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activisme écologie
Show Musk go on. Le siège français de Tesla, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a été ciblé par des militant·es d’Action justice climat (ex-Alternatiba Paris) lors d’une action éclair ce mardi matin.
Plus d’une vingtaine d’organisations réunies au sein de la coalition Hiatus, parmi lesquelles La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’homme, estiment, dans une tribune au « Monde », qu’il faut résister au déploiement massif de l’intelligence artificielle, au nom des droits humains, sociaux et environnementaux.
Aux yeux du philosophe Marc Crépon, l’État est violent par essence, et la non-violence utopique : « À l’origine de tout régime politique, il y a toujours de la violence. Pour savoir quelle est, de deux formes de violence, la plus légitime, nous devons en appeler à un principe qui transcende le droit, qui est celui de la justice...
Selon l’activiste Paul Watson, « on ne peut pas qualifier la protection de l’environnement d’écoterrorisme, ça n’a aucun sens. L’écoterrorisme, c’est ce que font les entreprises de combustibles fossiles et Monsanto. Eux, ils terrorisent l’environnement… » Au-delà de cette mise au point sémantique, le mot « écoterrorisme » a été créé en 1983 par l’écrivain libéral Ron Arnold dans le but de dénoncer les « crimes pour sauver la nature » et fut depuis l’objet de romans et même d’accusations par des hommes politiques. Mais l’usage de la violence est-il toujours injustifié ?
Dans cet échange percutant, nous discutons avec Thomas Wagner, créateur du média Bonpote, reconnu pour ses analyses claires et engagées sur les enjeux climatiques. Ensemble, nous explorons une question brûlante : pourquoi ceux qui défendent la planète sont-ils de plus en plus criminalisés ? 👉 Thomas Wagner, à travers ses articles et prises de position, s’est imposé comme une référence dans le débat climatique, dénonçant à la fois l’inaction des pouvoirs publics et la manipulation des discours médiatiques tout en apportant de la compréhension à la science du climat.
- Vert
Militants d’agir. Un projet de loi à l'étude au Sénat italien prévoit une répression tous azimuts de nombreuses formes de contestations sociales et une restriction des libertés publiques, notamment des militant·es climat. Conséquence : une mobilisation d’ampleur de la société civile italienne, qui appelle à manifester à Rome ce samedi 14 décembre.
Entretien avec le philosophe Roman Krznaric, père du concept de « bon ancêtre » cher à Usbek & Rica, dont le nouvel essai (History for tomorrow, W.H. Allen, pas encore traduit en français) montre comment le passé peut nous inspirer pour inventer un futur désirable.
Mettre l’écologie à la Une est une gageure que peu relèvent avec autant de succès que le journaliste Hugo Clément. Mais son choix de tendre la main à l’extrême droite fait polémique. L’urgence écologique est-elle soluble dans le programme du RN ? Faut-il vraiment «dépasser les clivages» pour faire avancer la cause ? Et L’écologie a-t-elle «besoin de tout le monde» ? Deux experts répondent.
Féris Barkat de Banlieues climat : «On est partis du constat que l’écologie ne nous ressemblait pas»
- Lisa Seyvet,Féris Barkat,Le jeune activiste, fondateur de la première Ecole populaire du climat, évoque à l’occasion du Climat Libé Tour à Marseille son envie d’utiliser l’éducation pour «que les premiers concernés s’approprient la question» de l’écologie.
Aïcha Hattab a lancé une association pour réunir les habitants de son quartier et faciliter des actions pour rendre la vie plus facile et saine. Une façon de refuser que l’écologie soit l’apanage des plus aisés.
Féris Barkat est fondateur de l’association Banlieues Climat. Banlieues Climat redonne la parole aux habitantes et habitants des quartiers populaires autour des questions de la crise climatique et écologique.
Après près de dix ans de militantisme chez Greenpeace, Clément Sénéchal, diplômé de de sociologie et de philosophie politique, s’interroge : pourquoi l’écologie essuie-t-elle encore tant d’échecs ? Pour y répondre, l’heure est venue de plonger dans les coulisses d’une “écologie spectacle” en marche depuis les années 1970. Récupérations néolibérales, impasses stratégiques et intellectuelles des ONGs et mouvements de lutte…
Réseau pour une action climatique impactante
Pourquoi ne pas faire de la santé un mot de ralliement des prochaines mobilisations écologiques, plaident les auteurs de cette tribune. Un bon moyen de déjouer la « politique punitive » qui tente de discréditer l'écologie.
