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L'impossible transition ? Un débat avec : - Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement, auteur de « Sans transition » (Éditions du Seuil) - François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à HEC Paris - Animé par Sébastien Billard, journaliste au Nouvel Obs Ce grand rendez-vous organisé par le Nouvel Obs et l'Académie du climat donne la parole à des philosophes, des économistes, des activistes et de nombreux.ses artistes convié·e·s pour réfléchir ensemble à un futur désirable. Et si nous essayions, tous ensemble, durant l’espace d’un week-end, de mettre un peu de côté les difficultés que nous avons à transitionner vers une civilisation écologique, enfin respectueuse de l’humain et du vivant ? Et si nous nous efforcions plutôt d’ouvrir le champ, immense et vivifiant, des possibles ? Car il est clair que notre futur n’est que celui que nous aurons la force d’imaginer avant
Aujourd’hui l’écologie sépare, voire oppose, celles et ceux qu’elle devrait réunir, tant elle reste dispersée entre des intérêts souvent antagoniques. Comment sortir de cette impasse ?
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Historien des sciences, des techniques et de l’environnement, Jean-Baptiste Fressoz s’attaque au concept de transition énergétique dans son dernier livre intitulé "Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie".
Historien, Jean-Baptiste Fressoz ne "prône rien du tout". Il estime cependant que la décroissance serait le moyen le plus efficace de faire baisser rapidement nos émissions de CO2.
La « transition énergétique » repose sur un certain passé. Sa force de conviction tient à son caractère ambigu à cheval entre histoire et prospective. Tout comme par le passé l’humanité aurait accompli des transitions —du bois au charbon puis du charbon au pétrole— il nous faudrait, confrontés au changement climatique, en accomplir une troisième, vers le nucléaire et/ou les renouvelables. Pourtant, les énergies entrent en symbiose autant qu’en concurrence et ces relations expliquent pourquoi elles tendent à s’additionner plutôt qu’à se substituer. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
Lecture : Dès les premiers mots le challenge est posé. L’auteur nous propose un autre regard sur l’histoire des énergies. Et cela commence par l’évocation de l’évolution des consommations de chaque ressource énergétique, dans l’ensemble de leurs usages.
Les discours sur la transition sont des leurres : celle-ci n’a pas été amorcée, explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Au lieu de « fantasmer sur un monde zéro carbone en 2050 », il faudrait une décroissance matérielle.
Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, doit nous faire réfléchir
Rarement un livre d'histoire, de l'énergie qui plus est, n'aura eu tant d'écho médiatique. Dans son dernier essai, Jean-Baptiste Fressoz s'emploie à démontrer que la transition énergétique, prônée depuis les années 1970, n'a pas eu lieu et ne se produira pas dans les temps pour répondre à l'urgence climatique. Au lieu de se substituer les unes aux autres au fil du temps, les énergies se sont empilées portées par une consommation toujours plus importante. Ce à quoi ses défenseurs répondent que tout peut arriver et que le "défaitisme" ne mène à rien.
Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050.
Dans un entretien au « Monde », l’auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification.
Jean-Baptiste Fressoz vous présente son ouvrage "Sans transition : une nouvelle histoire de l'énergie" aux éditions Seuil. Entretien avec Thimothée Duverger....
Entretien réalisé par Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt. Tu as récemment publié des articles1 remettant en cause la notion de transition énergétique, en montrant notamment que cette notion biaise la manière dont on pense les transformations aujourd’hui nécessaires face au changement climatique. Est-ce que tu peux nous rappeler quels sont tes arguments principaux ?
Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ? L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.
L’écologie politique est dans une impasse au sein de la France populaire. La gauche peut pourtant rompre avec les discours moralisateurs.
A Marseille, les invités du Climat Libé Tour ont tenté ce samedi de répondre à une question cruciale : comment arrêter l’hémorragie plastique qui pollue les mers, les airs, et nos organismes ?
