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effondrement biodiversité
Deux jours avant la journée mondiale de la santé, une grande marche contre les pesticides était organisée samedi dans la capitale, à l’appel d’une centaine d’associations. Victimes, scientifiques, artistes, médecins… toutes et tous ont uni leurs forces pour défendre un «printemps bruyant». Vert y était.
Dans cet épisode, Arnaud reçoit Laurent Testot, journaliste, historien et vulgarisateur scientifique reconnu pour ses travaux sur l’histoire globale et les grands changements environnementaux. Auteur de plusieurs ouvrages, dont « Cataclysme » et « Omokanis », il nous livre une réflexion fascinante sur l’impact humain sur la Terre. Avec Laurent, nous explorons l'impact de l'humanité sur la Terre, de la domestication des chiens aux mutations écologiques du Sahara, en décryptant les grands défis de l'Anthropocène : l'accélération de la crise climatique, la sixième extinction de masse et l'influence des politiques mondiales. C'est une réflexion urgente pour repenser notre rapport à la nature, à l'agriculture et aux écosystèmes.
Deuxième puissance maritime mondiale, la France doit agir avec résolution pour protéger ces précieux puits de carbone aquatiques et leur biosphère grièvement menacés par le dérèglement climatique.L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, la première à dépasser le seuil de 1,5 °C de réchauffement. L’objectif établi dans l’accord de Paris est en train de nous échapper, mais nous poursuivons notre course vers l’abîme. Ceci constitue donc un dernier appel avant l’effondrement.
Afin de lutter contre la mise en péril des océans, les scientifiques recommandent d’interdire la pêche industrielle sur 30 % des surfaces maritimes planétaires, et non pas de définir la protection marine au « cas par cas », rappelle, dans une tribune au « Monde », et à quelques jours du sommet SOS Océan qui se tiendra à Paris les 30 et 31 mars, un collectif de personnalités politiques réuni par la militante écologiste Claire Nouvian.
Chimique mac. Ces substances nuisent à de nombreuses espèces qu’elles ne sont pas censées cibler, démontre une étude majeure publiée dans la revue Nature Communication, jeudi. Une preuve supplémentaire de leur rôle dans l’effondrement du vivant.
Le réchauffement climatique et la pollution seraient à l’origine du déclin massif des récoltes en Galice, l’une des plus grandes régions productrices de moules. En 2023, la baisse a particulièrement touché les coques et les palourdes.
In 2024, global average temperatures breached the critical threshold of 1.5°C above pre-industrial levels — a tipping point long warned about by scientists. Instead of catalyzing swift global action, this milestone has only underscored a grim reality: the collapse of our global ecological and economic systems is not a distant possibility — it is unfolding before us. Climate change, combined with the many other dimensions of the polycrisis — resource depletion, biodiversity loss, political instability, and economic inequities — has created a perfect storm. This storm is not just brewing; it’s here.
LIMIT | Parlons des limites planétaires
En octobre dernier, des paysan⸱nes, citoyen⸱nes, étudiant⸱es, représentant⸱es de la société civile et élu⸱es se sont réuni·es à l’initiative de l’association Bioconsomm’acteurs dans la plus grande ville du Morbihan, pour lancer «l’appel de Lorient», signé par plus de 1 600 personnes. Un cri d’alarme contre l’agriculture intensive et pour un soutien accru à la filière biologique et au commerce équitable, plus adaptés aux urgences environnementales et sociales.
La biodiversité de notre Planète est en péril, et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Quelles sont les véritables causes de cette crise ? Quel rôle pouvons-nous jouer, individuellement et collectivement, pour inverser cette tendance ? Gilles Bœuf, éminent biologiste et expert en biodiversité, nous éclaire sur ces enjeux cruciaux.
Espèces trébuchantes. Pollutions, surexploitation, changements climatiques… le «Giec de la biodiversité» identifie plusieurs grandes causes de l’effondrement du vivant. Alors que la conférence mondiale (COP16) sur la biodiversité touche à sa fin ce vendredi, Vert vous présente quatre espèces menacées en France.
Les pays du monde sont réunis en ce moment en Colombie pour la COP sur la biodiversité, et on ne parle pas suffisamment de ces enjeux, estime François Gemenne.
Le cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal de 2022 ambitionne d’être l’équivalent d’un accord de Paris pour la biodiversité. La COP16 doit trancher sur les questions en suspens.
Un rapport alarmant vient de mettre en lumière une situation critique : les populations d’espèces sauvages à travers le monde sont en chute libre, certaines régions enregistrant une baisse de 95 %. Alors que l’humanité continue de dégrader les écosystèmes, des experts insistent sur la nécessité d’agir de toute urgence afin d’inverser cette tendance et de permettre à la nature de se rétablir avant qu’il ne soit trop tard.
Crier aux loutres. Alors que les activités humaines provoquent un déclin massif de la biodiversité, doit-on s’inquiéter de l’extinction de certains végétaux ou animaux en particulier, parce qu’elle provoquerait la disparition de tous les autres ? On fait le point.
