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L’Union européenne a fait de la sécurisation de son approvisionnement en matières premières critiques une priorité stratégique. Face à la dépendance croissante envers des fournisseurs étrangers, notamment la Chine, l’Europe a décidé de prendre les devants en soutenant des initiatives visant à renforcer son autonomie industrielle. La labellisation de 47 projets stratégiques ces derniers jours dans le cadre du Critical Raw Materials Act (CRMA)(1) représente une avancée notable. Mais alors que ces projets marquent une étape importante, des questions subsistent : comment transformer ces initiatives en réalité opérationnelle ? Quels défis restent à surmonter ? Et surtout, cette stratégie permettra-t-elle vraiment d’assurer la souveraineté de l'Europe en matière de ressources critiques ?
La Commission a présenté, mardi, quarante-sept projets qui doivent permettre de réduire les dépendances du Vieux Continent aux matières premières stratégiques chinoises.
Acculé par l’avancée du groupe armé du M23 soutenu par le Rwanda, le président congolais, Félix Tshisekedi, a proposé aux États-Unis un accès exclusif aux matières premières congolaises, en échange de leur assistance sécuritaire.
La France est, parallèlement aux États-Unis, en discussion depuis octobre dernier avec l'Ukraine pour obtenir un accès à certaines matières premières ukrainiennes, notamment à des fins militaires, a indiqué jeudi le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu.
Depuis sa réélection, le président américain a affirmé plusieurs fois vouloir s’emparer de la grande île arctique. Ce territoire autonome danois est convoité depuis 2019 par Donald Trump pour son sol riche en matières premières, mais aussi pour sa situation géostratégique. Explications en vidéo.
Dans le cadre de la transition énergétique, les tensions d'approvisionnement autour des matières premières stratégiques pourraient être « significativement réduites » par le développement des politiques de recyclage, souligne l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un premier rapport consacré à ce sujet publié ce 18 novembre(1).
Le projet Carbone est un projet de recherche action (Innoviris/Experimental Platforms) coordonné depuis le LoUIse Lab de la Faculté d'Architecture LA Cambre Horta de l'ULB (Simon De Muynck, Xavier Guilmin) et qui a expérimenté des techniques de (re-)circularisation de tous les flux de déchets végétaux (feuilles, tontes, branchages, gros bois) produits par les administrations bruxelloises partenaires du projet : Uccle, Saint-Gilles, Woluwe-Saint-Pierre, Anderlecht et Bruxelles Mobilité. L’objectif était de guider et opérationnaliser une réappropriation par ces administrations de la collecte et du traitement de leurs déchets végétaux en vue d’une écologisation des pratiques de gestion encore essentiellement externalisée (filières de collecte et traitement privées) et, de ce fait, exportatrices des matières végétales ressources pour l'écosystème bruxellois.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a plaidé lundi en Ouzbékistan pour un renforcement du partenariat énergétique avec ce pays d'Asie centrale, région riche en ressources naturelles convoitées par les grandes puissances sur fond d'affaiblissement de la Russie depuis son invasion en Ukraine."Nous voulons utiliser et développer ensemble les possibilités dans le secteur des matières premières", a indiqué le chancelier Scholz, cité par son cabinet, un intérêt déjà exprimé ces derniers mois notamment par la France ou le Royaume-Uni.
Les épisodes de contamination de la Seine aux bactéries fécales montrent les limites du tout-à-l’égout, loin d’être une panacée sanitaire. Des solutions pour mieux confiner les pathogènes existent.
Le chancelier Olaf Scholz a effectué un déplacement hautement stratégique à Belgrade pour assister à la signature d’un « mémorandum sur les matières premières critiques » entre l’Union européenne et ce pays des Balkans.
L'Iran a la capacité de produire des matières fissiles en vue de fabriquer une arme nucléaire dans un délai de "une ou deux semaines", a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
L'essor de l'économie numérique a des répercussions de "plus en plus graves" sur l'environnement, entre la consommation d'eau et d'électricité des centres de données et l'épuisement des matières premières, avertit mercredi l'ONU.
L’intelligence artificielle est très gourmande en énergie et en matières premières. Sans remettre en cause le secteur, ses promoteurs s’en remettent à une version améliorée de l’IA, supposément plus « verte » et plus « sobre ». IA ne rime pas avec climat. Le boom actuel du secteur de l’intelligence artificielle (IA) met notamment en péril les plans « net zéro » des grandes entreprises technologiques. Un récent graphique tiré du bilan trimestriel de Microsoft montre qu’à mesure que ses investissements dans l’IA (...)
