Veille 2.1

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Sélection du moment:

Face aux sécheresses qui s’intensifient, Marlène Vissac développe une pratique « hydronomique ». À contre-courant des pratiques intensives, l’éleveuse de brebis plante des arbres et enrichit ses sols.
Face à la multiplication des épisodes de sécheresse, le monde agricole s'interroge sur ses pratiques d'irrigation.
La protection et la conservation des eaux souterraines relèvent d’une importance majeure pour le bon fonctionnement des écosystèmes qui en dépendent et parce qu'elles constituent une ressource pour l’approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine. Après le nitrate, les pesticides constituent le second facteur de dégradation de la qualité des eaux souterraines.
Les Soulèvements de la Terre sont une source d’inspiration pour les activistes européens. Certains ont participé aux mobilisations contre les mégabassines et en tirent un bilan stratégique fait d’espoir et de doutes.
Le secteur agricole pourrait être privé d’eau dans les trois semaines dans le centre et le sud de l’Italie, met en garde l’association nationale des consortiums de gestion et de protection des terres et des ressources d’irrigation (Anbi) selon des propos relayés par l’agence de presse italienne Ansa.
Vendredi 19 juillet, des activistes ont lâché des lentilles d’eau dans une mégabassine, par la voie des airs. L’objectif ? Bloquer sa pompe et incarner « la revanche du vivant ». La scène est digne d’un roman d’anticipation. Un mélange entre La guerre des boutons et Les Furtifs de Damasio. Il faut imaginer une foule bariolée de plusieurs centaines de personnes à vélo, grimée de masques d’animaux et de bleus de travail. Autour, des champs agro-industriels, du maïs à perte de vue, et un hélicoptère qui (...)
Rage against the bassines. Entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèle. Vert y était.
Maire de Melle, Sylvain Griffault soutient le mouvement antibassines. La commune vient d’accueillir campings, concerts et conférences, après avoir déjà servi de base arrière à Sainte-Soline l’an dernier. Melle (Deux-Sèvres), reportage « Petite cité de caractère », indique une plaque à l’entrée de Melle, dans les Deux-Sèvres. Son maire aussi semble en avoir, du caractère. Élu à ce poste en 2020 après un mandat en tant que conseiller municipal, Sylvain Griffault, 51 ans, s’affiche comme l’un des soutiens (...)
A l’issue de plusieurs jours de rassemblement dans l’ouest de la France et d’une manifestation à La Rochelle, les militants du climat ont annoncé ce dimanche 21 juillet leur volonté de continuer la lutte jusqu’à l’obtention d’un moratoire.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Une tentative de blocage du port, symbole de l’agro-industrie, le matin ; une grande manifestation rassemblant 6 000 personnes l’après-midi : le 20 juillet, les militants antibassines ont investi La Rochelle. La Rochelle (Charente-Maritime), reportage À l’ombre de tracteurs venus à petite vitesse depuis l’île de Ré voisine, deux cents paysans, activistes de l’eau et faucheurs volontaires d’OGM ont bloqué les hangars de la coopérative céréalière Soufflet dans le port de La Rochelle, dès 6 h 45 samedi 20 (...)
Malgré la répression drastique, le mouvement de défense de l'eau a réalisé un coup d’éclat avec le désarmement d'une mégabassine.
La manifestation de milliers d'opposants aux "bassines" a avorté, vendredi, après un incendie déclenché par l'action des forces de l'ordre dont les tirs de lacrymogènes ont provoqué un feu qui a semé la panique. Le cortège, qui devait initialement rejoindre la commune de Saint-Sauvant, où une "bassine" doit être construite à l'automne, s'était finalement réuni dans l'agglomération de Poitiers, en raison de nombreux contrôles des gendarmerie. Cette manifestation n'avait pas été déclarée.
Les organisateurs ciblent ce samedi 20 juillet le port de la Pallice, utilisé pour les exportations agricoles, pour dénoncer les réserves d’eau géantes symboles de «l’accaparement» de l’eau par l’agroindustrie.
Des fouilles et contrôles à répétition aux champs de paille incendiés par les grenades, l’État a essayé d’empêcher les antibassines de manifester. Des milliers d’opposants ont quand même réussi à se réunir dans la Vienne. Vivonne et Migné-Auxances (Vienne), reportage Il faut faire preuve de patience pour manifester contre les mégabassines. Supporter les incessants contrôles policiers, les fouilles au corps, les confiscations d’objets personnels aussi innocents que des bouchons d’oreilles, des piquets de (...)
Une gendarme et cinq manifestants ont été blessés après une course-poursuite, des dégradations et des violences en marge de la manifestation à La Rochelle contre les projets de mégabassines. Un second cortège s'est approché du terminal agro-industriel du port de La Pallice, pour dénoncer un "accaparement" de l'eau par l'agro-industrie.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Plusieurs milliers d'opposants aux réserves d'irrigation, rassemblés depuis mardi dans les Deux-Sèvres, doivent manifester vendredi dans la Vienne malgré l'interdiction des autorités. La "grande marche" prévue est destinée à "arracher un moratoire" sur la construction de retenues d'eau.
Les mégabassines témoignent des immenses inégalités entre paysans, entre ceux qui bénéficient des bassines et ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Melle (Deux-Sèvres), reportage Les mégabassines réactivent la lutte des classes dans le monde paysan : c’est le cheval de bataille sur lequel se focalise le mouvement antibassines à l’occasion des deux jours de « manif’action » organisés ces vendredi 19 et samedi 20 juillet à Saint-Sauvant et La Rochelle, en Charente-Maritime. Cet axe de mobilisation est (...)
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers les Deux-Sèvres, où se tient un rassemblement antimégabassines, a été violemment attaqué. Bilan : 2 blessés, des vélos et tentes volés et des pneus crevés. Dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers le Village de l’eau à Melle (Deux-Sèvres) a été violemment attaqué. Venu de Bordeaux, le groupe faisait étape sur le terrain d’un pépiniériste, dans le village de Saint-Loup (Charente-Maritime), lorsque (...)
Alors qu’un grand rassemblement contre les mégabassines est en cours, un débat a réuni des opposants et un partisan de ces retenues d’eau. Ce dernier, membre d’un syndicat proche de l’extrême droite, s’est montré agressif. Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), reportage Pour la première fois sans doute, un débat direct a eu lieu entre un opposant aux mégabassines et un partisan de cette technique de stockage d’eau. L’événement a eu lieu à Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), lors du Festival (...)
Une décision inédite du tribunal administratif de Poitiers réduit grandement le volume d’eau pompable pour remplir les mégabassines du Marais poitevin. Un camouflet pour les administrations locales, bien plus généreuses. La Rochelle, correspondance Le tribunal administratif de Poitiers vient de mettre les mégabassines du Poitou au régime sec. Mardi 9 juillet, les juges ont annulé l’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement (AUPP), délivrée fin 2021 par les préfets. Résultat : les volumes (...)
Les prélèvements autorisés pour l’usage agricole jusqu’en 2026, jugés trop importants notamment en raison de la création des réserves de substitution, ont été retoqués par la justice.
Des concentrations trop élevées de cette substance ont été relevées en Wallonie et en Flandre et affectent la potabilité de l'eau.
Selon une étude réalisée dans dix pays de l’Union européenne et menée par les organisations partenaires du Pesticide action network Europe, La Mehaigne serait le troisième cours d’eau le plus pollué d’Europe en TFA, un produit chimique éternel qui fait partie de la famille des PFAS.
Révélations exclusives sur une contamination aux PFAS ignorée - En février 2024, une recherche conjointe du Réseau européen d'action sur les pesticides (PAN Europe) et de ses membres a révélé une forte augmentation de la contamination des fruits et légumes européens par des pesticides appartenant au groupe chimique problématique des PFAS, également connus sous le nom de "forever chemicals" (polluants éternels). Le présent rapport se concentre sur leur produit de dégradation final, l’acide trifluoroacétique (TFA), un produit chimique très persistant.
Suite à une étude européenne sur la présence alarmante des métabolites de PFAS dans les eaux, Nature & Progrès et Pesticide Action Network Europe demandent une action politique rapide et efficace pour stopper cette pollution chimique délibérément passée inaperçue.
Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Plusieurs milliers de personnes ont participé à une randonnée «festive et pédagogique» ce samedi 11 mai à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, dans une zone qui pourrait accueillir deux projets de bassines.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.