COP ou pas COP, notre mutation énergétique n’aura pas lieu. Pour Jean-Baptiste Fressoz, historien français de l’environnement, citoyens, politiques et scientifiques se sont fait enfumer par la notion, bien pratique, de “transition”.
COP ou pas COP, notre mutation énergétique n'aura pas lieu...
La transition énergétique est-elle un mythe ? Une arnaque ? Diminuer l'usage du pétrole, du gaz et du charbon pour rester vers les +2° de réchauffement, est-ce une chimère ? C'est la thèse de l'historien Jean-Baptiste Fressoz, qu'on présente et critique dans ce nouveau format. Toutes les sources de la vidéo sont en accès libre sur notre site : https://www.osonscomprendre.com/video... Pour nous soutenir et découvrir toutes nos autres vidéos Osons Comprendre, c'est ici : https://www.osonscomprendre.com/
La nécessité de devoir effectuer une transition énergétique est, aujourd’hui, globalement reconnue. Mais pour l’historien Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste des techniques, il s’agit d’un leurre. Car la réalité historique, c’est qu’une nouvelle énergie n’en remplace jamais une ancienne. Au contraire, les énergies s’ajoutent les unes aux autres, quand le développement d’une nouvelle source ne stimule pas les anciennes. Pour Philonomist, il dissèque le mythe de la transition sur lequel il prépare un ouvrage à paraître (janvier 2024).
Extrait de conférence de l'Historien des techniques et de l'anthropocène, J.B Fressoz (septembre 2023). Pour sortir des idées reçues et comprendre ce qu'implique réellement une éventuelle transition.
Le phénomène pourrait accélérer le réchauffement climatique.
On le savait déjà, les grands prédateurs tel le loup ont des effets bénéfiques d’un point de vue écologique : sélection naturelle, maîtrise des populations d’ongulés, réduction des risques sanitaires… Trop peu d’études cherchent à estimer les bénéfices économiques importants dus à leur présence par la réduction des dégâts agricoles et forestiers. Moins connus encore sont les effets de limitation des accidents routiers, pourtant importants.
J’ai reproduit un texte du livre collectif Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public paru en 2022 aux éditions du Seuil et supervisé par Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières. Dans ce texte, l’historien Jean-Baptiste Fressoz explique pourquoi le récit d’une « prise de conscience » écologique récente est en grande partie factice – « la plupart des sociétés se sont préoccupées à leur façon de leur environnement ». Sous l’Ancien régime, les policiers étaient par exemple les premiers écologistes de France. La police locale avait en effet le pouvoir de fermer des établissements qui importunaient le voisinage avec leurs rejets polluants. Le mythe du réveil écologique sert avant tout les industriels. Et les influenceurs pro-industrie qui font leur beurre sur le désastre en cours. Jean-Marc Jancovici ou encore Thomas Wagner (Bon Pote) sont régulièrement présentés comme des prophètes de la « prise de conscience », du « réveil écologique ».
Ces institutions, dont l’intervention reste précieuse en cas de choc économique, sont aujourd’hui appelées à adopter une vision plus proactive que réactive.
Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
Comment lutte-t-on aujourd'hui pour l'écologie ? Quelles relations ces luttes entretiennent-elles avec les autres luttes sociales ? Un nouvel ouvrage de la collection Puf/vie des idées étudie les évolutions récentes de ces luttes et leurs liens avec les autres mobilisations sociales. Cet essai constitue l'introduction de l'ouvrage Mobilisations écologiques, paru dans la collection Puf/Vie des idées en mai 2023. De tradition plus récente que les autres luttes sociales, les mobilisations écologiques (...)
La transition énergétique est le futur le plus consensuel qui soit. Face au changement climatique, il faut évidemment faire une « transition énergétique ». Mais quand on y réfléchit, il s’agit de quelque chose de gigantesque dont on n’a aucune expérience historique. A l’échelle globale, il n’y a jamais eu de transition énergétique, on ne sait pas combien de temps cela peut prendre. Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies.
L'humanité était-elle vouée à détruire la nature et à saccager l’environnement ? Contre le récit officiel de l’Anthropocène relatant une prise de conscience commune de l’humanité quant à sa responsabilité dans le changement climatique survenue dans les années 70, les historiens Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz arguent, tout au contraire, que cette approche est naturalisante, dépolitisante et inopérante pour répondre à l’urgence écologique.