Alors que défenseurs des droits de l'Homme et de l’environnement bataillent pour faire reconnaître la nécessité de la désobéissance civile dans les tribunaux, une poignée de relaxes laisse espérer l’avènement d’une jurisprudence plus clémente pour les activistes.
En septembre 2023, la défenseuse du climat avait été condamnée à trois ans de prison pour évasion fiscale, liée à l’activité de l’ONG Change qu’elle a fondée.
Clément Sénéchal a été pendant plusieurs années chargé de plaidoyer chez Greenpeace France. Dans Pourquoi l’écologie perd toujours, il décrypte les écueils des ONG environnementales ; le culte de l’image, la frilosité politique et un certain rapport au renoncement dont il s’agirait de s’extraire.
Le défenseur hondurien de l'environnement, Juan Lopez, a été assassiné par balle, samedi soir dans le nord-est du pays. Un meurtre fermement condamné par les autorités qui ont promis que "justice" serait faite.
Au moins 196 défenseurs des droits fonciers et environnementaux ont été tués en 2023 pour avoir tenté de protéger la planète, d’après un nouveau rapport de Global Witness publié le mardi 10 septembre. En tout, 2 106 protecteurs de la nature ont été tués entre 2012 et 2023.
Le calendrier révolutionnaire de Reporterre a renommé août. Place au mois d'outarde ! Un mois qui fait l'éloge des penseuses et penseurs du vivant, de l'écosabotage et de la vie simple pour sortir de l’exploitation capitaliste.
Alors que l’extrême droite menace de gagner plusieurs élections régionales allemandes, 1 400 activistes se sont réunis dans un camp climat à Erfurt pour faire le lien entre antifascisme et écologie.
Le collectif «Futuro Vegetal» a aspergé de peinture la façade d’une villa de la star du football Lionel Messi à Ibiza, une action présentée ce mardi 6 août comme une critique de «la responsabilité des riches» dans la crise climatique.
Blocages routiers, occupations, manifestations, ZAD, sabotage d'infrastructures écocidaires... Le mouvement écologiste recourt à des modes d'actions de plus en plus variés, dont l'utilité fait débat. D'après une étude, les actions les plus radicales peuvent être largement soutenues, à condition de bien définir l'adversaire.
Depuis plusieurs années, la désobéissance civile revient sur le devant de la scène, en particulier dans le domaine de l'écologie. Dans l'espace public, prenne place diverses actions contestataires collective, situées à la frontière de la légalité ou en dehors du cadre établi par la loi, qui sont destinées à sensibiliser la population à l'urgence écologique et à faire pression sur les autorités publiques et les grandes entreprises (décrochage de portraits officiels, occupation de banques, jet de soupe sur les œuvres d'art, interruption de manifestations sportives, etc.).
Philosophe et chercheur sur l’histoire du sabotage, Victor Cachard loue l’« efficacité » des récents incendies contre les lignes de TGV. Il estime que la revendication publiée « permet d’engager la bataille des idées ». Victor Cachard est philosophe, auteur de plusieurs livres sur le sabotage et son ancrage dans le milieu écologiste. Il a notamment écrit deux tomes sur l’histoire du sabotage aux éditions Libre.
Depuis 2022, l'interruption d'événements sportifs par des militants climat est devenue une image médiatique récurrente. Pourquoi cette nouvelle forme d'action est-elle investie ? Pour quels résultats ?
Plusieurs organisations dédiées à la décarbonation, se disant « apartisanes », ne donnent aucune consigne explicite pour contrer l’arrivée aux manettes de l’extrême droite. Si, « comme partout dans la société », la dissolution de l’Assemblée a provoqué un certain émoi pour nombre d’associations dédiées à la décarbonation, leur leitmotiv est de se revendiquer « apartisan » — comme l’a écrit l’association la Fresque du climat. Dans un long courriel à ses 80 000 animateurs, elle explique qu’elle ne donnera « aucune (...)
À 20 ans, Féris Barkat, cofondateur de Banlieues climat, est l’un des nouveaux visages des jeunes Français engagés pour l’environnement. Son souhait : permettre aux jeunes des quartiers populaires de s’émanciper par l’écologie. Strasbourg (Bas-Rhin), reportage « Alors, qui se sent prêt à aller parler changement climatique dans les écoles ? » En face de Féris Barkat, professeur du jour, trois mains se lèvent. En cette fin février, une dizaine de formateurs en herbe se sont réunis à Hautepierre, dans l’ouest (...)
