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bassines

mai 2024

Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Plusieurs milliers de personnes ont participé à une randonnée «festive et pédagogique» ce samedi 11 mai à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, dans une zone qui pourrait accueillir deux projets de bassines.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.

avril 2024

Matignon a annoncé 14 mesures complémentaires pour apaiser la colère agricole, à quelques jours du début des discussions sur le projet de loi sur la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations.

mars 2024

Le Marais poitevin est l’une des premières victimes de l’agriculture intensive dans la région. Découverte de ce milieu unique et fragile avec Julien Le Guet, porte-voix de la lutte contre les mégabassines.
La manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines, il y a un an, a été un tournant. Elle incarne un changement d’échelle dans les luttes et a contribué à souder le camp écologiste. Quelles leçons politiques en tirer ?
Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre organisent plusieurs actions autour de Sainte-Soline du 22 au 31 mars, un an après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux mégabassines.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
L’histoire de Serge, de Mickaël, d’Alix, d’Olivier aucune chaine de télé n’a osé la raconter. Or, étouffer les voix de celles et ceux qui ont vécu Sainte-Soline dans leur chair, c’est les écraser une deuxième fois. Grâce à la co-production de Reporterre et OFF investigation, nous pouvons vous mettre ce documentaire en accès libre.
Les agriculteurs sont loin d’être unanimes quant aux bienfaits des mégabassines. Ceux qui adhérent à la Coop de l’eau, dans les Deux-Sèvres, se plaignent de coûts élevés sans l’assurance de pouvoir irriguer.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.

février 2024

Les bassines et méga-bassines sont des ouvrages de stockage d’eau de 10 hectares en moyenne. Des cratères recouverts de bâches plastiques, retenues par des digues de 10 m de hauteur environ. Ces réserves de substitutions ne sont pas remplies avec de l’eau de pluie ou de ruissellement, mais sont alimentées par des pompes qui puisent dans les nappes phréatiques, asséchant les rivières environnantes et détruisant la biodiversité. Une eau stockée, destinée à une agriculture intensive et productiviste, dont 2/3 sont consacrés à l’irrigation du maïs (exporté à 70%). Seuls 5% des agriculteurs de ces territoires ont accès à cette ressource. Ces projets de méga-bassines sont subventionnés à plus de 70% par de l’argent public, pour des bénéfices privés.
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.

janvier 2024

A l’issue du procès pour les opposants aux mégabassines, neuf prévenus regroupant des syndicalistes ainsi que les porte-parole des Soulèvements de la terre et de Bassines non merci ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.

décembre 2023

Réforme des retraites, feux de forêt, dissolution avortée des Soulèvements de la Terre, COP28 aux émirats du pétrole... Reporterre revient sur tous les événements marquants de cette année 2023. Que retenir de 2023 ? Une année marquée par une vigoureuse contestation écologique, notamment contre les mégabassines, qui a été fortement réprimée. Une année où se sont multipliés les incendies, les sécheresses, les canicules. Une année où l’inaction des pouvoirs publics n’aura jamais été aussi insupportable. Reporterre rembobine les douze derniers mois.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Le CNPN a rendu son avis : les mégabassines à Ste Soline sont contraires à la protection de l'outarde canepetière, en voie d’extinction.

novembre 2023

Suspendue le 8 septembre après une journée de débats, l’audience doit reprendre ce mardi 28 novembre devant le tribunal correctionnel. Les prévenus encourent six mois d’emprisonnement.
Contre les mégabassines, la députée LFI Clémence Guetté défendra dès le 21 novembre un moratoire contre ces retenues d’eau. Une question « vitale », explique-t-elle.
C’est un coup de pression du ministère de l’Agriculture après un article qui a déplu. Le 8 novembre, Reporterre rapportait les propos d’un conseiller du ministre Marc Fesneau prononcés lors d’une conférence de presse en ligne sur la déclinaison du plan eau au niveau agricole. Le conseiller avait assuré que les mégabassines illégales devaient être détruites. Ses propos étaient parfaitement clairs. « Les retenues illégales seront vidées et démontées. Les retenues autorisées seront mises en service » , avait-il assuré. Un échange qui serait en théorie facile à vérifier, le ministère ayant annoncé que la conférence serait enregistrée pour les journalistes qui ne peuvent pas y participer ou y rester jusqu’au bout.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, les mégabassines illégales vont être détruites, même celles déjà en fonctionnement. Une annonce inédite alors que les recours contre ces retenues d’eau agricoles se multiplient.