Plasticvervuiling is alomtegenwoordig: in onze huizen en werkplekken, tot in de diepste uithoeken van de planeet. Er sijpelen zelfs microplastics tot in ons bloed. De vervuiling van ons eten en drinken verdient daarom minstens evenveel aandacht als de vervuiling van de oceanen, vinden experts.
Des contenants de remplacement, comme les bioplastiques, sont promus pour réduire l’exposition alimentaire au plastique. Mais les connaissances sur le sujet font défaut.
Jean-Baptiste Fressoz, 18 juin 2022 - Élucid
Récemment, le dernier rapport du GIEC nous donnait trois ans pour inverser notre courbe d’émissions de dioxyde de carbone pour limiter le réchauffement climatique à un niveau acceptable d’ici la fin du siècle. De même, les niveaux de pollutions atteints dans l’ensemble des écosystèmes ainsi que la baisse rapide de la biodiversité obligent à agir rapidement. Pourtant, la régulation des rapports économiques avec l’environnement nécessite de dresser un constat clair des causes de sa dégradation généralisée. Où faut-il les chercher ?
Dans cet épisode nous allons explorer une autre manière de regarder le changement climatique et son histoire. En effet, nous associons souvent la prise de conscience du changement climatique comme étant un grave problème sociétal, à une période récente (souvent autour des 50 dernières années). Non seulement ceci, cette prise de conscience pousse beaucoup d’entre nous de se dire qu’il faut mettre en place une transition, transformation voire une bifurcation énergétique et écologique. Cependant, nous allons découvrir que le changement climatique a non seulement préoccupé les société européennes depuis plus de 500 ans mais que cette préoccupation a été à l’origine de déforestations majeures, de colonisations et autres atrocités. Finalement, en étudiant mieux le passé, nous allons un peu jauger la magnitude des efforts requis, des infrastructures, de la volonté politique et le temps nécessaire pour espérer d’apercevoir une transition dans le futur proche. 🎓 Pour parler de ce sujet, j’ai le grand plaisir de discut
Nous avons mangé la Terre, Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz, Jean-Robert Viallet : De l’espace notre Terre est blanc et bleu
Une initiative citoyenne s’emploie à inscrire dans la Constitution autrichienne le droit de payer en espèces de façon illimitée, afin de contrer l’introduction d’un plafond de paiement dans toute l’UE en discussion à Bruxelles.
Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.
De l'époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales se sont préoccupées du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. Cette question intéressait aussi bien les Conquistadors au Nouveau Monde que les révolutionnaires de 1789, les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle que les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette enquête magistrale montre que la transformation du climat fut au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'État, la nature et le capitalisme. Si l'industrie et la science nous ont inculqué l'illusion rassurante d'un climat impassible, il nous faut, à l'heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel.
Penser la domination de la nature, est-ce nécessairement accepter certaines valeurs ou certaines normes qui seraient antérieures à la politique car, précisément, naturelles ? Ou peut-on imaginer une manière de s'engager qui ne les présuppose pas ? Dès les années 30, le philosophe Theodor W. Adorno mène une réflexion critique sur la modernité qui peut encore inspirer l'écologie politique.
Jean-Baptiste Fressoz est historien de l’environnement et chargé de recherches au CNRS (CRH-EHESS). En 2012, il publie L’Apocalypse joyeuse, une histoire du risque technologique. L’ouvrage remet en cause l’idée que la réflexivité sur l’environnement serait née à la fin du XXe siècle. Le livre documente de multiples luttes locales pour défendre l’environnement, mais aussi les désinhibitions qui ont mené à la révolution industrielle.
Jean-Baptiste FRESSOZ est historien des sciences, des techniques et de l'environnement, ainsi que chercheur au CNRS. Il s'intéresse particulièrement à la question de la transition énergétique, qui selon lui est largement mystifiée, et empêche de comprendre le bourbier dans lequel nous sommes plongés avec la crise environnementale.