L’agriculture intensive a entraîné la destruction d’espèces assurant des fonctions cruciales comme la pollinisation, le contrôle des ravageurs ou la fertilisation des sols, ce qui affecte désormais certaines productions.
Des émissions, des températures et une population record signifient que de plus en plus de scientifiques envisagent la possibilité d’un effondrement de la société, selon un rapport
- Julie
Selon la WWF, la situation est catastrophique pour la biodiversité. Le déclin est tel que le point de non-retour est proche pour la planète.
La nature disparaît à une vitesse alarmante avec un déclin de 73% de la taille moyenne des populations d’espèces sauvages surveillées en seulement 50 ans.
Le nouvel « indice planète vivante », publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF), reflète le déclin continu de la biodiversité à quelques jours de l’ouverture de la COP16, en Colombie.
Ces 50 dernières années, la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies par le Fonds mondial pour la nature (WWF) a diminué de 73 %. Voici 3 chiffres du rapport « Planète vivante » pour saisir l'ampleur de la crise.
Alors que près des trois quarts des populations d’animaux sauvages ont diminué en 50 ans, Jean Burkard, chargé de plaidoyer pour WWF France, pointe du doigt le manque de volonté politique française, européenne et internationale.
Deux chercheuses françaises révèlent les nombreuses failles d’une étude qui relativisait le déclin des insectes. Davantage de « garde-fous » sont nécessaires pour une science de l'écologie rigoureuse, plaident-elles.
Pour réagir de façon appropriée à la crise écologique actuelle, il faut comprendre ce qui en est à l’origine. Quelles sont les causes de la sixième extinction de masse dans laquelle nous sommes entrés ? Le réchauffement climatique est-il vraiment l’unique coupable ?
Saumon, hareng, cabillaud… Les ressources halieutiques de la Baltique sont si faibles que les petits pêcheurs quittent la profession. Une conséquence de la surpèche mais aussi d’une eutrophisation de cette mer semi-fermée en raison des rejets d’eaux usées et des pratiques agricoles intensives.
L’absence de prise en compte des questions liées aux dérèglements climatiques et à la perte générale de la biodiversité lors des élections en Belgique et en Europe nous amène à la question du déni quasi généralisé de l’urgence qu’il y a à agir si l’on veut éviter le pire. Le déni serait-il le symbole d’une évolution mortifère de notre société et le socle sur lequel se sont construites les dérives vers les politiques d’extrême droite ?
Une revue de près de 1 000 études, parue ce mercredi 8 mai, montre que les activités humaines augmentent le risque infectieux touchant les plantes, les animaux et les individus.
Nous n’arrivons pas à réduire les gaz à effet de serre. La pauvreté augmente. La destruction de la biodiversité est en marche. L’énorme puissance financière et économique de nos sociétés industrielles s’est avérée incapable de relever ces trois défis. Aux appels à des transformations rapides et radicales de notre modèle de développement, nous répondons, jusqu’ici, par des incantations, des catalogues de bonnes intentions et des projets alternatifs, ou uniquement par des changements technologiques.
"..On est au devant de quelque chose d'inimaginable et on continue notre petite vie.." Extrait de conférence mis en ligne par l'excellente chaîne LIMITS de Vinz Kanté en février 2024. (Abonnez-vous à cette chaîne pour tout comprendre sur les limites planétaires.
Hypothèse K. Catastrophe civilisationnelle. Effondrement. Crise du sens. Technosolutionnisme. Axiologie.
Comment les entreprises peuvent réagir face à la déconsommation ? Interview Laurent Testot Laurent Testot est un journaliste spécialisé en histoire globale et prospective, connu pour son approche qui relie ces deux domaines. Il explique que l'histoire globale permet de comprendre l'histoire des civilisations et leurs interactions avec l'environnement, ainsi que l'émergence de la société thermo-industrielle actuelle. Dans cette interview, Laurent Testot présente son parcours et ses ouvrages, notamment son livre Cataclysme : Une histoire environnementale de l'humanité, publié en 2017, qui est une synthèse de l'histoire environnementale globale. Il mentionne également un ouvrage collectif intitulé Collapsus, co-dirigé avec Laurent Ayet en 2020, qui aborde la question de l'effondrement en donnant la parole à des spécialistes du sujet.
Arthur KELLER est ingénieur, expert des vulnérabilités des sociétés face aux risques systémiques et des stratégies de sécurité globale des territoires et de résilience. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Arthur Keller alerte sur le fait que la crise environnementale n'est pas analysée de la bonne façon, ce qui ne nous permet pas de penser correctement des solutions. Avec une approche systémique, il propose de radicalement changer nos méthodes, et de commencer à imaginer pour demain de nouveaux modèles de société, affranchis du productivisme à tout prix qui ne garantit aucun bonheur ni aucun avenir.