La justice cambodgienne a infligé mardi des peines de prison de six à huit ans à dix militants écologistes accusés de complot en vue de commettre des crimes, dans une nouvelle tentative de "museler" l'opposition selon des groupes de défense des droits humains.
Adeptes de blocage de route ou de jet de purée sur des tableaux, les activistes de Letzte Generation, en Allemagne, changent de stratégie. Ils ont décidé de se présenter aux élections européennes. Berlin, correspondance 1er juin, à Leipzig. Quelques flûtistes ont interrompu le meeting du parti libéral (FDP), membre de la coalition gouvernementale. Même soulevée par les forces de police, une activiste continuait son interprétation de la célèbre chanson du film Titanic. « Nous sommes sur un bateau en (...)
Victimes d’attaques répétées, les programmes du service public dédiés à l’écologie doivent être défendus, alertent dans cette tribune les signataires de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, dont Reporterre. La Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique a été signée en septembre 2022 par plusieurs dizaines de médias, dont Reporterre, et 1 800 journalistes. Retrouvez ici la liste complète de ses signataires. Nous, journalistes, scientifiques, organisations de (...)
Chaque semaine de sa campagne de lancement, Fracas diffuse un entretien avec une personnalité de l'écologie politique en France. Cette semaine, c'est la militante écosocialiste et écrivaine militante Corinne Morel Darleux qui passe devant la caméra !
Face aux destructions environnementales à Gaza et en Cisjordanie, le mouvement écologiste israélien est clivé. Alors que beaucoup soutiennent les efforts de guerre ou restent silencieux, certains luttent pour un futur partagé.
Une enquête réalisée auprès de plus de 2 600 français montre qu'une majorité considère comme acceptable de bloquer une entreprise polluante ou bien d'occuper une zone naturelle menacée.
Opter pour une stratégie, formuler « un » chemin (il peut, il doit y en avoir d’autres) relève toujours d’un pari. Nous ne prétendons pas à l’exhaustivité, ni à des réponses définitives. Nous cherchons simplement à identifier des points d’appui pour construire une politique terrestre du soulèvement digne de ce nom, et déstructurer les institutions et les appareils qui participent au verrouillage de la situation.
Yannick Jadot dénonce un deux poids deux mesures entre le traitement des agriculteurs et des militants écologistes. Si ces derniers bloquaient les routes à la façon de la FNSEA, ils seraient «en prison et condamnés», estime-t-il.
Alternative, résistance et imaginaire : voilà les leviers chers à l’essayiste Corinne Morel-Darleux pour sortir du marasme. « Naviguer entre inquiétude et émerveillement permet de rester en mouvement » dit-elle dans cet entretien.
Ce jeudi 28 décembre, Élisabeth Quin reçoit François Gemenne, chercheur et spécialiste de la gouvernance du climat, pour faire un bilan environnemental de ces douze derniers mois. 2023 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée, mais également l'année du record mondial de consommation de charbon, ou encore celle de la COP28 aux Émirats arabes unis. Elle a été marquée par la notion de sobriété — consentie ou subie — pour ralentir le réchauffement climatique, mais aussi par les différentes réactions face à l'urgence climatique. De l'activisme écologique à la désobéissance civile, en passant par le déni des climato-sceptiques : a-t-on encore le temps de convaincre les citoyens ? Nous poursuivrons ces discussions avec l'exploratrice low-tech Caroline Pultz, qui a passé quatre mois en autonomie totale dans le désert mexicain. L'objectif : prouver que les techniques sobres en énergie sont viables et peuvent accompagner la lutte contre le dérèglement climatique, avec une empreinte environnementale favorab
Réforme des retraites, feux de forêt, dissolution avortée des Soulèvements de la Terre, COP28 aux émirats du pétrole... Reporterre revient sur tous les événements marquants de cette année 2023. Que retenir de 2023 ? Une année marquée par une vigoureuse contestation écologique, notamment contre les mégabassines, qui a été fortement réprimée. Une année où se sont multipliés les incendies, les sécheresses, les canicules. Une année où l’inaction des pouvoirs publics n’aura jamais été aussi insupportable. Reporterre rembobine les douze derniers mois.
Plusieurs affaires récentes ont mis en lumière la surveillance particulièrement intensive subie par les militantes écologistes. Outre l'arsenal administratif et répressif déployé par l'État pour les punir, c'est la nature des moyens utilisés qui interpelle : drones, reconnaissance faciale, marqueurs
Les objectifs de l’accord de Paris ne seront pas tenus. Le combat écologique radical apparaît illusoire, pris au piège d'un monde fragmenté. Dans ce contexte, Luca Picotti dessine la ligne soi-disant réaliste qui selon lui s’imposera : une écologie défensive qui chercherait à adapter autant que faire se peut nos sociétés à la catastrophe à venir.