Les auteurs du dernier rapport du GIEC cèdent à la tentation de croire que les énergies « vertes » peuvent se substituer rapidement à leurs homologues fossiles, estime Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique au « Monde ».
Le charbon fait office de matière première pour produire de l’essence synthétique et de l’électricité en Afrique du Sud et, surtout, en Chine, observe Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.
C’est l’autre actualité dramatique, celle dont-on parle peut-être moins fréquemment ces dernières semaines, bien qu’elle touche toutes les générations vivantes et à venir. Le dernier rapport du GIEC a été rendu public hier, il n’est pas réconfortant, mais permet un peu d’optimisme. Nous avons atteint un point de non-retour, mais nous pouvons encore nous adapter, pour limiter les dégâts, et les victimes.
Alors que la guerre sévit, et que ses moyens techniques recèlent un potentiel destructeur inédit, existe-t-il, pour nous qui n’y pouvons rien, une voie en dehors du fatalisme ?
L’idée d’une croissance heureuse, où l’économie pourrait continuer à croître éternellement si le capital se substitue assez rapidement aux ressources naturelles qui s’épuisent, ne fait pas l’unanimité, souligne Florian Fizaine, maître de conférences en sciences économiques.
Le géant anglo-australien acquiert des terres dans le sud-ouest du pays avec l’objectif d’extraire assez de lithium pour fournir plus de 1 million de voitures électriques. Un projet qui divise la population et suscite l’opposition des ONG environnementales.
Avec l’urgence climatique, l’expression « transition énergétique » a acquis un tel prestige que les historiens en sont venus à l’employer pour décrire toutes sortes de processus, y compris ceux qui furent, à rigoureusement parler, des additions énergétiques. Le problème de la « transition énergétique » est qu’elle projette un passé qui n’existe pas sur un futur pour le moins fantomatique. Cet article propose une nouvelle façon d’aborder l’histoire de l’énergie en tant que dynamique d’accumulation symbiotique.
Pourquoi est-il si difficile de rompre avec le système énergétique dominant, malgré son impact catastrophique sur l’environnement ? À trop raisonner en termes de comportements individuels ou de pratiques culturelles, on se condamne à manquer l’essentiel. Les rapports de production, et plus spécifiquement la quête de maximisation de profit des classes dominantes, constituent les éléments les plus déterminants. C’est la thèse que défend Andreas Malm dans L’anthropocène contre l’histoire
Textiles, lunettes, stylos : nos objets du quotidien sont faits de plastique, nous en possédons toutes et tous. Cette Tribune ouvre notre regard sur notre environnement immédiat et plus lointain pour questionner la place donnée au plastique dans tous les aspects de notre vie quotidienne. Intervenants et participants interagissent pour partager une autre vision de l'avenir et envisager des nouvelles alternatives.
L’appropriation, l’exploitation et l’asservissement de la nature, selon un courant qui entend renouveler le marxisme à la lumière de l’écologie, mènent le capitalisme à ses limites structurelles. Mais cette crise enveloppe-t-elle les conditions de son dépassement ?
Alors que la crise du Covid-19 frappe durement notre société, la responsabilité anthropique dans la multiplication des pandémies à travers le monde est maintenant avérée. La destruction de la biodiversité et des écosystèmes, la déforestation ou le trafic de la vie sauvage favorisent l’apparition de nouveaux virus. Pour lutter contre cela, une approche préventive fondée sur l’écologie et la préservation des écosystèmes est nécessaire.
De l’aube de l’époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d’effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux
Alors que le président Macron invoque le « tournant de l'innovation » pour imposer la 5G, il apparaît de plus en plus clairement que le discours du progrès linéaire sert le maintien d'un seul monde parmi d'autres. A partir d’une lecture du livre Mauvais temps, Jean-Baptiste Vidalou explore l’imposition des dispositifs de contrôle et d’organisation en réseau et les moyens d’y échapper.
Réchauffement climatique, extinction de centaines de milliers d’espèces, pollutions globales, guerres de l’eau et d’autres ressources, migrations massives... tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que des certains ont commencé à envisager : celui d’un effondrement global de la civilisation, voire de la biosphère elle-même, engagée dans une tragique « sixième extinction ».