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Marc-André Selosse est formateur d’enseignants du secondaire et responsable pour le Muséum national d'histoire naturelle de la préparation à l’agrégation de sciences de la vie - sciences de la Terre et de l'Univers située à l’université Paris-Sud28. Ses enseignements portent sur la microbiologie (dont la mycologie) et les interactions biologiques (dont la symbiose) avec une perspective écologique et évolutionniste.
Par John Dearing, Gregory Cooper et Simon Willcock via The Conversation, traduction A l’encontre. Selon une étude parue dans la revue Nature Sustainability, sous la pression des activités humaines, nous pourrions subir des effondrements des écosystèmes avec des points de basculements jusqu’à 80% plus tôt que ce que les modèles envisagent.
Une nouvelle étude publiée dans Nature Sustainability tire la sonnette d’alarme : 20 % des écosystèmes de la planète pourraient changer brusquement ou s’effondrer beaucoup plus tôt que prévu. Les chercheurs mettent notamment en avant la possible disparition de la forêt amazonienne avant la fin du siècle ! Décryptage de cette alerte.
Partout dans le monde, les forêts tropicales humides se transforment en savane ou en terres agricoles, la savane s’assèche et se transforme en désert, et la toundra glacée fond. En effet, des études scientifiques ont désormais enregistré des « changements de régime » de ce type dans plus de 20 types d’écosystèmes différents, où des points de basculement ont été franchis. Dans le monde entier, plus de 20 % des écosystèmes risquent de changer de régime ou de s’effondrer. Ces effondrements pourraient se produire plus tôt qu’on ne le pense. L’homme soumet déjà les écosystèmes à de nombreuses pressions, que nous appelons « stress ». Si l’on ajoute à ces pressions une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes liés au climat, la date à laquelle ces points de basculement sont franchis pourrait être avancée de 80 %.
Le tribunal administratif de Paris a estimé jeudi que le gouvernement a commis deux fautes, en méconnaissant ses propres objectifs de réduction de l’usage de pesticides et en manquant à son obligation de protection des eaux souterraines.
20 % des écosystèmes risquent de s'effondrer dans les prochaines décennies, et certains d'ici 2030, alors que les scientifiques pensaient jusqu'à maintenant que cela n'aurait pas lieu avant la fin du siècle. La disparition de ces écosystèmes est en effet capable de s'accélérer subitement à cause d'un paramètre qui était sous-estimé jusqu'à maintenant : les phénomènes météo extrêmes.
L’illimitation peut trouver sa limite par la transgression de toutes les limites. Une singularité est, en mathématiques, un point auquel un objet mathématique n’est pas défini, ou un point où l’objet mathématique cesse de se comporter de manière intuitive, selon une manière particulière. On observe par exemple une discontinuité, une bifurcation, une évolution soudaine du comportement de l’objet mathématique, comme la transformation soudaine d’une courbe en une exponentielle....
Après le climat et la pollution de l’air, l’État français se retrouve au tribunal de Paris, jeudi, pour une audience...
Nouveau #TALK sur LIMIT avec Philippe Lamberts, député belge au parlement Européen depuis 14 ans. Ingénieur civil de formation spécialisé en mathématique et modélisation. Il est aujourd'hui président du groupe des verts au parlement européen.
Il y a quelques semaines, notre rédaction s’intéressait à un article évoquant l’effondrement des populations d’insectes en France. Une observation s’appuyant sur le livre du britannique Dave Goulson, qui explique pourquoi nous ne pourrons pas survivre sans insectes, leur disparition rendant la planète invivable pour les humains. Nous nous sommes entretenus avec Frédéric Mora, directeur scientifique au sein du Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés, pour creuser ce sujet. Bonjour monsieur Mora. Dans un premier temps, peut-on dresser un état des lieux en France, et dans notre région, concernant les populations d’insectes ? Comment se portent-t-elles ? C'est une vaste question. Toutes les espèces ne font pas l'objet de suivis. On a des espèces qu’on connaît relativement bien parce qu'on sait qu'elles sont menacées, et du coup on a un peu plus de recul sur l'état de conservation de leur population. Au niveau national comme au niveau régional, on constate un
Les pesticides ne passent pas de tests suffisamment protecteurs des abeilles et des pollinisateurs avant leur autorisation de mise sur le marché en Europe. Pourquoi ?
Les leçons du passé sont parfois sans concession. Et celle que les chercheurs viennent d’apprendre d’une extinction de masse qui s’est jouée il y a plus de 250 millions d’années est on ne peut plus claire. Détruire la biodiversité au rythme où nous le faisons actuellement mènera à un effondrement total des écosystèmes.
La crise de la biodiversité en cours ne pourrait être que les prémices d’un effondrement massif des écosystèmes. L’alerte a été sonnée le 24 février dans un article scientifique de la revue Current Biology, écrit par une équipe de chercheurs chinoise. Pour en arriver à cette conclusion, ces scientifiques ont étudié la plus grande extinction connue, celle du Permien-Trias, qui s’est déroulée il y a environ 252 millions d’années. A la suite d’un réchauffement climatique, résultant d’énormes éruptions (...)
