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Ancien ministre de l’Écologie, Yves Cochet est une figure de l’écologie politique et un scientifique de formation. Désormais éloigné de la vie politique il alerte sur le risque d’effondrement du vivant et ses répercussions sur la société. Dans son dernier livre Petites précisions sur la fin du monde (éditions Les Liens i Libèrent, septembre 2024), il réitère la nécessité de faire face à un effondrement global dans les années à venir en s’organisant localement pour mettre en place un vaste programme de décroissance. En dépit d’une approche collapsologique, il tente de montrer que des voies existent encore pour préparer l’avenir, notamment en misant sur le local et les biorégions.
Ce livre tisse un fil qui traverse les sciences exactes et les sciences de la nature du point de vue de l'histoire de leurs concepts, mais aussi des visions du monde qu'elles rendent possibles, des mathématiques de la Grèce classique jusqu’à leurs applications à l’intelligence artificielle et à la biologie contemporaines. Ces deux dernières disciplines ont été profondément marquées par des notions d’origine mathématique, en particulier celles de calcul, d’information et de programme. Ce qui permet de comprendre leur genèse est le « tournant linguistique » qui a marqué les fondements des mathématiques au XXe siècle : tout serait finalement une affaire de signes, à la fois alphabétiques et numériques, combinés selon des règles elles-mêmes conçues comme suites de signes formant des programmes. Pourtant, les limites de cette approche computationnelle sont aujourd'hui patentes du fait de l'avancement des sciences elles-mêmes : le livre propose des alternatives en reconstruisant les gestes fondat
Technologie, technosolutionnisme : analyse en 8 points !
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Programme Accueil par Didier Viviers, Secrétaire perpétuel Introduction par Isabelle Ferreras, Directrice de la Classe La commande du Rapport Meadows par le Club de Rome. Retour sur l'histoire par Daniel Janssen Le Rapport Meadows a 50 ans. Quels constats quant aux rapports entre science, technologie et société ? Intervenants : Bruno Colmant, Dominique Méda et Jean-Louis Migeot Présidente : Véronique Cabiaux
Assisterons-nous au collapse de la civilisation techno-industrielle avant que des supraintelligences artificielles ne gouvernent le monde ?
L’organisation patronale a présenté le 16 mai les résultats d’une étude sur la transition écologique. Misant tout sur la technologie, elle prône la croissance « sobre ». Et assure que le capitalisme « a toujours trouvé des solutions ».
Le site Bon Pote, qui propose une vulgarisation de très bonne qualité, ainsi que des prescriptions pour la réduction de l’empreinte écologique, publie un nouvel article intitulé T’es écolo mais t’as un iPhone. Le texte, défendant certaines stratégies de militantisme, semble en réalité décrire les raisons de son échec. La lutte écologique ne parvient pas à s’extraire de sa dépendance à ce qui lui permet sa propre existence : la technologie et le capitalisme.
Atteindre le zéro carbone en 2050 est un virage de société qui ressemble à une épingle à cheveux au milieu d'une autoroute triple pistes à l'heure de pointe ! En reprenant simplement les grands chiffres de notre consommation d'énergie et les grands enjeux climatiques de notre époque, on prend conscience de la profondeur de l'ornière dans laquelle nous nous sommes enfoncés. Face à cela, a technologie seule ne va de loin pas nous sauver. Pour la simple et bonne raison que nous n'avons pas les potentiels énergétiques renouvelables pour maintenir nos modes de vie tels qu'ils sont.
Et si les humains perdaient volontairement (ou non) leur place au sommet de l’ordre mondial, au profit d’un gouvernement, d’un code moral universel ou même d’une intelligence artificielle super-intelligente ? C’est la vision connue sous le nom « d’hypothèse singleton ».
L'écocide est aussi un homicide. Mais malgré les discours, les actes ne suivent pas. Et que faisons-nous, à la place ? Nous nous confortons dans différentes pensées magiques, comme les écogestes, la technologie et la croissance verte salvatrices, voire le déni et le repli dans sa sphère privée. Or, nous devons hurler et marteler l’urgence écologique, de plus en plus fort. Sinon nous serons responsables de l'extermination de notre espèce. Dans dix ans, il est déjà trop tard.
Des forces politiques, techniques et économiques détruisent la Terre et l’humanité. Nées il y a cinq mille ans, elles se sont renforcées depuis cinq siècles avec le système-monde capitaliste. Ce récit des origines que propose Fabian Scheidler aide-t-il à échapper à l’engrenage ?
Bruno Villalba, auteur des Collapsologues et leurs ennemis : « La collapsologie s’inscrit dans une logique explicative assez ancienne puisque l’on retrouvait déjà l’ensemble des éléments dans le programme du premier candidat écologiste à la présidentielle, René Dumont, en 1974. L’idée que nous traversons une crise écologique sans précédent, du fait de la pression des activités humaines sur les écosystèmes, du poids de la démographie… était déjà là.
Il ne sert plus à rien de prévoir de vivre dans un monde au bord de la catastrophe. Plus que l’argent et le prestige, les jeunes semblent miser sur la réinvention d’eux-mêmes et de la planète : avec les connaissances ancestrales et la technologie, le féminisme et la construction du Commun.
Une discussion entre Coline, co-fondatrice de Time for the Planet, et Dominique Bourg, philosophe, écrivain, ancien candidat aux élections européennes sur la liste Urgence Écologie.
Alors que les solutions techniques existent déjà, pourquoi le capitalisme semble-t-il incapable de résoudre la crise majeure de notre temps ?