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Jean-Baptiste

juin 2024

L'impossible transition ? Un débat avec : - Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l’environnement, auteur de « Sans transition » (Éditions du Seuil) - François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à HEC Paris - Animé par Sébastien Billard, journaliste au Nouvel Obs Ce grand rendez-vous organisé par le Nouvel Obs et l'Académie du climat donne la parole à des philosophes, des économistes, des activistes et de nombreux.ses artistes convié·e·s pour réfléchir ensemble à un futur désirable. Et si nous essayions, tous ensemble, durant l’espace d’un week-end, de mettre un peu de côté les difficultés que nous avons à transitionner vers une civilisation écologique, enfin respectueuse de l’humain et du vivant ? Et si nous nous efforcions plutôt d’ouvrir le champ, immense et vivifiant, des possibles ? Car il est clair que notre futur n’est que celui que nous aurons la force d’imaginer avant

avril 2024

Aujourd’hui l’écologie sépare, voire oppose, celles et ceux qu’elle devrait réunir, tant elle reste dispersée entre des intérêts souvent antagoniques. Comment sortir de cette impasse ?
Des économistes ont, pour la première fois, calculé précisément les effets (positifs) d’une diminution de la croissance sur l’évolution du climat, observe l’historien Jean-Baptiste Fressoz, dans sa chronique.
Historien des sciences, des techniques et de l’environnement, Jean-Baptiste Fressoz s’attaque au concept de transition énergétique dans son dernier livre intitulé "Sans transition, une nouvelle histoire de l’énergie".
Historien, Jean-Baptiste Fressoz ne "prône rien du tout". Il estime cependant que la décroissance serait le moyen le plus efficace de faire baisser rapidement nos émissions de CO2.

mars 2024

La « transition énergétique » repose sur un certain passé. Sa force de conviction tient à son caractère ambigu à cheval entre histoire et prospective. Tout comme par le passé l’humanité aurait accompli des transitions —du bois au charbon puis du charbon au pétrole— il nous faudrait, confrontés au changement climatique, en accomplir une troisième, vers le nucléaire et/ou les renouvelables. Pourtant, les énergies entrent en symbiose autant qu’en concurrence et ces relations expliquent pourquoi elles tendent à s’additionner plutôt qu’à se substituer. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?

février 2024

Lecture : Dès les premiers mots le challenge est posé. L’auteur nous propose un autre regard sur l’histoire des énergies. Et cela commence par l’évocation de l’évolution des consommations de chaque ressource énergétique, dans l’ensemble de leurs usages.

janvier 2024

Les discours sur la transition sont des leurres : celle-ci n’a pas été amorcée, explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Au lieu de « fantasmer sur un monde zéro carbone en 2050 », il faudrait une décroissance matérielle.
Le livre de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition, doit nous faire réfléchir
Rarement un livre d'histoire, de l'énergie qui plus est, n'aura eu tant d'écho médiatique. Dans son dernier essai, Jean-Baptiste Fressoz s'emploie à démontrer que la transition énergétique, prônée depuis les années 1970, n'a pas eu lieu et ne se produira pas dans les temps pour répondre à l'urgence climatique. Au lieu de se substituer les unes aux autres au fil du temps, les énergies se sont empilées portées par une consommation toujours plus importante. Ce à quoi ses défenseurs répondent que tout peut arriver et que le "défaitisme" ne mène à rien.
Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050.
Dans un entretien au « Monde », l’auteur de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » souligne que décarboner nos sociétés en ayant recours à l’idéologie du nouveau capitalisme vert est une mystification.
Jean-Baptiste Fressoz vous présente son ouvrage "Sans transition : une nouvelle histoire de l'énergie" aux éditions Seuil. Entretien avec Thimothée Duverger....
Entretien réalisé par Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt. Tu as récemment publié des articles1 remettant en cause la notion de transition énergétique, en montrant notamment que cette notion biaise la manière dont on pense les transformations aujourd’hui nécessaires face au changement climatique. Est-ce que tu peux nous rappeler quels sont tes arguments principaux ?
Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres. Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ? L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la décarbonation.
Dans « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » (Seuil) l’historien des sciences et chercheur au CNRS Jean-Baptiste Fressoz montre cliniquement que la transition énergétique est une fable créée de toutes pièces par le capital, à l’origine du dérèglement climatique. Interview.

décembre 2023

L’écologie politique est dans une impasse au sein de la France populaire. La gauche peut pourtant rompre avec les discours moralisateurs.
A Marseille, les invités du Climat Libé Tour ont tenté ce samedi de répondre à une question cruciale : comment arrêter l’hémorragie plastique qui pollue les mers, les airs, et nos organismes ?

novembre 2023

COP ou pas COP, notre mutation énergétique n’aura pas lieu. Pour Jean-Baptiste Fressoz, historien français de l’environnement, citoyens, politiques et scientifiques se sont fait enfumer par la notion, bien pratique, de “transition”.
COP ou pas COP, notre mutation énergétique n'aura pas lieu...