Soixante ans apres Rachel Carson, force est de constater que malgré l’effort des scientifiques pour éveiller les consciences, nos comportements continuent de détruire la biodiversité. C’est pourquoi Dave Goulson lance ce vibrant manifeste : un monde sans insecte serait un monde invivable pour les humains que nous sommes, nous ne pouvons tout simplement pas vivre sans eux. Le temps presse, mais les populations d’insectes peuvent se reconstituer, il n’est pas trop tard et les solutions sont à notre portée. Cri d’alerte et de mobilisation qui s’appuie sur la recherche scientifique de pointe et sur le travail d’une vie de chercheur, ce livre est un appel contre la sixième extinction avec des propositions concrètes sur ce que nous pourrions entreprendre dès à présent, individuellement et collectivement.
Éthologue au CNRS, Mathieu Lihoreau travaille dans un laboratoire qui étudie la cognition animale à Toulouse. Il s’intéresse particulièrement aux capacités que développent les abeilles pour survivre dans la nature.
L’État sera-t-il condamné pour inaction face à l’effondrement du vivant ? Les cinq associations qui avaient déposé, il y a un an, un recours contre l’État pour « carence fautive » en matière de protection de la biodiversité sont bien déterminées à mener jusqu’au bout la bataille judiciaire. Le 24 janvier, Pollinis, Notre affaire à tous, Biodiversité sous nos pieds, Anper-Tos et l’Aspas ont annoncé avoir déposé leur « mémoire en réplique » auprès du tribunal administratif de Paris. Elles comptent démontrer, via ce (...)
Après deux semaines de négociations, les 196 parties de la Convention sur la diversité biologique (CBD) sont parvenues à un accord, lundi matin, à l’issue de la 15ème conférence mondiale (COP15) sur la biodiversité. Le défi était de taille : fixer un cadre international pour la décennie actuelle, capable d’enrayer, et même d’inverser, l’effondrement du vivant.
Alors que la COP 15 Biodiversité à Montréal touche à sa fin, Yan Ropert-Coudert explique à Libération les enjeux de la protection de la faune et de la flore polaires, particulièrement fragiles.
Les catastrophes climatiques sont légion en Australie. Un rapport gouvernemental détaille l’ampleur des dégâts environnementaux et dénonce l’inaction politique.
Dans un nouveau rapport, l’instance intergouvernementale appelle les dirigeants à cesser de ne prendre en compte que la valeur marchande de la nature.
L’espèce humaine entame son déclin selon le rédacteur en chef de la revue scientifique Nature, Henry Gee. Le paléontologue évoque les principales raisons qui pourraient mener à une extinction de l’humanité.
Entre 1970 et 2016, les populations européennes de poissons amphiphalins (c’est-à-dire qui vivent entre eau douce et eau salée) ont baissé de 93 %. Les causes de cet effondrement sont « multiples et synergiques ». La FNPF pointe notamment le changement climatique, qui réduit le débit d’eau, favorise l’apparition de certaines maladies et affecte le cycle de migration et de reproduction de ces poissons. Parmi les autres responsables : la dégradation des milieux aquatiques, la pollution de l’eau par les pesticides, les perturbateurs endocriniens et les polychlorobiphényles (PCB), le braconnage… La FNPF évoque également les barrages, qui entravent voire bloquent le déplacement des poissons migrateurs. On en trouve en moyenne 1 tous les 5 kilomètres dans les cours d’eau français : une difficulté « insurmontable », selon la Fédération.
Cinquante ans cette année 2022 après le rapport Meadows et trente ans après la conférence de Rio, Philippe Roch doute que notre civilisation puisse perdurer face, notamment, au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Mais l’ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et nouveau membre du conseil scientifique de la fondation Zoein ne baisse pas les bras.
Gilles Boeuf est biologiste, ancien président du muséum national d'histoire naturelle ! Il expose avec passion le poids de l'anthropocène sur la biodiversité.
Plusieurs ONG ont déposé le 10 janvier un recours contre l’État en vue de stopper définitivement l’usage des pesticides. Ceux-ci sont la cause majeure de l’effondrement de la biodiversité. Elles espèrent mettre ainsi l’État face à ses responsabilités.
Pourquoi et comment le réchauffement climatique et la disparition de la biodiversité nous précipitent vers un effondrement certain.
Décidément cette « transition énergétique » est peut-être partie pour tourner au gigantesque fiasco. C’est triste pour nos amis qui travaillent sincèrement pour que cette transition fonctionne, et c’est bien sûr très préoccupant pour l’Humanité qui risque de faire face à la fois à un effondrement énergétique et un cataclysme climatique. C’est encore plus préoccupant pour la vie sauvage (donc « nous »), qui risque de voir s’accélérer un effondrement biologique déjà bien amorcé.