octobre 2023

Sur fond de conflit d’intérêts, le chantier de la mégabassine de Priaires, dans les Deux-Sèvres, devait être fixé sur son sort le 24 octobre. Le tribunal de Poitiers a renvoyé sa décision au 30 octobre.
Le tribunal administratif de Poitiers a annulé ce mardi 3 octobre deux projets vivement contestés de retenues d’eau en Poitou-Charentes. L’instance pointe leur inadaptation face au changement climatique.
Les réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être installées dans la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne, où le tribunal administratif a pointé que « le projet n’est pas associé à de réelles mesures d’économie d’eau ».

septembre 2023

Les mégabassines, dont les premiers déploiements suscitent débats et violences, ne peuvent être la seule réponse au stress hydrique. Pour l’écologue Vincent Bretagnolle, il est urgent de ralentir le cycle de l’eau. En clair, la retenir dans les sols en restaurant les écosystèmes, au lieu de précipiter son évacuation vers l’océan.

août 2023

Le convoi de vélos et tracteurs a rallié Orléans puis Paris depuis un village proche de Sainte-Soline. L'objectif : obtenir un moratoire sur les projets de méga-bassines mais aussi alerter sur les autres atteintes à la ressource en eau.
Un millier de personnes ont participé samedi au Convoi de l'eau dans Paris pour protester contre les projets de bassines en cours en France. Après s'être réuni sur le Champ de Mars, le cortège s'est élancé avec pour but d'atteindre Montreuil à l'est de Paris pour une "soirée festive" dans le cadre d'un festival écologiste.
Déviant de son itinéraire initial, le Convoi de l’eau est arrivé à Orléans plus tôt que prévu, jeudi 24 août. Les militants ont décidé de passer la nuit devant l’Agence de l’eau pour se faire entendre.
Parti des Deux-Sèvres vendredi 18 août, le Convoi de l’eau poursuit la mobilisation commencée à Sainte-Soline contre les mégabassines. Mais à peine la manifestation commencée, certains participants ont été accusés de dégradations contre un golf.
Les “mégabassines” sont un exemple de maladaptation au réchauffement climatique et à la raréfaction de l’eau, selon des hydrologues. À leurs yeux, il faudrait plutôt opter pour d’autres pratiques agricoles et des cultures qui permettent de réduire la dépendance à la ressource hydrique.
Plusieurs centaines de cyclistes sont partis vendredi dans les Deux-Sèvres, tout près d’une réserve controversée d’irrigation agricole, pour un périple vers Paris en passant par cinq départements pour dénoncer « l’accaparement de l’eau ».
Dans un « esprit d’apaisement », un convoi pour un juste partage de l’eau s’élance depuis Sainte-Soline pour rejoindre Paris. Objectif : ouvrir le dialogue et obtenir un moratoire sur les mégabassines.
Plusieurs centaines d'opposants au projet de mégabassines ont rejoint les Deux-Sèvres pour une manifestation à vélo, vendredi, qui s'élance du chantier controversé jusqu'à Paris.
Bassines, industries polluantes, nucléaire... Les combats pour l’eau sont multiples. Pour « gagner en efficacité », des dizaines de collectifs se sont réunis au sein du réseau Hydre.
Près de Clermont-Ferrand, deux projets de mégabassines attisent les oppositions, dans le sillage des Soulèvements de la Terre. Elles révèlent aussi l’emprise des industriels sur le monde agricole.

juillet 2023

Armes de guerre, volonté délibérée de ne pas aider les blessés... Dans un rapport accablant publié le 10 juillet, la Ligue des droits de l’Homme dénonce la version des autorités sur la manifestation à Sainte-Soline contre les mégabassines.
La responsabilité des pouvoirs publics est "engagée" lors de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre les "mégabassines", conclut un rapport d'observateurs de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) publié lundi. Le document pointe une "volonté délibérée de ne pas porter secours au plus vite".
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».