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Collectif qui utilise la création audiovisuelle comme outil et moyen de déclencher l’action face à la destruction du vivant.
À 25 ans, l’infatigable militante Léa Falco, qui fait feu de tout bois dans le collectif Pour un réveil écologique comme dans sa vie professionnelle, signe Faire écologie ensemble, énergisant plaidoyer et guide pour agir à tous les niveaux de la société.
Des activistes d’Attac et d’Extinction Rebellion avaient bloqué l’accès à un terminal de l’aéroport du Bourget en septembre 2022. Ils ont annoncé faire appel de la décision du tribunal.
Andreas Malm est maître de conférences en géographie humaine. Défenseur invétéré du « léninisme écologique », l’essayiste est connu pour ses engagements radicaux contre le réchauffement climatique.…
Les collectifs des luttes locales ont fait le bilan et annoncé leurs intentions après quatre jours de rencontres sur le Larzac. Des fermes-usines au nucléaire, l’été et l’automne seront remplis de mobilisations partout en France.
Le Cercle Élisée Reclus (C.E.R.) est constitué d’hommes et de femmes qui se sont donné pour mission de tenter d’apporter une réponse à la crise civilisationnelle issue de la débâcle écologique à laquelle l’humanité est aujourd’hui confrontée par la recherche d’un cheminement intellectuel nouveau qui ira à la racine des questionnements qui s’imposent face à une situation qui met notre existence même en danger.
Face à l’accélération du changement climatique, de nombreux intellectuels jugent de plus en plus difficile de rester dans leur tour d’ivoire. Beaucoup font désormais le choix de l’engagement militant.
Face à l’imminence du chaos social et à l’augmentation exponentielle des événements climatiques extrêmes, les luttes écologistes trouvent un regain de radicalité. Face à cette destruction du vivant par la machine capitaliste, et face à la puissante répression de l’Etat policier, comment militer, comment agir aujourd’hui ? Et demain ? Ancré·es sur le terrain, les militant·es assument de s’opposer physiquement aux infrastructures et aux symboles écocidaires, afin de lutter contre les violences systémiques du capitalisme, et de créer des initiatives concrètes et populaires pour regagner de la puissance d’agir.
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Annoncée pour la mi-avril, l’interdiction du mouvement écolo semble suspendue. Si le gouvernement indique que la procédure suit son cours, les difficultés juridiques compliquent la mise en œuvre de la sanction souhaitée par Darmanin.
Les écolos demeurent partagés sur la tactique du black bloc. Mais avec l’urgence d’agir efficacement, c’est son intérêt stratégique qui fait désormais débat, plutôt qu’un simple refus de principe.
Suite aux événements de Sainte Soline les 24 et 25 mars derniers, nous avions demandé à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de la répression visant les Soulèvements de la Terre et, plus généralement, les mouvements écologistes. Voici le troisième et dernier volet de ces réponses, avec Geneviève Pruvost, Thierry Paquot, Isabelle Cambourakis, Baptiste Morizot et un revenant : Guy Debord.
Ce que l’on pourrait appeler le moment Darmanin en France est la suite logique du moment Trump aux Etats-Unis et du moment Bolsonaro au Brésil. Ce sont les premières occurrences d’une longue séquence encore à venir où responsables politiques et industriels ne se contentent plus de faire le choix cynique d’une économie capitaliste injuste contre celui d’une plus que nécessaire économie écologique et sociale ; acculés par la situation, les uns après les autres déclarent ouvertement la guerre à tous les mouvements écologistes qui, d’une manière ou d’une autre, tentent de préserver une Terre habitable pour toutes et tous.
Ces dernières années, les actions de désobéissance civile se sont multipliées. Rencontre avec Bo Vanhoorickx, une jeune militante belge d'Extinction Rebellion.
L’activiste et théoricien suédois s’attache à concilier marxisme et environnementalisme, et invite le mouvement climat à dépasser le pacifisme pour lutter contre le « capitalisme fossile ».
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
La honte étouffera-t-elle le gouvernement avant que la pollution atmosphérique ne s’en charge ? Rien n’est moins sûr ! À Sainte-Soline, les militants écolos ne sont pas engagés, mais bien terroristes, selon le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin. Invisibiliser les raisons de la colère pour mieux criminaliser les militants, un mot d’ordre pour un …
Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.