Over the past 50 years, humans have extracted the Earth’s groundwater stocks at a steep rate, largely to fuel global agro-economic development. Given society’s growing reliance on groundwater, we explore ‘peak water limits’ to investigate whether, when and where humanity might reach peak groundwater extraction. Using an integrated global model of the coupled human–Earth system, we simulate groundwater withdrawals across 235 water basins under 900 future scenarios of global change over the twenty-first century. Here we find that global non-renewable groundwater withdrawals exhibit a distinct peak-and-decline signature, comparable to historical observations of other depletable resources (for example, minerals), in nearly all (98%) scenarios, peaking on average at 625 km3 yr−1 around mid-century, followed by a decline through 2100. The peak and decline occur in about one-third (82) of basins, including 21 that may have already peaked, exposing about half (44%) of the global population to groundwater stress. Most
La raréfaction de l’or bleu à cause du réchauffement conduit les autorités à mieux estimer la consommation réelle d’eau. Une note dévoile ce 18 avril l’ampleur de l’augmentation de l’irrigation, en particulier dans le nord de la France.
Le gouvernement doit publier samedi un texte attendu de longue date pour régir la cohabitation de production d'énergie solaire et de nourriture sur les terres agricoles: il prévoit notamment que les baisses de rendement induites ne puissent excéder 10%.Fruit d'âpres tractations entre l'administration, les énergéticiens et le monde agricole, ce décret encadre le développement de l'agrivoltaïsme, soit la production d'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des pâtures, des vergers, des terres de maraîchage ou d'autres cultures.
Au nord de Blois (Loir-et-Cher), la dose de nitrates dans l’eau potable dépasse la norme autorisée. Laissée dans l’ignorance, la population dénonce un manque d’informations.
Le Réseau de soutien à l'agriculture paysanne (Résap) et la Fédération unie de groupements d'éleveurs et d'agriculteurs (Fugea) ont manifesté ce jeudi matin devant les cabinets des ministres de l'Agriculture, Willy Borsus (MR), et de l'Environnement, de la Nature et de la Ruralité, Céline Tellier (Ecolo), à Namur. La délégation s'est mobilisée pour obtenir le refus d'un projet d'agrivoltaïsme, une technique qui associe l'exploitation agricole et la production d'électricité photovoltaïque, à Aiseau-Presles, dans la province de Hainaut.
Dans un marché foncier agricole wallon très peu régulé, l’agrandissement des surfaces dédiées à la production énergétique aura un effet mécanique sur l’augmentation du prix des terres. Laisser les terres nourricières au plus offrant revient à détruire l’agriculture et à mettre en danger notre souveraineté alimentaire.
Les néonicotinoïdes, souvent en semences enrobées, sont des insecticides qui détruisent tout type d'insectes volants, les vers de terres et les oiseaux notamment directement où indirectement et par extension les humains. 1/4 des pesticides sont des néonicotinoïdes, 60% d'entre eux sont des semences enrobées systémiques et se retrouvent donc dans toute la plante et par la suite dans les sols, l'eau de surface, les nappes phréatiques et dans nos corps. On les utilise aussi sur nos animaux de compagnie contre les puces et les tiques et sur nos animaux d'élevage.
Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Les agriculteurs sont loin d’être unanimes quant aux bienfaits des mégabassines. Ceux qui adhérent à la Coop de l’eau, dans les Deux-Sèvres, se plaignent de coûts élevés sans l’assurance de pouvoir irriguer.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.
La Commission Européenne a lancé une consultation publique ouverte concernant l’évaluation de la Directive Nitrate. Cette Directive, adoptée en 1991, vise à protéger les eaux souterraines, les rivières, les lacs et les mers contre la pollution causée par les nitrates d’origine agricole. Fit for purpose ? La Directive est-elle bien calibrée pour remplir ses objectifs ? C’est la question que pose la Commission à travers cette consultation. Canopea y a répondu.
L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
Les cultures issues des nouvelles techniques génomiques doivent-elles être traitées comme celles des OGM traditionnels ? La question se pose parce que les deux technologies divergent, mais elle n’a pas encore été tranchée au niveau européen.
quand les pratiques de la présidence de la FNSEA démontrent l’urgence d’une loi agricole qui laisse s’installer de nouvelles générations
Les nouvelles techniques d'édition du génome sont en discussion au parlement européen. En jeu : la diversité de l'agriculture de demain.
Où sont passés les oiseaux ? L'évolution du modèle agricole industrialisé et intensif a conduit à une augmentation dramatique de l'usage des pesticides et des engrais, avec des conséquences désastreuses pour la biodiversité.
Les bassines et méga-bassines sont des ouvrages de stockage d’eau de 10 hectares en moyenne. Des cratères recouverts de bâches plastiques, retenues par des digues de 10 m de hauteur environ. Ces réserves de substitutions ne sont pas remplies avec de l’eau de pluie ou de ruissellement, mais sont alimentées par des pompes qui puisent dans les nappes phréatiques, asséchant les rivières environnantes et détruisant la biodiversité. Une eau stockée, destinée à une agriculture intensive et productiviste, dont 2/3 sont consacrés à l’irrigation du maïs (exporté à 70%). Seuls 5% des agriculteurs de ces territoires ont accès à cette ressource. Ces projets de méga-bassines sont subventionnés à plus de 70% par de l’argent public, pour des bénéfices privés.
Synopsis : Entre Niort et La Rochelle, s'étend sur 100 000 hectares le parc naturel du Marais poitevin, deuxième zone humide de France. Depuis quelques années, il est asséché et pollué par des cultures intensives de céréales irriguées par des "mégabassines" massivement subventionnées par les pouvoirs publics. Pour Off investigation et Reporterre, la réalisatrice Clarisse Feletin a rencontré les principaux acteurs de cette guerre de l'eau et confronté les pouvoirs publics à leurs responsabilités. Elle en a tiré ce documentaire de 55 minutes, second épisode de la saison 2 de notre série "Emmanuel, un homme d'affaires à l'Élysée".
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.
Le débat sur les nouveaux OGM est biaisé par les lobbies qui défendent toute une série d’intérêts économiques. A la faveur de sa présidence européenne, la Belgique doit se positionner dans ce dossier en facilitant l’élaboration d’une politique européenne qui donne la priorité à l’équité, à l’autonomie des agriculteur.e.s, à la santé publique et à l’environnement.
Site classé en plein cœur de l’Hérault et du Languedoc, le lac du Salagou est mis à mal par le manque de pluie. Dans ce contexte, les projets d’irrigation pour la vigne inquiètent des riverains.
Une branche du CNRS a poussé ses chercheurs à se positionner publiquement en faveur des nouveaux OGM. Le retour de cette vieille technique de propagande industrielle a choqué de nombreux scientifiques, notamment écologues.
Si rien n’indique que les « nouveaux OGM » soient sanitairement dangereux, ils ne sont pas exempts d’inquiétudes scientifiquement légitimes sur leurs conséquences biologiques. En plus de leurs coûts et conséquences sur les paysans.
Malgré une importante surface agricole utile rapportée à ses habitants et une balance agroalimentaire positive, la France est loin de la souveraineté alimentaire, constatent les universitaires Ivar Ekeland, Dominique Méda et Philippe Pointereau, dans une tribune au « Monde ».
Le Parlement européen débat mardi d'un assouplissement de la réglementation entourant les NGT, de nouveaux organismes génétiquement modifiés qui permettraient, selon leurs partisans, de renforcer l'agriculture européenne. Leurs détracteurs font valoir que les risques qu'ils représentent pour la santé et l’environnement sont mal évalués.
Prix des semences, brevets et droits de licence, présomption de contrefaçon : le projet de réglementation sur les nouveaux OGM menace les petits semenciers et les paysans, au bénéfice des multinationales agrochimiques.
Barcelone et sa périphérie ont été placées en état "d’urgence" et vont être confrontées à de nouvelles restrictions d’eau en raison de la sécheresse historique touchant cette région d’Espagne, où les réserves d’eau ont atteint un niveau critique. Cette décision, annoncée par le président du gouvernement régional catalan Pere Aragonès, va se traduire par de nouvelles limites de consommation d’eau pour près de six millions d’habitants, avec de fortes réductions en particulier pour l’industrie et l’agriculture.
Le MR et Ecolo sont apparus aux antipodes jeudi à la Chambre à propos de la crise agricole. Les premiers ont mis en cause l'accumulation de normes environnementales tandis que les seconds ont dénoncé les excès d'un marché libéralisé.
Au moment où la FNSEA réclame l’arrêt du plan de réduction des pesticides en France, des associations environnementales contestent auprès de la Commission européenne sa décision de reconduire pour dix ans l’herbicide controversé.
La FNSEA a réclamé au gouvernement ce mercredi 24 janvier au soir des aides «immédiates» pour les agriculteurs et un allègement des contraintes environnementales, dans une liste détaillée de demandes.
