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civilisation

janvier 2024

À l'occasion des 4 ans de Team for the Planet, une discussion entre Arthur Auboeuf, cofondateur de TFTP, et Arthur Keller, ingénieur et spécialiste des risques systémiques.
Multiplication des guerres, réchauffement climatique, essor des régimes autoritaires : le monde court au désastre, mais il nous faut résister à la haine, estime, dans une tribune au « Monde », le sociologue et philosophe.

décembre 2023

« Ni un drame écologique, ni une crise climatique, ni un délitement social : une catastrophe civilisationnelle. Voilà où nous en sommes. Un effondrement de la vie et une perte du sens » : le constat est signé Aurélien Barrau. L’astrophysicien veut mobiliser la science pour faire face au désastre. Il considère que le pullulement technologique est un cancer. Mais alors, que faire ? Aurélien Barrau propose de poétiser la science. Et il nous invite d’ailleurs à habiter poétiquement le monde. Alors que vient de se clôturer la COP 28 à Dubaï, nous recevons cette semaine Aurélien Barrau. Son nouveau livre : « L’hypothèse K. La science face à la catastrophe écologique. » (Grasset).
Un anthropologue évolutionniste s'est penché sur les risques d'observer un effondrement civilisationnel. Voici ce qu'il en dit.
Il y a peu d'événements climatiques qui peuvent nous donner un aperçu de ce que vivre au dessus de la limite des 2°C des accords de Paris à une échelle globale représente. C'est le cas d'El Niño. Laurent Testot est auteur-conférencier, expert en histoire globale (comprendre "appréhender l'histoire à grande échelle"). Dans cet épisode, vous comprendrez tout simplement : - L'explication scientifique du phénomène récurrent El Nino (et simplement, s'il vous plait) - Comment El Niño a participé à façonner et déconstruire des civilisations entières depuis des milliers d'années - Les impacts du Super El Niño auquel nous nous préparons sur le monde et la géopolitique en 2024

septembre 2023

The renowned US scientist’s new book examines 4bn years of climate history to conclude we are in a ‘fragile moment’ but there is still time to act
Sophie Riley enseigne le droit à l’Université de technologie de Sydney (Australie). Ses recherches portent sur le droit de l’environnement, le droit de l’animal et l’éthique. Experte internationalement reconnue dans ces domaines, elle a publié The Commodification of Farm Animals [La marchandisation des animaux d’élevage] (Springer, 2022)1. L’ouvrage, que Sesame résume ci-dessous, retrace l’histoire des réglementations sanitaires qui ont façonné le commerce international, en examinant, au passage, le rôle des experts vétérinaires au niveau mondial. En substance, S. Riley interroge le paradigme même de « bien-être animal » dans les systèmes de production : ses fondements sont-ils si éthiques ?

août 2023

This innovative and comprehensive collection of essays explores the biggest threats facing humanity in the 21st century; threats that cannot be contained or controlled and that have the potential to bring about human extinction and civilization collapse. Bringing together experts from many disciplines, it provides an accessible survey of what we know about these threats, how we can understand them better, and most importantly what can be done to manage them effectively.
C'est ce qu'affirme un éminent économiste écologique. C'est une sombre prédiction qu'a faite le professeur William Rees, de l'Université de Colombie-Britannique. Si son nom n'est pas très connu en France, un concept qu'il a développé l'est bien davantage: l'empreinte écologique....

juillet 2023

Le Cercle Élisée Reclus (C.E.R.) est constitué d’hommes et de femmes qui se sont donné pour mission de tenter d’apporter une réponse à la crise civilisationnelle issue de la débâcle écologique à laquelle l’humanité est aujourd’hui confrontée par la recherche d’un cheminement intellectuel nouveau qui ira à la racine des questionnements qui s’imposent face à une situation qui met notre existence même en danger.

mai 2023

Une étude britannique précise quels pays seraient capables de résister le mieux à un éventuel effondrement de l'humanité.