juin 2023

Sur le bassin du Clain, la rivière qui traverse, entre autres, Poitiers, pas moins d’une trentaine de mégabassines sont en projet. Elles avaient été actées en novembre 2022 lors de la signature du protocole du bassin de Clain par le préfet et les agriculteurs irrigants futurs bénéficiaires. Or, le préfet s’était engagé à cette occasion à prendre en compte, avant tout démarrage de construction de bassine, les conclusions d’une étude à venir sur l’état des réserves en eau, dite étude HMUC (hydrologie, milieux, usages, climat).
Une nouvelle coordination sur l’eau vient d’annoncer sa création dans l’Hérault, baptisée Coord’eau 34, avec l’objectif de « défendre l’eau, notre bien commun, pour sa préservation et contre son gaspillage et son accaparement par des intérêts privés ». Elle regroupe plusieurs collectifs, organisations syndicales, politiques et associatives ainsi que des individus, selon le communiqué de la Coordination. On y retrouve par exemple Alternatiba Montpellier, la Confédération paysanne 34, EELV Montpellier ou encore plusieurs comités locaux d’Attac et des Soulèvements de la terre.
Voici une histoire incroyable. Elle se passe dans un pays dont les réserves d'eau sont anormalement basses au début de l'année. On décide de construire d'énormes bassines en béton, qui viennent pomper l'eau directement dans la nappe phréatique pour alimenter de grandes monocultures agro-industrielles. En réaction, des milliers de personnes prennent leur courage à deux mains et vont devant ces grandes bassines pour protester. Et là, au beau milieu des champs, 3.200 gendarmes débarquent avec deux blindés, des dizaines de camions, des quads, des motocross et leur tirent dessus avec des armes de guerre. Cette histoire s'est passée en mars dernier et ce pays... c'est la France. En 2023, alors que les urgences écologique et sociale n'ont jamais été aussi tangibles, alors que les signes du dérèglement climatique n'ont jamais été aussi visibles, la violence avec laquelle l’Etat français réprime les manifestations arrive à un stade inquiétant. Retour sur le mouvement des Soulèvements de la terre, à Sainte-Soli

mai 2023

Depuis le 26 mars dernier, et la manifestation ayant réuni à Sainte-Soline 30 000 personnes, on parle beaucoup des méga-bassines, ces réserves de substitution censées soulager les agriculteurs en période de sécheresse, mais critiquées pour leur impact environnemental. Les alternatives à ces dispositifs existent. En voici cinq, présentant chacune leurs propres avantages... et inconvénients. 

avril 2023

En mars, les réserves d’eau étaient à 50 % de leur capacité, à 28 % en Catalogne et plus de 500 communes étaient placées en état d’alerte.
Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.
Selon les hydrologues, le déficit hydrique de la France est d’environ 14% depuis les années 90. De plus cet hiver 2022- 2023 montre des signes alarmants d’une sécheresse inédite. Dans ce contexte la construction de superbassines pour remédier au manque d’eau a suscité des levées de bouclier.
Chercheurs, militants, autrices... Des personnalités expliquent pourquoi ils soutiennent les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur.
La sortie d’un rapport, mercredi 12 avril, a mis en lumière l’existence d’un groupe qui, s’il n’est nullement une émanation du Giec «international», s’inspire de son mode de fonctionnement.
Les mégabassines « ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent ». C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Antoine Charlot, secrétaire général du Groupe d’experts interdisciplinaire sur le climat (Giec) des Pays de la Loire, le 12 avril. Il s’est exprimé à l’occasion de la sortie d’un rapport, intitulé Des propositions à l’action, rédigé par ce groupe d’experts régional menant un travail similaire au Giec, mais qui n’en est pas une émanation officielle.
Les réserves d’irrigation agricoles sont au cœur d’une intense polémique, notamment depuis les violences qui ont marqué la mobilisation à Sainte-Soline. Véritable remède aux pénuries d’eau estivales ou symbole de la maladaptation au changement climatique? Dix questions et leur réponses pour tenter d’y voir plus clair.
De nombreux écologistes – militants, écologistes, élus... – sont attaqués ces derniers mois. Une flambée de violences attisée par l’État. C’est un sinistre feuilleton. Depuis quelques mois, les agressions contre les défenseurs de l’environnement se multiplient. Il y a les violences perpétrées par l’État, comme celles vécues par les militants antibassines à Sainte-Soline le week-end du 23 mars. Mais pas uniquement. Des pêcheurs, des agriculteurs, des chasseurs... attaquent ou intimident militants, élus ou (...)
Les méga-bassines agitent l’opinion publique en France. Vendues comme une 'condition de la survie des exploitations...

