decroly et docteure en philosophie, elle publie depuis 30 ans. Sa bibliographie, même sélective, compte plus de soixante titres de romans, de nouvelles, d'essais, de poèmes et de critiques d’art. "J’admire sa capacité de travail, ses choix sans réserve, son engagement dans une vie où il n’y a que l’écriture au poste de commande", nous confie Gilles Collard, philosophe également issu de l’ULB et coordinateur du Master en création littéraire à La Cambre.
De l’industrialisation au XIXe siècle jusqu’aux politiques climatiques actuelles, les régulations environnementales des entreprises ont connu plusieurs phases mais n’ont jamais été à la hauteur des défis. Le problème s’aggrave encore avec la fragmentation politique de la communauté internationale et les nouvelles tensions géopolitiques.

juillet 2023

Une opinion d’Alain Cornet, Grand-Maître du Grand Orient de Belgique, Daniel Menschaert, Grand-Maître de Fédération belge de l’ordre maçonnique mixte international du Droit-Humain, Léon Gengoux, Grand Maître de la Grande Loge de Belgique, Raymonda Verdyck, Grande-Maîtresse de la Grande Loge Féminine de Belgique et Jan Vanherck, Président de la Confédération de Loges Lithos
Si l’été est le moment du recul et de la réflexion, je suis, en vérité, pétrifié. Nous sommes face à des défis environnementaux existentiels, dont les conséquences sociales, économiques, migratoires et militaires sont d’une envergure qui nous dépasse. Cette réalité se conjugue à une anxiété sociale, qui reflète la dualisation croissante de la société. Car, ne l’oublions pas, bon pays, mauvais pays développé, la part de la population qui est sous le seuil de pauvreté dépasse 25 %. Et c’est honteusement un problème de riches, puisque 10 % de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté.
Une petite étendue d’eau canadienne est devenue le site de référence du début de l’Anthropocène. Comment ce lac témoigne des effets de l’activité humaine sur la Terre après 1950 ? Les réponses du professeur Andrew Cundy.
Des scientifiques de la Commission internationale de stratigraphie ont choisi mardi 11 juillet cette petite étendue d’eau dans le sud-est canadien pour représenter l’entrée dans l’Anthropocène, en raison des polluants qu’elle contient.
Le lac Crawford, près de Toronto au Canada, a été choisi mardi comme le site de référence mondial du commencement de l'Anthropocène, cette nouvelle époque géologique caractérisée par l'impact de l'humanité sur la Terre que des scientifiques tentent de faire reconnaître officiellement.
Le pic de plutonium dans les sédiments des lacs canadiens marque l’aube d’une nouvelle ère où l’humanité domine la planète. Les scientifiques ont choisi le site qui représentera le début de l’ère de l’Anthropocène sur Terre. Il marquera la fin de 11 700 ans d’un environnement planétaire stable dans lequel l’ensemble de la civilisation humaine s’est développée et le début d’une nouvelle ère, dominée par les activités humaines. Le site est un lac d’effondrement situé au Canada. Il abrite des sédiments annuels présentant des pics clairs dus à l’impact colossal de l’humanité sur la planète à partir de 1950, du plutonium provenant des essais de la bombe à hydrogène aux particules issues de la combustion des combustibles fossiles qui ont arrosé le globe.
Je me permets de partager avec vous cet article sur les travaux scientifiques relatifs à l’Anthropocène : Un lac canadien choisi pour représenter le début de l’Anthropocène. Et quelques réflexions, dans mon style prospectif habituel, que vous me pardonnerez (le prospectiviste émet des scénarios du pire pour espérer être détrompé, par le fait de les avoir « prophétisés » justement). La définition de l’Anthropocène au niveau scientifique est un processus scientifique qui a une énorme portée pour la pensée, le discours et l’action écologiques, environnementales, climatiques, sociales, démocratiques (NB : je choisis ici de mettre les adjectifs au féminin).
Le groupe de travail sur l'anthropocène – censé déterminer si la Terre est entrée dans cette nouvelle ère créée par l'Homme – doit révéler mardi le lieu représentant selon lui le mieux la marque indélébile laissée par l'humanité sur son environnement.
L'anthropocène est un terme, sujet à débat, relatif à une nouvelle ère géologique ou période de l'Histoire à travers laquelle l'Homme aurait acquis une telle influence sur la biosphère qu'il en serait devenu l'acteur central.
Au sein de l’Holocène, dernière époque géologique du Quaternaire qui commence après la dernière glaciation et qui dure depuis 10 000 ans, l’Anthropocène peut être considéré comme l'époque de l'histoire de la Terre au cours de laquelle les activités humaines ont un impact significatif et global sur le système planétaire.
L'empreinte irréversible de l'humanité sur la Terre est-elle plus nette dans les sédiments d'une baie du Japon, la boue d'un cratère en Chine, celle d'un lac canadien ou dans une carotte glaciaire? Des scientifiques dévoilent mardi leur choix du site de référence de l'Anthropocène, étape indispensable pour espérer officialiser un jour cette nouvelle époque géologique.
Le fait que l'humain transforme de plus en plus vite la planète nous a propulsés dans une nouvelle phase de l'histoire de la Terre. Nous sommes entrés dans l’époque géologique de l'Anthropocène. Lancée il y a 20 ans par le prix Nobel Paul Crutzen, décédé en janvier 2021, cette notion est devenue un mot puissant pour désigner l'impact des activités humaines. Mais chez les géologues, le débat va plus loin: s'agit-il d'un concept social et politique ou d'une véritable nouvelle période géologique qui succéderait à l’Holocène? Convaincu par les preuves accumulées, un groupe de chercheurs s'est lancé à la recherche du «clou d'or» de l'Anthropocène: un marqueur de référence enregistré dans les strates de la Terre. Ce point qui marque le passage d’une époque à une autre est parfois matérialisé par un gros clou doré planté dans la roche. Et cette quête de plusieurs années éclaire différemment l'histoire de l'humanité et son impact sur la planète.
A vue d'oeil c'est un minuscule lac comme il y en a des milliers au Canada. Mais ce qui se trouve sous la surface le rend hors du commun: l'exceptionnelle conservation de ses couches géologiques en fait la nouvelle référence mondiale de l'Anthropocène.
Cette nouvelle époque géologique officialiserait le moment où l’humain a transformé la planète.
Plutonium spike in Canadian lake sediments marks dawn of new epoch in which humanity dominates planet
Are we already living in the Anthropocene? For the past three years, the Anthropocene Working Group (AWG) has undertaken extensive research at 12 different locations across the globe to search for geological evidence of recent planetary change provoked by industrialized humanity. The AWG’s aim was to identify a geological reference section, a so-called Global boundary Stratotype Section and Point (GSSP, commonly referred to as the "Golden Spike") that would indicate the start of a new Earth epoch, the Anthropocene. The research process has been closely accompanied by the Haus der Kulturen der Welt (HKW) and the Max Planck Institute for the History of Science (MPIWG) within the collaborative framework of the Anthropocene Curriculum. On July 11, 2023, the scientists of the AWG will present their proposed Anthropocene GSSP candidate in a joint online press conference with the Max Planck Society and former members of the HKW. The press conference takes place as a special event of the international Max Planck So
Plutonium, microplastiques, os de poulet… Phénomène inédit, notre espèce a modifié la Terre, tout en en ayant conscience, au point de donner son nom à une nouvelle époque géologique. Explications
Depuis 2009, un groupe de spécialistes interdisciplinaires travaille sur cette question complexe. Ils annonceront mardi le lieu qui, selon eux, recueille les meilleures preuves du passage à l'époque de l'Anthropocène, précédée par l'Holocène.
Depuis 2009, des géologues travaillent d’arrache-pied pour rassembler les preuves du passage à une nouvelle époque géologique déclenchée par l’humanité. Ils annonceront mardi le lieu qui, selon eux, incarne parfaitement cette transformation.
Les incendies de forêt qui font rage dans la province du Québec, au sud-est du Canada, sont sans précédent. Un printemps chaud et sec a permis au petit bois de s’accumuler et les orages du début du mois de juin ont allumé l’allumette, intensifiant de manière spectaculaire la saison des incendies de 2023. En se propageant vers le sud, la fumée a engendré un ciel apocalyptique dans le nord-est des États-Unis et a placé plus de 100 millions de personnes en état d’alerte concernant la qualité de l’air, plaçant la ville de New York en tête du classement mondial des villes dont l’air est le plus pollué.
Comment expliquer que les institutions et les bénéficiaires d’un ordre millénaire, cet Ancien Régime qui a duré jusqu’en 1789, n’aient pas étouffé la marche à la Révolution? Dans le Livre III de L’Ancien Régime et la Révolution, Alexis de Tocqueville décrit et analyse le fourmillement de visions nouvelles et d’initiatives hardies, apparues en France dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, convergeant vers le renversement de l’ordre ancien et l’émergence, douloureuse, d’un monde nouveau. Visions et initiatives, aussi diverses et imaginatives que l’étaient celles du XVIIIème siècle, foisonnent aujourd’hui sur le chemin d’une transition écologique et économique vers un monde plus durable. Convergeront-elles à temps, et s’imposeront-elles face à l’ordre actuel, plus ancré encore et beaucoup plus puissant que l’était l’Ancien Régime ? C’est tout l’objet du livre Pour éviter un crime écologique de masse, (Editions Odile Jacob, 2023).
l’Anthropocène remet en question la définition de la liberté, longtemps pensée en opposition avec la nature. John Stuart Mill liait ainsi la liberté et l’autonomie des individus à l’atteinte « d’un degré élevé de succès dans leur lutte contre la nature ». Une liberté, ainsi comprise, dresse l’émancipation humaine contre la nature, contre la Terre tout entière. Or cette conception « moderne » butte manifestement contre la finitude des ressources et des capacités d’absorption de nos impacts de la planète.
Partout dans le monde, les forêts tropicales humides se transforment en savane ou en terres agricoles, la savane s’assèche et se transforme en désert, et la toundra glacée fond. En effet, des études scientifiques ont désormais enregistré des « changements de régime » de ce type dans plus de 20 types d’écosystèmes différents, où des points de basculement ont été franchis. Dans le monde entier, plus de 20 % des écosystèmes risquent de changer de régime ou de s’effondrer. Ces effondrements pourraient se produire plus tôt qu’on ne le pense. L’homme soumet déjà les écosystèmes à de nombreuses pressions, que nous appelons « stress ». Si l’on ajoute à ces pressions une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes liés au climat, la date à laquelle ces points de basculement sont franchis pourrait être avancée de 80 %.

juin 2023

Le dimanche 9 juin 2024, se dérouleront les élections européennes, fédérales et régionales belges. Nous vous proposons de débattre de propositions alternatives, celles que les partis traditionnels ne vous proposent pas, ou de manière tellement édulcorées qu’elles ne signifient plus rien.
Chaque élection rencontre le risque d’une émergence de partis d’extrême-droite, ce phénomène a pu s’observer ces dernières années à travers toute l’Europe… et la Belgique n’est pas épargnée. Mais au-delà de cette menace directe, chaque échéance électorale se confronte à la propagation de discours populistes, d’idées mettant à mal nos démocraties, et ce jusqu’au cœur de partis dits « classiques ». Et puis il y a les citoyen·ne·s, parfois enthousiastes ou engagé·e·s, mais souvent désillusionné·e·s d’une représentation politique dans laquelle ils et elles ne se reconnaissent pas, d’un système qui laisse un sentiment d’impuissance. C’est dans ce contexte que les Territoires de la Mémoire relanceront la campagne de sensibilisation Triangle Rouge, et au cœur de celle-ci, le projet Porte-Voix !
Et si on mettait en pratique la #décroissance ? Que l’on soit pour ou contre la décroissance, il faut admettre que les idées portées par les décroissants questionnent les indivi…
Durant la législature du Parlement européen qui se termine, de la crise Covid à la guerre en Ukraine, sans oublier la gestion des aspects énergétiques, s’est confirmé un constat aujourd’hui sans appel : il n’y aura pas de découplage entre Produit Intérieur Brut (PIB) et écocide. Progression du PIB mondial d’un coté, disparition du vivant, pollutions, dégradations de l’ensemble des conditions de vie sur terre en ce compris l’aspect climatique de l’autre, sont intimement liés (réf). La récession est-elle inévitable ? Est-elle indispensable ?
De la révolution industrielle à aujourd’hui, ce documentaire met en lumière à travers des archives audiovisuelles la course au développement qui a marqué le point de départ de l’ère de l'anthropocène et avec elle, la détérioration continue de notre environnement. Quelque 1 400 milliards de tonnes de CO2 sont aujourd’hui prisonnières de la basse atmosphère. Réchauffement climatique, déforestation, inondations, épuisement des ressources, pollutions, déchets radioactifs... : en deux siècles, la course au progrès et à la croissance a durablement altéré la planète, la crise environnementale se doublant d’une rupture géologique, avec l’avènement de l’ère anthropocène. Portée par l’exploitation des énergies fossiles – du charbon de la révolution industrielle en Angleterre au "tout-pétrole" de la domination économique des États-Unis –, l’industrialisation et ses corollaires, taylorisme et colonialisme, entraînent une exponentielle production de masse. Un processus qu’accélère la Première Guerre mondiale, les firme
L’illimitation peut trouver sa limite par la transgression de toutes les limites. Une singularité est, en mathématiques, un point auquel un objet mathématique n’est pas défini, ou un point où l’objet mathématique cesse de se comporter de manière intuitive, selon une manière particulière. On observe par exemple une discontinuité, une bifurcation, une évolution soudaine du comportement de l’objet mathématique, comme la transformation soudaine d’une courbe en une exponentielle....
L’empreinte écologique de l’humanité prend des formes diverses et interconnectées qui ne cessent de s’aggraver.