A l’issue du procès pour les opposants aux mégabassines, neuf prévenus regroupant des syndicalistes ainsi que les porte-parole des Soulèvements de la terre et de Bassines non merci ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.
Le président du Brésil a toutefois posé son veto à quatorze alinéas d’un texte controversé, négocié depuis des années et qui vise à libéraliser l’homologation de pesticides dans le pays.
Les quelque 4000 producteurs suisses de pommes de terre font face depuis trois ans à des récoltes médiocres. La patate a besoin d’eau en été. Elle est frappée de plein fouet par des mois estivaux brûlants. La tension monte autour de l’usage de l’or bleu.
Prévue dans le plan annoncé en mars, la réutilisation des eaux issues dans plusieurs secteurs vient de franchir une nouvelle étape avec un décret portant sur les usages en agriculture.
Concernant les effets potentiels du glyphosate sur la santé, les soupçons se focalisent sur des cancers du système immunitaire et sur une neurotoxicité à l’origine de malformations congénitales.
Pas encore creusée mais déjà abandonnée. Dans le sud de l’Indre-et-Loire, un agriculteur qui souhaitait construire une mégabassine de trois hectares pour une capacité de 80 000 m³ à Chaveignes, dans le Richelais, a jeté l’éponge, comme l’a indiqué France Bleu Touraine. « Je ne veux pas de Sainte-Soline à Chaveignes », a déclaré l’exploitant.
Bruxelles pousse pour l’assouplissement de la réglementation sur les « nouveaux OGM ». Lentement, mais sûrement, l’opposition monte.
Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Haro sur la fraise andalouse. Le gouvernement espagnol et la région d’Andalousie viennent de signer un accord pour protéger le parc de Doñana, l’une des plus grandes zones humides d’Europe, où sont cultivées 30% des fraises exportées en Europe. Une enveloppe d’1,4 milliard d’euros va être débloquée pour mettre fin au pompage illégal qui sert à leur production et qui assèche le parc.
Contre les mégabassines, la députée LFI Clémence Guetté défendra dès le 21 novembre un moratoire contre ces retenues d’eau. Une question « vitale », explique-t-elle.
Le lendemain de l’annonce par la Commission européenne de son intention de renouveler pour dix ans l’autorisation du glyphosate, la coalition Secrets toxiques a annoncé son intention de déposer un recours en annulation devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Le glyphosate va être réautorisé pour dix ans à la suite d’un vote de l’UE le 16 novembre. Martin Dermine, de PAN Europe, alerte sur le fait que le pesticide a aussi des conséquences pour les plantes et les animaux.
Mauvaises herbes. Faute d’accord entre les pays membres, la Commission européenne vient de renouveler pour dix ans l’autorisation de commercialisation du glyphosate au sein de l’Union européenne, faisant fi des nombreuses alertes scientifiques et de la mobilisation citoyenne.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, les mégabassines illégales vont être détruites, même celles déjà en fonctionnement. Une annonce inédite alors que les recours contre ces retenues d’eau agricoles se multiplient.
Indicaterre. L’Union européenne (UE) souhaite instaurer un nouveau règlement pour réduire de 50% l’utilisation des pesticides d'ici à 2030. Alors que le premier vote a lieu ce mardi en commission au Parlement européen, l’indicateur prévu pour quantifier cette réduction serait «trompeur», selon l’ONG Générations futures.
Des trous gigantesques se forment en Turquie en raison des pompages excessifs des nappes souterraines pour l’irrigation. Effondrements, craintes des habitants... Les effets sont nombreux.
Les Vingt-Sept ont échoué à s’entendre sur la proposition de la Commission de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate, la France s’étant notamment abstenue.
La réunion de ce vendredi n’a pas débouché sur un accord. La décision sera donc prise au kern du 6 octobre.
Alors qu’Emmanuel Macron affirme vouloir travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir « par l’agrivoltaïsme » une réponse à la baisse des rendements, plus de 200 organisations rejettent ici cette « vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée » et appellent à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques.
Un pesticide peu connu contamine les cultures de sarrasin bio : le prosulfocarbe. Dévastateur et « s’incrustant partout », il est pourtant autorisé jusqu’en 2027. Les paysans bio s’en indignent.
Le constat n’est pas nouveau, mais à nouveau confirmé : les eaux de surface européennes sont largement contaminées par le glyphosate ou la substance issue de sa dégradation (son métabolite), l’AMPA. Un rapport publié ce mardi 5 septembre par l’ONG Pesticide action network (PAN Europe) et le groupe des Verts au parlement européen vient le rappeler.
La pollution au glyphosate menace les eaux de surface européennes : nos ONG publient une nouvelle enquête inquiétante (1). A l’heure où l’autorisation du glyphosate expire et que des discussions importantes sur son devenir vont se tenir le 15 septembre, avec un vote possible en octobre, nous demandons à l’Union européenne d’interdire cet herbicide pour protéger la qualité de l’eau et les écosystèmes aquatiques.
A major New York Times investigation reveals how the United States’ aquifers are becoming severely depleted due to overuse in part from huge industrial farms and sprawling cities. The Times reports that Kansas corn yields are plummeting due to a lack of water, there is not enough water to support the construction of new homes in parts of Phoenix, Arizona, and rivers across the country are drying up as aquifers are being drained far faster than they are refilling.
Au Brésil, des milliers de femmes « des champs, des forêts et des eaux » vont marcher jusqu’à la capitale. Elles vont remettre au gouvernement leurs revendications pour une agroécologie qui fasse tourner la page de l’agrobusiness.
La Commission européenne a présenté le 5 juillet sa proposition de nouveau cadre législatif pour les nouvelles techniques de modification génétique, qui vise à d’exclure les OGM obtenus par mutagénèse dirigée et cisgenèse des obligations d’évaluation des risques, d’étiquetage, de traçabilité et de contrôle.
Aux États-Unis, des chercheurs ont proposé un nouvel outil à destination des agriculteurs. Il devrait permettre d’optimiser l’irrigation des cultures pour économiser l’eau en période de sécheresse. Comment le dispositif fonctionne-t-il ?
Alors que l’autorisation du glyphosate va expirer mi-décembre, la commission européenne se précipite pour la prolonger. C’est ce qui ressort des révélations faites le 17 juillet par l’ONG européenne Pesticide action network (PAN Europe). Selon les informations de l’association, la commission européenne a présenté aux États membres son projet de rapport pour le renouvellement du glyphosate lors d’une réunion qui se tenait les 11 et 12 juillet derniers.
Les épisodes orageux ont soulagé les sols dans le Sud, mais n’ont pas suffi à recharger les réserves d’eaux souterraines.
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».
Ce 5 juillet, la Commission européenne a présenté sa proposition de modification réglementaire concernant la création d’un nouveau cadre réglementaire pour certains OGM. Cette proposition vise à généraliser la biopiraterie et la privatisation de toutes les semences par les entreprises détentrices de brevets, au détriment des droits des agriculteur.rice.s sur les semences.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu jeudi 6 juillet un nouvel avis scientifique favorable sur l’herbicide de Bayer (ex Monsanto).
La proposition de loi qui vise à considérer les cultures issues des nouvelles techniques génomiques comme des variétés conventionnelles suscite une forte opposition à gauche et dans la société civile.
L’Assemblée nationale a « mis en demeure » Phyteis, qui représente dix-neuf fabricants de pesticides, fin juin. Le Sénat avait fait la même démarche début mai.
L’agence de sécurité sanitaire française annonçait il y a quelques mois avoir trouvé de nouveaux polluants chimiques dans l’eau potable. La cellule investigation de Radio France a identifié ces sites et reconstitué la carte de ces pollutions.
L’agrochimie compte vaporiser des petits bouts de code génétique sur les champs afin d’éradiquer certains ravageurs. Ces nouveaux pesticides vont accélérer l’effondrement de la biodiversité, alertent scientifiques et ONG.
Les élections municipales et régionales ont lieu ce dimanche 28 mai en Espagne. Alors que la sécheresse s’installe, les partis politiques balaient les mesures d’économies d’eau et tentent ainsi de plaire aux agriculteurs.
Les données globalisantes sur la ressource en eau et les projections climatiques ne sont pas d’une grande utilité et induisent même le risque de nous rendre indifférents à ce qu’ils annoncent.
En juin, la législation européenne encadrant les « nouveaux OGM » pourrait être assouplie, au grand bonheur de l’agro-industrie. Voici cinq points pour tout comprendre à ces techniques de modification du vivant.
Des scientifiques européens ont révélé, dans une étude d'ampleur publiée lundi, la disparition spectaculaire de près de 20 millions d'oiseaux chaque année en Europe. Le milieu agricole est plus particulièrement touché en raison de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, ce qui affecte la reproduction des oiseaux.