octobre 2023

La transition énergétique est-elle un mythe ? Une arnaque ? Diminuer l'usage du pétrole, du gaz et du charbon pour rester vers les +2° de réchauffement, est-ce une chimère ? C'est la thèse de l'historien Jean-Baptiste Fressoz, qu'on présente et critique dans ce nouveau format. Toutes les sources de la vidéo sont en accès libre sur notre site : https://www.osonscomprendre.com/video... Pour nous soutenir et découvrir toutes nos autres vidéos Osons Comprendre, c'est ici : https://www.osonscomprendre.com/
La nécessité de devoir effectuer une transition énergétique est, aujourd’hui, globalement reconnue. Mais pour l’historien Jean-Baptiste Fressoz, spécialiste des techniques, il s’agit d’un leurre. Car la réalité historique, c’est qu’une nouvelle énergie n’en remplace jamais une ancienne. Au contraire, les énergies s’ajoutent les unes aux autres, quand le développement d’une nouvelle source ne stimule pas les anciennes. Pour Philonomist, il dissèque le mythe de la transition sur lequel il prépare un ouvrage à paraître (janvier 2024).

septembre 2023

Extrait de conférence de l'Historien des techniques et de l'anthropocène, J.B Fressoz (septembre 2023). Pour sortir des idées reçues et comprendre ce qu'implique réellement une éventuelle transition.

juillet 2023

Le phénomène pourrait accélérer le réchauffement climatique.
On le savait déjà, les grands prédateurs tel le loup ont des effets bénéfiques d’un point de vue écologique : sélection naturelle, maîtrise des populations d’ongulés, réduction des risques sanitaires… Trop peu d’études cherchent à estimer les bénéfices économiques importants dus à leur présence par la réduction des dégâts agricoles et forestiers. Moins connus encore sont les effets de limitation des accidents routiers, pourtant importants.
J’ai reproduit un texte du livre collectif Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public paru en 2022 aux éditions du Seuil et supervisé par Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières. Dans ce texte, l’historien Jean-Baptiste Fressoz explique pourquoi le récit d’une « prise de conscience » écologique récente est en grande partie factice – « la plupart des sociétés se sont préoccupées à leur façon de leur environnement ». Sous l’Ancien régime, les policiers étaient par exemple les premiers écologistes de France. La police locale avait en effet le pouvoir de fermer des établissements qui importunaient le voisinage avec leurs rejets polluants. Le mythe du réveil écologique sert avant tout les industriels. Et les influenceurs pro-industrie qui font leur beurre sur le désastre en cours. Jean-Marc Jancovici ou encore Thomas Wagner (Bon Pote) sont régulièrement présentés comme des prophètes de la « prise de conscience », du « réveil écologique ».

juin 2023

Ces institutions, dont l’intervention reste précieuse en cas de choc économique, sont aujourd’hui appelées à adopter une vision plus proactive que réactive.
Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

mai 2023

Comment lutte-t-on aujourd'hui pour l'écologie ? Quelles relations ces luttes entretiennent-elles avec les autres luttes sociales ? Un nouvel ouvrage de la collection Puf/vie des idées étudie les évolutions récentes de ces luttes et leurs liens avec les autres mobilisations sociales. Cet essai constitue l'introduction de l'ouvrage Mobilisations écologiques, paru dans la collection Puf/Vie des idées en mai 2023. De tradition plus récente que les autres luttes sociales, les mobilisations écologiques (...)
La transition énergétique est le futur le plus consensuel qui soit. Face au changement climatique, il faut évidemment faire une « transition énergétique ». Mais quand on y réfléchit, il s’agit de quelque chose de gigantesque dont on n’a aucune expérience historique. A l’échelle globale, il n’y a jamais eu de transition énergétique, on ne sait pas combien de temps cela peut prendre. Cette idée de transition énergétique semble naturelle parce qu’on a une vision entièrement fausse de l’histoire de l’énergie, selon laquelle on aurait connu par le passé plusieurs transitions, qu’on aurait à plusieurs reprises entièrement changé de système énergétique (du bois, au charbon, du charbon au pétrole), alors qu’en fait on n’a fait que consommer de plus en plus toutes ces énergies.

mars 2023

L'humanité était-elle vouée à détruire la nature et à saccager l’environnement ? Contre le récit officiel de l’Anthropocène relatant une prise de conscience commune de l’humanité quant à sa responsabilité dans le changement climatique survenue dans les années 70, les historiens Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz arguent, tout au contraire, que cette approche est naturalisante, dépolitisante et inopérante pour répondre à l’urgence écologique.