mai 2023

Il est absurde de conditionner l’action climatique à un niveau supposé maximal de dette publique.
En juin 2024 se dérouleront les élections pour le renouvellement du Parlement européen ainsi que pour le renouvellement de la Chambre des Représentants et du Sénat fédéral de Belgique, sans oublier les parlements régionaux. * L’Observatoire de l’Anthropocène et le média LIMIT lancent le projet « Juin 2024 ». Avec comme objectif de rendre visibles les idées, pensées, contributions, débats alternatifs aux politiques menées ces dernières années en matière de lutte contre les effets systémiques liés aux activités humaines, à l’érosion rapide de la biodiversité, aux changements climatiques, à la destruction de notre environnement.
A major concern for the world’s ecosystems is the possibility of collapse, where landscapes and the societies they support change abruptly. Accelerating stress levels, increasing frequencies of extreme events and strengthening intersystem connections suggest that conventional modelling approaches based on incremental changes in a single stress may provide poor estimates of the impact of climate and human activities on ecosystems. We conduct xperiments on four models that simulate abrupt changes in the Chilika lagoon fshery, the Easter Island community, forest dieback and lake water quality—representing ecosystems with a range of anthropogenic interactions. Collapses occur sooner under increasing levels of primary stress but additional stresses and/or the inclusion of noise in all four models bring the collapses substantially closer to today by ~38–81%. We discuss the implications for further research and the need for humanity to be vigilant for signs that ecosystems are degrading even more rapidly than previo
Alors que 80 % des Belges considèrent les changements climatiques comme un problème qui nécessite une action urgente . Les premières mesures, même pas significatives mises en œuvre pou…
On attribue à Pythagore (mais on ne prête qu’aux riches); «Veille le matin, que ta couche ne laisse pas voir que tu y as dormis». Cette symbolique est sans doute le premier précepte écologique de l’histoire ? Il y a cinq ou dix ans, je croyais qu’il fallait protéger la vie et le bonheur de mes enfants et petits-enfants, parfois contre leur propre opinion. Le danger à long terme semblait évident. La propension des humains à ne considérer que le court terme expliquait le peu de résonance de ces idées dans la société.
L’Anthropocène désigne l’époque géologique de l’Humain. Partout sur la planète et dans sa banlieue orbitale, de l’Antarctique à l’Arctique, jusque dans la géologie des sols et au travers des ondes spatiales, nuit et jour, toute l’année, à chaque seconde, on observe et on ressent l’omniprésence et l’omnipotence de l’espèce humaine et de ses créations. Les croissances démographique, économique, technologique, extractrice, transformatrice, productrice et consommatrice en sont (entre autres) les modalités.
À propos de : Daniel Perron & Gilles Van Peteghem, Penser forêt. Agir contre l'anthropocène, Édition de l'Aube

avril 2023

Le capitalisme est souvent considéré comme le responsable principal de la crise écologique. Il n’est pas facile de définir ce qu’est le capitalisme ; en revanche on peut affirmer qu’une entreprise capitaliste se doit de faire fructifier et rémunérer le capital[1] qui lui est apporté. Cette exigence de rémunération, si elle est trop élevée, peut faire obstacle à la transition écologique et à la nécessaire adaptation au changement climatique.
Les instances internationales des géologues ont statué: le début de l’Anthropocène commence avec la bombe atomique. Ce fait fondamental est à la fois géologique et politique. Il est d’ailleurs au centre des préoccupations de penseurs hétérodoxes de l’écologie, tel Günther Anders. D’autres négligent la bombe et privilégient des utopies écologistes de petite échelle qui ne tiennent pas compte de la nécessaire gestion des armes et des centrales nucléaires. Dans l’entretien ci-dessous, Bruno Villalba, professeur de sciences politiques à AgroParisTech nous décrit les enjeux d’une prise en compte des technologies nucléaires pour une pensée de l’écologie mature et ancrée dans la réalité contemporaine, celle de l’Anthropocène.
découverte des auteurs et du contexte qui nous a fait écrire ce livre. Puis je ferai un panorama de l’Anthropocène en présentant ce que les physiciens appellent « les 9 limites du système-Terre », pour terminer par notre proposition de transformer ces 9 limites en 9 récits de sciences humaines pour qu’on puisse s’emparer en tant que citoyens de ces variabilités physiques et comprendre ce que l’on peut en faire.
The Anthropocene Working Group is voting on a so-called Golden Spike, a sedimentary layer somewhere on Earth that best exemplifies the global impact of humans on planet Earth. It's the last, big task in formally defining the Anthropocene, which is being proposed as a new age in geologic time.

mars 2023

Depuis le rapport spécial du GIEC en 2018, la pandémie, la guerre en Ukraine, la montée de l’autoritarisme, l’expansion des réseaux sociaux et des nouvelles technologies comme l’IA, et la crise énergétique, nous les Occidentaux semblons dépassés par la masse d’information anxiogène qui nous parvient. Dans la vie privée, au travail, dans l’engagement sociétal, nous sommes submergés par un tsunami d’info qui peut nous conduire à l’épuisement, à la paralysie décisionnelle, au fatalisme et au désengagement, voire au burnout et à la dépression.
Nous avons conçu Vortex un peu comme un prolongement de Collapsus, suite à une série de hasards... Collapsus, pour mémoire, est un livre collectif imaginé par Laurent Aillet, et que j'ai codirigé avec lui, qui a convaincu un éditeur sérieux de mettre des billes sur le projet. Le bouquin a été publié chez Albin Michel, début 2020, pile quelques jours avant qu’on soit tous confinés comme des poulets en batterie. Il s’est quand même bien vendu sans aucune promo, le contexte jouant peut-être en sa faveur. Son argumentaire ? Réunir une quarantaine d’auteurs autour de la thématique de l’effondrement, de façon à restituer une vision kaléidoscopique du phénomène
𝐁𝐫𝐮𝐧𝐨 𝐂𝐨𝐥𝐦𝐚𝐧𝐭 n’est pas le premier venu : intellectuel de haut vol, doté d’une culture impressionnante, il est l’auteur de plus de 80 ouvrages et une myriade d’articles, économiques principalement. Pour son pedigree, trop long à développer ici, je vous renvoie vers votre moteur de recherche favori, sachez tout de même qu’il est économiste, fiscaliste, chargé de cours dans plusieurs universités, qu’il a travaillé pour plusieurs banques et a même présidé la bourse de Bruxelles (en plein crash de 2008). J’avoue que pendant longtemps, je ne me suis guère intéressé à sa pensée ...
Analyse systémique des enjeux. Ébauche de réflexions sur les défis auxquels nous faisons face et le chemin que nous pourrions prendre. 19 Janvier 2020 Cet article fait suite à un exposé donné lors du congrès annuel de l’Association des Médecins Généralistes d’Ixelles le 21 septembre 2019. Il a été relu par Jean-Luc Belche et Jean Macq qui n’en portent pas la responsabilité.
Lorsqu’en 1867 Marx publie à Hambourg le livre I du Capital, cinq longues années sont nécessaires pour écouler le tirage de 1 000 exemplaires. Cent-cinquante ans plus tard, un universitaire japonais publie « Le Capital dans l’anthropocène » qui se vend à 500 000 exemplaires… Kōhei Saitō y propose une relecture écologiste du philosophe allemand, alliant décroissance et communisme. Le « redoutable missile » que Marx croyait avoir « lancé à la tête de la bourgeoisie » vient-il d’être à nouveau mis en orbite depuis le Japon ? Éléments de réponse dans cet entretien avec l’auteur.
L'humanité était-elle vouée à détruire la nature et à saccager l’environnement ? Contre le récit officiel de l’Anthropocène relatant une prise de conscience commune de l’humanité quant à sa responsabilité dans le changement climatique survenue dans les années 70, les historiens Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz arguent, tout au contraire, que cette approche est naturalisante, dépolitisante et inopérante pour répondre à l’urgence écologique.
Le paradigme de « l’état de nature » s’est d’abord développé sur dans le contexte des écologies politiques de la plantation charriant un imaginaire du bon sauvage des carnets de voyage des premiers colons, qui apparaît dans les théories politiques du contrat social du 17ème et 18ème siècle. Le philosophe Thomas Hobbes met ainsi en scène un « état de nature » sauvage et conflictuel que l’artifice social de l’État, ce grand Léviathan, se doit de civiliser, de contrôler et de pacifier.
Lors d’une conférence sur l’adaptation des territoires organisée le 30 janvier 2023 par France Stratégie et l’Institut de l’Économie pour le Climat (I4CE), le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a annoncé souhaiter étudier deux scénarios de réchauffement pour la stratégie d’adaptation de la France : +2 °C et +4 °C. La signification de ces deux chiffres – périmètre, échéance, etc. – n’était pas tout-à-fait claire au moment de l’annonce, ce qui a provoqué de nombreuses réactions, plus ou moins pertinentes.

février 2023

The rapid decline of Earth’s most numerous animals is a major threat to the biosphere
Cette séquence d'enseignement-apprentissage s’appuie sur l’enquête de Heidi.news « La quête du clou d’or de l’Anthropocène ». Les élèves analysent, synthétisent puis exposent des textes de vulgarisation scientifique.
Homo Sapiens est devenu la principale force de changement sur Terre. Pour relever les défis de notre temps, nous devons apprendre à politiser cette nouvelle époque géologique.

janvier 2023

Parler de science est, aujourd’hui, périlleux. On la voit à la fois farouchement attaquée et fermement défendue. Ses énoncés sont mis en doute, relativisés, décrédibilisés par les uns et sa méthode et ses résultats sont ardemment défendus par les autres. Qui donc a raison ? Faut-il trancher entre les sceptiques radicaux qui refusent d’admettre les conclusions des études scientifiques ou bien faire ce que toute raison humaine devrait faire : adhérer aux propositions de la science comme à ce qui, seul, échappe au doute ? Ou bien y a-t-il là une fausse alternative ?
L’humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout... comment en sort-on ?! L’apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Humanity is now a ‘geological superpower’ and declaring a new epoch is critical to tackling its impact, scientists say
Avatar, la voie de l’eau débute à la fin du premier film, après que les Na’vis, le peuple autochtone de la lune Pandora, se sont libérés de l’impérialisme humain. Une dizaine d’années s’écoulent avant que ces derniers ne reviennent avec des intentions toujours plus belliqueuses.
Parmi les militants environnementaux, certains se déclarent plutôt pessimistes, d’autres choisissent plutôt l’optimisme. Que nous dit la psychologie scientifique sur ce sujet ? L’optimisme présente globalement plutôt des avantages, mais peut parfois générer des comportements contre-productifs. Ceci m’a amené à créer il y a quelques années le néologisme optiréalisme. J’aimerais exprimer ici pourquoi.
Scientists are to pick a location that sums up the current Anthropocene epoch when Homo sapiens made its mark

décembre 2022

Si le terme s'est démocratisé dans le vocabulaire médiatique et scientifique, l’Anthropocène n’a jamais été formellement inscrit sur une échelle chronologique. Une cohorte de chercheurs enquête depuis treize ans pour dater avec précision les débuts de cette période qui a vu l’Homme devenir une force géologique à part entière. Verdict attendu fin décembre.
Entre l’exigence de diminuer la pression de l’économie sur le vivant et les difficultés de plus en plus apparentes à garder une croissance, fut-elle « verte », le débat sur la question sociale ne peut plus être abordé de la même façon qu’au siècle passé.
Si vous suivez l’actualité du changement climatique, il est possible que vous ayez déjà vu passer une figure de ce style : sur une courbe montrant l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, ont été placées différentes étapes de la gouvernance climatique telles que la signature de la convention climat, le protocole de Kyoto ou encore, l’accord de Paris. La plupart du temps, pour des raisons diverses et variées, cette représentation a pour but de démontrer l’inutilité, ou l’échec, de la tentative de gestion du changement climatique par les institutions internationales et les gouvernements. 
Cette notion récente s’inspire des travaux d’Elinor Ostrom sur les « communs » pour politiser la gouvernance des déchets industriels non recyclables. Trop souvent invisibilisés et relégués dans des territoires pauvres, ils nécessitent une communauté élargie et solidaire pour les prendre en charge.