mars 2023

Rappelons l’argument de notre dernier post « la surabondance va t’elle conduire au retour de la pénurie ? » : nous sommes face à une grande bifurcation[1]. Soit nous prolongeons nos trajectoires de développement actuelles, et nous provoquerons une pénurie physique de ressources naturelles, une destruction massive des écosystèmes, dans un climat déstabilisé et déstabilisant. Des inégalités massives en résulteront. Les plus riches et / ou les plus puissants s’en sortiront, au moins dans un premier temps. Les plus défavorisés connaîtront des difficultés matérielles croissantes, souvent létales. Soit nous acceptons de changer radicalement, d’inventer et de faire vivre de nouveaux modèles et nous nous mobilisons pour y arriver. Il s’agit alors de faire en sorte collectivement que ces nouveaux modèles soient compatibles avec les limites planétaires. Par nécessité, ces nouveaux modèles seront sobres en ressources et bas-carbone et viseront à ce que chacun ait « en suffisance ». Dès lors, ils intégreront nécessaireme
"si le développement du système-monde technologique se poursuit sans entrave jusqu’à sa conclusion logique, selon toute probabilité, de la Terre il ne restera qu’un caillou désolé — une planète sans vie, à l’exception, peut-être, d’organismes parmi les plus simples — certaines bactéries, algues, etc. — capables de survivre dans ces conditions extrêmes"

février 2023

Aurore Stéphant : Ingénieure géologue minier, spécialisée dans les risques environnementaux et sanitaires des filières minérales.

septembre 2022

Hervé Le Treut, climatologue et spécialiste de la physique du climat, a sorti récemment le livre Climat et civilisation, un défi incontournable aux éditions Eres. Le scientifique et le citoyen propose une réflexion sur la crise climatique et sur l’articulation entre la science et la société. Au moment où la crise climatique devient de plus en plus tangible, GoodPlanet Mag’ s’est entretenu avec Hervé Le Treut, qui enseigne la mécanique et la physique de l’environnement à la Sorbonne et à Polytechnique, pour approfondir ces thématiques.
Cela va être sans doute une succession d’effondrements, des petits et des grands. Cela a sans doute déjà commencé. Cela a commencé pour certains, pour les dominés de notre civilisation. Et puis, pour nous, on verra bien. [...] Pablo Servigne et Gauthier Chapelle répondent à ces questions dans leur nouvel ouvrage paru au Seuil : L'Effondrement (et après) expliqué à nos enfants... et à nos parents.

août 2022

Pablo Servigne a défini la collapsologie comme l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui lui succédera. De quoi mettre en récit la catastrophe, dans l’espoir d’un sursaut individuel et collectif.

mai 2022

La principale préoccupation de l’auteur est de faire partager au plus grand nombre sa conviction que le phénomène climatique responsable du réchauffement est irréversible. Il faut dès à présent se préparer à des conséquences qui remettront très vite en cause nos modes et nos lieux de vie.
Humankind is revealed as simultaneously insignificant and utterly dominant in the grand scheme of life on Earth by a groundbreaking new assessment of all life on the planet. The world’s 7.6 billion people represent just 0.01% of all living things, according to the study. Yet since the dawn of civilisation, humanity has caused the loss of 83% of all wild mammals and half of plants, while livestock kept by humans abounds.
Le problème majeur du réchauffement climatique est désormais bien connu et les premiers effets de la crise écologique se font déjà sentir. Un changement radical et global n’a jamais été aussi nécessaire, mais les actions que nous mettons en œuvre sont bien loin d’être à la hauteur des enjeux. Comment expliquer ce désintérêt pour une question pourtant cruciale ? Pourquoi détournons-nous le regard devant la catastrophe annoncée et la perspective de l’effondrement ?
La principale préoccupation de l’auteur est de faire partager au plus grand nombre sa conviction que le phénomène climatique responsable du réchauffement est irréversible. Il faut dès à présent se préparer à des conséquences qui remettront très vite en cause nos modes et nos lieux de vie.
La civilisation thermo-industrielle telle que nous la connaissons aujourd’hui peut-elle résister aux conséquences des dérèglements climatiques ? Découvrez la conférence d'Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques, des limites et vulnérabilités écologiques et sociétales ainsi que des stratégies de résilience collective.
Nous vivons une époque passionnante : nous sommes au cœur de l’effondrement d’une civilisation et au bord de l’émergence d’un monde nouveau que nous espérons plus juste économiquement, socialement et écologiquement. Citoyens parmi bien d’autres, nous sommes désireux de participer à la mouvance sociale, aux changements de comportements, à la recherche de nouvelles structures politiques .