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Deux jours avant la journée mondiale de la santé, une grande marche contre les pesticides était organisée samedi dans la capitale, à l’appel d’une centaine d’associations. Victimes, scientifiques, artistes, médecins… toutes et tous ont uni leurs forces pour défendre un «printemps bruyant». Vert y était.
Dans cet épisode, Arnaud reçoit Laurent Testot, journaliste, historien et vulgarisateur scientifique reconnu pour ses travaux sur l’histoire globale et les grands changements environnementaux. Auteur de plusieurs ouvrages, dont « Cataclysme » et « Omokanis », il nous livre une réflexion fascinante sur l’impact humain sur la Terre. Avec Laurent, nous explorons l'impact de l'humanité sur la Terre, de la domestication des chiens aux mutations écologiques du Sahara, en décryptant les grands défis de l'Anthropocène : l'accélération de la crise climatique, la sixième extinction de masse et l'influence des politiques mondiales. C'est une réflexion urgente pour repenser notre rapport à la nature, à l'agriculture et aux écosystèmes.
Deuxième puissance maritime mondiale, la France doit agir avec résolution pour protéger ces précieux puits de carbone aquatiques et leur biosphère grièvement menacés par le dérèglement climatique.L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, la première à dépasser le seuil de 1,5 °C de réchauffement. L’objectif établi dans l’accord de Paris est en train de nous échapper, mais nous poursuivons notre course vers l’abîme. Ceci constitue donc un dernier appel avant l’effondrement.
Afin de lutter contre la mise en péril des océans, les scientifiques recommandent d’interdire la pêche industrielle sur 30 % des surfaces maritimes planétaires, et non pas de définir la protection marine au « cas par cas », rappelle, dans une tribune au « Monde », et à quelques jours du sommet SOS Océan qui se tiendra à Paris les 30 et 31 mars, un collectif de personnalités politiques réuni par la militante écologiste Claire Nouvian.
Chimique mac. Ces substances nuisent à de nombreuses espèces qu’elles ne sont pas censées cibler, démontre une étude majeure publiée dans la revue Nature Communication, jeudi. Une preuve supplémentaire de leur rôle dans l’effondrement du vivant.
Le réchauffement climatique et la pollution seraient à l’origine du déclin massif des récoltes en Galice, l’une des plus grandes régions productrices de moules. En 2023, la baisse a particulièrement touché les coques et les palourdes.
In 2024, global average temperatures breached the critical threshold of 1.5°C above pre-industrial levels — a tipping point long warned about by scientists. Instead of catalyzing swift global action, this milestone has only underscored a grim reality: the collapse of our global ecological and economic systems is not a distant possibility — it is unfolding before us. Climate change, combined with the many other dimensions of the polycrisis — resource depletion, biodiversity loss, political instability, and economic inequities — has created a perfect storm. This storm is not just brewing; it’s here.
LIMIT | Parlons des limites planétaires
En octobre dernier, des paysan⸱nes, citoyen⸱nes, étudiant⸱es, représentant⸱es de la société civile et élu⸱es se sont réuni·es à l’initiative de l’association Bioconsomm’acteurs dans la plus grande ville du Morbihan, pour lancer «l’appel de Lorient», signé par plus de 1 600 personnes. Un cri d’alarme contre l’agriculture intensive et pour un soutien accru à la filière biologique et au commerce équitable, plus adaptés aux urgences environnementales et sociales.
La biodiversité de notre Planète est en péril, et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Quelles sont les véritables causes de cette crise ? Quel rôle pouvons-nous jouer, individuellement et collectivement, pour inverser cette tendance ? Gilles Bœuf, éminent biologiste et expert en biodiversité, nous éclaire sur ces enjeux cruciaux.
Espèces trébuchantes. Pollutions, surexploitation, changements climatiques… le «Giec de la biodiversité» identifie plusieurs grandes causes de l’effondrement du vivant. Alors que la conférence mondiale (COP16) sur la biodiversité touche à sa fin ce vendredi, Vert vous présente quatre espèces menacées en France.
Les pays du monde sont réunis en ce moment en Colombie pour la COP sur la biodiversité, et on ne parle pas suffisamment de ces enjeux, estime François Gemenne.
Le cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal de 2022 ambitionne d’être l’équivalent d’un accord de Paris pour la biodiversité. La COP16 doit trancher sur les questions en suspens.
Un rapport alarmant vient de mettre en lumière une situation critique : les populations d’espèces sauvages à travers le monde sont en chute libre, certaines régions enregistrant une baisse de 95 %. Alors que l’humanité continue de dégrader les écosystèmes, des experts insistent sur la nécessité d’agir de toute urgence afin d’inverser cette tendance et de permettre à la nature de se rétablir avant qu’il ne soit trop tard.
Crier aux loutres. Alors que les activités humaines provoquent un déclin massif de la biodiversité, doit-on s’inquiéter de l’extinction de certains végétaux ou animaux en particulier, parce qu’elle provoquerait la disparition de tous les autres ? On fait le point.