mars 2023

Cible du pouvoir politique depuis le début de la semaine, le mouvement écologiste des Soulèvements de la terre est aujourd'hui menacé de dissolution. Ce groupe, qui n’hésite pas à recourir aux actions coups de poing en matière de lutte pour l’environnement, semble aussi incarner un “renouveau” pour le militantisme à l’heure de l’urgence climatique. Explications.
Depuis des mois, les renseignements généraux enquêtent sur Les Soulèvements de la Terre. Dans une note lue par Reporterre, ils décrivent un groupe d’activistes « ingénieux », ayant réussi à fédérer et radicaliser le mouvement climat. Depuis plusieurs mois, les autorités ont dans le collimateur Les Soulèvements de la Terre — l’un des collectifs organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les mégabassines. Reporterre s’est procuré une note des renseignements généraux datée de novembre (...)
Nous, scientifiques, soutenons les mouvements de résistances aux projets de méga-bassines. Sans utilité réellement prouvée, ces retenues à ciel ouvert menacent la préservation de l’eau et des écosystèmes, et freinent la transformation de notre modèle agro-économique face aux sécheresses actuelles et à venir. Plus de dialogue est nécessaire entre agriculteur·ice·s, citoyen·ne·s et institutions.
Le groupe international d'experts sur le climat n'est pas mandaté pour émettre des recommandations. Il se contente d'évaluer les solutions possibles pour lutter contre le réchauffement climatique, rappellent ses membres. Pour les "méga-bassines", son constat semble mitigé.
Figure de l’agro-industrie, Arnaud Rousseau devrait succéder à Christiane Lambert à la tête du puissant syndicat agricole à la suite de son congrès qui s’achève ce jeudi à Angers.
Avec l’usage disproportionné de la force à Sainte-Soline, l’État affiche sa fermeté dans un contexte social tendu et défend l’agro-industrie, accroc à l’irrigation, juge l’historien Christophe Bonneuil dans cette tribune. Christophe Bonneuil est historien et directeur de recherche au CNRS. Il dirige la collection Anthropocène aux éditions du Seuil. Le 25 mars, il était présent à la manifestation de Sainte-Soline. Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible (...)
Mobilisation contre les mégabassines, réforme des retraites... Pour Andreas Malm, auteur et militant pour le climat, il faut repenser les tactiques des luttes, quitte à y intégrer le sabotage. Il sera resté moins d’une semaine en France, mais aura pu observer la manifestation contre la réforme des retraites le 23 mars à Paris, et celle contre les mégabassines le 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Le Suédois Andreas Malm, maître de conférences en géographie humaine, auteur notamment de Comment (...)
Méga-bassines : en Espagne, le modèle des retenues d’eau à bout de souffle
La Coordination EAU IDF a participé à la mobilisation internationale à Sainte Soline le week-end des 24, 25 et 26 mars. 30 000 personnes ont montré leur détermination à construire un avenir écolog…
SamediSamedi 25 mars dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre la généralisation des mégabassines, des réserves artificielles de stockage d’eau pour l’irrigation agricole. Leurs opposant·es reprochent à ces infrastructures de privatiser une ressource en eau de plus en plus rare à l’heure du changement climatique, au profit d’une agriculture productiviste néfaste pour le climat comme pour les écosystèmes. Comme l’a fait valoir à Mediapart Benoît Biteau, paysan, député écologiste européen et figure des antibassines : « Il ne s’agit pas de nier que l’eau et l’irrigation sont importantes pour l’agriculture, mais simplement de rappeler que l’eau est un patrimoine commun, et qu’elle ne peut être accaparée par une minorité d’agriculteurs au détriment de l’intérêt général. » Maître de conférences en géographie humaine en Suède, auteur aux éditions La Fabrique, entre autres, de L’Anthropocène contre l’histoire (2017) et Comment saboter un pipeline (2020), le militan
Dans plusieurs territoires, d'énormes retenues d'eau sont construites. Ces projets posent problème à des militants, des agriculteurs et des élus. Mise en danger des milieux naturels, renforcement de l’agriculture intensive, « mainmise » sur l’eau… Les arguments des « anti » sont nombreux. Déjà, l’eau de pluie n’est pas suffisante pour remplir les réserves. « Des opérations de pompage des nappes phréatiques seront réalisées », explique Nicolas Girod.
Plusieurs personnes en urgence absolue, des épais nuages de gaz lacrymogène, des camions brûlés, des tirs de LBD en quad... les images des affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants dans les champs de Sainte-Soline sont surréalistes. Au cœur du conflit : les mégabassines. Les opposants dénoncent l'accaparement de l'eau, bien commun, par quelques agriculteurs au détriment de la majorité. Dans un contexte de sécheresses à répétition induites par le changement climatique, le partage de l'eau devient un enjeu de mobilisation majeur.
Le déploiement de ces retenues à ciel ouvert menace la préservation de l’eau et freine la transformation de notre modèle socio-économique et de nos modes de vie, affirment dans une tribune au « Monde », des membres du collectif Scientifiques en rébellion.
Gâchis d’eau, logique productiviste dépassée, gigantisme absurde, débauche autoritaire d’argent public... Pour leurs opposants, les mégabassines ont toutes les raisons de ne pas être construites. Des milliers de personnes sont attendues ce samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres afin de s’opposer aux mégabassines. Reporterre fait le point sur les raisons de la contestation. Un gigantisme néfaste Une retenue d’eau à perte de vue de 241 000 mètres cubes sur 5 hectares. L’équivalent d’environ 80 piscines (...)
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
Voilà comment s'écrit l'Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne, parce que ce qui se joue ici, c'est un choix entre deux modèles d'agriculture, et l’un des deux s'accapare l'eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ?
Ce week-end, les militants et militantes anti-bassines se retrouvent dans les Deux-Sèvres pour protester une nouvelle fois contre le projet de 16 réserves de substitution dans le département. Le débat qui confronte des citoyens,...
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.