avril 2022

Le sable, une matière première très peu reconnue à sa juste valeur… Pourtant à la base de notre civilisation moderne. Sans sable, pas de béton, pas d’asphalte, pas de verre : aucune construction moderne possible.

mars 2022

La dette d’extinction serait ce moment où les dégâts sont tels que rien ne peut arrêter la dégradation complète d’un milieu, d’une société, d’une civilisation. Selon lui, l’humain s’étant étendu sur l’ensemble de la planète et dominant toutes les parcelles de vie que la Terre peut offrir, nous arrivons à un trop-plein, notre espèce est trop dominante que pour continuer à exister de manière stable.
Le « Rapport Meadows » a 50 ans. Sa réédition, publiée le 3 mars, reste critique : notre monde basé sur la croissance court à sa perte. L’effondrement est une réalité, précise dans cet entretien le chercheur émérite Dennis Meadows, coauteur du texte. Pour lui, « vivre avec moins » est primordial.

janvier 2022

Notre civilisation thermo-industrielle dépend tellement des énergies et en particulier du pétrole que ça en fait peur. L'effondrement inéluctable qui devrait suivre est intimement lié à cette dépendance dont les pics pétroliers (conventionnels atteints et de roche mère en cours) en sont le premier symptôme.
Des années que je m'intéresse à la théorie de l'effondrement, aujourd'hui je souhaitais apporter mon humble petite pierre à l'édifice en vous racontant comment j'en ai entendu parler et les questions que je me posais et pour les réponses j'ai synthétisé en plusieurs chapitres tout ce que j'ai pu voir d'expert en la question sur internet. Bon visionnage 🙂
La Technique ne serait-elle pas, paradoxalement, le talon d'Achille de notre civilisation moderne, elle qui nous complique souvent la vie plutôt que la simplifier ? Le coût en termes environnementaux, relationnels, culturels, et de qualité de vie que nous payons pour notre confort et notre efficacité n'est-il pas démesuré ? Ne serait-elle pas une bombe à retardement ?
Arthur Keller nous explique ce qu'est selon lui la véritable résilience vis à vis des risques systémiques qui menacent nos civilisations. Il met en garde sur les amalgames qui sont fait notamment entre résilience et écologie.

décembre 2021

L’eau c’est la vie. C’est la « ressource » sur laquelle notre civilisation entière repose. Et à force de la gaspiller et d’en altérer le cycle, l’eau est devenue un enjeu majeur de notre époque. Qu’est-ce qui se passe le jour ou l’eau ne coule plus ? Le jour ou les réserves sont à sec ? Qu’est-ce qui se passe quand au contraire il se met à tomber des trombes d’eau du ciel? Le problème est déjà très concret dans beaucoup d’endroits en fait, et il est généralement mal compris, mal géré et mal anticipé.
Cette publication reproduit un certain nombre de textes publiés sur le blog “QUALORSYFAIRE.NET” en 2021. Elle comporte aussi quelques commentaires supplémentaires voire quelques aménagements de textes afin d’assurer une relative cohérence à l’ensemble.