Matériaux d’utilité publique pour certains, éléments polluants à bannir absolument pour d’autres. C’est ainsi que pourrait se résumer, aujourd’hui, la vision – Ô combien contrastée – de notre société à l’égard des matières plastiques. Avec la prise de conscience collective du réchauffement climatique et de la pollution des écosystèmes, de nombreuses voix se sont élevées pour interdire l’usage des plastiques dans notre quotidien. Mais est-ce réellement une bonne option ? Est-ce que le bannissement ne va pas induire des effets environnementaux encore plus délétères ? Quelles sont les options d’améliorations revendiquées qui pourraient être envisagées par le secteur de la plasturgie ? Décryptons ensemble le « dilemme des plastiques » ou comment concilier les bénéfices indispensables avec la nécessité de réduire les impacts environnementaux du secteur.
Esprit critique. Censée sécuriser l’approvisionnement de l’Europe en matériaux essentiels à la transition énergétique, la future loi européenne sur les matières premières critiques va encourager l’extractivisme, y compris au profit d’industries très problématiques, alerte un rapport.
L’UE discute d’une nouvelle législation sur les matières premières critiques. Objectif : sécuriser l’approvisionnement en minerais pour l’industrie européenne. Sur le terrain, elle sonne davantage comme un requiem pour la nature.
Si les débuts sont très prometteurs, le plus grand défi pour les Américains résidera dans la maîtrise de l’entier de la chaîne de valeur, de l’accès aux matières premières à la technologie et formation de la main-d’œuvre, à la construction des réseaux de distribution et de stockage. Cependant, si l’on cumule tous les vœux de transition énergétique qui fleurissent à travers le globe, les quantités nécessaires de matières premières et de minerais essentiels seront bien supérieures à celles utilisées actuellement. D’ici à dix ans, la demande de lithium, de nickel et de cobalt sera 23 fois plus élevée.
Que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou en Chine, la transition énergétique est en marche, l'urgence a bien été intégrée et les objectifs sont ambitieux. Cependant, au-delà de la production d'électricité bas carbone, faut-il encore pouvoir la distribuer. Les infrastructures pourront-elles suivre ? Les explications de Benjamin Louvet, directeur des gestions matières premières d'Ofi Invest AM.
Entre le développement d’ordinateurs et de smartphones toujours plus performants, la multiplication d’appareils connectés dans nos bureaux et nos foyers, et les promesses des IA (Intelligence Artificielle) et de la 5G, le numérique n’a pas fini de nous faire rêver et de nous faire miroiter un monde « dématérialisé », affranchit des limites physiques du monde réel.
Alors qu’on parle de rouvrir des mines en Europe, le géologue Eric Pirard dénonce «l’insouciance» de nos sociétés européennes qui se sont «déconnectées» des matières premières et de l’industrie.
La demande de lithium, de terres rares, de cobalt et autres matières premières vont exploser dans les années à venir. Très dépendante de pays tiers, l’Union européenne doit faire en sorte de garantir son approvisionnement.
La course aux minerais, et en particulier aux métaux rares ne semble pas pouvoir s’arrêter tant l’humanité s’en est rendue dépendante. Or, plus le temps passe et plus le coût écologique de ces matières premières grandit. Personne n’ignore pourtant que l’extraction de ces marchandises provoque des dégâts incommensurables pour l’environnement. Décryptage.
L’accaparement des matières premières enfouies sous le sol ukrainien est à la racine d’un conflit où les voix des puissances nationales et industrielles priment sur celles des Ukrainiens. [2/2]
Faisons un rapide bilan. Combien de fois, lors des prises de parole gouvernementales sur les ambitions de l’Accord de Paris, ou lors des affichages en grande pompe des engagements environnementaux soi-disant « ambitieux » des entreprises, avons-nous entendu parler de biodiversité ? Soyons honnêtes : très rarement (ou très succinctement). C’est simple, l’urgence écologique est la plupart du temps traitée sous le prisme unique de l’impact carbone, c’est-à-dire des émissions de gaz à effet de serre – quand ce ne sont pas uniquement celles de CO2 [1]. La course à la neutralité carbone menée par tous les secteurs économiques en est un symptôme révélateur, témoin à la fois de notre refus d’admettre la diversité et l’ampleur de nos impacts (que dire des diverses pollutions causées par nos activités ? Ou des méthodes souvent colonialistes de surextraction de matières premières ?...), et de la méconnaissance générale du fonctionnement systémique du vivant.