C'est un effondrement absolu : 20 millions d'oiseaux disparaissent chaque année en Europe, soit -800 millions en 40 ans. La cause principale : l'agriculture intensive. Qui aurait pu prédire…?
Pire que le réchauffement climatique, l’urbanisation ou les chats, l’agriculture industrielle est la principale responsable de la dramatique disparition des oiseaux en Europe. C’est ce que nous apprend l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur le sujet, publiée dans la revue scientifique PNAS. Des résultats qui nous invitent à transformer radicalement notre système de production alimentaire pour enrayer la catastrophe.
Des chiffres qui font froid dans le dos suite à une étude des chercheurs du CNRS et de l’université de Montpellier qui explique que le nombre d’oiseaux a notamment baissé de 57 % en milieu agricole. Le réchauffement climatique joue également un rôle dans la réduction des populations de ces animaux.
Pour l’écologue et directeur de recherche au CNRS Vincent Devictor, coauteur d’une étude publiée ce lundi 15 mai, il est urgent de repenser le mode de production alimentaire pour sauver les volatiles sur le continent.
Une nouvelle étude publiée ce lundi confirme le déclin majeur des oiseaux en Europe et identifie les causes de cette disparition, dont la principale : l'agriculture intensive.
À Alcoy, petit village de la province espagnole d'Alicante, il ne pleut plus depuis des semaines. Sans eau, Ricardo Ferri, à la tête d'une petite exploitation familiale de céréales, a progressivement vu toute sa production annuelle disparaître. Angoissé, il envisage aujourd'hui de transformer totalement son activité. Dernière solution avant de se résoudre à vendre son domaine. Reportage.
Des concentrations en pesticides pour le moins élevées ont été relevées dans le sang de divers oiseaux, et ce malgré l'interdiction de certaines substances. Ce qui pourrait indiquer un usage illégal de celles-ci, souligne mercredi l'organisation environnementale Natuurpunt qui s'appuie sur une récente étude française.
Vingt-six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue, lundi 8 mai, pour vol d’eau en Andalousie. Elles sont soupçonnées d’avoir dérobé 26 millions de mètres cubes, dans l’Axarquia, une région agricole du sud de l’Espagne, où sont principalement cultivés des fruits tropicaux (avocats et mangues), selon Le Monde.
Depuis le 26 mars dernier, et la manifestation ayant réuni à Sainte-Soline 30 000 personnes, on parle beaucoup des méga-bassines, ces réserves de substitution censées soulager les agriculteurs en période de sécheresse, mais critiquées pour leur impact environnemental. Les alternatives à ces dispositifs existent. En voici cinq, présentant chacune leurs propres avantages... et inconvénients. 
La députée Aurélie Trouvé (LFI) a provoqué de vives réactions en affirmant que le maïs irrigué consommait 25 % de l’eau douce. Si le chiffre exact est difficile à estimer, l’ordre de grandeur est correct.
En mars, les réserves d’eau étaient à 50 % de leur capacité, à 28 % en Catalogne et plus de 500 communes étaient placées en état d’alerte.
Il régénère les sols épuisés par l'agriculture intensive, retient l'eau et piège le CO2 tel un "puits de carbone": le biochar, charbon produit à partir de résidus végétaux de haute qualité, suscite l'intérêt des scientifiques et l'appétit grandissant des industriels. Depuis quinze ans, Roger Chabot, vigneron dans la région de Cognac, enfouit au pied de ses arbres ces granulés noirâtres, issus de la transformation à très haute température de feuilles de maïs ou de troncs d'arbres.
Quel sera l’impact de la sécheresse sur les rendements agricoles en 2023 ? Une catastrophe agricole se dessine alors que la sécheresse frappe plus que jamais la France.
Le collectif Nourrir, officialisé ce lundi, veut oeuvrer à renouveler les générations agricoles pour faire face aux enjeux environnementaux et garantir une alimentation saine.
Les discours incitant à s'équiper en systèmes d'irrigation plus efficaces ou à privilégier des cultures moins gourmandes en eau se multiplient. Mais dans les champs, par souci financier, on hésite à prendre le risque de tels choix stratégiques.
De la mélasse de betterave a été déversée depuis une entreprise de production d’alimentation animale à Montbazens. Une enquête a été ouverte sous l’autorité du parquet de Rodez.
Qu'est-ce que le chlorothalonil ? Des résidus de ce fongicide interdit en France depuis 2020 ont été trouvés dans un tiers de l'eau potable française. Emma Haziza revient chaque samedi sur une actualité autour du climat, de l’environnement, et propose des solutions.
Les mégabassines « ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent ». C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Antoine Charlot, secrétaire général du Groupe d’experts interdisciplinaire sur le climat (Giec) des Pays de la Loire, le 12 avril. Il s’est exprimé à l’occasion de la sortie d’un rapport, intitulé Des propositions à l’action, rédigé par ce groupe d’experts régional menant un travail similaire au Giec, mais qui n’en est pas une émanation officielle.
Dans son dernier rapport, paru jeudi 6 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) révèle une vaste pollution de l’eau potable par plusieurs substances chimiques interdites.
Alors que vient de s’achever en demi-teinte le sommet mondial sur l’eau et que fait de nouveau rage la bataille contre les bassines, la question de l’eau devient (enfin, pourrait-on regretter) un sujet médiatique majeur. Mieux vaut tard que jamais, tant elle va devenir dans un avenir très proche de plus en plus centrale… et compliquée.
Environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation, selon un rapport qui doit être rendu public jeudi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Ces dernières années, on entend de plus en plus parler d’« agrivoltaïsme », dont l’Ademe recense environ 200 projets en cours pour la France(1). Un cadre réglementaire et législatif a également été récemment adopté(2) pour cette filière émergente.
Le Luxembourg avait été le premier Etat de l’Union européenne à bannir le glyphosate, à la suite d’un accord politique conclu par la coalition au pouvoir en 2018.
Les méga-bassines agitent l’opinion publique en France. Vendues comme une 'condition de la survie des exploitations...
Près de la moitié des 32 milliards de mètres cubes d’eau prélevés officiellement en France servent à refroidir les centrales électriques thermiques.
Marc Fesneau a annoncé jeudi avoir demandé à l’Anses une « réévaluation » de l’interdiction d’un herbicide majeur, responsable d’une pollution quasi généralisée des nappes phréatiques.
Une étude publiée dans la revue Nature estime que si 1 % de la surface utilisée pour l’agriculture était combinée à la production photovoltaïque, la totalité de la demande mondiale en électricité serait couverte. Même s’il permet une productivité élevée d’énergie, l’agrivoltaïsme soulève de nombreuses interrogations, notamment celles liées au modèle agronomique des exploitations agricoles, ainsi qu’à leur modèle économique et leurs capacités foncières. C’est à ces aspects que nous allons nous intéresser.
Deux ans après un premier sabotage, la journaliste d’investigation bretonne experte des dérives de l’agri-business a de nouveau été victime d’un acte d’intimidation dans la nuit de jeudi à vendredi.
Production d'énergie, agriculture, tourisme, industrie et consommation domestique: la concertation traditionnelle autour du partage de l'eau du lac artificiel de Serre-Ponçon s'est avérée cruciale pendant la sécheresse historique de l'été 2022, lorsque la ressource s'est raréfiée dans ce département montagneux.Les plages arides du lac de barrage créé dans les années 60 sur la Durance étaient devenues un des symboles du risque de pénurie, au plus fort de la saison touristique.
Avec l’usage disproportionné de la force à Sainte-Soline, l’État affiche sa fermeté dans un contexte social tendu et défend l’agro-industrie, accroc à l’irrigation, juge l’historien Christophe Bonneuil dans cette tribune. Christophe Bonneuil est historien et directeur de recherche au CNRS. Il dirige la collection Anthropocène aux éditions du Seuil. Le 25 mars, il était présent à la manifestation de Sainte-Soline. Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible (...)
En déplacement au plus grand réservoir d'eau douce d'Europe de l'Ouest, Emmanuel Macron a voulu préparer la France aux sécheresses causées par le réchauffement climatique et annoncé jeudi un "plan de sobriété" sur l'eau pour tous les secteurs économiques et les particuliers, tout en ménageant les agriculteurs.
Méga-bassines : en Espagne, le modèle des retenues d’eau à bout de souffle
Dans plusieurs territoires, d'énormes retenues d'eau sont construites. Ces projets posent problème à des militants, des agriculteurs et des élus. Mise en danger des milieux naturels, renforcement de l’agriculture intensive, « mainmise » sur l’eau… Les arguments des « anti » sont nombreux. Déjà, l’eau de pluie n’est pas suffisante pour remplir les réserves. « Des opérations de pompage des nappes phréatiques seront réalisées », explique Nicolas Girod.