novembre 2022

Merci les V’s
L'IGN publie son premier atlas des cartes de l'anthropocène. Une invitation à changer d'échelle pour pouvoir agir.
Ces dernières années vous avez peut-être entendu le terme d’anthropocène qui désigne une nouvelle époque géologique dans laquelle les humains sont devenus la principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. Pour Sandrine…
Nous vivons en anthropocène (1). A savoir une nouvelle ère géologique à partir de laquelle l’Humanité dans son ensemble – même si d’abyssales inégalités sociales et économiques existent – est capable de modifier fondamentalement tous les écosystèmes de son « environnement ». Autrement dit, une nouvelle période où l’activité humaine est devenue la contrainte géologique dominante devant toutes les autres forces géologiques et naturelles qui avaient prévalu jusque-là.

octobre 2022

Ce site ressources permet de mieux appréhender les enjeux de notre époque, découvrir ou mieux connaître les différentes initiatives concrètes et courants philosophiques inspirants ; et trouver des pistes pour passer à l’action.
Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des États-nations ? Comment construire ensemble les institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs globaux que sont le climat mais aussi la biodiversité, la santé, les cultures et jusqu’à la démocratie ?
les institutions politiques modernes sont en crise et semblent incapables de répondre à la catastrophe écologique. En partant de différentes luttes menées à travers le monde, les auteurs font apparaître d’autres manières de faire politique depuis les milieux de vie. Prenant acte des critiques décoloniales et écoféministes, ils dessinent les contours d’une cosmopolitique qui tienne compte des différentes manières d’habiter la Terre. Sophie Gosselin · David Gé Bartoli 24 octobre 2022
Gael Giraud publie aux éditions du Seuil un ouvrage intitulé: Composer un monde en commun. Une théologie politique de l’anthropocène. Cette somme issue de sa thèse traverse de nombreux domaines allant de l’exégèse biblique à la patristique, de la théologie contemporaine à la philosophie du droit, de l’économie à l’anthropologie. Elle revient sur les figures de Thomas d’Aquin, de Baruch Spinoza ou du jésuite allemand Karl Rahner. Elle nous mène aussi sur des territoires plus inattendus allant des Variations Goldberg de Bach interprétées par Glenn Gould jusqu’aux Vélib’ parisiens…
En août 2019, le philosophe Bruno Latour, décédé dans la nuit du 8 au 9 octobre derniers, inaugurait la rentrée des nouveaux étudiants de Sciences Po Paris, sous le signe d’une conférence consacrée à l’Anthropocène. Quatre ans plus tard, nous avons demandé à Thomas, Lola et Emma, trois étudiants témoins de cette « leçon inaugurale », ce qu’ils en retenaient.
L’influent philosophe français est décédé ce week-end. Il s’était fait critique de la pensée qui sépare nature et culture. Et de la sécession des classes dirigeantes.

septembre 2022

À l’heure des grands bouleversements environnementaux, les cartes doivent devenir des boussoles pour naviguer dans l’anthropocène. Sébastien Soriano, directeur général de l’IGN, nous explique comment la cartographie fait sa révolution et expose les défis démocratiques, mais aussi technologiques que cela soulève
Dans le cadre de son programme OBLIC dédié à la transition écologique, le DAMIER, cluster des industries culturelles et créatives, organisait une ultime rencontre. Il conviait cette fois une partie de l’équipe d’Origens Média Lab, le labo de recherche à l’origine de l’initiative Clothing worlds, qui a défrayé la chronique avec l’article Renoncer aux futurs déjà obsolètes. Leur mission : éclairer la redirection écologique des industries culturelles et créatives.
Sélection & plus - Pablo Servigne, Gauthier Chapelle, Cédric Chevalier, Laurent Lievens, Timothée Parrique
Résumé fr - Alain Vézina - Au cours des 11 700 dernières années, pendant lesquelles la civilisation humaine s'est développée, la Terre a vécu dans ce que les géologues appellent l'époque holocène. Aujourd'hui, la science nous dit que l'époque de l'Holocène s'est achevée sur l'échelle des temps géologiques et qu'elle a été remplacée par une nouvelle époque, plus dangereuse, l'Anthropocène, qui a débuté vers 1950. L'époque de l'Anthropocène se caractérise par une "faille anthropique" dans les cycles biologiques du système terrestre, marquant un changement de réalité dans lequel les activités humaines sont désormais la principale force géologique ayant un impact sur la terre dans son ensemble, générant en même temps une crise existentielle pour la population mondiale. Qu'est-ce qui a provoqué ce changement massif dans l'histoire de la Terre ? Dans cette étude exhaustive, John Bellamy Foster nous apprend qu'un système mondialisé d'accumulation du capital a incité l'humanité à faire son propre ni

août 2022

L’introduction du concept d’Anthropocène – sous ce terme et avec les arguments scientifiques de la recherche contemporaine, en glaciologie et paléoclimatologie notamment – se situe significativement dans le cadre du Programme International Géosphère-Biosphère (IGBP), c’est-à-dire au cœur de la coopération scientifique internationale mobilisée autour du fameux « Global Change » : expression d’origine américaine (proche des « recherches biosphériques » et atmosphériques de la Nasa) qui désigne la problématique des transformations environnementales, naturelles et anthropogéniques (d’origine humaine), à l’échelle du Globe, notre « globe terraqué » (composé de terre et d’eau), comme disait les naturalistes et natural philosophers de l’Europe chrétienne classique, ou si l’on préfère préindustrielle et encore néolithique. ...
Zaporijjia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe (*). Elle est au centre des combats entre Russes et Ukrainiens dans la région (*). Comme le fut la centrale de Tchernobyl au printemps passé (*)
Il semble impératif de prendre conscience de la situation d’urgence écologique absolue, de la reconnaître publiquement et surtout de gouverner la société en conséquence. Cela nécessite d’inclure les risques existentiels parmi les scénarios pris en compte. Nous le martelons depuis notre carte blanche collective du 6 septembre 2018 et la pétition de 40.000 signatures qui a suivi, remise à la Chambre de la Belgique. Les scénarios « catastrophes » ne sont pas des « excentricités douteuses » auxquelles les décideurs et scientifiques sérieux ne devraient pas attacher d’importance mais, au contraire, le point de départ, la pierre de touche, à partir duquel on peut seulement paramétrer ses efforts politiques et scientifiques. Dans l’histoire de la Terre, il y a déjà eu des changements d’ampleur « catastrophique », et il peut encore s’en produire, au détriment de certaines espèces, dont la nôtre. Et il ne peut y avoir de politique que lorsque l’existence de la communauté humaine est préservée.

juillet 2022

Le scientifique britannique James Lovelock, mort à 103 ans, était connu pour sa célèbre « hypothèse Gaïa ». À la croisée des disciplines, elle décrit la Terre comme capable de s’autoréguler.
Les chaleurs excessives vont devenir la norme, même au Royaume-Uni. Les systèmes doivent changer de toute urgence – et le silence doit être brisé. Peut-on en parler maintenant ? Je veux dire le sujet que la plupart des médias et la majorité de la classe politique évitent depuis si longtemps. Vous savez, le seul sujet qui compte en définitive – la survie de la vie sur Terre. Tout le monde sait, même s’ils évitent soigneusement le sujet, qu’à côté de lui, tous les sujets qui remplissent les premières pages et obsèdent les experts sont des broutilles. Même les rédacteurs du Times qui publient encore des articles niant la science du climat le savent. Même les candidats à la direction du parti Tory, qui ignorent ou minimisent le problème, le savent. Jamais un silence n’a été aussi fort ou aussi assourdissant.
Accentuant les contradictions de notre monde, la pandémie de COVID-19 a suscité de vives polémiques dans le champ intellectuel, surtout à gauche. Dans ce contexte, la pensée de Michel Foucault a suscité des usages particulièrement divergents. Cet article revient sur ces polémiques, en montrant comment le philosophe peut, parmi d’autres, nous aider à sortir de certaines impasses contemporaines.
Loin d’être un inoffensif abandon, la désertion émerge comme une nouvelle stratégie de lutte face aux désastres de l’époque. Pour ses acteurs, il s’agit de « la première brique d’une émancipation collective ».

juin 2022

La destruction de l’environnement relève avant tout de choix politiques, et n’a pas grand-chose à voir avec les afflux de dopamine dans le cortex des individus, dénonce dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Following guidance from the Subcommission on Quaternary Stratigraphy and the International Commission on Stratigraphy, the AWG have completed a binding vote to affirm some of the key questions that were voted on and agreed at the IGC Cape Town meeting in 2016. The details are as follows:
Chère consœur, Cher confrère, Comme convenu, voici le bilan de santé de : L’Humanité
En analysant toutes sortes d'indicateurs de l'influence humaine sur les roches de notre planète, les scientifiques pourraient bientôt déterminer la date de début de l'Anthropocène : l'ère géologique de l'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes.
Vers un nouveau paradigmeLa modernité s’est caractérisée par une sorte d’extraction de l’homme, de son organisation sociale, de ses fins, de la nature, raval...
Lors d’une cérémonie de remise de diplômes, huit jeunes d’AgroParistech ont critiqué très vivement leur formation et « les jobs destructeurs » qui leur sont offerts. Créant un malaise dans la corporation des Agros et soulevant des questions beaucoup plus larges sur la place des ingénieurs dans la société et même sur l’agriculture, le vivant…
Le capitalisme est parfois présenté comme le principal responsable de la crise écologique et sociale actuelle . Pour certains, il faudrait renommer capitalocène ce que les géologues appellent anthropocène. Pour d’autres, il faut sortir du capitalisme pour résoudre cette crise majeure. Il est indéniable que le système économique actuel, dit « capitaliste », aujourd’hui dominant sur la grande majorité de la planète, est en cause.
intervention d'Anneliese Depoux, directrice du Centre Virchow-Villermé de Santé Publique Paris-Berlin de l’Université Paris Cité invitée au Cnam par Kevin Jean, maître de conférences et chercheur au laboratoire Modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires (MESuRS)!
L’enchevêtrement de toutes les crises en gestation atteint une intensité telle qu’il est difficile de croire qu’une rupture majeure n’ait pas lieu d’ici la fin de l’année. Sans parler des guerres et autres conflits[1], inflation[2], pénuries[3], appauvrissement généralisé inédit[4], « ouragan de famines »[5], catastrophes naturelles[6], sécheresse[7], black-out[8], … si ce n’est d’ici fin 2022, 2023 s’apprête à être l’année pendant laquelle la crise systémique globale se matérialisera dans le quotidien de la majorité de la population mondiale.

mai 2022

Dans son dernier ouvrage, le physicien Guido Tonelli, qui a contribué à la découverte du boson de Higgs, relate sept moments décisifs de l’histoire de l’Univers, « faite d’aléas positifs et négatifs ».
Conduit par Gaëlle Vicherd, Jean-Marc Cerino et Philippe Roux pour la revue De(s)générations, cet important entretien avec Jérôme Baschet a été publié en deux parties – sous le titre « Pour rendre l’inacceptable inacceptable » – dans ses livraisons d’octobre 2021 (n° 34, « Matières finies, coopérations infinies ») et de décembre 2021 (n° 35, « Attaquer l’attaque »).
hilosophe, Jean Vioulac enseigne en khâgne au lycée Auguste-Blanqui de Saint-Ouen. Auteur de plusieurs essais, il fait paraître « Anarchéologie » (PUF), ouvrage dans lequel il analyse les origines historiques et philosophiques de l’Anthropocène tout en interrogeant notre condition : et si l’histoire humaine était en réalité celle d’une catastrophe ?
Humankind is revealed as simultaneously insignificant and utterly dominant in the grand scheme of life on Earth by a groundbreaking new assessment of all life on the planet. The world’s 7.6 billion people represent just 0.01% of all living things, according to the study. Yet since the dawn of civilisation, humanity has caused the loss of 83% of all wild mammals and half of plants, while livestock kept by humans abounds.
The Anthropocene Working Group has taken a major step towards identifying a “golden spike” location to be used in the formal definition of the Anthropocene. In public meetings held this week, during the Unearthing the Present conference in Berlin, the AWG introduced their Anthropocene short-list — 12 possible candidates for a unique reference location that clearly indicates the beginning of the new epoch.
Fressoz Jarrige de la machine à vapeur à la 5G conflits de l'anthropocène
L’humanité se comporte comme un chauffard qui roule la nuit, feux éteints, au bord d’une falaise. Pour l’aider à identifier le danger – aigu – qu’elle encourt, une équipe scientifique pluridisciplinaire internationale a entrepris de lui procurer des phares afin de l’aider à se repérer et de l’inciter à lever le pied. Selon ses termes, il s’agit d’identifier les seuils à ne pas transgresser et les « frontières planétaires » à respecter pour maintenir l’humanité à distance de sécurité de ces seuils.