L’agriculture intensive a entraîné la destruction d’espèces assurant des fonctions cruciales comme la pollinisation, le contrôle des ravageurs ou la fertilisation des sols, ce qui affecte désormais certaines productions.
Des émissions, des températures et une population record signifient que de plus en plus de scientifiques envisagent la possibilité d’un effondrement de la société, selon un rapport
Selon la WWF, la situation est catastrophique pour la biodiversité. Le déclin est tel que le point de non-retour est proche pour la planète.
La nature disparaît à une vitesse alarmante avec un déclin de 73% de la taille moyenne des populations d’espèces sauvages surveillées en seulement 50 ans.
Le nouvel « indice planète vivante », publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF), reflète le déclin continu de la biodiversité à quelques jours de l’ouverture de la COP16, en Colombie.
Ces 50 dernières années, la taille moyenne des populations d’animaux sauvages suivies par le Fonds mondial pour la nature (WWF) a diminué de 73 %. Voici 3 chiffres du rapport « Planète vivante » pour saisir l'ampleur de la crise.
Alors que près des trois quarts des populations d’animaux sauvages ont diminué en 50 ans, Jean Burkard, chargé de plaidoyer pour WWF France, pointe du doigt le manque de volonté politique française, européenne et internationale.
Deux chercheuses françaises révèlent les nombreuses failles d’une étude qui relativisait le déclin des insectes. Davantage de « garde-fous » sont nécessaires pour une science de l'écologie rigoureuse, plaident-elles.
Pour réagir de façon appropriée à la crise écologique actuelle, il faut comprendre ce qui en est à l’origine. Quelles sont les causes de la sixième extinction de masse dans laquelle nous sommes entrés ? Le réchauffement climatique est-il vraiment l’unique coupable ?
Saumon, hareng, cabillaud… Les ressources halieutiques de la Baltique sont si faibles que les petits pêcheurs quittent la profession. Une conséquence de la surpèche mais aussi d’une eutrophisation de cette mer semi-fermée en raison des rejets d’eaux usées et des pratiques agricoles intensives.
L’absence de prise en compte des questions liées aux dérèglements climatiques et à la perte générale de la biodiversité lors des élections en Belgique et en Europe nous amène à la question du déni quasi généralisé de l’urgence qu’il y a à agir si l’on veut éviter le pire. Le déni serait-il le symbole d’une évolution mortifère de notre société et le socle sur lequel se sont construites les dérives vers les politiques d’extrême droite ?
Une revue de près de 1 000 études, parue ce mercredi 8 mai, montre que les activités humaines augmentent le risque infectieux touchant les plantes, les animaux et les individus.
Nous n’arrivons pas à réduire les gaz à effet de serre. La pauvreté augmente. La destruction de la biodiversité est en marche. L’énorme puissance financière et économique de nos sociétés industrielles s’est avérée incapable de relever ces trois défis. Aux appels à des transformations rapides et radicales de notre modèle de développement, nous répondons, jusqu’ici, par des incantations, des catalogues de bonnes intentions et des projets alternatifs, ou uniquement par des changements technologiques.
"..On est au devant de quelque chose d'inimaginable et on continue notre petite vie.." Extrait de conférence mis en ligne par l'excellente chaîne LIMITS de Vinz Kanté en février 2024. (Abonnez-vous à cette chaîne pour tout comprendre sur les limites planétaires.
Hypothèse K. Catastrophe civilisationnelle. Effondrement. Crise du sens. Technosolutionnisme. Axiologie.
Comment les entreprises peuvent réagir face à la déconsommation ? Interview Laurent Testot Laurent Testot est un journaliste spécialisé en histoire globale et prospective, connu pour son approche qui relie ces deux domaines. Il explique que l'histoire globale permet de comprendre l'histoire des civilisations et leurs interactions avec l'environnement, ainsi que l'émergence de la société thermo-industrielle actuelle. Dans cette interview, Laurent Testot présente son parcours et ses ouvrages, notamment son livre Cataclysme : Une histoire environnementale de l'humanité, publié en 2017, qui est une synthèse de l'histoire environnementale globale. Il mentionne également un ouvrage collectif intitulé Collapsus, co-dirigé avec Laurent Ayet en 2020, qui aborde la question de l'effondrement en donnant la parole à des spécialistes du sujet.
Arthur KELLER est ingénieur, expert des vulnérabilités des sociétés face aux risques systémiques et des stratégies de sécurité globale des territoires et de résilience. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Arthur Keller alerte sur le fait que la crise environnementale n'est pas analysée de la bonne façon, ce qui ne nous permet pas de penser correctement des solutions. Avec une approche systémique, il propose de radicalement changer nos méthodes, et de commencer à imaginer pour demain de nouveaux modèles de société, affranchis du productivisme à tout prix qui ne garantit aucun bonheur ni aucun avenir.