Le message de Sainte-Soline est limpide : le pouvoir est prêt à tuer pour défendre son modèle mortifère. Une violence étatique dont le mouvement social doit tenir compte pour ne pas se laisser enfermer dans la confrontation. La manifestation qui s’est déroulée à Sainte-Soline ce week-end marque un tournant dans l’histoire du mouvement climatique. Elle atteste que l’écologie génère le conflit, et non le consensus. Jusqu’à récemment, beaucoup pensaient que la passivité des dirigeants à l’endroit du (...)
SamediSamedi 25 mars dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre la généralisation des mégabassines, des réserves artificielles de stockage d’eau pour l’irrigation agricole. Leurs opposant·es reprochent à ces infrastructures de privatiser une ressource en eau de plus en plus rare à l’heure du changement climatique, au profit d’une agriculture productiviste néfaste pour le climat comme pour les écosystèmes. Comme l’a fait valoir à Mediapart Benoît Biteau, paysan, député écologiste européen et figure des antibassines : « Il ne s’agit pas de nier que l’eau et l’irrigation sont importantes pour l’agriculture, mais simplement de rappeler que l’eau est un patrimoine commun, et qu’elle ne peut être accaparée par une minorité d’agriculteurs au détriment de l’intérêt général. » Maître de conférences en géographie humaine en Suède, auteur aux éditions La Fabrique, entre autres, de L’Anthropocène contre l’histoire (2017) et Comment saboter un pipeline (2020), le militan
Alors que les vagues de sécheresse se multiplient, le recours aux bassines pour l’agriculture fait débat en Espagne, où l’on en compte plus de 1 200. Les Espagnols aimeraient s’en passer, au profit des coûteuses usines de dessalement.
Voilà comment s'écrit l'Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne, parce que ce qui se joue ici, c'est un choix entre deux modèles d'agriculture, et l’un des deux s'accapare l'eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ?
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
Gâchis d’eau, logique productiviste dépassée, gigantisme absurde, débauche autoritaire d’argent public... Pour leurs opposants, les mégabassines ont toutes les raisons de ne pas être construites. Des milliers de personnes sont attendues ce samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres afin de s’opposer aux mégabassines. Reporterre fait le point sur les raisons de la contestation. Un gigantisme néfaste Une retenue d’eau à perte de vue de 241 000 mètres cubes sur 5 hectares. L’équivalent d’environ 80 piscines (...)
Ce week-end, les militants et militantes anti-bassines se retrouvent dans les Deux-Sèvres pour protester une nouvelle fois contre le projet de 16 réserves de substitution dans le département. Le débat qui confronte des citoyens,...
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.
La justice retoque la soif de l’État. Le 7 mars, la cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé une autorisation de prélèvement de plusieurs millions de mètres cubes d’eau dans les sous-bassins de l’Antenne-Rouzille, de l’Arnoult, du Bruant, de Charente-aval, de la Gères-Devise et de la Seugne. Programmée sur une décennie, celle-ci avait été accordée en 2017, par les préfets des deux Charentes, à la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. L’établissement public étant chargé de la gestion (...)
En France, environ 31 milliards de m3 d'eau douce sont prélevés chaque année dans la nature. Alors que la sécheresse hivernale en cours fait craindre un nouvel été marqué par des restrictions, se pose la question de la répartition des usages.
« L’eau ne peut plus être considérée comme inépuisable. » Telle est l’alerte donnée par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, dans un rapport du 3 mars. Outre le fait d’inviter tous les Français à économiser la ressource en eau, elle pronostique de futurs conflits d’usage dans le bassin du Rhône. Le fleuve alimente en eau plus de 2,3 millions de personnes et 2 700 préleveurs agricoles en dépendent pour leur irrigation. Selon les calculs de l’agence, le débit du Rhône en période estivale a déjà baissé de 13 % (...)
Face au faible niveau des nappes phréatiques dans certaines régions, le spectre d'une nouvelle sécheresse cet été inquiète le monde agricole. Alors que quatre départements français sont déjà soumis à des mesures de restrictions en eau, les agriculteurs cherchent comment consommer moins d'eau tout en assurant leur activité.
Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a demandé lundi aux préfets coordonnateurs de bassin d’anticiper les éventuelles situations de pénurie d’eau.
Le Conseil d’Etat rejette ce vendredi le pourvoi des irrigants concernant le remplissage de cinq bassines controversées de Charente-Maritime.
La Commission européenne a adopté jeudi des règles abaissant les limites autorisées pour la présence résiduelle dans...
Le collectif Bassines non merci a publié un contre-rapport critiquant les résultats du BRGM. Cette étude relance le débat sur l’utilité de ces gigantesques réservoirs d’eau. Les bassines sont-elles bénéfiques aux nappes phréatiques ? La bataille scientifique fait rage vis-à-vis de ces énormes réservoirs d’eau qui doivent être construits dans le Marais poitevin. Dernier épisode de cette joute entre experts hydrologues : la publication le 30 janvier d’un contre-rapport critiquant une expertise du Bureau de (...)
Grâce à un vaste système de canaux dérivés du fleuve Colorado, une riche production agricole a pu prospérer dans l’une des régions les plus sèches des États-Unis. Mais pour préserver une ressource de plus en plus rare, des milliers de fermiers vont être privés d’irrigation.
le dérèglement climatique a aujourd’hui tendance à braquer tous les projecteurs sur lui dans le domaine de la défense de l’environnement. Cependant, d’autres catastrophes requièrent malgré tout autant d’attention. Outre la biodiversité, un autre problème majeur négligé est celui de la dégradation des sols. Présentation d’un enjeu sous-estimé.
Apogée de la consommation à outrance, l’appropriation des fêtes de Noël par le capitalisme ne fait, depuis longtemps, l’objet d’aucun doute. Guirlandes électriques et vitrines sur-illuminées, débauche alimentaire et marchande, semaine de travail extensible contraire au droit du travail…
En échantillonnant des cours d’eau de zones agricoles, des chercheurs montrent que la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau minore largement la pollution des rivières par les pesticides. Ils proposent de changer les méthodologies pour avoir une mesure plus juste du poids des toxiques dans les impacts aquatiques. Leur étude est allemande, mais les mêmes problèmes se posent en France et dans les autres Etats-membres. Alors que toutes les analyses en hydro-écologie quantitative ont montré que les pollutions et les usages des sols du bassin versant sont les deux premiers prédicteurs de mauvaise qualité écologique d’une masse d’eau, trop de gestionnaires publics divertissent l’attention sur des sujets très secondaires. 
C'est quoi les méga bassines ? Ce sont des infrastructures semblables à des piscines mais pouvant s'étendre sur plusieurs hectares jusqu'à mesurer l'équivalent de dix terrains de football. Elles sont creusées en pleine nature, au milieu de terres agricoles et rendues étanches pour pouvoir contenir des tonnes de litres d'eau : 650 000 mètres cubes, ce qui correspond à 260 piscines olympiques.Ces bassines hors-normes sont censées servir à l'irrigation des terres agricoles environnantes durant l'été et en période de sécheresse. Pour le remplissage, ces bassines bénéficient en partie de la récupération de l'eau de pluie mais elles comptent surtout sur le pompage des nappes phréatiques en hiver.
Frappé par une mégasécheresse, le Chili multiplie les retenues d’eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus de produits agricoles. Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs. Santiago (Chili), correspondance À Petorca, à 200 kilomètres au nord de Santiago-du-Chili, de grandes bassines d’eau jalonnent les plantations verdoyantes d’avocats destinés à l’exportation. Depuis une dizaine d’années, la province est considérée comme « zone de catastrophe pour (...)
A l’issue d’un été extrêmement sec et d’un déficit de pluie cet automne, les bassins de réserve ne sont remplis qu’au tiers de leur capacité. Les autorités ont annoncé des restrictions touchant 90 % de la population.
On l’a tous constaté : l’été 2022 a été sec. Durant deux mois, une centaine de communes françaises ont même dû gérer leur approvisionnement en eau par citernes. Pourtant, il y a des activités — agriculture intensive en tête — pour lesquelles la sécheresse ne compte pas. Des activités qui s’accaparent les réserves en eau et n’entendent pas remettre en cause ce droit.
Des taux anormaux de pesticides ont été détectés dans l'eau du robinet de neuf communes des Hauts-de-France, selon un bilan provisoire d'analyses, nécessitant des restrictions de consommation ou l'exploitation de sources alternatives, a indiqué mercredi 9 novembre l'Agence régionale de santé.