avril 2022

The specific fallout products released following a nuclear detonation depend on the characteristics of the device detonated and the nature of the detonation. Generally, these products can be organized by the following three categories, based on their mode of generation...
La guerre en Ukraine nous rappelle que notre dépendance aux énergies fossiles, principale source du changement climatique, est en outre une grave faiblesse géopolitique et stratégique. Il faut tout faire pour en sortir vite, à commencer par la réduction de notre consommation d’énergie mais le recours aux sources décarbonées, dont le solaire, est incontournable. Dans les quinze prochaines années, en France, les seules technologies capables de produire de manière opérationnelle de l’électricité bas-carbone sont les énergies renouvelables.
CO2, pesticides, particules fines, perturbateurs endocriniens, PFAS : avec la révolution industrielle, un nouvel univers chimique a été créé, qui n’est pas celui dans lequel l’humain avait évolué. Les conséquences sur la santé sont majeures, explique le chercheur Rémy Slama.
Diamant Palace, jour 1308. Avec Philippe Descola (anthropologue) et Rachel Devresse (activiste, zadiste) Au 1308e jour d'occupation du Diamant Palace, notre radio pirate questionne le concept de nature. Celui-ci n'a pas toujours existé et n'existe toujours pas dans l'ensemble des sociétés humaines. En Occident, il en dit beaucoup sur notre représentation du monde et la place que nous nous donnons parmi les autres espèces vivantes. Qu'est-ce que l'anthropocentrisme ? Pourquoi les villes modernes sont-elles "la fin des mondes" ? Y a-t-il des points communs entre les Achuars d'Amazonie et les zadistes d'Europe occidentale ? Jouer à Dieu nous rendra-t-il immortels ?
Dans « Pourquoi sommes-nous capitalistes (malgré nous) ? » (Payot), le sociologue Denis Colombi analyse les mécanismes qui nous poussent à agir en capitalistes.
Il y des drones de toutes les tailles. Avec caméra, électronique et/ou armement embarqué. La genèse de ces véhicules sans pilote est plus longue que l’on ne pourrait le penser. Mais, c’est une autre histoire. Celle qui nous intéresse, c’est celle d’engins actuels, de plus en plus perfectionnés, fabriqués et vendus de tous les côtés.

mars 2022

A observer l’incroyable vitesse à laquelle nombre de présupposés se fracassent contre les événements ces dernières années, on se demande comment ils sont si peu remis en cause. Ou, à tout le moins, fortement adaptés. Nous sommes passés en quelques décennies de l’espoir de lendemains toujours meilleurs à la succession globale de périodes de fortes précarisations de nos sociétés.
Face à l’invasion de l’Ukraine, nos réactions sont passées de la stupeur et de la peur à l’aide et l’accueil des ukrainiens. Si la guerre et ses souffrances insondables sont loin d’être finies, la morale ne doit pas nous interdire de réfléchir et de tenter de comprendre. Au plan géopolitique, les analyses vont bon train. Quelles sont les moteurs de l’action de Vladimir Poutine [1] ? Jusqu’où va-t-il aller dans l’usage des armes de destruction massive (biologiques ou nucléaire) et dans l’extension géographique de son action (vers le Moyen-Orient ou l’Europe ?). Que font vraiment les américains et pourquoi ? Et que fait et va faire la Chine ? Je ne m’aventurerai pas sur ce terrain. Il me semble en revanche possible de commencer à prendre du recul sur le plan économique.
Dirigé par Laurence Allard, Alexandre Monnin et Nicolas Nova, l’ouvrage collectif Écologies du smartphone. Sur les traces de l’extraction et au-delà (éd. Le Bord de l’eau), en librairie ce vendredi 18 mars, est une invitation à « décoloniser » cet objet iconique de notre époque et à inventer une nouvelle culture mobile respectueuse des limites planétaires.

février 2022

Pourquoi nous n’avons rien fait pour le climat, pourquoi nous continuerions à ne rien faire, en nous sentant bien droit dans nos bottes – le scénario du pire du philosophe Gardiner
L’invasion par la Russie de l’Ukraine marque une étape importante dans un processus d’amplification rapide des risques d’effondrement de nos sociétés industrielles.
nous savons désormais que la planète est fragile et qu’il faut la préserver pour éviter un futur potentiellement catastrophique. Pourtant, même les individus les plus sensibles à la crise environnementale continuent de vivre comme si de rien n’était ou presque. Nous sommes quasiment tous en état de dissonance cognitive, perpétuellement écartelés entre notre irrésistible propension à satisfaire des désirs toujours renouvelés et la conscience douloureuse que nos comportements ne sont pas compatibles avec la préservation de notre environnement....
La modernité industrielle a de facto conduit l’humanité à se confronter à de nouveaux risques. À cela s’accompagnent des modifications profondes dans les rapports que les sociétés occidentales entretiennent avec le domaine des désastres et des catastrophes. Le divorce entre humanité et nature est un passage fondamental pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Cette séparation a commencé à prendre corps au XVIIIème siècle, peu avant la diffusion du capitalisme industriel. Parmi les événements déclencheurs, le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 constitue un moment décisif, non tant à cause de ses dégâts matériels, mais surtout en raison de son impact sur la culture européenne des Lumières.
Publiée sur Facebook, voici l’histoire de l’entrée en « documentation écologique » de Louis Schmidt.
Tree diversity is fundamental for forest ecosystem stability and services. However, because of limited available data, estimates of tree diversity at large geographic domains still rely heavily on published lists of species descriptions that are geographically uneven in coverage. These limitations have precluded efforts to generate a global perspective. Here, based on a ground-sourced global database, we estimate the number of tree species at biome, continental, and global scales. We estimated a global tree richness (≈73,300) that is ≈14% higher than numbers known today, with most undiscovered species being rare, continentally endemic, and tropical or subtropical. These results highlight the vulnerability of global tree species diversity to anthropogenic changes.
Ce mercredi 2 février 22 – comme souvent les dates symboles – ne surprend pas. Il est annoncé depuis des mois. Reflet d’un consensus fortement majoritaire quant aux politiques européennes en matière d’énergie. Le symbole reste pourtant très violent. Pour qui suit l’actualité mondiale de l’énergie et du climat, un saut vers l’inconnu vient d’être franchi.
Prochaine étape importante des discussions internationales : le rapport du 2e groupe de travail du GIEC : impacts, l’adaptation et la vulnérabilité Nouveau rapport du GIEC sur le climat pour renforcer la pression en faveur de l’action et de la justice

janvier 2022

L'Anthropocène : une période où l'action de l'homme est devenue en mesure de dérégler durablement le système climatique planétaire pour introduire des changements irréversibles. Comment vivre dans cette ère qui s'ouvre, faite d'inconnus et d'incertitudes ? Laurent nous fournit quelques éléments dans son talk, direct et sans concessions.
Bruxelloise de 25 ans, Nadège Carlier est doctorante en sciences politiques à l’UCLouvain. Elle a également été désignée comme déléguée ONU francophone du Forum des jeunes, organe officiel de représentation de la jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, à la COP 26 qui s’est tenue à Glasgow. Nous l’avons rencontrée pour qu’elle nous fasse part de son expérience.
Le monde « n’est pas plus sûr ». L’horloge de l’apocalypse, qui symbolise depuis 1947 l’imminence d’un cataclysme planétaire, a été maintenue ce jeudi à 100 secondes du gong fatidique, aucune amélioration n’étant remarquée depuis ce record établi en 2020.
Gilles Boeuf est biologiste, ancien président du muséum national d'histoire naturelle ! Il expose avec passion le poids de l'anthropocène sur la biodiversité.
L'été austral affiche ses premiers records de température ! Plus de 50° dans l'ouest australien...
Vivons-nous dans l’Anthropocène ou le Capitalocène ? Alors que le dérèglement climatique s’intensifie, la question n’est pas que sémantique, mais hautement politique tant « la logique du révolté est [...] de s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel1 ». Brève histoire d’un débat qui restructure la lutte des classes.
Divers travaux d’analyse et de prospective à horizon 2050 ont été réalisés en 2021 (voir annexe) en matière énergétique ; ils permettent de « planter le décor », de fixer un cap et d’en déduire les grandes décisions à prendre par l’exécutif dans les prochaines années. Il s’agit en priorité d’identifier les décisions « sans regret » qui sont robustes quels que soient les scénarios (plausibles) imaginables dans ce cadre. Divers scénarios sont aujourd’hui étudiés et proposés.
Although interest in colonisation has grown throughout the West in recent years, it is mostly limited to historical colonialism. Little attention is paid to the ways in which we colonise the future. However, this is done with the same ruthlessness and short-sightedness with which regions around the world were invaded in earlier times. During the 50th edition of the Huizinga Lecture, David Van Reybrouck focuses on the way in which humanity is currently plundering and enslaving future generations. And further, the violence is not limited to human but affects all life on earth.
La Technique ne serait-elle pas, paradoxalement, le talon d'Achille de notre civilisation moderne, elle qui nous complique souvent la vie plutôt que la simplifier ? Le coût en termes environnementaux, relationnels, culturels, et de qualité de vie que nous payons pour notre confort et notre efficacité n'est-il pas démesuré ? Ne serait-elle pas une bombe à retardement ?
Confucius disait que nous avons deux vies et que la seconde commence quand on comprend que nous n’en avons qu’une. Et si c’était vrai non seulement de chacune et chacun d’entre nous mais aussi de nos institutions, de notre démocratie, de notre espèce même ?

décembre 2021

Vouloir raconter un monde différent afin d’interroger la réalité actuelle (écologique, politique, morale, sociale, théologique, psychique, philosophique, etc.) et notre rapport au monde, c’est désormais, à l’ère de l’Anthropocène et du Capitalocène, une conscience et une angoisse : celles d’habiter post-apocalyptiquement le monde.
Quelques propositions de lectures pour cet hiver ?
Le concept d’Anthropocène est-il aussi « révolutionnaire » que certains le prétendent ? Entretien croisé avec l’historien des sciences, des techniques et de l’environnement Jean-Baptiste Fressoz et l’anthropologue Barbara Glowczewski.
Ce mémoire est l’aboutissement d’un parcours d’étude unifié par le souci du monde. Après une licence de sciences informatiques, un bachelor de sciences sociales et un double master de sciences et politiques environnementales, la distance réflexive sur les problématiques globales me semblait toujours fragile. Au printemps 2019, dans le cadre de l’enseignement Théories et Politiques de la Décroissance (Sciences Po) assuré par Agnès Sinaï (Institut Momentum) et Luc Semal (Muséum National d’Histoire Naturelle), j’ai néanmoins été invité à découvrir le philosophe Günther Anders. Ce fut une rencontre bouleversante.
Beaucoup de scientifiques considèrent que parler de leurs émotions dans le cadre de leur activité professionnelle pourrait les décrédibiliser . Dans ce recueil, des scientifiques témoignent de leur prise de conscience face aux changements environnementaux d'origine anthropique ; il y a quelque chose qui échappe à la raison, une humanité qui a peur de se perdre en chemin et qui a pris conscience des limites du monde qu'elle habite.

novembre 2021

Le climat est un système complexe, avec une inertie importante. La connaissance et la compréhension de cette inertie, ou plutôt, des différentes inerties de ce système, sont capitales dans un contexte de changement climatique.
Nous ensei­gnons sou­vent l’histoire des pre­mières civi­li­sa­tions sans prendre le temps de dis­cu­ter avec nos élèves de ce qu’est une civi­li­sa­tion.
Envisagée ici comme un projet égalitaire plutôt que comme une injonction à diminuer le produit intérieur brut, la société décroissante cherche à éviter le délitement des liens, à maintenir les conditions d'habitabilité  de la Terre dans une décence commune. Cette réédition de la trilogie des "Politiques de l'Anthropocène" entend y contribuer. Lire la suite Âge de l'épuisement des ressources, du bouleversement des cycles naturels, l'Anthropocène s’illustre par la rapidité des transformations thermo-industrielles du système-Terre. En dépit de cette accélération sans analogue, les sociétés contemporaines continuent de se nourrir de valeurs obsolètes. La croissance est l’une d’elles.
Exclusief: Greta Thunberg is een van de jongeren die een rechtszaak aanspannen om de klimaatcrisis uit te roepen tot wereldwijde noodsituatie van niveau 3
Lecture : Pour qui ne connaîtrait pas encore Vincent Mignerot, ce sont la concision de l’écriture, la richesse des références et l’implacable rigueur des raisonnements qui attireront certainement en premier l’attention.
En moins d’un siècle, l’élevage a connu des transformations majeures. Sous l’anthropocène, les changements techniques rendus possibles par la pétrochimie ont provoqué un découplage entre cultures et élevage, là où les systèmes agricoles de beaucoup de régions du monde, et notamment l’Europe, reposaient précédemment sur une étroite association des deux. L’élevage intensif spécialisé qui a émergé, souvent montré du doigt pour les souffrances animales qu’il génère, pose de nombreuses autres questions.
Qu’on se le dise, les gaz à effet de serre sont des gaz à effet de serre. Pas des citrouilles d’Halloween.
Alors qu’on n’a jamais autant parlé des impacts de l’homme sur le climat et la biosphère, à l’approche de la COP21, un historien propose une thèse à contre-courant : la nature a été non pas exploitée mais produite par le capitalisme, qui s’en est servi pour créer de la richesse. Pour Jason W. Moore, il est plus moderne et beaucoup plus fécond de penser une « écologie-monde ». Entretien rélisé par Joseph Confavreux et Jade Lindgaard