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Marc-André Selosse est formateur d’enseignants du secondaire et responsable pour le Muséum national d'histoire naturelle de la préparation à l’agrégation de sciences de la vie - sciences de la Terre et de l'Univers située à l’université Paris-Sud28. Ses enseignements portent sur la microbiologie (dont la mycologie) et les interactions biologiques (dont la symbiose) avec une perspective écologique et évolutionniste.
Par John Dearing, Gregory Cooper et Simon Willcock via The Conversation, traduction A l’encontre. Selon une étude parue dans la revue Nature Sustainability, sous la pression des activités humaines, nous pourrions subir des effondrements des écosystèmes avec des points de basculements jusqu’à 80% plus tôt que ce que les modèles envisagent.
Une nouvelle étude publiée dans Nature Sustainability tire la sonnette d’alarme : 20 % des écosystèmes de la planète pourraient changer brusquement ou s’effondrer beaucoup plus tôt que prévu. Les chercheurs mettent notamment en avant la possible disparition de la forêt amazonienne avant la fin du siècle ! Décryptage de cette alerte.
Partout dans le monde, les forêts tropicales humides se transforment en savane ou en terres agricoles, la savane s’assèche et se transforme en désert, et la toundra glacée fond. En effet, des études scientifiques ont désormais enregistré des « changements de régime » de ce type dans plus de 20 types d’écosystèmes différents, où des points de basculement ont été franchis. Dans le monde entier, plus de 20 % des écosystèmes risquent de changer de régime ou de s’effondrer. Ces effondrements pourraient se produire plus tôt qu’on ne le pense. L’homme soumet déjà les écosystèmes à de nombreuses pressions, que nous appelons « stress ». Si l’on ajoute à ces pressions une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes liés au climat, la date à laquelle ces points de basculement sont franchis pourrait être avancée de 80 %.
Le tribunal administratif de Paris a estimé jeudi que le gouvernement a commis deux fautes, en méconnaissant ses propres objectifs de réduction de l’usage de pesticides et en manquant à son obligation de protection des eaux souterraines.
20 % des écosystèmes risquent de s'effondrer dans les prochaines décennies, et certains d'ici 2030, alors que les scientifiques pensaient jusqu'à maintenant que cela n'aurait pas lieu avant la fin du siècle. La disparition de ces écosystèmes est en effet capable de s'accélérer subitement à cause d'un paramètre qui était sous-estimé jusqu'à maintenant : les phénomènes météo extrêmes.
L’illimitation peut trouver sa limite par la transgression de toutes les limites. Une singularité est, en mathématiques, un point auquel un objet mathématique n’est pas défini, ou un point où l’objet mathématique cesse de se comporter de manière intuitive, selon une manière particulière. On observe par exemple une discontinuité, une bifurcation, une évolution soudaine du comportement de l’objet mathématique, comme la transformation soudaine d’une courbe en une exponentielle....
Après le climat et la pollution de l’air, l’État français se retrouve au tribunal de Paris, jeudi, pour une audience...
Nouveau #TALK sur LIMIT avec Philippe Lamberts, député belge au parlement Européen depuis 14 ans. Ingénieur civil de formation spécialisé en mathématique et modélisation. Il est aujourd'hui président du groupe des verts au parlement européen.
Il y a quelques semaines, notre rédaction s’intéressait à un article évoquant l’effondrement des populations d’insectes en France. Une observation s’appuyant sur le livre du britannique Dave Goulson, qui explique pourquoi nous ne pourrons pas survivre sans insectes, leur disparition rendant la planète invivable pour les humains. Nous nous sommes entretenus avec Frédéric Mora, directeur scientifique au sein du Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés, pour creuser ce sujet. Bonjour monsieur Mora. Dans un premier temps, peut-on dresser un état des lieux en France, et dans notre région, concernant les populations d’insectes ? Comment se portent-t-elles ? C'est une vaste question. Toutes les espèces ne font pas l'objet de suivis. On a des espèces qu’on connaît relativement bien parce qu'on sait qu'elles sont menacées, et du coup on a un peu plus de recul sur l'état de conservation de leur population. Au niveau national comme au niveau régional, on constate un
Les pesticides ne passent pas de tests suffisamment protecteurs des abeilles et des pollinisateurs avant leur autorisation de mise sur le marché en Europe. Pourquoi ?
Les leçons du passé sont parfois sans concession. Et celle que les chercheurs viennent d’apprendre d’une extinction de masse qui s’est jouée il y a plus de 250 millions d’années est on ne peut plus claire. Détruire la biodiversité au rythme où nous le faisons actuellement mènera à un effondrement total des écosystèmes.
La crise de la biodiversité en cours ne pourrait être que les prémices d’un effondrement massif des écosystèmes. L’alerte a été sonnée le 24 février dans un article scientifique de la revue Current Biology, écrit par une équipe de chercheurs chinoise. Pour en arriver à cette conclusion, ces scientifiques ont étudié la plus grande extinction connue, celle du Permien-Trias, qui s’est déroulée il y a environ 252 millions d’années. A la suite d’un réchauffement climatique, résultant d’énormes éruptions (...)