novembre 2021

Dans cette conférence, Aurélien Barrau, astrophysicien au CNRS et docteur en philosophie, dresse le bilan de notre civilisation actuelle et de la catastrophe qui est à nos portes. Au-delà du constat, qu'il faut avoir le courage de regarder en face, il propose des voies d'évolution possibles pour dépasser notre immobilisme suicidaire.
Nous ensei­gnons sou­vent l’histoire des pre­mières civi­li­sa­tions sans prendre le temps de dis­cu­ter avec nos élèves de ce qu’est une civi­li­sa­tion.
Le plan A (stabilisation et sauvegarde de notre civilisation globalisée avec quelques ajustements) et le plan B (décroissance organisée et planifiée) sont désormais enterrés. Demandons nous maintenant en quoi consistera l’effondrement en pratique.
Depuis quelques années, les reportages sur un possible effondrement de notre civilisation sont de plus en plus nombreux.
Comment tout peut s’effondrer : petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes est un essai co-écrit par Pablo Servigne ingénieur agronome, docteur en biologie et Raphaël Stevens expert en résilience des systèmes socioécologiques, édité en avril 20151. Les auteurs analysent, sans concession, les ressorts d’un possible effondrement de notre civilisation thermo-industrielle.
Pour l’ingénieur Vincent Liegey, il n’y a pas grand-chose à attendre de la COP26 qui « ne pose pas les bonnes questions » puisqu’elle « s’intéresse aux enjeux climatiques sans poser la question de notre modèle économique ». À savoir une addiction à la croissance et à la consommation.
Glasgow n’est pas seulement la ville où se joue l’avenir de notre civilisation. C’est aussi la ville où s’est joué l’avenir de la révolution industrielle, celle qui a permis de brûler à grande échelle autant de combustibles fossiles.

septembre 2021

Conférence de Vincent Mignerot organisée le 05/02/2019 à Sciences Po (Campus de Reims) par l'association étudiante Sciences Po Environnement..

août 2021

Pablo Servigne a défini la collapsologie comme l’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui lui succédera. De quoi mettre en récit la catastrophe, dans l’espoir d’un sursaut individuel et collectif.
À mesure qu’il progresse vers son objectif annoncé de conquête de la nature, l’homme laisse derrière lui un impressionnant sillage de destructions, affectant la Terre où il habite et les êtres qui partagent avec lui cette demeure. une civilisation peut-elle mener une guerre sans merci contre des vies sans se détruire elle-même et sans perdre jusqu’au droit de se dire « civilisée » ? (Printemps silencieux, 1962, extrait.)

juillet 2021

En 1972 sortait «The limits to growth», un ouvrage qui anticipait déjà à l’époque l’évolution de l’humanité si celle-ci ne changeait rien à son mode de vie. Les prévisions se sont avérées (presque) toutes justes jusqu’à présent. De quoi nous inquiéter, car les modèles décrits dans le livre prévoient l’effondrement de notre civilisation pour 2040!
A new study has revealed the top five countries that would survive the collapse of global civilisation. New Zealand (already home to a wealth of billionaire preppers) takes the top spot, with the other five entrants being Iceland, Ireland, Australia and the UK.
Dans une Amérique à peine sortie des Golden Sixties et pas encore tout à fait dans la première crise pétrolière, ce livre, également connu sous le nom de "Rapport Meadows", fut d’abord taxé de catastrophiste et fit l’objet de nombreuses controverses (ce qui ne l’empêcha pas de devenir un best-seller). Les projections présentes dans "The limits to growth" étaient pourtant loin des prédictions apocalyptiques ésotériques très en vogue à l’époque. Ces projections étaient le résultat d’une modélisation tout ce qu’il y a de plus scientifique et sérieux.
Study citing ‘perilous state’ of industrial civilisation ranks temperate islands top for resilience. New Zealand, Iceland, the UK, Tasmania and Ireland are the places best suited to survive a global collapse of society, according to a study.
La France est le deuxième pays qui croit le plus en une prophétie collapsologique, derrière l’Italie (71 %) mais devant le Royaume-Uni (56 %) et les États-Unis (52 %), selon les données d’une étude. Popularisée notamment par l’ouvrage de Jared Diamond, (“Effondrement : comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie”), cette théorie « repose sur l’hypothèse selon laquelle le changement climatique, la diminution des ressources et l’extinction des espèces conduisent le monde à sa destruction à un rythme alarmant ».
Des forces politiques, techniques et économiques détruisent la Terre et l’humanité. Nées il y a cinq mille ans, elles se sont renforcées depuis cinq siècles avec le système-monde capitaliste. Ce récit des origines que propose Fabian Scheidler aide-t-il à échapper à l’engrenage ?
Behind the headlines about billionaire jaunts into space, there's a deeper motivation – the belief that spreading into the cosmos will save humanity's future. How did this idea emerge?
Dans les années 1970, un rapport publié par des chercheurs du Massachusetts institute of technology (MIT, États-Unis) avait fait grand bruit. Il annonçait l'effondrement possible de notre civilisation avant la fin du XXIe siècle. Des conclusions tristement en phase avec les données actuelles, conclut aujourd'hui une nouvelle étude.
Ces dernières décennies sont marquées par la crainte d’un déclin de notre civilisation telle que nous la connaissons, alors même que les progrès technologiques et industriels semblent exponentiels. La surpopulation et la surconsommation placent les générations actuelles dans une véritable impasse. En 1972, une équipe de scientifiques du MIT a publié une étude prédisant la fin de ce que l’on appelle la « civilisation industrielle » au cours du 21e siècle, et ces prédictions semblent aujourd’hui totalement en phase avec la réalité, selon une nouvelle étude.
Face à l’urgence climatique, une partie des écologistes appelle à une transformation radicale de notre civilisation moderne. À l’occasion d’un cycle de conférences E.CO2 sur l’économie neutre en carbone, nous avons identifié et questionné les fondements de cette nouvelle civilisation écologique.