octobre 2021

Un parcours en six semaines pour analyser et comprendre les enjeux, les valeurs et les perspectives pédagogiques de l’éducation en anthropocène.
L’une des particularités de l’entreprise Google est de s’être dotée, très tôt, d’une stratégie politique, et pas seulement commerciale, économique et financière. Or, cette stratégie politique particulière, fondée sur l’absence de lois dans le monde virtuel et sur une phraséologie ambiguë, s’est trouvée particulièrement adaptée à l’évolution du monde des vingt premières années du XXIe siècle. Elle trouve ses deux sources d’inspiration les plus fondamentales dans un psychologue, Skinner, et un penseur de l’État, Nozick. Behaviorisme, État minimal et Google
Je ne suis pas en mesure de vous présenter un projet abouti de nouveau Manifeste de Momentum, au vu des dissensus qui ont émergé au sein du Conseil d’administration, après l’examen d’un premier texte il y a un mois. Je vous propose simplement d’explorer les principaux points de convergence et de divergence entre nous. Qu’est-ce qui nous rassemble ? Qu’est-ce donc qui nous désassemble ? seront les deux parties de mon exposé.
La détérioration irréversible de l’environnement nimbe d’une ombre d’apocalypse et obscurcit l’avenir de l’humanité. Elle suscite chez une partie de la jeunesse occidentale un désarroi qui tient à la fragilité des institutions de l’Europe et à la pusillanimité de ses dirigeants.
Anthropocène, intersectionnalité, décroissance… Ce jargon vous dit quelque chose, bien sûr ! Mais parfois, nous utilisons ces mots sans bien savoir ce qu’ils veulent dire. Dans les Mots de la Science, on revient donc sur l’histoire et le sens de ces mots clés avec des chercheuses et chercheurs capables de nous éclairer.
Il est un paradoxe bien connu, celui de l’œuf et de la poule : « Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ? ». Mais en voici un autre, qui de facto porte en germe toutes les problématiques de notre monde : « Qui est à l’origine de la croissance de l’autre ? La démographie ou l’agriculture ? » Qu’importe la réponse finalement….
Les sols sont sans doute les écosystèmes les plus complexes et les plus riches en biodiversité sur terre, contenant près d’un quart de la diversité de la planète (Ram, 2019). Une poignée de terre contient environ de 10 à 100 millions d’organismes appartenant à plus de 5.000 taxons [espèces et/ou familles spécifiques] (Ramirez et al., 2015), dont seul un petit pourcentage a été décrit (Adams et Wall, 2000).

septembre 2021

Préface d'Esmeralda de Belgique. Les catastrophes climatiques et la pandémie de Covid-19 sont analysées comme des manifestations des limites d'habitabilité des écosystèmes de la Terre. Leur irruption sur la scène politique invite à élargir le contrat social à la biosphère en signant un pacte social écologique.
Qu'est-ce que la vie et quel rôle y jouons-nous ? Notre culture héritée des Lumières, tout comme la biologie conventionnelle, ont jusque récemment évité de s'intéresser à la vie dans sa puissance créatrice et signifiante.
L’humanité est au bord de l’enfer. L’Anthropocène devient « pyrocène » sous nos yeux. Il n’est plus temps d’alimenter en gaz les feux de la croissance. Ralentir, c’était hier. Nous ne l’avons pas fait. L’espérance, c’était avant-hier. On n’a pas ralenti.
On pourrait croire qu’après les alertes accrues des scientifiques quand à l’agenda climatique, cette thématique occuperait une place centrale, sinon pour l’ensemble des forces politiques, au moins pour celle qui donne si souvent des leçons aux autres quand on parle d’environnement.

août 2021

Le paradoxe du déplacement de Kiruna ? La promotion par la municipalité et par l'entreprise minière LKAB du projet comme un modèle de résilience urbaine face aux effets du changement climatique – tout en omettant la raison initiale de son déplacement : l’expansion de l’industrie minière. Un cas d'étude où les intérêts économiques en jeu semblent triompher de l'existence même de la ville.
Changement climatique, érosion de la biodiversité, évolution démographique, pollution atmosphérique, détérioration des sols, catastrophes naturelles, accidents industriels, crises sanitaires, mobilisations sociales… Voici le premier atlas réunissant l'ensemble des données sur la crise écologique de notre temps.
Le GIEC le décrit : notre système s’autodétruit. C’est l’effondrement.
L’Humanité dans sa globalité, et surtout son infrastructure, représente une quantité de matériaux désormais supérieure à celle de la biomasse terrestre.
Le troisième volet ( = les moyens de réduire l’influence humaine sur le climat) était en relecture et de devait pas sortir avant mars 2022, mais certains scientifiques/rédacteurs l’ont fait fuité car ils craignaient que le rapport soit édulcoré au fil des mois par les gouvernements. Comme ça, on saura exactement ce qu’ils retoucheront…
Qu’on le remplace par autre chose : une chaise, un pot de fleur, un filet de bave, un silence, une hache, la nuit, la pierre ou l’arbre. Et sans se rabattre sur le super-, post- ou trans-homme, qui est le crétin du crétin de l’homme, comme on peut le constater.
J’ai vu Raïssi la première fois lors de mon interrogatoire, immédiatement après mon arrestation. Je me souviens de son regard glaçant qui avait pétrifié mon être, alors que les tortionnaires ordonnaient de m’étendre sur une table de torture.
S’inspirer de la nature, oui. Pour la dominer d’une manière nouvelle, non. C’est le crédo de Gauthier Chapelle qui joint le geste à la parole scientifique.
Tout a commencé par une exclamation soudaine, le 26 février 2000, du chimiste Paul Josef Crutzen (1913–2021) à Cuernavaca au Mexique. Crutzen, météorologue et chimiste, Néerlandais avait reçu le prix Nobel en 1995 pour ses découvertes au sujet de la disparition de la couche d’ozone. Il avait démontré que si les industriels continuaient à émettre des gaz chlorofluorocarbones, c’est toute la vie sur Terre qui serait menacée, d’où la signature du Protocole de Montréal en 1987 pour mettre fin à cette pollution de la haute atmosphère.
La notion d’Anthropocène a posé la question des premières atteintes humaines à l’environnement. À la lueur des mégafeux contemporains, certains parlent même d’un Pyrocène. Mais qu’en était-il dans des temps plus reculés ?Des études avaient déjà montré l’impact du feu sur l’environnement à Bornéo il y a 50 000 ans, en Nouvelle-Guinée il y a 45 000 ans et en Australie il y a 40 000 ans. Un récent article paru dans Science Avances apporte des éléments nouveaux sur ces questions dans la région africaine du Rift.

juillet 2021

Si la plus belle des ruses du diable était de nous persuader qu’il n’existe pas, notre devoir serait de réduire la dissonance cognitive par laquelle ceux qui nous gouvernent nous masquent la réalité du monde.
Paul Blume (co-animateur de l’Observatoire de l’Anthropocène) – Dominique Bruyère – Corentin Crutzen – Laurent Lievens (Dr. Maitre de conférence UCL) – Michel Rabinowicz (Résiliences Métamorphoses)…
De staat heeft tot taak de rechten en vrijheden van de burgers te waarborgen: recht op leven, gezondheid en een veilige en gezonde omgeving, vrijheid om een waardig en authentiek menselijk leven te leiden.
Le rôle de l’Etat est de garantir les droits et les libertés des citoyens : le droit à la vie, à la santé et à un environnement sain et sûr, la liberté de mener une vie digne et authentiquement humaine. En échange de ces libertés civiques, les citoyens abandonnent leur liberté absolue et acquièrent le devoir d’obéir aux lois et aux injonctions de l’État. C’est le respect de ce contrat social, fait de droits et de responsabilités réciproques, qui fonde la légitimité de l’exercice de l’autorité de l’État sur les citoyens. Les femmes et hommes politiques en sont les garants. Si l’État ou les citoyens faillissent à leurs devoirs mutuels, l’autorité de l’État s’effondre. Le peuple souverain, dont tous les pouvoirs émanent, a le devoir de changer de gouvernement pour rétablir le contrat social.
Aux Etats-Unis, des dizaines d’Etats ont initié des projets pour faciliter la réparation des appareils au bénéfice des consommateurs et des établissements d’enseignements, mais les compagnies technologiques s’emploient à les torpiller. HOP revient sur ces évènements.
Continuons, comme depuis dix ans, à explorer l’anthropocène, l’écologie et l’effondrement, objets suffisamment amples pour satisfaire un certain éclectisme que nous chérissons. Dans ce papier, je parlerai de collapsologie, d’une tentative de réflexion sur la solastalgie, de démographie, et de philosophie effondriste.
Le changement climatique, la pollution, l’épuisement des ressources... nous font entrer dans une ère nouvelle : l’Anthropocène. Le mot désigne un désastre, une urgence. Mais l’Anthropocène relève d’abord de la géologie, pour désigner, sur des bases scientifiques, une époque façonnée par l’homme, qui prendrait la suite de l’Holocène. Pour nous familiariser avec ce néologisme à la propagation foudroyante, Nathanaël Wallenhorst nous invite à distinguer l’Anthropocène avec majuscule de l’anthropocène en tant que défi social et politique. Car la fin d’un monde n’est pas la fin du monde. Le terme de Capitalocène serait d’ailleurs plus adapté pour comprendre ce qui est en jeu.

juin 2021

Le covid-19, comme toutes les épidémies majeures qui ont affecté l’humanité, bouleverse les sociétés en profondeur. Il amplifie d’autres crises, telle celle de la surémission de gaz à effet de serre. Le modèle anthropogénétique défini par l’économiste « régulationniste » Robert Boyer, la production des êtres humains pour les êtres humains, est aujourd’hui en crise.
The Other Economy est un projet associatif sans rattachement politique, institutionnel, confessionnel, industriel ou financier. Initié par Alain Grandjean et Marion Cohen, il associe de nombreux contributeurs et partenaires.
La planète bleue voit incontestablement son état se détériorer : les différents systèmes naturels interconnectés (biosphère, atmosphère, hydrosphère, lithosphère) sont dégradés de manière profonde et généralisée par les activités humaines, avec ce que certains chercheurs ont nommé une « grande accélération » depuis les années 1950. L’urgence de partager le constat sur l’état de la planète et d’élaborer des réponses à la hauteur des enjeux pour maintenir son habitabilité se fait chaque jour plus pressante.
Columnist Jan Mertens hoopt dat de “heropening” van de maatschappij na corona geen stap terug wordt naar een model van vooruitgang dat ons al in te veel problemen bracht. ‘Blind voorthollen zal alleen de ongelijkheid verder vergroten.’
Avec son collègue du laboratoire Origens Media Lab, Diego Landivar, Au sein de cette structure, plusieurs chercheurs travaillent à la consolidation du concept de redirection écologique tout en développant des outils dont l’objectif est d’aider les organisations à “renoncer aux futurs déjà obsolètes” (source). Ils défendent ainsi l’idée que, du fait des enjeux liés à l’Anthropocène, les organisations, les institutions et les infrastructures du capitalisme doivent être réorientées de manière stratégique.
En 2020, ils étaient 160 millions forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus qu’en 2016. Une tendance inquiétante alors que la pandémie pourrait amplifier cette régression.
Pourquoi les mouvements de masse sont voués au mieux à des victoires temporaires et ce qu’Astérix le Gaulois enseigne à l’écologie politique.
Séparer l’acte de produire de l’acte de consommer, comme le font généralement les économistes libéraux, est une mystification qui vise à dédouaner les entreprises de leur responsabilité quant aux biens à produire. Or les besoins sont produits par le capitalisme. Les changer, c’est changer le rapport social de production, et pas seulement les mentalités.
Si l’on regarde une carte de Terre de feu, l’une des premières sensations est celle de vide, un criant vide de sens. Le territoire est immense mais les toponymes manquent pour décrire ce qui m’entoure.
Le mot « transition » a conquis en quelques années une audience et une visibilité considérables. Son essor est censé être l’expression du verdissement des politiques publiques, dans une situation de plus en plus visible et de moins en moins contestable d’urgences et de crises écologiques.
Depuis le début de la révolution industrielle, la relation de l'humanité avec la nature a été célébrée comme un triomphe. Grâce à l'innovation, nous illuminons les pays, construisons des industries et voyageons outre-mer à une vitesse sans précédent. Grâce aux progrès de l’agriculture, un nombre record de personnes sont nourries, et dans certaines régions du monde, l’espérance de vie a plus que doublé. De plus en plus, cependant, cela ressemble à une victoire à la Pyrrhus.
Mathieu et sa compagne se sont installés dans une ferme du Cantal en 2012. Il nous explique ses réussites et échecs autour de l'autonomie et de la résilience qu'il met en place en cas de rupture de la normalité.
des éléments d’analyse géomorphologique qui alimentent la thèse d’un anthropocène urbain qui se serait accéléré après la deuxième guerre mondiale. Ils appellent également à une meilleure prise en compte des études géomorphologiques dans la politique d’anticipation des risques.
Nous vivons une vraie crise de la représentation et donc une vraie crise politique, et nous continuons à interpréter le monde selon des concepts dépassés, … Aujourd’hui, le cœur des savoirs n’est plus la séparabilité, mais à l’inverse, les liens, les interdépendances, les cohabitations. Les éminents auteurs , chacun dans leur domaine, éclairent magistralement cette transition à l’œuvre et émettent des propositions pour mieux la conforter ou l’émanciper. Cette Constitution dessine à la lumière des liens, un nouveau paysage de la pensée, et donc d’une certaine manière, un nouveau corps politique.
Les restes de 215 enfants autochtones sur le site d’un ancien pensionnat en Colombie-Britannique, scolarisés dans cet établissement actif entre 1890 et 1969, ont été retrouvés jeudi après une enquête dédiée. Lancer de nouvelles recherches de restes humains sur d’autres sites de pensionnats, comme l’ont demandé des dirigeants autochtones, «est une partie importante de la découverte de la vérité», a reconnu Justin Trudeau

