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En ce jour symbolique du 23 mars (l'anniversaire du responsable du blocage majeur de l'action climatique, entre autres), je me permets de te partager une archive : le discours que j'ai lu sur la place Schuman le 6 novembre 2022, à l'inauguration de la Pierre de Rosette du Climat : Aujourd'hui, nous sommes ici devant le Parc du Cinquantenaire de l'Irresponsabilité Climatique ; cela fait 50 ans ! Pouvez-vous imaginer ? 50 ans que Donatella Meadows et ses co-auteurs nous ont avertis en 1972 des limites de la croissance que notre planète Terre peut supporter. Depuis lors, nos sociétés n'ont cessé d'ignorer les avertissements des scientifiques sur les conséquences du changement climatique et les moyens de les atténuer.
Nous savons aujourd’hui que 3M savait depuis les années 70 au moins que les molécules perfluorée qu’il fabriquent sont « éternelles » et toxiques. Ils savent et pendant des années, ils ont prétendu le contraire, à peine édulcoré leur publicité. Ils ont multiplié les usages et les volumes produitsi. Nous sommes ici face à un comportement toxique similaire à ce qui a déjà été largement démontré pour le tabac et l’amiante : l’industrie est au courant des effets néfastes de son produit mais pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or, cette information est dissimulée, atténuée, combattue dans la presse par la manipulation de la science, de l’information.
et envisage de supprimer une découverte clé sur les gaz à effet de serre. - L’administration de Donald Trump va reconsidérer le constat officiel selon lequel les gaz à effet de serre sont nocifs pour la santé publique, une décision qui menace de détruire les fondements des lois américaines sur le climat, au milieu d’un barrage étonnant d’actions visant à affaiblir ou à abroger une foule de limites en matière de pollution sur les centrales électriques, les voitures et les voies navigables.
Une conscience élevée rend difficile l’espoir, la motivation, l’engagement dans des projets, la prise d’initiative. On perçoit, grâce à la conscience, la perfection ou du moins le bien, on sait qu’il est possible selon les lois du Réel.
Tollé alors que Trump retire son soutien à la recherche qui mentionne le « climat » - Le gouvernement américain supprime les fonds alloués à la recherche nationale et internationale sur fond d’avertissements concernant la santé et la sécurité publique.
Je n’ai pas souvent l’habitude de remercier Elon Musk, mais il a fait un travail exceptionnel en démontrant un point que nous avons fait depuis des années – et c’est le fait que nous vivons dans une société oligarchique dans laquelle les milliardaires dominent non seulement notre politique et les informations que nous consommons, mais notre gouvernement et la vie économique aussi. Cela n’a jamais été aussi clair qu’aujourd’hui.
Et si la troisième guerre mondiale avait déjà commencé ?. Au travers de cette hypothèse, Albin Wagener – Professeur d’université en Sciences du langage et Sciences de l’information et de la communication – évoque l’étrange période dystopique que nous vivons en ce premier quart du 21ième siècle. Sommes-nous déjà en guerre mondiale ? Bonne lecture. ObsAnt
Ces microdétails dans le panorama plus large ont souvent plus de valeur pour l’évaluation de notre situation, que certains macrophénomènes. On ne peut « feindre » la suppression de l’interdiction des pailles en plastique, ce n’est pas une « erreur », un « hasard », un « oubli », un « automatisme », un « événement surdéterminé par le Réel », etc. Non, pour attirer l’attention, la réflexion, la détermination, l’action du POTUS (*), il faut bien que la microscopique paille en plastique reflète intimement ce qui est à l’œuvre, le conatus qui déploie sa puissance d’agir.
En 1919, au plus fort d’une crise mondiale résultant de la tourmente de la Révolution russe, de la dévastation de la Première Guerre mondiale et de l’effondrement des grands empires continentaux de l’Europe, l’écrivain irlandais William Butler Yeats a écrit son célèbre avertissement à l’humanité, pleurant la fin de l’ancien monde : « Les choses s’effondrent ; le centre ne peut pas tenir ; La simple anarchie se déchaîne sur le monde »1 .
Indépendamment de ce que l’on pense de la durabilité ou de l’opportunité de la croissance économique, étant donné que le monde se trouve dans une situation de ralentissement de la croissance couplée à une dégradation écologique croissante, les recherches émergentes sur l’après-croissance décrites ici posent des questions importantes et offrent des réponses provisoires qui peuvent aider à préparer les sociétés à un avenir instable.