Qui dit énergie verte dit besoins en matériaux, métaux et matières premières stratégiques. Les chaînes d'approvisionnement de ceux-ci sont donc cruciales.
Nous sommes confrontés à une série de transitions durables importantes – il suffit de penser à la transition énergétique. À cet égard, le secteur financier joue un rôle non négligeable. Il est nécessaire d’accélérer le financement des transitions.
Le phénomène de pénurie ne va pas s’arrêter. Il faudra apprendre à vivre avec. Et pour longtemps. Ce scénario catastrophe n’est pas écrit par des militants anticapitalistes, mais par des économistes de Bank of America. Dans un rapport publié il y a quelques semaines, plusieurs experts de l’institution financière ont évalué les risques pour l’économie mondiale liés à des pénuries multiples et intenses. Ces pénuries touchent déjà et toucheront de plus en plus tous les secteurs d’activité. Ici, la conjoncture n’explique pas tout. Des causes structurelles sont bel et bien également à l’origine des manques constatés dans les chaînes de production sur toute la planète.
Les hausses de prix de l'énergie et des matières premières mettent à mal les activités des indépendants et très petites entreprises (TPE) francophones, s'alarme l'Union des classes moyennes (UCM).
Les ventes de voitures électriques ont explosé dans le monde en 2021 mais la disponibilité future de matières premières comme le lithium inquiète.
Bien implantée en Belgique, où elle emploie quelques 1.200 travailleurs sur huit sites, la multinationale Cargill est la plus grande firme agro-alimentaire au monde mais aussi l’une des plus discrètes. Négoce, transformation, logistique : sa présence à tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement lui donne un pouvoir considérable pour anticiper, voire manipuler, les variations de prix de nombreuses matières premières agricoles. Focus sur ce « géant invisible »
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L’Union européenne a fait de la sécurisation de son approvisionnement en matières premières critiques une priorité stratégique. Face à la dépendance croissante envers des fournisseurs étrangers, notamment la Chine, l’Europe a décidé de prendre les devants en soutenant des initiatives visant à renforcer son autonomie industrielle. La labellisation de 47 projets stratégiques ces derniers jours dans le cadre du Critical Raw Materials Act (CRMA)(1) représente une avancée notable. Mais alors que ces projets marquent une étape importante, des questions subsistent : comment transformer ces initiatives en réalité opérationnelle ? Quels défis restent à surmonter ? Et surtout, cette stratégie permettra-t-elle vraiment d’assurer la souveraineté de l'Europe en matière de ressources critiques ?
La Commission a présenté, mardi, quarante-sept projets qui doivent permettre de réduire les dépendances du Vieux Continent aux matières premières stratégiques chinoises.
Acculé par l’avancée du groupe armé du M23 soutenu par le Rwanda, le président congolais, Félix Tshisekedi, a proposé aux États-Unis un accès exclusif aux matières premières congolaises, en échange de leur assistance sécuritaire.
La France est, parallèlement aux États-Unis, en discussion depuis octobre dernier avec l'Ukraine pour obtenir un accès à certaines matières premières ukrainiennes, notamment à des fins militaires, a indiqué jeudi le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu.
Depuis sa réélection, le président américain a affirmé plusieurs fois vouloir s’emparer de la grande île arctique. Ce territoire autonome danois est convoité depuis 2019 par Donald Trump pour son sol riche en matières premières, mais aussi pour sa situation géostratégique. Explications en vidéo.
Dans le cadre de la transition énergétique, les tensions d'approvisionnement autour des matières premières stratégiques pourraient être « significativement réduites » par le développement des politiques de recyclage, souligne l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un premier rapport consacré à ce sujet publié ce 18 novembre(1).