février 2023

Cette victoire n'est pas la première, début février, l’utilisation de cinq réserves de substitution alors déjà construites en Charente-Maritimes avaient été interdites par le Conseil d’État.
Le Conseil d’Etat rejette ce vendredi le pourvoi des irrigants concernant le remplissage de cinq bassines controversées de Charente-Maritime.

janvier 2023

Le collectif Bassines non merci a publié un contre-rapport critiquant les résultats du BRGM. Cette étude relance le débat sur l’utilité de ces gigantesques réservoirs d’eau. Les bassines sont-elles bénéfiques aux nappes phréatiques ? La bataille scientifique fait rage vis-à-vis de ces énormes réservoirs d’eau qui doivent être construits dans le Marais poitevin. Dernier épisode de cette joute entre experts hydrologues : la publication le 30 janvier d’un contre-rapport critiquant une expertise du Bureau de (...)
Une centaine d’opposants au projet de mégabassine sur des terres agricoles en Île-de-France se sont réunis le 28 janvier pour demander une remise en état du site. Banthelu (Val-d’Oise), reportage Le message des habitants est clair : « L’eau est un bien commun, non aux bassines dans le Vexin ! » Il en a pourtant failli de peu pour cette commune de 150 habitants. Après un été particulièrement sec, les riverains ont découvert avec stupéfaction l’implantation d’une mégabassine de 125 mètres de long et de 50 (...)
Cinq militants anti-bassines étaient jugés ce vendredi 6 janvier à Niort pour des dégradations et des violences commises lors de l’envahissement d’un chantier à Mauzé-sur-le-Mignon en septembre 2021. Peines de prison avec sursis, interdictions de…