Au cœur de la science du climat, il existe une déconnexion déconcertante entre les projections climatiques et les projections démographiques. En effet, si l’on compare les deux, on pourrait penser que les spécialistes de la population et les spécialistes du climat vivent dans deux mondes complètement différents.
Les réseaux sociaux les plus connus sont actuellement de plus en plus critiqués. Les profils utilisateurs font l’objet d’une marchandisation portant atteinte à la vie privée. Les idéologies des propriétaires de ces plateformes se font de plus en plus présentes. La haine est de moins en moins régulée. Etc …
La fin de la pensée critique et l’effondrement de la civilisation. À une époque où la logique et l’esprit critique sont plus importants que jamais, la société évolue dans la direction opposée – vers la désinformation, le mysticisme et les régimes autoritaires. Le monde est plongé dans un état permanent de polycrise : instabilité économique, effondrement écologique, tensions géopolitiques et fracture sociétale. Au lieu d’affronter ces crises avec logique et des solutions fondées sur des preuves, de vastes pans de la population se replient sur la superstition et l’autoritarisme.
Nous y sommes. D’ici quelques jours, Donald Trump – 47e président des États-Unis – va pouvoir pousser au maximum sa volonté d’accaparement des ressources mondiales au seul profit des industries américaines.
Il y aura dix ans au printemps qu’est paru « Comment tout peut d’effondrer »1 de Pablo Servigne2 et Raphaël Stevens3. Dix ans qu’est apparu le néologisme « collapsologie ». Depuis, l’idée qu’une « polycrise »4 puisse mettre à mal notre société a fait son chemin. En décembre 2020, par exemple, un panel d’universitaires publie une lettre publique dont l’intitulé est on ne peut plus clair : « Seule une discussion sur l’effondrement permettra de s’y préparer »5.
D’où viennent nos esclaves énergétiques ? Pour rafraîchir la mémoire de tout le mode en ce début d’année, la mienne y compris, je vous propose ci-dessous un petit graphique qui donne, sur un peu plus d’un siècle et demi (la dernière année est 2023), l’approvisionnement énergétique par personne en moyenne mondiale, exprimé en kWh.
Une brève explication des crises mondiales simultanées. J’ai beaucoup écrit sur la polycrise, mais surtout d’un point de vue environnemental/écologique. Si je postule que les éléments sous-jacents de chaque aspect de la polycrise découlent de la surexploitation des ressources, il y a en réalité beaucoup plus que cela. Pour être clair, nous vivons à l’ère de la polycrise – une cacophonie de désastres imbriqués, une tempête parfaite des pires échecs de l’humanité convergeant en une seule réalité catastrophique. Il ne s’agit pas d’une seule crise. Il s’agit de tout, partout, en même temps, et la spirale se dirige vers nous plus vite que nous ne pouvons l’imaginer.
info rapide. En cette fin du premier quart de ce 21ième siècle, une annonce pas banale attire l’attention. Elle émane d’une quarantaine de scientifiques de pointe dans leur domaine. Et porte sur le risque de voir l’humanité capable – d’ici une dizaine d’années – de créer des bactéries dites « miroirs ».
Pourquoi l’effondrement pourrait être beaucoup plus proche que prévu : que se passe-t-il lorsque le cœur de l’océan Atlantique s’arrête de battre ?
À quel point le Monde est-il proche d’un changement climatique irréversible ? Les points de basculement critiques du système climatique sont les ombres au tableau lorsqu’il s’agit…
Ça y est, la bascule est en cours. Nous sommes entrés dans une phase grave, inimaginable et irréversible de notre présence humaine sur la planète.
Des émissions, des températures et une population record signifient que de plus en plus de scientifiques envisagent la possibilité d’un effondrement de la société, selon un rapport
La Déclaration de politique régionale du nouveau Gouvernement wallon relègue l’alimentation au second plan[1]. Les enjeux de notre alimentation sont primordiaux et interconnectés. Ils nécessitent une politique qui intègre et coordonne tous les secteurs - santé, emploi, formation, agriculture, économie, social, environnement - et la mise en application des principes de sécurité et souveraineté alimentaires.