Le projet Carbone est un projet de recherche action (Innoviris/Experimental Platforms) coordonné depuis le LoUIse Lab de la Faculté d'Architecture LA Cambre Horta de l'ULB (Simon De Muynck, Xavier Guilmin) et qui a expérimenté des techniques de (re-)circularisation de tous les flux de déchets végétaux (feuilles, tontes, branchages, gros bois) produits par les administrations bruxelloises partenaires du projet : Uccle, Saint-Gilles, Woluwe-Saint-Pierre, Anderlecht et Bruxelles Mobilité. L’objectif était de guider et opérationnaliser une réappropriation par ces administrations de la collecte et du traitement de leurs déchets végétaux en vue d’une écologisation des pratiques de gestion encore essentiellement externalisée (filières de collecte et traitement privées) et, de ce fait, exportatrices des matières végétales ressources pour l'écosystème bruxellois.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a plaidé lundi en Ouzbékistan pour un renforcement du partenariat énergétique avec ce pays d'Asie centrale, région riche en ressources naturelles convoitées par les grandes puissances sur fond d'affaiblissement de la Russie depuis son invasion en Ukraine."Nous voulons utiliser et développer ensemble les possibilités dans le secteur des matières premières", a indiqué le chancelier Scholz, cité par son cabinet, un intérêt déjà exprimé ces derniers mois notamment par la France ou le Royaume-Uni.
Les épisodes de contamination de la Seine aux bactéries fécales montrent les limites du tout-à-l’égout, loin d’être une panacée sanitaire. Des solutions pour mieux confiner les pathogènes existent.
Le chancelier Olaf Scholz a effectué un déplacement hautement stratégique à Belgrade pour assister à la signature d’un « mémorandum sur les matières premières critiques » entre l’Union européenne et ce pays des Balkans.
L'Iran a la capacité de produire des matières fissiles en vue de fabriquer une arme nucléaire dans un délai de "une ou deux semaines", a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
L'essor de l'économie numérique a des répercussions de "plus en plus graves" sur l'environnement, entre la consommation d'eau et d'électricité des centres de données et l'épuisement des matières premières, avertit mercredi l'ONU.
L’intelligence artificielle est très gourmande en énergie et en matières premières. Sans remettre en cause le secteur, ses promoteurs s’en remettent à une version améliorée de l’IA, supposément plus « verte » et plus « sobre ». IA ne rime pas avec climat. Le boom actuel du secteur de l’intelligence artificielle (IA) met notamment en péril les plans « net zéro » des grandes entreprises technologiques. Un récent graphique tiré du bilan trimestriel de Microsoft montre qu’à mesure que ses investissements dans l’IA (...)
Matériaux d’utilité publique pour certains, éléments polluants à bannir absolument pour d’autres. C’est ainsi que pourrait se résumer, aujourd’hui, la vision – Ô combien contrastée – de notre société à l’égard des matières plastiques. Avec la prise de conscience collective du réchauffement climatique et de la pollution des écosystèmes, de nombreuses voix se sont élevées pour interdire l’usage des plastiques dans notre quotidien. Mais est-ce réellement une bonne option ? Est-ce que le bannissement ne va pas induire des effets environnementaux encore plus délétères ? Quelles sont les options d’améliorations revendiquées qui pourraient être envisagées par le secteur de la plasturgie ? Décryptons ensemble le « dilemme des plastiques » ou comment concilier les bénéfices indispensables avec la nécessité de réduire les impacts environnementaux du secteur.
Esprit critique. Censée sécuriser l’approvisionnement de l’Europe en matériaux essentiels à la transition énergétique, la future loi européenne sur les matières premières critiques va encourager l’extractivisme, y compris au profit d’industries très problématiques, alerte un rapport.
L’UE discute d’une nouvelle législation sur les matières premières critiques. Objectif : sécuriser l’approvisionnement en minerais pour l’industrie européenne. Sur le terrain, elle sonne davantage comme un requiem pour la nature.
Si les débuts sont très prometteurs, le plus grand défi pour les Américains résidera dans la maîtrise de l’entier de la chaîne de valeur, de l’accès aux matières premières à la technologie et formation de la main-d’œuvre, à la construction des réseaux de distribution et de stockage. Cependant, si l’on cumule tous les vœux de transition énergétique qui fleurissent à travers le globe, les quantités nécessaires de matières premières et de minerais essentiels seront bien supérieures à celles utilisées actuellement. D’ici à dix ans, la demande de lithium, de nickel et de cobalt sera 23 fois plus élevée.