décembre 2022

C'est quoi les méga bassines ? Ce sont des infrastructures semblables à des piscines mais pouvant s'étendre sur plusieurs hectares jusqu'à mesurer l'équivalent de dix terrains de football. Elles sont creusées en pleine nature, au milieu de terres agricoles et rendues étanches pour pouvoir contenir des tonnes de litres d'eau : 650 000 mètres cubes, ce qui correspond à 260 piscines olympiques.Ces bassines hors-normes sont censées servir à l'irrigation des terres agricoles environnantes durant l'été et en période de sécheresse. Pour le remplissage, ces bassines bénéficient en partie de la récupération de l'eau de pluie mais elles comptent surtout sur le pompage des nappes phréatiques en hiver.

novembre 2022

Frappé par une mégasécheresse, le Chili multiplie les retenues d’eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus de produits agricoles. Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs. Santiago (Chili), correspondance À Petorca, à 200 kilomètres au nord de Santiago-du-Chili, de grandes bassines d’eau jalonnent les plantations verdoyantes d’avocats destinés à l’exportation. Depuis une dizaine d’années, la province est considérée comme « zone de catastrophe pour (...)
On l’a tous constaté : l’été 2022 a été sec. Durant deux mois, une centaine de communes françaises ont même dû gérer leur approvisionnement en eau par citernes. Pourtant, il y a des activités — agriculture intensive en tête — pour lesquelles la sécheresse ne compte pas. Des activités qui s’accaparent les réserves en eau et n’entendent pas remettre en cause ce droit.
Le projet viennois, le deuxième du genre en Nouvelle-Aquitaine, table notamment sur la construction de 30 retenues dans le bassin du Clain – contre 41 dans la précédente mouture, rejetée en juillet par la chambre d’agriculture et certaines collectivités. Ces retenues sont destinées à «prélever et stocker l’eau l’hiver» pour la restituer aux agriculteurs, afin qu’ils irriguent leurs cultures en période estivale. En tout, 8,8 millions de mètres cubes d’eau pourraient être mis à la disposition de 153 exploitations agricoles viennoises. A titre de comparaison, à Sainte-Soline, le projet de retenues d’eau prévoit de stocker 6,9 millions de mètres cubes d’eau.

octobre 2022

La mobilisation contre les « méga-bassines » de Sainte-Soline a été émaillée de heurts violents entre les manifestants et des gendarmes mobiles déployés en force dans ce village des Deux-Sèvres. Blessés de part et d'autre et déclaration choc de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur parle d'ultragauche, de fichés S et d'écoterrorisme pour définir les manifestants. Bien commode pour évincer le vrai débat sur l'usage de l'eau.
Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end contre un chantier de mégabassine à Sainte-Soline, dans l'ouest de la France. Cette vaste réserve destinée à l'irrigation des cultures doit permettre de moins prélever d'eau l'été mais pour ses détracteurs, le projet entretient un modèle agricole qui favorise l'appauvrissement des sols et aggrave les épisodes de sécheresse.
Nous y voilà. L’affrontement autour de l’eau commence. Ce sont les prémisses du face-à-face inévitable à propos de la ressource vitale par excellence, autour du choix du modèle d’agriculture souhaitable et de deux solutions qui se disent écologiques. La guerre de l’eau - tous les prospectivistes l’envisagent comme certaine et décisive - a connu ce week-end l’un de ses évènements avant-coureurs inquiétant.
En pleine sécheresse historique, plusieurs milliers de manifestants ont bravé samedi l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres pour crier leur opposition aux "bassines" près du chantier d'une nouvelle réserve d'eau destinée à l'irrigation agricole. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre faisant des dizaines de blessés des deux côtés.

septembre 2022

Plébiscitées par des agriculteurs, dénoncées par des opposants, pointées du doigt par des scientifiques... Les mégabassines créent la discorde. Qu’en penser ? Reporterre fait le point.
La bataille contre les mégabassines s’intensifie. Une carte recense désormais les lieux où ces projets de réserves d’eau sont contestés. Plus d’une centaine sont déjà référencées, notamment à l’est et ouest du pays.