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activisme écologie
Show Musk go on. Le siège français de Tesla, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a été ciblé par des militant·es d’Action justice climat (ex-Alternatiba Paris) lors d’une action éclair ce mardi matin.
Plus d’une vingtaine d’organisations réunies au sein de la coalition Hiatus, parmi lesquelles La Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’homme, estiment, dans une tribune au « Monde », qu’il faut résister au déploiement massif de l’intelligence artificielle, au nom des droits humains, sociaux et environnementaux.
Aux yeux du philosophe Marc Crépon, l’État est violent par essence, et la non-violence utopique : « À l’origine de tout régime politique, il y a toujours de la violence. Pour savoir quelle est, de deux formes de violence, la plus légitime, nous devons en appeler à un principe qui transcende le droit, qui est celui de la justice...
Selon l’activiste Paul Watson, « on ne peut pas qualifier la protection de l’environnement d’écoterrorisme, ça n’a aucun sens. L’écoterrorisme, c’est ce que font les entreprises de combustibles fossiles et Monsanto. Eux, ils terrorisent l’environnement… » Au-delà de cette mise au point sémantique, le mot « écoterrorisme » a été créé en 1983 par l’écrivain libéral Ron Arnold dans le but de dénoncer les « crimes pour sauver la nature » et fut depuis l’objet de romans et même d’accusations par des hommes politiques. Mais l’usage de la violence est-il toujours injustifié ?
Dans cet échange percutant, nous discutons avec Thomas Wagner, créateur du média Bonpote, reconnu pour ses analyses claires et engagées sur les enjeux climatiques. Ensemble, nous explorons une question brûlante : pourquoi ceux qui défendent la planète sont-ils de plus en plus criminalisés ? 👉 Thomas Wagner, à travers ses articles et prises de position, s’est imposé comme une référence dans le débat climatique, dénonçant à la fois l’inaction des pouvoirs publics et la manipulation des discours médiatiques tout en apportant de la compréhension à la science du climat.
Militants d’agir. Un projet de loi à l'étude au Sénat italien prévoit une répression tous azimuts de nombreuses formes de contestations sociales et une restriction des libertés publiques, notamment des militant·es climat. Conséquence : une mobilisation d’ampleur de la société civile italienne, qui appelle à manifester à Rome ce samedi 14 décembre.
Entretien avec le philosophe Roman Krznaric, père du concept de « bon ancêtre » cher à Usbek & Rica, dont le nouvel essai (History for tomorrow, W.H. Allen, pas encore traduit en français) montre comment le passé peut nous inspirer pour inventer un futur désirable.
Mettre l’écologie à la Une est une gageure que peu relèvent avec autant de succès que le journaliste Hugo Clément. Mais son choix de tendre la main à l’extrême droite fait polémique. L’urgence écologique est-elle soluble dans le programme du RN ? Faut-il vraiment «dépasser les clivages» pour faire avancer la cause ? Et L’écologie a-t-elle «besoin de tout le monde» ? Deux experts répondent.
Féris Barkat de Banlieues climat : «On est partis du constat que l’écologie ne nous ressemblait pas»
(19/10) - Lisa Seyvet,Féris Barkat,Le jeune activiste, fondateur de la première Ecole populaire du climat, évoque à l’occasion du Climat Libé Tour à Marseille son envie d’utiliser l’éducation pour «que les premiers concernés s’approprient la question» de l’écologie.
Aïcha Hattab a lancé une association pour réunir les habitants de son quartier et faciliter des actions pour rendre la vie plus facile et saine. Une façon de refuser que l’écologie soit l’apanage des plus aisés.
Féris Barkat est fondateur de l’association Banlieues Climat. Banlieues Climat redonne la parole aux habitantes et habitants des quartiers populaires autour des questions de la crise climatique et écologique.
Après près de dix ans de militantisme chez Greenpeace, Clément Sénéchal, diplômé de de sociologie et de philosophie politique, s’interroge : pourquoi l’écologie essuie-t-elle encore tant d’échecs ? Pour y répondre, l’heure est venue de plonger dans les coulisses d’une “écologie spectacle” en marche depuis les années 1970. Récupérations néolibérales, impasses stratégiques et intellectuelles des ONGs et mouvements de lutte…
Réseau pour une action climatique impactante
Pourquoi ne pas faire de la santé un mot de ralliement des prochaines mobilisations écologiques, plaident les auteurs de cette tribune. Un bon moyen de déjouer la « politique punitive » qui tente de discréditer l'écologie.