février 2023

Plasticvervuiling is alomtegenwoordig: in onze huizen en werkplekken, tot in de diepste uithoeken van de planeet. Er sijpelen zelfs microplastics tot in ons bloed. De vervuiling van ons eten en drinken verdient daarom minstens evenveel aandacht als de vervuiling van de oceanen, vinden experts.

janvier 2023

Des contenants de remplacement, comme les bioplastiques, sont promus pour réduire l’exposition alimentaire au plastique. Mais les connaissances sur le sujet font défaut.
Jean-Baptiste Fressoz, 18 juin 2022 - Élucid

novembre 2022

Récemment, le dernier rapport du GIEC nous donnait trois ans pour inverser notre courbe d’émissions de dioxyde de carbone pour limiter le réchauffement climatique à un niveau acceptable d’ici la fin du siècle. De même, les niveaux de pollutions atteints dans l’ensemble des écosystèmes ainsi que la baisse rapide de la biodiversité obligent à agir rapidement. Pourtant, la régulation des rapports économiques avec l’environnement nécessite de dresser un constat clair des causes de sa dégradation généralisée. Où faut-il les chercher ?

octobre 2022

Dans cet épisode nous allons explorer une autre manière de regarder le changement climatique et son histoire. En effet, nous associons souvent la prise de conscience du changement climatique comme étant un grave problème sociétal, à une période récente (souvent autour des 50 dernières années). Non seulement ceci, cette prise de conscience pousse beaucoup d’entre nous de se dire qu’il faut mettre en place une transition, transformation voire une bifurcation énergétique et écologique. Cependant, nous allons découvrir que le changement climatique a non seulement préoccupé les société européennes depuis plus de 500 ans mais que cette préoccupation a été à l’origine de déforestations majeures, de colonisations et autres atrocités. Finalement, en étudiant mieux le passé, nous allons un peu jauger la magnitude des efforts requis, des infrastructures, de la volonté politique et le temps nécessaire pour espérer d’apercevoir une transition dans le futur proche. 🎓 Pour parler de ce sujet, j’ai le grand plaisir de discut
Nous avons mangé la Terre, Christophe Bonneuil, Jean-Baptiste Fressoz, Jean-Robert Viallet : De l’espace notre Terre est blanc et bleu

septembre 2022

Une initiative citoyenne s’emploie à inscrire dans la Constitution autrichienne le droit de payer en espèces de façon illimitée, afin de contrer l’introduction d’un plafond de paiement dans toute l’UE en discussion à Bruxelles.

août 2022

Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.
De l'époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales se sont préoccupées du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. Cette question intéressait aussi bien les Conquistadors au Nouveau Monde que les révolutionnaires de 1789, les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle que les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette enquête magistrale montre que la transformation du climat fut au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'État, la nature et le capitalisme. Si l'industrie et la science nous ont inculqué l'illusion rassurante d'un climat impassible, il nous faut, à l'heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel.

juin 2022

Penser la domination de la nature, est-ce nécessairement accepter certaines valeurs ou certaines normes qui seraient antérieures à la politique car, précisément, naturelles ? Ou peut-on imaginer une manière de s'engager qui ne les présuppose pas ? Dès les années 30, le philosophe Theodor W. Adorno mène une réflexion critique sur la modernité qui peut encore inspirer l'écologie politique.
Jean-Baptiste Fressoz est historien de l’environnement et chargé de recherches au CNRS (CRH-EHESS). En 2012, il publie L’Apocalypse joyeuse, une histoire du risque technologique. L’ouvrage remet en cause l’idée que la réflexivité sur l’environnement serait née à la fin du XXe siècle. Le livre documente de multiples luttes locales pour défendre l’environnement, mais aussi les désinhibitions qui ont mené à la révolution industrielle.
Jean-Baptiste FRESSOZ est historien des sciences, des techniques et de l'environnement, ainsi que chercheur au CNRS. Il s'intéresse particulièrement à la question de la transition énergétique, qui selon lui est largement mystifiée, et empêche de comprendre le bourbier dans lequel nous sommes plongés avec la crise environnementale.
Les auteurs du dernier rapport du GIEC cèdent à la tentation de croire que les énergies « vertes » peuvent se substituer rapidement à leurs homologues fossiles, estime Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique au « Monde ».