août 2022

Mégabassines débâchées, pneus dégonflés, golfs rebouchés… Cet été, les activistes ont choisi le sabotage pour se faire entendre. Ils expliquent aujourd’hui leurs actions.
Les méga-bassines sont sous les feux des projecteurs. L’année 2022 est marquée par une sécheresse sévère, avec plus de 70 départements où des arrêtés de restrictions d’usage ont été pris à un « niveau de crise », et des estimations d’un état hydrique des sols au plus bas depuis 1958 en moyenne sur la France. Si cette situation est exceptionnelle, beaucoup ont l’impression que ce phénomène de sécheresse est récurrent. Quel est l’impact de la crise climatique sur ces événements ? Comment s’y adapter ? En quoi les retenues et méga-bassines peuvent être une solution ?
Agriculteurs et éleveurs demandent des réserves d'eau pour faire face aux sécheresses qui menacent la survie de leurs exploitations. Mais les oppositions sont virulentes autour des plus grands projets, les accusant de s'accaparer la ressource en eau pour un modèle d'agriculture intensive néfaste. Pour les Agences de l'eau, le stockage doit être utilisé avec parcimonie, après de nombreuses concertations et d'autres actions d'adaptation.
Utiliser l'eau de mer comme alternative à la pénurie d'eau douce est une pratique courante dans de nombreux pays. La France, confrontée à une sécheresse historique, commence à s'y intéresser. En Corse et en Bretagne, deux usines sont en installation. Si l'idée semble pertinente, les impacts sur l'environnement peuvent être très nocifs. Toute la semaine, Novethic se plonge dans la crise de l'eau. Eaux usées, méga bassines, toilettes sèches... ces pratiques sont-elles vraiment vertueuses ?
Emma Haziza est une hydrologue, chercheuse pluridisciplinaire, enseignante et conférencière française. La question des bassines est complexe. D'une part, elle permet à certains agriculteurs de stocker le trop plein d'eau des nappes phréatiques en hiver et de l'utiliser en cas de sécheresse l'été notamment quand il y a des mesures de restriction d’irrigation. Mais d'autre part, le premier utilisateur de l’eau reste le milieu naturel. L'eau qui s'infiltre dans les sols génère à son tour de nouvelles pluies, de nouvelles boucles du cycle de l’eau. En effet, on observe une coïncidence entre les cartes des territoires couverts par des bassines agricoles et celles des stress hydriques des dernières années.

mars 2022

Quelque 4 200 personnes selon la préfecture, 6000 selon les organisateurs, manifestent à la Rochénard contre ces réserves d’eau géantes dédiées à l’irrigation agricole.
Les saboteurs de bassines ont encore frappé. Deux retenues d’eau ont été abîmées à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne ainsi qu’à Salles, dans les Deux-Sèvres la semaine du 7 mars. Cet acte a été revendiqué dans un communiqué de presse par un collectif inconnu jusqu’alors : le comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau (DRPE).

février 2022

Réserves d’eau de pluie, irrigation au goutte à goutte... Dans le Marais poitevin, face à l’agriculture intensive d’irrigation permise par les bassines, des maraîchers tentent la sobriété hydrique.

novembre 2021

Plus de deux cents personnalités, politiques, scientifiques, artistes, représentants d’associations et de syndicats demandent, dans cette tribune, l’arrêt immédiat de la construction de méga-bassines : « ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ». Pour eux, les méga-bassines sont le « symbole d’un modèle néfaste aux paysan·ne·s et à nos territoires, qui refuse de se réinventer et de s’attaquer aux racines du problème : l’agriculture productiviste.»

septembre 2021

Accompagnés de tracteurs ou de moutons, des centaines d’agriculteurs ont dénoncé le 22 septembre le chantier de la première des seize « mégabassines » prévues dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres). Ces réserves d’eau, selon eux, ne bénéficieront qu’à l’agriculture intensive et mettront en péril une ressource déjà raréfiée par le changement climatique.