mai 2021

Le Canada a mis ses drapeaux en berne dimanche, en signe de deuil après la découverte des restes de 215 enfants autochtones sur le site d'un ancien pensionnat en Colombie-Britannique.
Devant la menace d’un effondrement global de la vie et des civilisations, il est impératif de s’interroger sur les causes et les remèdes du phénomène. Cause première : le système capitaliste.... Chaque phase du capitalisme (industrialisation, consumérisme, virtualisation) a accentué et accéléré cet épuisement. Et désormais, c’est le monde qui a lui aussi besoin de notre soutien. Quels remèdes ? Il s’agit de penser une transformation fondamentale,....
L'étude de grains de pollen anciens révèle que la transformation des écosystèmes terrestres par les activités anthropiques menées pendant des millénaires a été aussi rapide que celle survenue à la fin de l’époque glaciaire.
La crise sanitaire a confirmé la prise de conscience : pour 93% des Français, il faut revoir tout ou une partie de notre modèle économique. Parmi eux, 52% déclarent qu’il faut le repenser entièrement et sortir du mythe de la croissance infinie. Voici l’un des enseignements majeurs du Baromètre de la consommation responsable de Greenflex et de l’Ademe. Celui-ci invite à repenser le modèle économique de la société.
je dédie ce post à mes enfants et à tous les enfants de la terre. Puissent-ils avoir la clairvoyance et le courage que nous n’avons pas eus (et je ne leur demande pas de nous pardonner). Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.....
Depuis quelques années, on parle de plus en plus de l’économie du Donut de Kate Raworth, une économiste britannique, qui s’inspire du célèbre beignet pour nous faire visualiser les deux cercles, intérieur et extérieur, au sein desquels une économie saine devrait être maintenue pour être socialement juste et écologiquement sûr. La Région de Bruxelles-Capitale veut s’inspirer de cette fameuse théorie du Donut pour arriver à une gestion publique plus respectueuse de l’humain et de la nature.
Directrice du développement durable au CNES et membre de l'Université de la Pluralité, à qui l’on doit NARRATOPIAS, projet collaboratif et ouvert à tous ceux qui pensent le futur, Laurence Monnoyer-Smith nous rappelle dans cette tribune l’urgence à inventer de nouveaux de récits pour tracer des voies possibles vers les changements de paradigmes auxquels nous devons faire face.
Le programme des Nations Unies pour le développement publie depuis 1990 un rapport annuel qui dresse la situation des pays du monde et mesure les progrès effectués pour leur population en matière de qualité et de niveau de vie. Avec la version parue fin 2020, s’opère une révolution qui signe l’entrée dans l’anthropocène de cet outil international d’observation et de préconisation pour lutter contre les inégalités de développement : dans l’analyse produite pour mesurer l’état du monde sont maintenant intégrés des indicateurs de pression anthropique exercée sur la planète : émission de CO2 d’un côté et empreinte matière, autrement dit estimation du niveau d’extraction des ressources, de l’autre.
A l’approche de la Cop26, les connaissances du public sur la crise sont superficielles, et peu comprennent l’ampleur de la menace. Les gouvernements ont lamentablement échoué à informer ou à consulter leurs citoyens sur la crise climatique.
Dans un livre Catastrophic Thinking: Extinction and the Value of Diversity (Penser la catastrophe : l’extinction et la valeur de la diversité) et dans un article The Anthropocene Is Overrated (l’anthropocène est surestimée) publié cette année dans la revue Foreign Policy, l’universitaire américain David Sepkoski, qui occupe la chaire d’histoire des sciences à l’université de l’Illinois aux États-Unis affirme que l’anthropocène est une notion surévaluée

avril 2021

Engagées contre le dérèglement climatiques, nos quatre intervenantes ont choisi de se réunir pour partager leur expérience et leur conscience des risques qui pèsent sur l'humanité. Ensemble, elles dressent le constat de la lutte, depuis les années 60 au premier rapport du Club de Rome et jusqu'aux grèves étudiantes de 2019. Au fil de leurs discussions, elles interrogent les concepts de croissance, de transition juste, de gouvernance et de responsabilisation face à un système à bout de souffle.
Il ne faudrait pas que le XXIe siècle soit celui de l’humano-business. Mais y a-t-il encore dans l’avion des gens qui réfléchissent ?
Sismique a 3 ans. Pour l’occasion j’ai demandé à 6 invités des débuts de revenir dans le podcast pour me dire en moins de 30 minutes comment leur vision du monde a évolué depuis notre première conversation. Dans cet épisode hors-série je parle avec Vincent Mignerot qui était le 1er invité de Sismique. Nous avions abordé ensemble le sujet des risques d’effondrement, un des thèmes fondateurs du podcast. Bonne écoute !
Cet article, qui part du constat de notre entrée dans l’Anthropocène, propose d’identifier quelques éléments à partir desquels penser l’éducation. Il propose notamment une rupture avec un des paradigmes importants de la modernité qu’est l’arrachement de l’aventure humaine à la nature.
Le capitalisme est souvent considéré comme le principal responsable de la crise écologique que nous traversons. Mais ses représentants n’ont jamais cessé de proposer des outils pour résoudre les crises environnementales, parmi lesquels nous trouvons la compensation écologique . Selon ce principe, analogue au « pollueur-payeur », l’aménageur qui détruit un écosystème doit en recréer un autre, similaire, dans un autre lieu, par exemple sur un site dégradé.

mars 2021

Quelques heures seulement après son investiture, Joe Biden signait un décret ramenant les États-Unis dans l'accord de Paris. Ce faisant, il faisait de la lutte contre le changement climatique l’un des symboles de rupture majeurs avec l’ère Trump.
Pour la première fois, une étude démontre que les variations saisonnières dans les réservoirs d’eau de la planète dépendent en majorité des activités humaines. Le cycle naturel de l’eau — évaporation, condensation, précipitation, écoulement et retour à l’océan, avec ses pauses pour emplir des lacs et réservoirs — s’en trouve perturbé à une échelle inédite.
La civilisation moderne a créé des objets et des paysages susceptibles de durer dans le temps long : plastique polluant les océans, déchets nucléaires enfouis, routes goudronnées quadrillant la planète, vestiges urbains, carbone pouvant persister dans l’atmosphère pendant cent mille ans... Ces futurs fossiles d’une nature inédite ont le potentiel de révéler de nombreuses informations sur la façon dont nous vivions au XXIe siècle.
Au-delà même de Twitter ou de Facebook, le champ intellectuel et politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis. Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la «brutalisation» de notre débat public et qui veulent préserver l’espace d’une discussion aussi franche qu’argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains ...
L’Anthropocène, cette nouvelle époque géologique déterminée par l’homme, s’est imposé comme la notion résumant la complexité des dégâts écologiques actuels. Mais le terme a gagné en popularité sans jamais être réellement défini. L’enjeu de son contenu est pourtant majeur car l’Anthropocène ne questionne ni plus ni moins que le récit de notre évolution. Et conditionnera donc le débat sur les solutions à la crise que nous traversons.
En partant du diagnostic technique de la situation environnementale, nous tenterons d’explorer ses orientations politiques à la lumière des sciences sociales pour mieux comprendre les actions mises en œuvre pour y remédier et comprendre certaines de leurs limites.
Avec la révolution industrielle le monde est entrainé dans une accélération folle de la croissance, des rythmes de vie, des inégalités. Avant même les limites physiques et écologiques imposées par la planète, la civilisation n’est plus à même de supporter l’accélération du monde. On assiste à un essoufflement général, de l’épuisement de la croissance à la crise de la démocratie.
Deborah Pardo, naturaliste et CEO d'Eartship Sisters, programme de leadership féminin environnemental, plaide et oeuvre pour "faire basculer la société du côté vert et bleu de la force". On estime que seulement 1 espèce marine sur 10 est identifiée aujourd'hui alors que les océans représentent 99% des habitats disponibles sur terre. Et l 'exploitation des océans part d'une perception d'abondance infinie...
Il est l’une de ces personnalités qui luttent quotidiennement avec acharnement en faveur d’un avenir compatible avec les contraintes environnementales et climatiques. Socialement très engagé, pointu quant à ses propositions économiques, n’hésitant pas à s’engager personnellement, Pierre Larrouturou fait – dans cet entretien – le tour des enjeux actuels.

février 2021

Il faut revenir 20 ans en arrière, s'enfermer dans une salle de réunion d’un hôtel mexicain, pour assister à «l'invention» de l'Anthropocène. Une cinquantaine de scientifiques est réunie pour discuter des orientations du Programme International Géosphère Biosphère. Alors que les prises de paroles se succèdent, l'un des participants montre des signes d’impatience. Il s'agit du prix Nobel Paul Crutzen, décédé en janvier 2021.
Les écosocialistes et les décroissants doivent cartographier les nombreux points communs entre leurs points de vue afin d’améliorer l’efficacité de leur lutte commune pour un monde écologiquement sain et socialement équitable, libéré de l’héritage patriarcal, racial et colonial.
Sans le savoir, nous avons peut-être changé d'ère géologique, quitté silencieusement sans fêtes grandioses ni commémoration les onze mille années de l'ère holocène qui, du fait de sa grande stabilité climatique, a vu naître l'agriculture, l'homme industrieux et industriel, ce que nous appelons le « monde moderne ». Nous voilà donc appelés à un nouveau voyage dans un nouveau cadre géologique et climatique : l'ère Anthropocène, ère dans laquelle l'homme est devenu la principale force géophysique capable de modifier son environnement.
Tout dépend de la manière dont se passera la ­sortie du confinement. Je répète, depuis mars 2020, qu’il faudra se servir de la crise pandémique pour faire quelque chose d’original sur le plan écologique, mais je ne suis pas sûr de mon affaire. Cependant, malgré l’urgence médicale et économique, les questions de climat et de biodiversité n’ont pas été mises de côté, alors que j’étais initialement convaincu que la reprise économique balaierait le sujet. C’est ce qui me rend vaguement positif.
Alors que la crise du Covid-19 frappe durement notre société, la responsabilité anthropique dans la multiplication des pandémies à travers le monde est maintenant avérée. La destruction de la biodiversité et des écosystèmes, la déforestation ou le trafic de la vie sauvage favorisent l’apparition de nouveaux virus. Pour lutter contre cela, une approche préventive fondée sur l’écologie et la préservation des écosystèmes est nécessaire.