Global average surface temperatures shattered all-time records in 2023 at 1.45 ± 0.12 ◦C above pre- industrial levels (WMO 2024). Worsened by climate change-induced drought, Canadian wildfires burned 18.5 million hectares, nearly three-times more land area than in any previous year on record (NRC 2023).
Adrien Couzinier Reprise d’un post FaceBook du 30/07/2024. Le puits carbone végétal en 2023, y compris les émissions liées au changement d’affectation des terres, a diminué pour atteindre une valeur faible de 0,44 ±0,21 GtC en 2023, contre une moyenne de 2,04 GtC/an au cours de la période 2010-2022.
ObsAnt Près de quatre ans que l’Observatoire de l’Anthropocène existe ! Dont 3 ans sous sa forme actuelle. Une première version de « Veille documentaire » ayant été proposée dès 2015…
L’obsession de la croissance enrichit les élites et tue la planète. Nous avons besoin d’une économie fondée sur les droits de l’homme. La croissance économique permet à une minorité de s’enrichir toujours plus. Mettre fin à la pauvreté et à la catastrophe environnementale exige une nouvelle réflexion.
Traduction ... Le climatologue Wolfgang Knorr est une voix inhabituelle dans cette cacophonie, car il a dénoncé la science climatique elle-même et la manière dont elle est communiquée. Son point de vue n’a pas trouvé d’adeptes fortunés ni de plateformes grand public, et sa voix n’a donc pas été beaucoup entendue, c’est pourquoi je tiens à la porter à votre attention ici.
Si nous devions faire croître l’économie mondiale de 3 % par an, comme le prévoient la plupart des institutions et gouvernements, il faudrait donc 23 ans et des poussières pour que la taille du l’économie double. (70/3 = 23.33, je vous laisse vérifier). Dit comme ça, on ne voit pas le problème...
Ce 18 juin, nous lançons un appel solennel à toutes les forces social-écologistes en Belgique, y compris celles qui sont isolées, à former un front commun. Les résultats des élections du 9 juin dernier ont été un véritable séisme pour les forces progressistes. En Belgique comme dans de nombreux autres pays européens, elles ont essuyé une défaite cinglante face à des formations politiques faisant fi des immenses défis environnementaux et sociaux auxquels l’humanité est confrontée. Une semaine plus tard, le choc et l’incrédulité demeurent. Comment les artisans de la destruction des équilibres naturels et du creusement des inégalités ont-ils pu être plébiscités par les urnes ?
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En ce jour symbolique du 23 mars (l'anniversaire du responsable du blocage majeur de l'action climatique, entre autres), je me permets de te partager une archive : le discours que j'ai lu sur la place Schuman le 6 novembre 2022, à l'inauguration de la Pierre de Rosette du Climat : Aujourd'hui, nous sommes ici devant le Parc du Cinquantenaire de l'Irresponsabilité Climatique ; cela fait 50 ans ! Pouvez-vous imaginer ? 50 ans que Donatella Meadows et ses co-auteurs nous ont avertis en 1972 des limites de la croissance que notre planète Terre peut supporter. Depuis lors, nos sociétés n'ont cessé d'ignorer les avertissements des scientifiques sur les conséquences du changement climatique et les moyens de les atténuer.
Nous savons aujourd’hui que 3M savait depuis les années 70 au moins que les molécules perfluorée qu’il fabriquent sont « éternelles » et toxiques. Ils savent et pendant des années, ils ont prétendu le contraire, à peine édulcoré leur publicité. Ils ont multiplié les usages et les volumes produitsi. Nous sommes ici face à un comportement toxique similaire à ce qui a déjà été largement démontré pour le tabac et l’amiante : l’industrie est au courant des effets néfastes de son produit mais pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or, cette information est dissimulée, atténuée, combattue dans la presse par la manipulation de la science, de l’information.
et envisage de supprimer une découverte clé sur les gaz à effet de serre. - L’administration de Donald Trump va reconsidérer le constat officiel selon lequel les gaz à effet de serre sont nocifs pour la santé publique, une décision qui menace de détruire les fondements des lois américaines sur le climat, au milieu d’un barrage étonnant d’actions visant à affaiblir ou à abroger une foule de limites en matière de pollution sur les centrales électriques, les voitures et les voies navigables.