Le projet viennois, le deuxième du genre en Nouvelle-Aquitaine, table notamment sur la construction de 30 retenues dans le bassin du Clain – contre 41 dans la précédente mouture, rejetée en juillet par la chambre d’agriculture et certaines collectivités. Ces retenues sont destinées à «prélever et stocker l’eau l’hiver» pour la restituer aux agriculteurs, afin qu’ils irriguent leurs cultures en période estivale. En tout, 8,8 millions de mètres cubes d’eau pourraient être mis à la disposition de 153 exploitations agricoles viennoises. A titre de comparaison, à Sainte-Soline, le projet de retenues d’eau prévoit de stocker 6,9 millions de mètres cubes d’eau.
Nous y voilà. L’affrontement autour de l’eau commence. Ce sont les prémisses du face-à-face inévitable à propos de la ressource vitale par excellence, autour du choix du modèle d’agriculture souhaitable et de deux solutions qui se disent écologiques. La guerre de l’eau - tous les prospectivistes l’envisagent comme certaine et décisive - a connu ce week-end l’un de ses évènements avant-coureurs inquiétant.
Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end contre un chantier de mégabassine à Sainte-Soline, dans l'ouest de la France. Cette vaste réserve destinée à l'irrigation des cultures doit permettre de moins prélever d'eau l'été mais pour ses détracteurs, le projet entretient un modèle agricole qui favorise l'appauvrissement des sols et aggrave les épisodes de sécheresse.
En pleine sécheresse historique, plusieurs milliers de manifestants ont bravé samedi l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres pour crier leur opposition aux "bassines" près du chantier d'une nouvelle réserve d'eau destinée à l'irrigation agricole. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre faisant des dizaines de blessés des deux côtés.
La France est parcourue d’une vague de chaleur inhabituelle pour l’automne. Les températures frôlent parfois les 30 °C. Un phénomène inquiétant pour les nappes phréatiques et la flore, selon le climatologue Roland Séférian.
Les manifestants espèrent atteindre le chantier pour « reboucher » la réserve d’eau capable de contenir l’équivalent de 260 piscines olympiques. Ils se sont très vite heurtés aux 1 500 gendarmes déployés pour protéger le site.
Berceau du boom de la production de fruits tropicaux dans les années 80, la région d’Axarquía fait désormais face à une pénurie d’eau et peine à subvenir aux besoins des milliers d’hectares d’avocatiers et de manguiers.
Après une intrusion saline précoce dans les zones de prélèvement des réservoirs d’eau potable de Shanghaï, les autorités ont mis en place en urgence un vaste plan de transfert d’eau douce pour une période de sept mois.
Des choix agricoles participent à l’assèchement de certaines régions. La culture du maïs représente 41 % des cultures irriguées. Elle a besoin d’irrigation en juillet et août, au moment où les rivières et les nappes sont au plus bas. Ce maïs nourrit ensuite les animaux des élevages industriels.
Le pays a misé sur l’irrigation et les cultures de contre-saison. Une stratégie réussie économiquement, mais qui assoiffe un pays qui subit les sécheresses.
Dans la province de Petorca, le fleuve s’est tari et les habitants en sont réduits à recueillir la brume pour leur consommation d’eau. Pourtant, les vastes étendues d’avocatiers sont toujours aussi florissantes, attisant la rancœur d’une partie de la population.
Agriculture, exploitation forestière, changement climatique… Dans son dernier « Etat des populations d’oiseaux dans le monde », l’ONG Birdlife présente un classement des principales pressions qui pèsent sur les espèces en lien avec les activités humaines.
Les oiseaux se volatilisent. L’agriculture intensive et la déforestation figurent en tête des menaces que l’humanité fait planer sur les oiseaux, dont 49% des espèces déclinent à travers le monde, révèle un nouveau rapport de l’ONG Birdlife.
A mesure que le réchauffement se renforcera, les conséquences sur les ressources hydriques d’un modèle agricole dopé aux intrants de synthèse deviendront de plus en plus sévères, prévient Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
En France, 45% de la consommation d’eau annuelle est du fait des agriculteurs. Alors que la ressource se raréfie en raison du réchauffement climatique, l’agriculture intensive continue de dépenser sans compter. Mais ce modèle qui dépend en grande partie de l’or bleu n’est plus viable, et des solutions pour en limiter la consommation existent.
Les méga-bassines sont sous les feux des projecteurs. L’année 2022 est marquée par une sécheresse sévère, avec plus de 70 départements où des arrêtés de restrictions d’usage ont été pris à un « niveau de crise », et des estimations d’un état hydrique des sols au plus bas depuis 1958 en moyenne sur la France. Si cette situation est exceptionnelle, beaucoup ont l’impression que ce phénomène de sécheresse est récurrent. Quel est l’impact de la crise climatique sur ces événements ? Comment s’y adapter ? En quoi les retenues et méga-bassines peuvent être une solution ?
Face aux épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, les agriculteurs s'interrogent : comment cultiver avec moins d'eau? Alors que la sécheresse devient un problème endémique, une gestion plus globale de la ressource s'impose. Kevin Thibaut est bioingénieur. Doctorant FNRS à l’ULiège, il
Agriculteurs et éleveurs demandent des réserves d'eau pour faire face aux sécheresses qui menacent la survie de leurs exploitations. Mais les oppositions sont virulentes autour des plus grands projets, les accusant de s'accaparer la ressource en eau pour un modèle d'agriculture intensive néfaste. Pour les Agences de l'eau, le stockage doit être utilisé avec parcimonie, après de nombreuses concertations et d'autres actions d'adaptation.
Les processus de désertification s’intensifient dans les zones humides, selon une étude internationale impliquant des chercheurs de l’Université d’Anvers.
La pénurie d’eau affectera probablement la moitié des bassins hydrographiques de l’UE d’ici à 2030 et les États membres doivent apprendre à réutiliser les eaux usées traitées dans l’agriculture, avertit ce mercredi la Commission européenne.
Selon le climatologue Christian Veil, les faibles précipitations et les températures caniculaires de juillet ont encore accentué la sécheresse des sols en France, avec des conséquences sur la végétation et l’agriculture.
Dans la plaine céréalière d’Aunis, les mesures ont révélé des concentrations en prosulfocarbe dans l’air jamais observées en France.
Après plusieurs années de sécheresse, les barrages sont quasiment à sec et même Casablanca, la capitale économique du Maroc, pourrait connaître des coupures d’eau.
Les racines de la souveraineté : épisode 4.1
Derrière la géopolitique des blocages céréaliers ukrainiens se cache l’histoire inédite d’un système alimentaire ultra-centralisé, exposé aux crises et vulnérable aux chocs bien avant que les chars ne touchent le sol ukrainien. Des indices concordants indiquent que les opérateurs boursiers parient à la hausse des prix des matières premières agricoles , ce qui peut encore augmenter les effets de choc.
Il y a plus de 20 ans déjà l’industrie productrice d’OGM et de pesticides déclarait que les OGM de première génération, dont la technologie était parfaitement maîtrisée, étaient la solution à la faim dans le monde et aux sécheresses, allaient réduire l’utilisation de pesticides, améliorer la qualité́ nutritionnelle, les rendements des cultures. Aucune de ces promesses n’a pourtant été tenue.... À présent, ces firmes devenues encore plus monopolistiques de par leurs fusions font les mêmes promesses mais présentées au gré des opportunités du jour
Le mois dernier, les habitants de Boretto, dans le nord de l'Italie, ont découvert qu'une large portion du fleuve Pô, qui coule juste au nord de leur petite ville, s'était transformée en plage. Le sable doré s'étendait sur une dizaine de mètres vers le centre du fleuve et les habitants ont profité du terrain nouvellement formé pour se promener. À d'autres endroits, le niveau de l'eau est descendu si bas que les restes d'un char de la Seconde Guerre mondiale ont été révélés et que les murs en ruine d'une ville médiévale ont émergé.
l y a mille ans, l’Europe était couverte d’une immense forêt. Peu à peu, elle a été défrichée pour faire place aux champs et aux pâturages. Le carbone s’accumulait alors dans le sol par les racines des arbres, les organismes vivants du sol, et les feuilles qui tombent. J’ai l’impression que notre agriculture a consommé au cours des siècles ce carbone accumulé par les arbres. Le sol est pourtant la meilleure solution pour de le stocker, car il y augmente la fertilité et la rétention d’eau.
Contrairement au cliché largement répandu et repris par certains responsables politiques selon lequel l’agriculture européenne nourrirait le monde, l’Europe contribue négativement aux équilibres alimentaires mondiaux. En cause ? Notre surconsommation de protéines animales. Dans son dernier rapport “l’Europe dévore la planète”, le WWF met en évidence ces nombreux déséquilibres et défaillances du système alimentaire européen et souligne les pistes à suivre pour le transformer.