juin 2021

Se réjouir de « l’extinction de l’espèce humaine » est devenu un commentaire récurrent dans les bouches et sur les réseaux sociaux. Certains s’imaginent bien légèrement que la mort précipitée de millions d’êtres-humains réglera le problème de la crise écologique à terme. Un tel raisonnement n’est aujourd’hui pas seulement cynique, c’est également un luxe réservé à ceux qui vivent dans des régions du monde encore relativement stables et préservées des conséquences en question.
Selon William Laurance, l’expansion des routes et des autoroutes, que ce soit dans les forêts tropicales ou tempérées, s’accompagne d’une prédation systématique et à grande échelle des ressources forestières – viande, bois, minerais, pétrole, gaz, etc. Les routes font office d’aspirateur à ressources naturelles qui sont ensuite redirigées vers les centres urbano-industriels de la civilisation pour être consommées sur place ou exportées ailleurs dans le monde, parfois après avoir été transformées, via d’autres routes cette fois maritimes ou aériennes.

mai 2021

Orphelinats et centres de soins pour animaux siphonnent toujours davantage de fonds qui pourraient autrement servir à protéger plus efficacement de vastes territoires indispensables au maintien de populations viables de grands prédateurs et de grands herbivores. Cet argent serait aussi bien plus utile à dédommager les populations rurales vivant au contact de la faune sauvage et qui peuvent voir leurs troupeaux ou leurs cultures vivrières anéantis par une seule attaque de lions ou d’éléphants. Pour garantir la diversité biologique et la fonctionnalité des écosystèmes, maintenir les populations d’animaux sauvages devrait être la priorité. La société du spectacle a besoin de matière première – des images chocs d’animaux dépecés ou des images de soigneurs donnant le biberon. En termes d’efficacité, il est parfaitement stupide de dépenser des sommes folles pour sauver un seul individu plutôt que de dépenser la même somme – voire moins – pour préserver l’habitat et la population sauvage dont cet individu est issu..
Qu’est-ce qu’un bio-objet ?Il s’agit d’un concept forgé par le sociologue britannique Andrew Webster pour désigner la vie in vitro, c’est-à-dire les cellules, les embryons, les gamètes, les bactéries et les virus cultivés en laboratoire. Alors qu’ils occupent une place centrale dans l’organisation matérielle de nos sociétés, ces objets biologiques sont souvent invisibilisés et pensés isolément
On a souvent tendance à opposer la diversité des cultures, fruit de l’intarissable imagination créatrice de l’humanité, à « la » nature, qui serait une réalité univoque et objective. Toutefois, l’idée même de nature varie dans le temps et l’espace. Disons d’abord que les différentes cultures n’envisagent pas la nature de la même manière : si l’on traduit le mot européen d’origine latine « nature » dans d’autres langues du monde, ses soi-disants équivalents sont tous porteurs d’un bagage étymologique, sémantique, culturel et philosophique qui en fait des concepts bien distincts.

mars 2021