Une conscience élevée rend difficile l’espoir, la motivation, l’engagement dans des projets, la prise d’initiative. On perçoit, grâce à la conscience, la perfection ou du moins le bien, on sait qu’il est possible selon les lois du Réel.
Tollé alors que Trump retire son soutien à la recherche qui mentionne le « climat » - Le gouvernement américain supprime les fonds alloués à la recherche nationale et internationale sur fond d’avertissements concernant la santé et la sécurité publique.
Je n’ai pas souvent l’habitude de remercier Elon Musk, mais il a fait un travail exceptionnel en démontrant un point que nous avons fait depuis des années – et c’est le fait que nous vivons dans une société oligarchique dans laquelle les milliardaires dominent non seulement notre politique et les informations que nous consommons, mais notre gouvernement et la vie économique aussi. Cela n’a jamais été aussi clair qu’aujourd’hui.
Et si la troisième guerre mondiale avait déjà commencé ?. Au travers de cette hypothèse, Albin Wagener – Professeur d’université en Sciences du langage et Sciences de l’information et de la communication – évoque l’étrange période dystopique que nous vivons en ce premier quart du 21ième siècle. Sommes-nous déjà en guerre mondiale ? Bonne lecture. ObsAnt
Ces microdétails dans le panorama plus large ont souvent plus de valeur pour l’évaluation de notre situation, que certains macrophénomènes. On ne peut « feindre » la suppression de l’interdiction des pailles en plastique, ce n’est pas une « erreur », un « hasard », un « oubli », un « automatisme », un « événement surdéterminé par le Réel », etc. Non, pour attirer l’attention, la réflexion, la détermination, l’action du POTUS (*), il faut bien que la microscopique paille en plastique reflète intimement ce qui est à l’œuvre, le conatus qui déploie sa puissance d’agir.
En 1919, au plus fort d’une crise mondiale résultant de la tourmente de la Révolution russe, de la dévastation de la Première Guerre mondiale et de l’effondrement des grands empires continentaux de l’Europe, l’écrivain irlandais William Butler Yeats a écrit son célèbre avertissement à l’humanité, pleurant la fin de l’ancien monde : « Les choses s’effondrent ; le centre ne peut pas tenir ; La simple anarchie se déchaîne sur le monde »1 .
Indépendamment de ce que l’on pense de la durabilité ou de l’opportunité de la croissance économique, étant donné que le monde se trouve dans une situation de ralentissement de la croissance couplée à une dégradation écologique croissante, les recherches émergentes sur l’après-croissance décrites ici posent des questions importantes et offrent des réponses provisoires qui peuvent aider à préparer les sociétés à un avenir instable.
Au cœur de la science du climat, il existe une déconnexion déconcertante entre les projections climatiques et les projections démographiques. En effet, si l’on compare les deux, on pourrait penser que les spécialistes de la population et les spécialistes du climat vivent dans deux mondes complètement différents.
Les réseaux sociaux les plus connus sont actuellement de plus en plus critiqués. Les profils utilisateurs font l’objet d’une marchandisation portant atteinte à la vie privée. Les idéologies des propriétaires de ces plateformes se font de plus en plus présentes. La haine est de moins en moins régulée. Etc …
La fin de la pensée critique et l’effondrement de la civilisation. À une époque où la logique et l’esprit critique sont plus importants que jamais, la société évolue dans la direction opposée – vers la désinformation, le mysticisme et les régimes autoritaires. Le monde est plongé dans un état permanent de polycrise : instabilité économique, effondrement écologique, tensions géopolitiques et fracture sociétale. Au lieu d’affronter ces crises avec logique et des solutions fondées sur des preuves, de vastes pans de la population se replient sur la superstition et l’autoritarisme.
Nous y sommes. D’ici quelques jours, Donald Trump – 47e président des États-Unis – va pouvoir pousser au maximum sa volonté d’accaparement des ressources mondiales au seul profit des industries américaines.
Il y aura dix ans au printemps qu’est paru « Comment tout peut d’effondrer »1 de Pablo Servigne2 et Raphaël Stevens3. Dix ans qu’est apparu le néologisme « collapsologie ». Depuis, l’idée qu’une « polycrise »4 puisse mettre à mal notre société a fait son chemin. En décembre 2020, par exemple, un panel d’universitaires publie une lettre publique dont l’intitulé est on ne peut plus clair : « Seule une discussion sur l’effondrement permettra de s’y préparer »5.