Emma Haziza est hydrologue, spécialiste de la résilience des territoires face aux risques climatiques extrêmes. Fondatrice de Mayane, centre de recherches appliquées dédié à l'adaptation climatique.
La bataille du glyphosate est à nouveau engagée au niveau européen. Le fameux herbicide doit en effet être réhomologué — ou interdit — par Bruxelles, son autorisation de mise sur la marché arrivant à échéance cette année. Dans cette optique, deux agences européennes — l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) — ont été mandatées afin d’établir la dangerosité de la substance chimique pour les humains et le vivant.
Une chaleur estivale et des nappes phréatiques pas assez rechargées : l’absence de pluie sur l’ensemble de la France menace la croissance des céréales et notamment du blé, a alerté lundi la FNSEA, syndicat agricole majoritaire.
Le réchauffement climatique et ses conséquences, ça ne nous concerne pas. En êtes-vous si sûr ? Parce que des chercheurs nous préviennent aujourd'hui. Si rien ne change, les terres cultivées du monde entier vont de plus en plus manquer d'eau. D'ici 2050. Et 2050... c'est demain ! Heureusement, ces mêmes chercheurs nous proposent aussi des solutions.
Mais le facteur incontournable, c'est l'eau. Un enjeu ultra-sensible pour l'Irak et ses 41 millions d'habitants, qui ressentent au quotidien l'impact du changement climatique : désertification, tempêtes de sable à répétition, chute des précipitations et baisse du niveau des fleuves. C'est aussi un enjeu géostratégique capital. L'Irak partage les eaux de plusieurs fleuves, notamment celles du Tigre et de l'Euphrate, avec la Turquie et la Syrie, mais aussi l'Iran. Bagdad est vent debout contre la construction de barrages en amont chez ses voisins, qui réduisent le débit des cours d'eau à leur arrivée en Irak.
D'ordinaire, les prix évoluent en fonction de la météo, des rendements prévus et du jeu de l'offre et de la demande. Mais dans le contexte actuel, particulièrement difficile pour les pays dépendants des exportations de la mer Noire, c'est la géopolitique qui gouverne le marché et maintient des prix très élevés.
Alpes-Maritimes, Var, Pyrénées-Orientales... En avril, plusieurs départements français pourraient être placés en alerte sécheresse. Les spécialistes appellent à la vigilance quant aux niveaux d’eau dans les nappes phréatiques, déjà déficitaires.
Sur franceinfo, Emma Haziza alerte sur le dérèglement climatique qui pourrait bouleverser nos habitudes alimentaires et énergétiques, alors que plusieurs régions françaises souffrent déjà de sécheresse.
« Depuis le début, on répète que ce n’est pas un combat entre bons et mauvais agriculteurs, c’est vraiment l’agroindustrie qu’on attaque. La dernière personne touchée en novembre n’est jamais dans ses champs et possède 1200 ha et près de 20 sociétés ! » explique Léna
Quelque 4 200 personnes selon la préfecture, 6000 selon les organisateurs, manifestent à la Rochénard contre ces réserves d’eau géantes dédiées à l’irrigation agricole.
Les saboteurs de bassines ont encore frappé. Deux retenues d’eau ont été abîmées à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne ainsi qu’à Salles, dans les Deux-Sèvres la semaine du 7 mars. Cet acte a été revendiqué dans un communiqué de presse par un collectif inconnu jusqu’alors : le comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau (DRPE).
Opposer la viabilité économique et la durabilité environnementale, c’est passé à côté du débat. Il convient de changer la politique agricole tant au niveau européen qu’en Wallonie, pas seulement pour la verdir mais parce qu’elle est en échec.
Réserves d’eau de pluie, irrigation au goutte à goutte... Dans le Marais poitevin, face à l’agriculture intensive d’irrigation permise par les bassines, des maraîchers tentent la sobriété hydrique.
Le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a été entendu par les gendarmes pour le démontage de la pompe d’une mégabassine. Soutenus par le gouvernement et voulus par l’agriculture intensive, ces réservoirs géants se multiplient et inquiètent les hydrologues à cause de leurs conséquences sur le cycle de l’eau.
Plus de 80 organisations demandent à la Commission européenne d’attendre les clarifications de la CJUE sur les nouvelles techniques génomiques
Pouvoirs alloués aux préfets sur la gestion locale de l’eau, délégué interministériel dédié, assurance récolte… Les conclusions du « Varenne de l’eau » confirment la reprise en main de la gestion de l’eau au profit de l’agriculture intensive.
Les pesticides « tueurs d’abeilles » reviennent. L’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des néonicotinoïdes, insecticides aux effets néfastes pour les abeilles, est autorisée pour la campagne 2022 en France, selon un arrêté publié mardi 1er février par le Journal officiel.
Un rapport de l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture dresse un constat accablant de l’état des sols et des eaux, soumis à un niveau de pression inédit pour nourrir la population.
De plus en plus d’exploitants accueillent sur leurs terrains des dispositifs photovoltaïques en contrepartie d’un loyer généreux. Mais des experts s’inquiètent du dévoiement de la pratique, qui privilégierait la production d’énergie au détriment des besoins agricoles.
Les pesticides coûtent cher aux citoyens européens. Ce constat est fait, chiffres à l’appui, dans un rapport publié ce mardi 30 novembre par les ONG Pollinis, CCFD-Terre Solidaire et le Basic, un bureau d’experts en analyse des coûts sociétaux de la consommation.
Plus de deux cents personnalités, politiques, scientifiques, artistes, représentants d’associations et de syndicats demandent, dans cette tribune, l’arrêt immédiat de la construction de méga-bassines : « ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ». Pour eux, les méga-bassines sont le « symbole d’un modèle néfaste aux paysan·ne·s et à nos territoires, qui refuse de se réinventer et de s’attaquer aux racines du problème : l’agriculture productiviste.»
Sécheresses, inondations, maladies diverses... Ce sont de nouveaux "chocs" auxquels les systèmes agroalimentaires mondiaux, encore confrontés aux conséquences de la pandémie de Covid-19, doivent se préparer sans tarder, a averti mardi la Food and Agriculture Organization (FAO), un organisme des Nations unies.
L’Irak est frappé par de fortes sécheresses. Une situation qui poussent les agriculteurs à rejoindre les villes mais cette modification démographique pourrait apporter de l’instabilité.
Après le démontage d’une partie d’une mégabassine en Charente-Maritime, le 6 novembre, Nicolas Girod, le porte-parole de la Confédération paysanne, revient sur le déroulé de cette action. Et confirme sa nécessité, pour la « survie du monde paysan ».
Plus de 920 millions d’enfants gravement exposés au manque d’eau dans le monde
Au début des années 2000, un vaste élan citoyen a conduit à l’arrêt des cultures OGM en Europe et au boycott des aliments contenant des OGM. Ceci grâce à la réglementation européenne relative aux OGM (Directive 2001/18/CE). Mais plus récemment, des multinationales ont décidé de mettre au point des techniques nouvelles afin de produire de nouveaux OGM. Ces nouveaux OGM et techniques sont déjà déréglementés dans plusieurs régions du monde et le lobby des biotechnologies déploie des efforts considérables pour les déréglementer en Europe également.
Tournant climatique majeur, la sécheresse s’installe en Europe. Décryptage d’un phénomène inquiétant, lié au réchauffement climatique et amplifié par nos pratiques agroalimentaires intensives. Après trois années marquées par un climat exceptionnellement chaud, le dessèchement du sol de plusieurs pays européens s’accélère et l’eau vient dangereusement à manquer.
Découvrez une série d'exemples visant à illustrer les risques associés aux nouvelles techniques de génie génétique, les nouveaux OGM.
Les prix mondiaux des produits alimentaires ont à nouveau progressé en septembre, "sous l'effet d'un resserrement de l'offre et d'une forte demande" de produits de base comme le blé et l'huile de palme, a annoncé jeudi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Son indice en la matière a en effet atteint son niveau le plus élevé depuis dix ans. Les aliments pourraient donc devenir encore plus chers dans un avenir proche, par exemple au supermarché.
Rendez-vous à Elne (66) pour les Rencontres de l'Agroécologie du bassin méditerranéen, organisées par Arbre et paysage 66. Suivez nos actions sur notre ...
Accompagnés de tracteurs ou de moutons, des centaines d’agriculteurs ont dénoncé le 22 septembre le chantier de la première des seize « mégabassines » prévues dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres). Ces réserves d’eau, selon eux, ne bénéficieront qu’à l’agriculture intensive et mettront en péril une ressource déjà raréfiée par le changement climatique.