Que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou en Chine, la transition énergétique est en marche, l'urgence a bien été intégrée et les objectifs sont ambitieux. Cependant, au-delà de la production d'électricité bas carbone, faut-il encore pouvoir la distribuer. Les infrastructures pourront-elles suivre ? Les explications de Benjamin Louvet, directeur des gestions matières premières d'Ofi Invest AM.
Entre le développement d’ordinateurs et de smartphones toujours plus performants, la multiplication d’appareils connectés dans nos bureaux et nos foyers, et les promesses des IA (Intelligence Artificielle) et de la 5G, le numérique n’a pas fini de nous faire rêver et de nous faire miroiter un monde « dématérialisé », affranchit des limites physiques du monde réel.
Alors qu’on parle de rouvrir des mines en Europe, le géologue Eric Pirard dénonce «l’insouciance» de nos sociétés européennes qui se sont «déconnectées» des matières premières et de l’industrie.
La demande de lithium, de terres rares, de cobalt et autres matières premières vont exploser dans les années à venir. Très dépendante de pays tiers, l’Union européenne doit faire en sorte de garantir son approvisionnement.
La course aux minerais, et en particulier aux métaux rares ne semble pas pouvoir s’arrêter tant l’humanité s’en est rendue dépendante. Or, plus le temps passe et plus le coût écologique de ces matières premières grandit. Personne n’ignore pourtant que l’extraction de ces marchandises provoque des dégâts incommensurables pour l’environnement. Décryptage.
L’accaparement des matières premières enfouies sous le sol ukrainien est à la racine d’un conflit où les voix des puissances nationales et industrielles priment sur celles des Ukrainiens. [2/2]
Faisons un rapide bilan. Combien de fois, lors des prises de parole gouvernementales sur les ambitions de l’Accord de Paris, ou lors des affichages en grande pompe des engagements environnementaux soi-disant « ambitieux » des entreprises, avons-nous entendu parler de biodiversité ? Soyons honnêtes : très rarement (ou très succinctement). C’est simple, l’urgence écologique est la plupart du temps traitée sous le prisme unique de l’impact carbone, c’est-à-dire des émissions de gaz à effet de serre – quand ce ne sont pas uniquement celles de CO2 [1]. La course à la neutralité carbone menée par tous les secteurs économiques en est un symptôme révélateur, témoin à la fois de notre refus d’admettre la diversité et l’ampleur de nos impacts (que dire des diverses pollutions causées par nos activités ? Ou des méthodes souvent colonialistes de surextraction de matières premières ?...), et de la méconnaissance générale du fonctionnement systémique du vivant.
Qui dit énergie verte dit besoins en matériaux, métaux et matières premières stratégiques. Les chaînes d'approvisionnement de ceux-ci sont donc cruciales.
Nous sommes confrontés à une série de transitions durables importantes – il suffit de penser à la transition énergétique. À cet égard, le secteur financier joue un rôle non négligeable. Il est nécessaire d’accélérer le financement des transitions.
Le phénomène de pénurie ne va pas s’arrêter. Il faudra apprendre à vivre avec. Et pour longtemps. Ce scénario catastrophe n’est pas écrit par des militants anticapitalistes, mais par des économistes de Bank of America. Dans un rapport publié il y a quelques semaines, plusieurs experts de l’institution financière ont évalué les risques pour l’économie mondiale liés à des pénuries multiples et intenses. Ces pénuries touchent déjà et toucheront de plus en plus tous les secteurs d’activité. Ici, la conjoncture n’explique pas tout. Des causes structurelles sont bel et bien également à l’origine des manques constatés dans les chaînes de production sur toute la planète.
Les hausses de prix de l'énergie et des matières premières mettent à mal les activités des indépendants et très petites entreprises (TPE) francophones, s'alarme l'Union des classes moyennes (UCM).
Les ventes de voitures électriques ont explosé dans le monde en 2021 mais la disponibilité future de matières premières comme le lithium inquiète.
Bien implantée en Belgique, où elle emploie quelques 1.200 travailleurs sur huit sites, la multinationale Cargill est la plus grande firme agro-alimentaire au monde mais aussi l’une des plus discrètes. Négoce, transformation, logistique : sa présence à tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement lui donne un pouvoir considérable pour anticiper, voire manipuler, les variations de prix de nombreuses matières premières agricoles. Focus sur ce « géant invisible »