Soixante ans apres Rachel Carson, force est de constater que malgré l’effort des scientifiques pour éveiller les consciences, nos comportements continuent de détruire la biodiversité. C’est pourquoi Dave Goulson lance ce vibrant manifeste : un monde sans insecte serait un monde invivable pour les humains que nous sommes, nous ne pouvons tout simplement pas vivre sans eux. Le temps presse, mais les populations d’insectes peuvent se reconstituer, il n’est pas trop tard et les solutions sont à notre portée. Cri d’alerte et de mobilisation qui s’appuie sur la recherche scientifique de pointe et sur le travail d’une vie de chercheur, ce livre est un appel contre la sixième extinction avec des propositions concrètes sur ce que nous pourrions entreprendre dès à présent, individuellement et collectivement.
Éthologue au CNRS, Mathieu Lihoreau travaille dans un laboratoire qui étudie la cognition animale à Toulouse. Il s’intéresse particulièrement aux capacités que développent les abeilles pour survivre dans la nature.
L’État sera-t-il condamné pour inaction face à l’effondrement du vivant ? Les cinq associations qui avaient déposé, il y a un an, un recours contre l’État pour « carence fautive » en matière de protection de la biodiversité sont bien déterminées à mener jusqu’au bout la bataille judiciaire. Le 24 janvier, Pollinis, Notre affaire à tous, Biodiversité sous nos pieds, Anper-Tos et l’Aspas ont annoncé avoir déposé leur « mémoire en réplique » auprès du tribunal administratif de Paris. Elles comptent démontrer, via ce (...)
Après deux semaines de négociations, les 196 parties de la Convention sur la diversité biologique (CBD) sont parvenues à un accord, lundi matin, à l’issue de la 15ème conférence mondiale (COP15) sur la biodiversité. Le défi était de taille : fixer un cadre international pour la décennie actuelle, capable d’enrayer, et même d’inverser, l’effondrement du vivant.
Alors que la COP 15 Biodiversité à Montréal touche à sa fin, Yan Ropert-Coudert explique à Libération les enjeux de la protection de la faune et de la flore polaires, particulièrement fragiles.
Les catastrophes climatiques sont légion en Australie. Un rapport gouvernemental détaille l’ampleur des dégâts environnementaux et dénonce l’inaction politique.
Dans un nouveau rapport, l’instance intergouvernementale appelle les dirigeants à cesser de ne prendre en compte que la valeur marchande de la nature.
L’espèce humaine entame son déclin selon le rédacteur en chef de la revue scientifique Nature, Henry Gee. Le paléontologue évoque les principales raisons qui pourraient mener à une extinction de l’humanité.
Entre 1970 et 2016, les populations européennes de poissons amphiphalins (c’est-à-dire qui vivent entre eau douce et eau salée) ont baissé de 93 %. Les causes de cet effondrement sont « multiples et synergiques ». La FNPF pointe notamment le changement climatique, qui réduit le débit d’eau, favorise l’apparition de certaines maladies et affecte le cycle de migration et de reproduction de ces poissons. Parmi les autres responsables : la dégradation des milieux aquatiques, la pollution de l’eau par les pesticides, les perturbateurs endocriniens et les polychlorobiphényles (PCB), le braconnage… La FNPF évoque également les barrages, qui entravent voire bloquent le déplacement des poissons migrateurs. On en trouve en moyenne 1 tous les 5 kilomètres dans les cours d’eau français : une difficulté « insurmontable », selon la Fédération.
Cinquante ans cette année 2022 après le rapport Meadows et trente ans après la conférence de Rio, Philippe Roch doute que notre civilisation puisse perdurer face, notamment, au dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité. Mais l’ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et nouveau membre du conseil scientifique de la fondation Zoein ne baisse pas les bras.
Gilles Boeuf est biologiste, ancien président du muséum national d'histoire naturelle ! Il expose avec passion le poids de l'anthropocène sur la biodiversité.
Plusieurs ONG ont déposé le 10 janvier un recours contre l’État en vue de stopper définitivement l’usage des pesticides. Ceux-ci sont la cause majeure de l’effondrement de la biodiversité. Elles espèrent mettre ainsi l’État face à ses responsabilités.
Pourquoi et comment le réchauffement climatique et la disparition de la biodiversité nous précipitent vers un effondrement certain.
Décidément cette « transition énergétique » est peut-être partie pour tourner au gigantesque fiasco. C’est triste pour nos amis qui travaillent sincèrement pour que cette transition fonctionne, et c’est bien sûr très préoccupant pour l’Humanité qui risque de faire face à la fois à un effondrement énergétique et un cataclysme climatique. C’est encore plus préoccupant pour la vie sauvage (donc « nous »), qui risque de voir s’accélérer un effondrement biologique déjà bien amorcé.