Alors que défenseurs des droits de l'Homme et de l’environnement bataillent pour faire reconnaître la nécessité de la désobéissance civile dans les tribunaux, une poignée de relaxes laisse espérer l’avènement d’une jurisprudence plus clémente pour les activistes.
En septembre 2023, la défenseuse du climat avait été condamnée à trois ans de prison pour évasion fiscale, liée à l’activité de l’ONG Change qu’elle a fondée.
Clément Sénéchal a été pendant plusieurs années chargé de plaidoyer chez Greenpeace France. Dans Pourquoi l’écologie perd toujours, il décrypte les écueils des ONG environnementales ; le culte de l’image, la frilosité politique et un certain rapport au renoncement dont il s’agirait de s’extraire.
Le défenseur hondurien de l'environnement, Juan Lopez, a été assassiné par balle, samedi soir dans le nord-est du pays. Un meurtre fermement condamné par les autorités qui ont promis que "justice" serait faite.
Au moins 196 défenseurs des droits fonciers et environnementaux ont été tués en 2023 pour avoir tenté de protéger la planète, d’après un nouveau rapport de Global Witness publié le mardi 10 septembre. En tout, 2 106 protecteurs de la nature ont été tués entre 2012 et 2023.
Le calendrier révolutionnaire de Reporterre a renommé août. Place au mois d'outarde ! Un mois qui fait l'éloge des penseuses et penseurs du vivant, de l'écosabotage et de la vie simple pour sortir de l’exploitation capitaliste.
Alors que l’extrême droite menace de gagner plusieurs élections régionales allemandes, 1 400 activistes se sont réunis dans un camp climat à Erfurt pour faire le lien entre antifascisme et écologie.
Le collectif «Futuro Vegetal» a aspergé de peinture la façade d’une villa de la star du football Lionel Messi à Ibiza, une action présentée ce mardi 6 août comme une critique de «la responsabilité des riches» dans la crise climatique.
Blocages routiers, occupations, manifestations, ZAD, sabotage d'infrastructures écocidaires... Le mouvement écologiste recourt à des modes d'actions de plus en plus variés, dont l'utilité fait débat. D'après une étude, les actions les plus radicales peuvent être largement soutenues, à condition de bien définir l'adversaire.
Depuis plusieurs années, la désobéissance civile revient sur le devant de la scène, en particulier dans le domaine de l'écologie. Dans l'espace public, prenne place diverses actions contestataires collective, situées à la frontière de la légalité ou en dehors du cadre établi par la loi, qui sont destinées à sensibiliser la population à l'urgence écologique et à faire pression sur les autorités publiques et les grandes entreprises (décrochage de portraits officiels, occupation de banques, jet de soupe sur les œuvres d'art, interruption de manifestations sportives, etc.).
Philosophe et chercheur sur l’histoire du sabotage, Victor Cachard loue l’« efficacité » des récents incendies contre les lignes de TGV. Il estime que la revendication publiée « permet d’engager la bataille des idées ». Victor Cachard est philosophe, auteur de plusieurs livres sur le sabotage et son ancrage dans le milieu écologiste. Il a notamment écrit deux tomes sur l’histoire du sabotage aux éditions Libre.
Depuis 2022, l'interruption d'événements sportifs par des militants climat est devenue une image médiatique récurrente. Pourquoi cette nouvelle forme d'action est-elle investie ? Pour quels résultats ?
Plusieurs organisations dédiées à la décarbonation, se disant « apartisanes », ne donnent aucune consigne explicite pour contrer l’arrivée aux manettes de l’extrême droite. Si, « comme partout dans la société », la dissolution de l’Assemblée a provoqué un certain émoi pour nombre d’associations dédiées à la décarbonation, leur leitmotiv est de se revendiquer « apartisan » — comme l’a écrit l’association la Fresque du climat. Dans un long courriel à ses 80 000 animateurs, elle explique qu’elle ne donnera « aucune (...)
À 20 ans, Féris Barkat, cofondateur de Banlieues climat, est l’un des nouveaux visages des jeunes Français engagés pour l’environnement. Son souhait : permettre aux jeunes des quartiers populaires de s’émanciper par l’écologie. Strasbourg (Bas-Rhin), reportage « Alors, qui se sent prêt à aller parler changement climatique dans les écoles ? » En face de Féris Barkat, professeur du jour, trois mains se lèvent. En cette fin février, une dizaine de formateurs en herbe se sont réunis à Hautepierre, dans l’ouest (...)