janvier 2021

Les traces de l’activité humaines sont devenues tellement importantes que nous sommes entrés dans un nouvelle ère géologique : l’Anthropocène. C’était la thèse, célébrissime, défendue par le chimiste de l’atmosphère néerlandais Paul Josef Crutzen, qui s’est éteint hier. Lui qui appelait à réduire notre empreinte sur la nature en laissera une, indélébile, dans la pensée écologique. Formé en météorologie à l’université de Stockholm, Paul Crutzen dirigea le prestigieux institut Max-Planck de 1980 à 2000 – et obtiendra, au passage, le prix Nobel en 1995 pour le travail mené, avec Mario J. Molina et Frank Sherwood Rowland, sur la décomposition de l’ozone.
Dans le champ de l’écologie politique, les "théories primitivistes" voient dans la révolution Néolithique « une rupture fondatrice et tragique qui nous a conduit au désastre en cours ». Elles considèrent le mode de vie des chasseurs-cueilleurs comme un exemple et une voie politique à suivre pour cesser définitivement ce désastre. P. Madelin explique ici pourquoi ces théories sont aussi des impasses
Cet article explore le débat stratigraphique de la datation de l’entrée dans l’Anthropocène dont nous n’avions jusqu’à lors présenté qu’une brève synthèse (Wallenhorst, 2019 ; Wallenhorst, Robin, B...
Conférence du 4 Avril 2020 - "URGENCE CLIMATIQUE & ESPOIRS LUCIDES'', par la collaboration des organisations ''Banlieus Arts'' et ''Adrastia''. Dans l'ordre, les intervenants sont: (1.) Dr. Raphaël Pitti, (2.) Adrien Couzinier, (3.) Vincent Mignerot, (4.) Samuel Nowakowski et Eric Tschudy.
La décroissance est une réduction planifiée de l’utilisation de l’énergie et des ressources visant à rétablir l’équilibre entre l’économie et le monde du vivant, de manière à réduire les inégalités et à améliorer le bien-être de l’Homme.
Only if there is a fundamental change in the way we manage land we can reach the targets of climate-change mitigation, avert the dramatic loss of biodiversity and make the global food system sustainable.
Par le terme « Anthropocène », on désigne la nouvelle époque géologique dans laquelle nous sommes récemment entrés et qui se caractérise par la pression sans précédent que les humains font peser sur l’écosystème terrestre. Ses racines profondes ? L’entrelacement étroit, depuis la plus lointaine Préhistoire, de la trajectoire de la nature et de celle des sociétés humaines. Après avoir fait la généalogie du concept et évoqué les polémiques que suscite son adoption, Michel Magny examine les différentes manifestations de la crise écologique dont l’Anthropocène est aujourd’hui le nom : réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution des écosystèmes, anthropisation des espaces terrestres et pression démographique. Et de s’interroger plus largement : l’Anthropocène ne nous donnerait-il pas à penser, avec la crise écologique, celle des sociétés humaines, c’est-à-dire le rôle de notre espèce et les imaginaires qui fondent notre manière de faire société et d’habiter le monde ?
Renaud Hétier et Nathanaël Wallenhorst, enseignants-chercheurs à l’Université Catholique de l’Ouest en sciences de l’éducation, estiment que l'école doit prendre en compte la question écologique.
Je ne sais pas par qui et quand le Moyen-Age a été daté entre la chute de l’Empire romain en 476, et la redécouverte de l’Amérique ou de l’imprimerie en 1492. Ces dates sociales, technologiques et politiques ont marqué le temps. En France, 1515, 1610, 1715, 1815, ont marqué les siècles par des faits politiques, technologiques, philosophiques. Ces dates sont arbitraires, mais elles aident à jalonner le temps, à le mémoriser. Elles organisent l’Histoire à partir des histoires.
Dans le Journal de l’Économie du 7 janvier dernier, Philippe Cahen ( Conférencier prospectiviste) nous propose la notion d’Anthropocène absolu. Un article passionnant qui correspond bien à ce ressenti collectif : il y aura un avant et un après 2020.
Fondée sur les travaux des climatologues, la crainte d’un effondrement planétaire hante les citoyens des pays occidentaux. Engendrant chez certains des théories catastrophistes, voire des modes de vie alternatifs, elle peut néanmoins devenir le fondement d’une nouvelle éthique Le grand historien des mentalités religieuses, Jean Delumeau (1923-2020), souriait volontiers des frayeurs de ses contemporains. L’insécurité urbaine, les accidents d’avions ou les maladies chroniques ne l’impressionnaient guère : l’auteur de La Peur en Occident (XIV e -XVIII e siècles, Fayard, 1978) avait côtoyé des périls infiniment plus menaçants en fréquentant assidûment les archives du Moyen Age et des débuts de la modernité en Occident. A cette époque, résumait-il, les hommes et les femmes étaient « exposés à la mort à chaque instant ». « Voilà pourquoi certaines peurs contemporaines me semblent excessives » , concluait-il

décembre 2020

Pour gérer une planète unique et fragile, il est nécessaire de se mettre d’accord à l’échelle mondiale sur des valeurs communes, au confluent des différentes traditions philosophiques et religieuses. Dans les années 1990, un réseau international, l’Alliance pour un monde responsable et solidaire, relève le défi. La responsabilité s’impose alors comme colonne vertébrale de l’éthique du XXIe siècle : corollaire de toute vie en communauté, elle est présente, sous des vocables divers, dans toutes les sociétés ; contrepartie du pouvoir, de la liberté et de l’interdépendance elle permet, à condition de subir une métamorphose, de répondre aux défis du monde actuel.
Débat sur l'ouvrage de Roland Gori, "Et si l'effondrement avait déjà eu lieu"
En tant que scientifiques et universitaires du monde entier, nous appelons les décideurs politiques à s’engager ouvertement face au risque de perturbation, voire d’effondrement, de nos sociétés. Cinq ans après l’accord de Paris sur le climat, nous n’avons pas réussi à réduire nos émissions de carbone, et nous devons maintenant en tirer les conséquences.

novembre 2020

Risques d'effondrements et résilience : Voici la première d'une série de 4 vidéos qui standardisent le message sur les risques d'effondrement et permet de le diffuser à un public non-averti.
Risques d'effondrements et résilience : Voici la première d'une série de 4 vidéos qui standardisent le message sur les risques d'effondrement et permet de le diffuser à un public non-averti.
Où en sommes-nous aujourd’hui avec les armes de la contestation sociale? Quelles sont l’actualité et les limites de l’action directe non-violente? Ma tentative d’y répondre en trois moments. (1) Rappel théorique des notions et enjeux de la lutte nonviolente. (2) Présentation sommaire d’Extinction Rebellion (XR), illustrée par trois actions de XR Belgium. (3) Discussion critique de ce mode de contestation sociale.
(16/11) - obsant
Hydre Mel, Joëlle, Josette, Jean-Michel, Jean-Philippe, Eric, Frédéric, Cédric, David, Paul, … L’Observatoire de l’Anthropocène est un outil de documentation et d’information sur des thématiques diverses (énergie, climat, ressources, risques systémiques, biodiversité,…) permettant une meilleure compréhension de notre époque et des contraintes qui pèsent sur l’avenir de nos sociétés. Il est le fruit d’une accumulation sous des formes diverses de références de livres, vidéos, articles, documents, … Accumuler, essayer de trier, partager le mieux possible sont les premiers objectifs de l’observatoire. Relayer des points de vue, donner une tribune à des réflexions diverses et alimenter les débats font également partie du projet (page Blog). Une veille documentaire est mise à jour régulièrement (lien vers la page Veille ).
Risques d'effondrements et résilience : Voici la première d'une série de 4 vidéos qui standardisent le message sur les risques d'effondrement et permet de le diffuser à un public non-averti.
Climat déréglé, pandémies à répétition, écosystèmes détruits, sécurité alimentaire menacée, pénurie de ressources, système financier instable... Notre Terre est gravement en péril, c’est un état de fait. Mais au-delà des constats, il est indispensable de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là.
Le 21 octobre 2020, Impact CentraleSupélec a invité M. Arthur Keller au sein du cours de Modélisation des Systèmes pour présenter aux étudiants la vision systémique des questions écologiques.
Thanatocène, Occidentalocène, Capitalocène, Industrialocène, Entreprisocène, etc : Ou les suites de la recherche sur l’Anthropocène .

octobre 2020

L'ampleur des bouleversements de l’Anthropocène est telle que les mots pour décrire les émotions n’existent pas toujours. Dans cet ouvrage, l’éminent scientifique Glenn Albrecht propose une vision du monde radicalement nouvelle pour sortir de la crise écologique. En créant le concept de Symbiocène qui se substitue à l’ère Anthropocène il nous faut inventer de nouveaux noms pour qu’advienne un nouveau monde. Un livre événement !
Comment allons-nous manger demain et qui produira notre nourriture ? Cette question peut paraître saugrenue pour de nombreux occidentaux qui ont accès à une nourriture abondante, variée et à des prix modérés. Nous avons basculé dans une nouvelle époque géologique qui déstabilise grandement l’activité agricole et nous oblige à réinventer en profondeur le fonctionnement de nos systèmes alimentaires depuis la production des matières premières jusqu’à leur consommation.

septembre 2020

Que nous dit le malaise ressenti lorsque nous évoquons la « Terre - Mère » ?
Deuxième partie: manque d’oxygène
Conférence de François Gemenne - "Géopolitique du climat : le monde à l'heure de l'anthropocène"

août 2020

juin 2020

Si les changements environnementaux liés à l’humanité ne font aucun doute, leur ampleur et leurs conséquences ne sont pas si faciles à évaluer. Pour le savant, il s’agit d’établir les liens de causalité et les impacts avec le plus de précision possible, puis de poser un diagnostic. Le présent dictionnaire s’appuie sur le concept récent d’« anthropocène », qui a le mérite, qu’on l’approuve ou non, de relancer la réflexion sur les rapports entre nature et société, entre constat scientifique et action politique, à travers une approche spatiale et territoriale. Procédant de façon critique, et fruit d’une démarche collective, cette vaste entreprise éditoriale se fonde sur une pratique de terrain, attentive aux détails et méfiante à l’égard des discours pré-établis. Parmi les 330 notices, plusieurs thèmes sont au cœur des débats contemporains (biodiversité, changement climatique…), d’autres se réfèrent à des courants de pensée (écoféminisme, transhumanisme…). Les concepts mobilisés abordent des questions politiques

mai 2020

La question des limites environnementales a traversé les XIXe et XXe siècles sans vraiment parvenir à s’imposer. La donne serait-elle en train de changer en ce début de XXIe siècle ? Face à la multiplication des atteintes portées au « système Terre », la communauté scientifique s’est lancée depuis quelques années dans un projet aussi urgent qu’ambitieux : proposer aux décideurs et au grand public un aperçu des principales variables qui déterminent l’équilibre des écosystèmes à l’échelle planétaire. Au-delà du climat et de la biodiversité, ces travaux abordent également des questions moins connues du grand public, comme le déséquilibre des cycles biogéochimiques, le changement d’affectation des sols, l’introduction de polluants d’origine anthropique dans les écosystèmes ou encore l’acidification des océans. Autant d’enjeux pour lesquels la communauté scientifique essaie aujourd’hui de déterminer des frontières à ne pas dépasser si l’humanité veut éviter les risques d’effondrement.
La période post-Covid va nous confronter à la notion de performance. Mais la biologie nous apprend que les êtres vivants se construisent avant tout sur beaucoup d’inefficacités locales. Nous montrent-ils une autre voie ?

mars 2020

Le Covid-19, une maladie d’anthropocène ? C’est ainsi que le professeur Philippe Sansonetti appréhende la crise que nous traversons. L’hypothèse d’un effondrement total ou partiel de ce qu’Habermas appelle les « sous-systèmes d’action rationnels par rapport à une fin » (tels que les transports, l’agriculture, l’industrie) est envisagée depuis longtemps, entre autres sous la forme d’épidémies.

février 2020

À partir des contributions de 27 femmes maires de villes pionnières, personnalités des mouvements écologistes et féministes, universitaires, ce manifeste met en évidence le rôle primordial que les femmes ont à jouer dans la grande bataille du climat. Représentant plus de la moitié de la population mondiale, les femmes sont en effet spécifiquement victimes du changement environnemental, et ont tout intérêt à investir ce champ d’action, interdépendant à leur bataille pour l’égalité des sexes....
L'urgence environnementale « scientifiquement prouvée » L'homme est-il réellement devenu une force d'ampleur géologique ? Sommes-nous vraiment entrés en Anthropocène ? Les écosystèmes s'effondrent-ils, et si oui, la civilisation les suivra-t-elle ? Les scientifiques sont-ils même d'accord entre eux ? Qui croire ? Que se passe-t-il pour de vrai ? L'état des lieux de notre planète fait débat. Des voix s'élèvent, contradictoires. Préférant les savoirs géoscientifiques à l'agitation sociale, Nathanaël Wallenhorst entend aller y voir de plus près. Mais où les trouver, ces savoirs, sinon dans les publications scientifiques à comité de lecture, en anglais et pas toujours accessibles ? Pour nous, il les passe en revue et en résume la substantifique moelle. Une enquête au cœur de la science, avec à la clé des réponses aux plus vives questions du temps présent. À nous, dans son sillage, de démêler le vrai du fake !

janvier 2020

novembre 2019

octobre 2019

Nous avons longtemps considéré l’État et le marché comme deux réalités hétérogènes, l’une relevant de la sphère politique, souveraine, l’autre de la sphère économique, indépendante. Le néolibéralisme nous oblige pourtant à reconnaître l’apparition d’une souveraineté inédite puisque le marché globalisé a permis l’émergence de décideurs surpuissants, qui façonnent nos existences. Ce pouvoir nouveau échappe à tout contrôle démocratique et s’affirme au moment où nous devons affronter des menaces majeures : celles du réchauffement climatique, du déclin du vivant et de l’épuisement des ressources terrestres ; et celle du tout numérique, qui pourrait ruiner cette autre souveraineté proprement humaine que nous exerçons sur nous-mêmes en détruisant nos capabilités.

septembre 2019

La notion d’Anthropocène est aujourd’hui discutée, en particulier parce qu’elle pourrait être comprise comme attribuant uniformément à toutes les communautés humaines historiques la responsabilité de la grande accélération de la destruction de l’environnement depuis les débuts de la mondialisation. D’autres termes ont été proposés afin de discerner mieux les acteurs et les causalités potentielles : Capitalocène, Anglocène, Plantationocène[1]…
L’anthropocène, qui peine a obtenir une reconnaissance scientifique officielle, accorde à l’humanité une place disproportionnée dans l’histoire du vivant.