mai 2022

Le charbon fait office de matière première pour produire de l’essence synthétique et de l’électricité en Afrique du Sud et, surtout, en Chine, observe Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

avril 2022

C’est l’autre actualité dramatique, celle dont-on parle peut-être moins fréquemment ces dernières semaines, bien qu’elle touche toutes les générations vivantes et à venir. Le dernier rapport du GIEC a été rendu public hier, il n’est pas réconfortant, mais permet un peu d’optimisme. Nous avons atteint un point de non-retour, mais nous pouvons encore nous adapter, pour limiter les dégâts, et les victimes.

mars 2022

Alors que la guerre sévit, et que ses moyens techniques recèlent un potentiel destructeur inédit, existe-t-il, pour nous qui n’y pouvons rien, une voie en dehors du fatalisme ?

janvier 2022

L’idée d’une croissance heureuse, où l’économie pourrait continuer à croître éternellement si le capital se substitue assez rapidement aux ressources naturelles qui s’épuisent, ne fait pas l’unanimité, souligne Florian Fizaine, maître de conférences en sciences économiques.

décembre 2021

Le géant anglo-australien acquiert des terres dans le sud-ouest du pays avec l’objectif d’extraire assez de lithium pour fournir plus de 1 million de voitures électriques. Un projet qui divise la population et suscite l’opposition des ONG environnementales.

septembre 2021

Avec l’urgence climatique, l’expression « transition énergétique » a acquis un tel prestige que les historiens en sont venus à l’employer pour décrire toutes sortes de processus, y compris ceux qui furent, à rigoureusement parler, des additions énergétiques. Le problème de la « transition énergétique » est qu’elle projette un passé qui n’existe pas sur un futur pour le moins fantomatique. Cet article propose une nouvelle façon d’aborder l’histoire de l’énergie en tant que dynamique d’accumulation symbiotique.

août 2021

Pourquoi est-il si difficile de rompre avec le système énergétique dominant, malgré son impact catastrophique sur l’environnement ? À trop raisonner en termes de comportements individuels ou de pratiques culturelles, on se condamne à manquer l’essentiel. Les rapports de production, et plus spécifiquement la quête de maximisation de profit des classes dominantes, constituent les éléments les plus déterminants. C’est la thèse que défend Andreas Malm dans L’anthropocène contre l’histoire

juillet 2021

Textiles, lunettes, stylos : nos objets du quotidien sont faits de plastique, nous en possédons toutes et tous. Cette Tribune ouvre notre regard sur notre environnement immédiat et plus lointain pour questionner la place donnée au plastique dans tous les aspects de notre vie quotidienne. Intervenants et participants interagissent pour partager une autre vision de l'avenir et envisager des nouvelles alternatives.

juin 2021

L’appropriation, l’exploitation et l’asservissement de la nature, selon un courant qui entend renouveler le marxisme à la lumière de l’écologie, mènent le capitalisme à ses limites structurelles. Mais cette crise enveloppe-t-elle les conditions de son dépassement ?

février 2021

Alors que la crise du Covid-19 frappe durement notre société, la responsabilité anthropique dans la multiplication des pandémies à travers le monde est maintenant avérée. La destruction de la biodiversité et des écosystèmes, la déforestation ou le trafic de la vie sauvage favorisent l’apparition de nouveaux virus. Pour lutter contre cela, une approche préventive fondée sur l’écologie et la préservation des écosystèmes est nécessaire.

octobre 2020

De l’aube de l’époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d’effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux

septembre 2020

Alors que le président Macron invoque le « tournant de l'innovation » pour imposer la 5G, il apparaît de plus en plus clairement que le discours du progrès linéaire sert le maintien d'un seul monde parmi d'autres. A partir d’une lecture du livre Mauvais temps, Jean-Baptiste Vidalou explore l’imposition des dispositifs de contrôle et d’organisation en réseau et les moyens d’y échapper.

mars 2020

Réchauffement climatique, extinction de centaines de milliers d’espèces, pollutions globales, guerres de l’eau et d’autres ressources, migrations massives... tous ces dangers convergent et se démultiplient en un péril unique que des certains ont commencé à envisager : celui d’un effondrement global de la civilisation, voire de la biosphère elle-même, engagée dans une tragique « sixième extinction ».