La justice cambodgienne a infligé mardi des peines de prison de six à huit ans à dix militants écologistes accusés de complot en vue de commettre des crimes, dans une nouvelle tentative de "museler" l'opposition selon des groupes de défense des droits humains.
Adeptes de blocage de route ou de jet de purée sur des tableaux, les activistes de Letzte Generation, en Allemagne, changent de stratégie. Ils ont décidé de se présenter aux élections européennes. Berlin, correspondance 1er juin, à Leipzig. Quelques flûtistes ont interrompu le meeting du parti libéral (FDP), membre de la coalition gouvernementale. Même soulevée par les forces de police, une activiste continuait son interprétation de la célèbre chanson du film Titanic. « Nous sommes sur un bateau en (...)
Victimes d’attaques répétées, les programmes du service public dédiés à l’écologie doivent être défendus, alertent dans cette tribune les signataires de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, dont Reporterre. La Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique a été signée en septembre 2022 par plusieurs dizaines de médias, dont Reporterre, et 1 800 journalistes. Retrouvez ici la liste complète de ses signataires. Nous, journalistes, scientifiques, organisations de (...)
Chaque semaine de sa campagne de lancement, Fracas diffuse un entretien avec une personnalité de l'écologie politique en France. Cette semaine, c'est la militante écosocialiste et écrivaine militante Corinne Morel Darleux qui passe devant la caméra !
Face aux destructions environnementales à Gaza et en Cisjordanie, le mouvement écologiste israélien est clivé. Alors que beaucoup soutiennent les efforts de guerre ou restent silencieux, certains luttent pour un futur partagé.
Une enquête réalisée auprès de plus de 2 600 français montre qu'une majorité considère comme acceptable de bloquer une entreprise polluante ou bien d'occuper une zone naturelle menacée.
Opter pour une stratégie, formuler « un » chemin (il peut, il doit y en avoir d’autres) relève toujours d’un pari. Nous ne prétendons pas à l’exhaustivité, ni à des réponses définitives. Nous cherchons simplement à identifier des points d’appui pour construire une politique terrestre du soulèvement digne de ce nom, et déstructurer les institutions et les appareils qui participent au verrouillage de la situation.
Yannick Jadot dénonce un deux poids deux mesures entre le traitement des agriculteurs et des militants écologistes. Si ces derniers bloquaient les routes à la façon de la FNSEA, ils seraient «en prison et condamnés», estime-t-il.
Alternative, résistance et imaginaire : voilà les leviers chers à l’essayiste Corinne Morel-Darleux pour sortir du marasme. « Naviguer entre inquiétude et émerveillement permet de rester en mouvement » dit-elle dans cet entretien.
Ce jeudi 28 décembre, Élisabeth Quin reçoit François Gemenne, chercheur et spécialiste de la gouvernance du climat, pour faire un bilan environnemental de ces douze derniers mois. 2023 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée, mais également l'année du record mondial de consommation de charbon, ou encore celle de la COP28 aux Émirats arabes unis. Elle a été marquée par la notion de sobriété — consentie ou subie — pour ralentir le réchauffement climatique, mais aussi par les différentes réactions face à l'urgence climatique. De l'activisme écologique à la désobéissance civile, en passant par le déni des climato-sceptiques : a-t-on encore le temps de convaincre les citoyens ? Nous poursuivrons ces discussions avec l'exploratrice low-tech Caroline Pultz, qui a passé quatre mois en autonomie totale dans le désert mexicain. L'objectif : prouver que les techniques sobres en énergie sont viables et peuvent accompagner la lutte contre le dérèglement climatique, avec une empreinte environnementale favorab
Réforme des retraites, feux de forêt, dissolution avortée des Soulèvements de la Terre, COP28 aux émirats du pétrole... Reporterre revient sur tous les événements marquants de cette année 2023. Que retenir de 2023 ? Une année marquée par une vigoureuse contestation écologique, notamment contre les mégabassines, qui a été fortement réprimée. Une année où se sont multipliés les incendies, les sécheresses, les canicules. Une année où l’inaction des pouvoirs publics n’aura jamais été aussi insupportable. Reporterre rembobine les douze derniers mois.
Plusieurs affaires récentes ont mis en lumière la surveillance particulièrement intensive subie par les militantes écologistes. Outre l'arsenal administratif et répressif déployé par l'État pour les punir, c'est la nature des moyens utilisés qui interpelle : drones, reconnaissance faciale, marqueurs
Les objectifs de l’accord de Paris ne seront pas tenus. Le combat écologique radical apparaît illusoire, pris au piège d'un monde fragmenté. Dans ce contexte, Luca Picotti dessine la ligne soi-disant réaliste qui selon lui s’imposera : une écologie défensive qui chercherait à adapter autant que faire se peut nos sociétés à la catastrophe à venir.
abs_empty
Collectif qui utilise la création audiovisuelle comme outil et moyen de déclencher l’action face à la destruction du vivant.