août 2019

Les incendies qui frappent l’Amazonie ont des impacts sur le climat, sur la biodiversité, sur la santé humaine, sur la survie de peuples autochtones. Pour en comprendre l’origine et la vigueur, il faut plonger dans l’agriculture brésilienne; dans l’économie mondiale et les accords commerciaux internationaux, voire la finance frauduleuse; dans le droit et les coutumes; dans la politique nationale,les réunions du G7 et des Nations unies. Il faut considérer le Brésil, ses voisins et le reste du monde...l’Anthropocène»: l’ère géologique où on ne peut plus séparer la Terre et le monde.
Produire moi-même toutes ces choses que je pourrais acheter toutes faites à moins de cinq minutes à pied de chez moi me procure à la fois une intense satisfaction de type «C'est moi qui l'ai fait, et en plus c'est complètement écolo! Fuck le capitalisme!» suivie d'une vertigineuse remise en question de mon engagement féministe.
Presently, there is a scientific debate about which epoch we are in. The discussion centers around the Holocene vs Anthropocene question.

juin 2019

mai 2019

Le monde capitaliste s’enfonce dans une crise écologique sans précédent qui menace sa continuité en tant que système basé sur la recherche du profit privé. De la pollution de l’air, de l’eau et du sol à l’accumulation de déchets et d’ordures ; de l’épuisement des ressources naturelles à l’extinction des espèces ; de l’urbanisation galopante au changement climatique ; une épée de Damoclès menace la société de marché.
Titre complet : "Le rejet de sa responsabilité comme moteur de l'action humaine passée."

avril 2019

KATE RAWORTH : Le « donut » nous amène à enterrer l’idée que l’on mesure le progrès et le développement d’une nation en observant l’évolution de son PIB. La prospérité se situe ailleurs. Pour l’atteindre, nous devons nous poser deux questions fondamentales : Est-ce que la population peut subvenir à ses besoins essentiels ? Et est-ce qu’elle le fait d’une manière qui ne conduit pas à dépasser le plafond écologique ?

mars 2019

L’Anthropocène n’est pas qu’une crise de la nature mais également une crise de l’homme, dans le prolongement d’une interaction continue entre environnement et sociétés depuis les premiers hommes.
The Politics of the Anthropocene' is a sophisticated yet accessible treatment of how human institutions, practices, and principles need to be re-thought in response to the challenges of the Anthropocene, the emerging epoch of human-induced instability in the Earth system and its life-support capacities. The world remains stuck with practices and modes of thinking that were developed in the Holocene - the epoch of around 12,000 years of unusual stability in the Earth system, toward the end of which modern institutions such as states and capitalist markets arose....

février 2019

Quelles sont les racines historiques du dérèglement général du système-Terre ? À quel moment sommes-nous devenus les destructeurs de la planète ? Dans son célèbre article paru dans la prestigieuse revue Science en mars 1967, Lynn White va chercher les raisons de ce basculement dans le puits culturel de l’Occident : le christianisme médiéval latin, dont l’anthropo­centrisme porte les gènes de l’accaparement et de la destruction de la planète. Dans sa présentation, Dominique Bourg met en évidence l’importance de ce texte fondateur, inaugurant une mise en relation de la religion et de l’économie qui inspirera nombre de penseurs contemporains de l’écologie, puis retrace l’histoire des débats critiques auxquels il a donné lieu depuis cinquante ans. L’apport de Lynn White est ainsi expliqué, discuté et prolongé.
Nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique : l’Anthropocène. C’est un fait historique : d’abord, parce que cette nouvelle ère géologique est directement façonnée par les activités humaines - hélas pas forcément pour le meilleur -, mais aussi parce que c’est la première fois, de mémoire humaine, que nous pouvons penser une ère géologique au moment où elle se déroule ! Et du coup, y agir en connaissance de cause, pour tenter d’infléchir le chemin pris.

janvier 2019

Extrait de la conférence qui a eu lieu le 17 janvier 2019 à Sciences Po Lille, organisée par Virage énergie (http://www.virage-energie-npdc.org/) et la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES : https://mres-asso.org/). Avec Luc Semal : https://www.institutmomentum.org/auth...
Il existe un décalage complet entre la réalité de l’économie et la façon dont elle est abordée et enseignée. D’une part, parce que l’on se base sur une théorie classique, datée, dont on connaît les travers et qui fonctionne trop en vase clos. Et d’autre part, parce que les enjeux du XXIe siècle doivent pousser à trouver de nouveaux objectifs à atteindre. C’est l’idée que développe Kate Raworth, économiste et chercheuse à Oxford, et qu’elle illustre sous la forme d’un… donut.

décembre 2018

novembre 2018

Cette vidéo a pour but de faire découvrir et expliquer la forte possibilité d'un #effondrement de notre #civilisation à travers des extraits d'interviews d'experts parlant de grands phénomènes qui participent à cet effondrement. Que cela soit la pénurie de ressources, le changement climatique, le pic pétrolier, la non résilience de notre système financier et beaucoup d'autres phénomènes, il est important de comprendre que tout cela est interconnecté et "favorisera" l'effondrement de notre civilisation thermo-industrielle.

octobre 2018

Alexandre Monnin et Diego Landivar sont à l’origine du projet Closing Worlds et réfléchissent à un avenir qui tend vers la décroissance, voire la désinnovation. Ils repartent de l’Anthropocène, l’ère où l’influence de l’être humain sur la planète et l’écosystème dont il fait partie est désormais indéniable. Les deux chercheurs travaillent donc sur des idées d’atterrissage, de design sociétal résilient et respectueux des humains et des non-humains, sur l’avenir (ou la fin) des technologies et la réorientation (« fermeture ») du progrès.

juillet 2018

mai 2018

avril 2018

Avec l’Anthropocène, les perspectives d’effondrement se multiplient. Au delà du diagnostic, se pose la question de l’action qui convient dans un tel contexte. Que faire face à une telle perspective ? Comment, notamment, repenser la place et les finalités de la recherche ? Pour répondre à ces questions, nous avons lancé l’initiative Closing Worlds. Au-delà de l’innovation à tout crin mais aussi de la décroissance – que l’effondrement met en crise, nous proposons un programme destiné à répondre en pratique à la question “comment atterrir ?”. ​
Notre civilisation est si matérialiste qu'elle détruit paradoxalement les bases matérielles de notre vie commune, ceci dans une indifférence quasi générale. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Comment rendre compte de notre capacité de destruction sans égale ? On tente de répondre à partir de l'époque qui nous échoit : celle de l'Anthropocène (qui marque les dommages irréversibles introduits dans l'environnement), celle aussi de l'envolée du numérique et d'un délitement parallèle et conjoint de nos démocraties. Ce parcours permet de dégager les racines spirituelles de la violence que nous nous infligeons à nous-mêmes comme à notre environnement. Or la spiritualité est une donnée fondamentale de toute société, où se rejoignent un dépassement de soi et un certain rapport à la nature. Affirmer ceci, c'est découvrir que la pensée émane du monde, plus que d'un sujet isolé : l'esprit se voit libéré de sa frénésie transformatrice et s'ouvre à une forme de contemplation. Apparaît alors la promesse d'une a

mars 2018

Le terme d'Anthropocène a été forgé pour rendre compte de l'impact sur le climat et la biodiversité de l'accumulation accélérée de gaz à effets de ser
Issu d’un colloque organisé par Philippe Descola et Catherine Larrère au Collège de France, à l’initiative de la Fondation de l’Écologie Politique, cet ouvrage réunit les contributions de chercheuses et de chercheurs d’horizons multiples sur un sujet qui par définition traverse toutes les disciplines. Sans négliger les controverses entre géologues, il prend le parti de la pluralité des récits anthropocéniques, en privilégiant le point de vue des peuples sur un changement qu’ils subissent et que l’on nomme à leur place, et en tenant compte de la dimension sociale, genrée et inégalitaire de la question climatique.

février 2018

décembre 2017

si l’on veut comprendre le réchauffement climatique, il faut sonder les archives de l’Empire britannique. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique – et n puisant dans les sources de l’histoire sociale, ce livre raconte l’avènement du « capital fossile »

novembre 2017

octobre 2017

septembre 2017

mai 2017

mars 2017

janvier 2017

Bruno Latour est professeur émérite à Sciences Po, associé au médialab et au programme SPEAP

décembre 2016

novembre 2016

septembre 2016

Le 35e congrès international de géologie a officialisé le 30 août 2016 l’entrée dans l’anthropocène. Reste à décider du point de départ de cette nouvelle ère, "le clou d'or", due à l'influence de l'homme sur la planète.

août 2016

L'Homme a fait entrer la Terre dans une nouvelle époque géologique, l'Anthropocène, qui a débuté au milieu du XXè siècle, selon un groupe de scientifiques qui a présenté lundi ses conclusions devant le Congrès géologique international réuni en Afrique du Sud.

juin 2016

L’activité humaine aurait atteint un tel degré de développement qu’elle aurait fait entrer la Terre dans une nouvelle ère géologique. L’Anthropocène, terme encore timide auprès du grand public (1) mais déjà bien ancré dans la pensée de certain-e-s expert-e-s, désignerait cette nouvelle époque à l’intérieur de laquelle nous aurions pénétré. Le fait n’est pas anodin : l’entrée dans l’Anthropocène, vraisemblablement attribuable à « l’ensemble de l’activité humaine », marquerait simultanément la fin de l’Holocène, période entamée après la dernière glaciation couvrant les dix derniers millénaires.

mars 2016

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février 2016

Les activités humaines altèrent depuis longtemps de nombreux processus géologiques terrestres. Quelles sont les données stratigraphiques qui permettraient de distinguer...

janvier 2016

décembre 2015

The Anthropocene defines Earth's most recent geologic time period as being human-influenced, or anthropogenic, based on overwhelming global evidence that atmospheric, geologic, hydrologic, biospheric and other earth system processes are now altered by humans.

novembre 2015

Depuis les débuts de l’époque industrielle, il y a deux cents ans, les activités humaines ont profondément modifié les cycles de la nature, d’où le terme d’Anthropocène pour qualifier la période contemporaine. Alors que les stocks de combustible s’épuisent, la dissipation exubérante d’énergie liée aux économies fondées sur la croissance touche à sa fin.
Fondé en mars 2011, l’Institut Momentum est un laboratoire d’idées sur les issues de la société́ industrielle et la décroissance solidaire en réponse au choc social de l’effondrement. L’Institut Momentum, qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs, se consacre à répondre au défi de notre époque : comment organiser la transition vers un monde postcroissant, postfossile et modifié par le climat dans un contexte de changements abrupts ? Comment penser et agir les issues de l’Anthropocène ?
L’association Adrastia a été fondée en juin 2014 par des citoyens ayant constaté le déni général à propos des conclusions des travaux scientifiques sur l’évolution du climat, de la biodiversité, de la complexification exponentielle de nos sociétés et, plus généralement, de tous les impacts regroupés sous le terme d’anthropocène.

mai 2014

De nombreux géologues estiment que nous sommes entrés dans une nouvelle époque géologique : l’Anthropocène. Selon eux, cette époque se caractérise par l’impact majeur de l’homme sur le système terrestre, y compris climatique : les humains sont devenus la principale force de changement de la planète, surpassant les forces géophysiques. En d’autres termes, l’Anthropocène peut être décrit comme l’âge des humains. Dans son acception traditionnelle, l’Anthropocène marque une rupture dans la relation qui unit les hommes à la Terre, qui oblige à penser une nouvelle géopolitique – les politiques de la Terre (voir prochainement à ce sujet la contribution de Bruno Latour). En ce sens, cette nouvelle ère géologique a largement dépassé le champ de la géologie pour entrer dans celui des sciences sociales.

décembre 2013

novembre 2013

Quand il se penche sur la planète et son histoire, Jean-Baptiste Fressoz interroge non seulement les éblouissements du progrès technique et les ruses déployées pour en masquer les dangers, mais aussi les ruptures épistémologiques trop brillantes, qui veulent opposer une modernité insouciante des dégâts qu’elle causait à la Terre à une post-modernité qui en aurait pleinement conscience.

octobre 2013

Depuis la révolution thermo-industrielle, notre planète a basculé vers un état inédit. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique et nucléaire resteront des milliers voire des millions d’années dans les archives géologiques de la planète et soumettront les sociétés humaines à des difficultés considérables. Comment en sommes-nous arrivés là ? Faisant dialoguer science et histoire, les auteurs dressent l’inventaire écologique d’un modèle de développement devenu insoutenable, ébranlent bien des idées reçues sur notre prétendue « prise de conscience environnementale » et ouvrent des pistes pour vivre et agir politiquement dans l’Anthropocène.

juillet 2012

The Anthropocene defines Earth's most recent geologic time period as being human-influenced, or anthropogenic, based on overwhelming global evidence that atmospheric, geologic, hydrologic, biospheric and other earth system processes are now altered by humans. The word combines the root "anthropo", meaning "human" with the root "-cene", the standard suffix for "epoch" in geologic time. The Anthropocene is distinguished as a new period either after or within the Holocene, the current epoch, which began approximately 10,000 years ago (about 8000 BC) with the end of the last glacial period.

février 2010


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