Pour eux, la technologie est aliénante, totalitaire, voire mortifère. Les uns appellent à briser les machines, quand d’autres espèrent convaincre les foules de cesser de croire en leur pouvoir. Marginaux parce que radicaux, ils sont aussi les seuls ou presque à développer une critique érudite et politique d’une société dominée par la technique. Enquête sur les technocritiques,
L’Apocalypse Joyeuse : une histoire du risque technologique
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Ancien ministre de l’Écologie, Yves Cochet est une figure de l’écologie politique et un scientifique de formation. Désormais éloigné de la vie politique il alerte sur le risque d’effondrement du vivant et ses répercussions sur la société. Dans son dernier livre Petites précisions sur la fin du monde (éditions Les Liens i Libèrent, septembre 2024), il réitère la nécessité de faire face à un effondrement global dans les années à venir en s’organisant localement pour mettre en place un vaste programme de décroissance. En dépit d’une approche collapsologique, il tente de montrer que des voies existent encore pour préparer l’avenir, notamment en misant sur le local et les biorégions.
Ce livre tisse un fil qui traverse les sciences exactes et les sciences de la nature du point de vue de l'histoire de leurs concepts, mais aussi des visions du monde qu'elles rendent possibles, des mathématiques de la Grèce classique jusqu’à leurs applications à l’intelligence artificielle et à la biologie contemporaines. Ces deux dernières disciplines ont été profondément marquées par des notions d’origine mathématique, en particulier celles de calcul, d’information et de programme. Ce qui permet de comprendre leur genèse est le « tournant linguistique » qui a marqué les fondements des mathématiques au XXe siècle : tout serait finalement une affaire de signes, à la fois alphabétiques et numériques, combinés selon des règles elles-mêmes conçues comme suites de signes formant des programmes. Pourtant, les limites de cette approche computationnelle sont aujourd'hui patentes du fait de l'avancement des sciences elles-mêmes : le livre propose des alternatives en reconstruisant les gestes fondat
Technologie, technosolutionnisme : analyse en 8 points !
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Programme Accueil par Didier Viviers, Secrétaire perpétuel Introduction par Isabelle Ferreras, Directrice de la Classe La commande du Rapport Meadows par le Club de Rome. Retour sur l'histoire par Daniel Janssen Le Rapport Meadows a 50 ans. Quels constats quant aux rapports entre science, technologie et société ? Intervenants : Bruno Colmant, Dominique Méda et Jean-Louis Migeot Présidente : Véronique Cabiaux
Assisterons-nous au collapse de la civilisation techno-industrielle avant que des supraintelligences artificielles ne gouvernent le monde ?
L’organisation patronale a présenté le 16 mai les résultats d’une étude sur la transition écologique. Misant tout sur la technologie, elle prône la croissance « sobre ». Et assure que le capitalisme « a toujours trouvé des solutions ».
Le site Bon Pote, qui propose une vulgarisation de très bonne qualité, ainsi que des prescriptions pour la réduction de l’empreinte écologique, publie un nouvel article intitulé T’es écolo mais t’as un iPhone. Le texte, défendant certaines stratégies de militantisme, semble en réalité décrire les raisons de son échec. La lutte écologique ne parvient pas à s’extraire de sa dépendance à ce qui lui permet sa propre existence : la technologie et le capitalisme.
Atteindre le zéro carbone en 2050 est un virage de société qui ressemble à une épingle à cheveux au milieu d'une autoroute triple pistes à l'heure de pointe ! En reprenant simplement les grands chiffres de notre consommation d'énergie et les grands enjeux climatiques de notre époque, on prend conscience de la profondeur de l'ornière dans laquelle nous nous sommes enfoncés. Face à cela, a technologie seule ne va de loin pas nous sauver. Pour la simple et bonne raison que nous n'avons pas les potentiels énergétiques renouvelables pour maintenir nos modes de vie tels qu'ils sont.
Et si les humains perdaient volontairement (ou non) leur place au sommet de l’ordre mondial, au profit d’un gouvernement, d’un code moral universel ou même d’une intelligence artificielle super-intelligente ? C’est la vision connue sous le nom « d’hypothèse singleton ».
L'écocide est aussi un homicide. Mais malgré les discours, les actes ne suivent pas. Et que faisons-nous, à la place ? Nous nous confortons dans différentes pensées magiques, comme les écogestes, la technologie et la croissance verte salvatrices, voire le déni et le repli dans sa sphère privée. Or, nous devons hurler et marteler l’urgence écologique, de plus en plus fort. Sinon nous serons responsables de l'extermination de notre espèce. Dans dix ans, il est déjà trop tard.
Des forces politiques, techniques et économiques détruisent la Terre et l’humanité. Nées il y a cinq mille ans, elles se sont renforcées depuis cinq siècles avec le système-monde capitaliste. Ce récit des origines que propose Fabian Scheidler aide-t-il à échapper à l’engrenage ?
Bruno Villalba, auteur des Collapsologues et leurs ennemis : « La collapsologie s’inscrit dans une logique explicative assez ancienne puisque l’on retrouvait déjà l’ensemble des éléments dans le programme du premier candidat écologiste à la présidentielle, René Dumont, en 1974. L’idée que nous traversons une crise écologique sans précédent, du fait de la pression des activités humaines sur les écosystèmes, du poids de la démographie… était déjà là.
Il ne sert plus à rien de prévoir de vivre dans un monde au bord de la catastrophe. Plus que l’argent et le prestige, les jeunes semblent miser sur la réinvention d’eux-mêmes et de la planète : avec les connaissances ancestrales et la technologie, le féminisme et la construction du Commun.
Une discussion entre Coline, co-fondatrice de Time for the Planet, et Dominique Bourg, philosophe, écrivain, ancien candidat aux élections européennes sur la liste Urgence Écologie.