À 25 ans, l’infatigable militante Léa Falco, qui fait feu de tout bois dans le collectif Pour un réveil écologique comme dans sa vie professionnelle, signe Faire écologie ensemble, énergisant plaidoyer et guide pour agir à tous les niveaux de la société.
Des activistes d’Attac et d’Extinction Rebellion avaient bloqué l’accès à un terminal de l’aéroport du Bourget en septembre 2022. Ils ont annoncé faire appel de la décision du tribunal.
Andreas Malm est maître de conférences en géographie humaine. Défenseur invétéré du « léninisme écologique », l’essayiste est connu pour ses engagements radicaux contre le réchauffement climatique.…
Les collectifs des luttes locales ont fait le bilan et annoncé leurs intentions après quatre jours de rencontres sur le Larzac. Des fermes-usines au nucléaire, l’été et l’automne seront remplis de mobilisations partout en France.
Le Cercle Élisée Reclus (C.E.R.) est constitué d’hommes et de femmes qui se sont donné pour mission de tenter d’apporter une réponse à la crise civilisationnelle issue de la débâcle écologique à laquelle l’humanité est aujourd’hui confrontée par la recherche d’un cheminement intellectuel nouveau qui ira à la racine des questionnements qui s’imposent face à une situation qui met notre existence même en danger.
Face à l’accélération du changement climatique, de nombreux intellectuels jugent de plus en plus difficile de rester dans leur tour d’ivoire. Beaucoup font désormais le choix de l’engagement militant.
Face à l’imminence du chaos social et à l’augmentation exponentielle des événements climatiques extrêmes, les luttes écologistes trouvent un regain de radicalité. Face à cette destruction du vivant par la machine capitaliste, et face à la puissante répression de l’Etat policier, comment militer, comment agir aujourd’hui ? Et demain ? Ancré·es sur le terrain, les militant·es assument de s’opposer physiquement aux infrastructures et aux symboles écocidaires, afin de lutter contre les violences systémiques du capitalisme, et de créer des initiatives concrètes et populaires pour regagner de la puissance d’agir.
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Annoncée pour la mi-avril, l’interdiction du mouvement écolo semble suspendue. Si le gouvernement indique que la procédure suit son cours, les difficultés juridiques compliquent la mise en œuvre de la sanction souhaitée par Darmanin.
Les écolos demeurent partagés sur la tactique du black bloc. Mais avec l’urgence d’agir efficacement, c’est son intérêt stratégique qui fait désormais débat, plutôt qu’un simple refus de principe.
Suite aux événements de Sainte Soline les 24 et 25 mars derniers, nous avions demandé à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de la répression visant les Soulèvements de la Terre et, plus généralement, les mouvements écologistes. Voici le troisième et dernier volet de ces réponses, avec Geneviève Pruvost, Thierry Paquot, Isabelle Cambourakis, Baptiste Morizot et un revenant : Guy Debord.
Ce que l’on pourrait appeler le moment Darmanin en France est la suite logique du moment Trump aux Etats-Unis et du moment Bolsonaro au Brésil. Ce sont les premières occurrences d’une longue séquence encore à venir où responsables politiques et industriels ne se contentent plus de faire le choix cynique d’une économie capitaliste injuste contre celui d’une plus que nécessaire économie écologique et sociale ; acculés par la situation, les uns après les autres déclarent ouvertement la guerre à tous les mouvements écologistes qui, d’une manière ou d’une autre, tentent de préserver une Terre habitable pour toutes et tous.
Ces dernières années, les actions de désobéissance civile se sont multipliées. Rencontre avec Bo Vanhoorickx, une jeune militante belge d'Extinction Rebellion.
L’activiste et théoricien suédois s’attache à concilier marxisme et environnementalisme, et invite le mouvement climat à dépasser le pacifisme pour lutter contre le « capitalisme fossile ».
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
La honte étouffera-t-elle le gouvernement avant que la pollution atmosphérique ne s’en charge ? Rien n’est moins sûr ! À Sainte-Soline, les militants écolos ne sont pas engagés, mais bien terroristes, selon le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin. Invisibiliser les raisons de la colère pour mieux criminaliser les militants, un mot d’ordre pour un …
Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.