Une matière visqueuse pullule depuis des années dans les eaux du Pays basque : le liga, une « boue » notamment due à l’excès d’azote et de phosphate dans les eaux, qui colmate les filets des pêcheurs. Alors que la situation s’enlise, pêcheurs et collectifs ont porté plainte.
Jusqu'à 216 millions de personnes pourraient migrer d'ici 2050 dans le monde pour fuir les effets néfastes du changement climatique tels que la baisse de la production agricole, la pénurie d'eau et la hausse du niveau de la mer, un phénomène qui n'est toutefois pas irréversible, selon la Banque mondiale.
Jusqu'à 216 millions de personnes pourraient migrer d'ici 2050 dans le monde pour fuir les effets néfastes du changement climatique tels que la baisse de la production agricole, la pénurie d'eau et la hausse du niveau de la mer, un phénomène qui n'est toutefois pas irréversible, selon la Banque mondiale.
Cela paraît loin vu d’ici. Mais pendant plusieurs étés, nous avons été confrontés à des épisodes de sécheresse, qui ont même entraîné des mesures très concrètes de limitation de notre consommation d’eau, l’arrêt d’activités touristiques comme le kayak, la perte de certaines récoltes, etc.
Dans un communiqué rendu public le 16 août dernier, le Sifpaf (syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires) et le CFSI (Comité français de la semoulerie industrielle) alertent sur l’impact qu’ont eu les phénomènes climatiques extrêmes de l’été 2021 sur l’approvisionnement en blé dur, ingrédient principal des pâtes. De quoi provoquer une inquiétude légitime sur une éventuelle hausse à venir du prix de celles-ci, voire d’une pénurie dans les mois qui viennent.
Oublier "l’effet beurk" et recycler davantage les eaux usées, traitées, pour affronter la pénurie : cela fera partie de la solution en de nombreux endroits du monde face aux crises de l’eau, souligne, en particulier, l’ONU.
L’eau, l’eau, l’eau : dans la vallée agricole de Californie l’intérêt pour ce précieux liquide peut parfois tourner à l’obsession tant il manque cruellement en cette période de sécheresse. Cet été, le verger de l’Amérique s’est transformé en un champ de poussière brunâtre, où se côtoient arbres desséchés et cultivateurs exaspérés.
Depuis le rachat en 2018 de la firme américaine Monsanto, productrice du célèbre herbicide Roundup, le géant Bayer a été confronté à de nombreux litiges accusant le produit d’être dangereux pour la santé et même cancérigène.
Causées par de fortes précipitations, ces intempéries surviennent alors que Kim Jong-un a reconnu que son pays faisait face à une « situation alimentaire tendue ».
Mais les amandiers ont très soif — dans une vallée qui manque cruellement d’eau. Après plusieurs années de très faibles précipitations et un hiver particulièrement sec, les autorités de Californie ont fermé le robinet au monde agricole. En avril, après une série de calculs, il a fallu se rendre à l’évidence: « Il n’y avait pas assez d’eau sur le marché » pour garder tous les amandiers en vie, raconte Daniel Hartwig.
C’est une petite musique fort peu enthousiasmante mais assurément sensationnaliste qui s’invite à nos oreilles chaque été : les sécheresses, accompagnées par des vagues de chaleur toujours plus intenses, causent de sérieux dégâts économiques, biologiques et parfois sanitaires. Sommes-nous donc destinés à vivre avec le « manque d’eau », pour reprendre une expression popularisée, si ce n’est galvaudée, à mesure que l’on empile les records de canicule et de sécheresse ?
Les inondations qui frappent la Belgique sont dues bien sûr aux quantités exceptionnelles de précipitations qui sont tombées sur notre pays ces dernières semaines. Mais les causes sont aussi à chercher du côté des sols. Les terres agricoles notamment, ne retiennent pas suffisamment l’eau. Mais des solutions existent.
Aujourd’hui, une impasse écologique nous oblige à trouver de nouveaux modèles d’agriculture. À Gembloux, les chercheurs de la faculté Agro biotech se sont lancés, cette année, dans une gigantesque expérience qui va durer au moins 8 ans. Ce laboratoire agricole, situé sur le domaine universitaire, est grand comme 50 terrains de football (30 hectares).
Les anciens tests se contentent de vérifier si les abeilles exposées aux pesticides ne meurent pas à court terme (toxicité aiguë). Ils ne prennent pas systématiquement en compte les effets d’un produit à long terme (toxicité chronique), ni ses nombreux effets «sublétaux», c’est-à-dire les dégâts qui ne tuent pas directement les pollinisateurs mais provoquent leur mort en différé : cerveau des abeilles endommagé et désorientation, malformations des larves, troubles de la reproduction, baisse de l’immunité etc. Les impacts des pesticides sur les abeilles solitaires et les bourdons, parfois plus vulnérables encore que les abeilles domestiques, sont également ignorés.
La grande majorité des 53 études qui ont fondé l’opinion des autorités européennes sur la génotoxicité du pesticide ne remplissent pas les critères de conformité attendus, estiment deux toxicologues de renommée internationale.
Dans sa dernière expertise collective, l'Inserm met en évidence de nouveaux liens entre pesticides et pathologies du fait de l'exposition professionnelle. Il confirme des liens déjà établis en 2013 dans son précédent rapport.
En 2018, le CNRS, le Muséum national d'histoire naturelle et la Ligue pour la protection des oiseaux tiraient déjà la sonnette d'alarme. Rien n'a changé depuis. La chute du nombre d'oiseaux concerne aussi bien les villes que les campagnes.
La « nouvelle » PAC maintient le statu quo et perpétue le financement massif d’un modèle d'agriculture intensive qui conduit directement à la perte de biodiversité, à la pollution de l'eau et de l'air, à la surexploitation de l'eau et alimente la crise climatique.
C’est un lieu commun d’affirmer qu’une pénurie d’eau menace la Tunisie. Ce qui est davantage en jeu, c’est l’évolution de ses usages et la répartition de la ressource. Or, l’agriculture intensive destinée à l’exportation est en tête de la consommation d’eau, alors que le tarif de base pour les Tunisiens est en forte hausse.
A quel point le changement climatique est-il responsable des ravages agricoles causés par le gel tardif cette année ? C’est ce que le réseau international de scientifiques World Weather Attribution vient d’élucider. Et ce un mois après la vague de froid qui a entamé les perspectives de récoltes pour nombre d’agriculteurs.


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agriculture eau

août 2024

Face aux sécheresses qui s’intensifient, Marlène Vissac développe une pratique « hydronomique ». À contre-courant des pratiques intensives, l’éleveuse de brebis plante des arbres et enrichit ses sols.

juillet 2024

Face à la multiplication des épisodes de sécheresse, le monde agricole s'interroge sur ses pratiques d'irrigation.
La protection et la conservation des eaux souterraines relèvent d’une importance majeure pour le bon fonctionnement des écosystèmes qui en dépendent et parce qu'elles constituent une ressource pour l’approvisionnement en eau destinée à la consommation humaine. Après le nitrate, les pesticides constituent le second facteur de dégradation de la qualité des eaux souterraines.
Les Soulèvements de la Terre sont une source d’inspiration pour les activistes européens. Certains ont participé aux mobilisations contre les mégabassines et en tirent un bilan stratégique fait d’espoir et de doutes.
Le secteur agricole pourrait être privé d’eau dans les trois semaines dans le centre et le sud de l’Italie, met en garde l’association nationale des consortiums de gestion et de protection des terres et des ressources d’irrigation (Anbi) selon des propos relayés par l’agence de presse italienne Ansa.
Vendredi 19 juillet, des activistes ont lâché des lentilles d’eau dans une mégabassine, par la voie des airs. L’objectif ? Bloquer sa pompe et incarner « la revanche du vivant ». La scène est digne d’un roman d’anticipation. Un mélange entre La guerre des boutons et Les Furtifs de Damasio. Il faut imaginer une foule bariolée de plusieurs centaines de personnes à vélo, grimée de masques d’animaux et de bleus de travail. Autour, des champs agro-industriels, du maïs à perte de vue, et un hélicoptère qui (...)
Rage against the bassines. Entre les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, des milliers de personnes se sont retrouvées ce weekend pour s’opposer à une agro-industrie toujours plus gourmande en eau, et lui opposer un contre modèle. Vert y était.
Maire de Melle, Sylvain Griffault soutient le mouvement antibassines. La commune vient d’accueillir campings, concerts et conférences, après avoir déjà servi de base arrière à Sainte-Soline l’an dernier. Melle (Deux-Sèvres), reportage « Petite cité de caractère », indique une plaque à l’entrée de Melle, dans les Deux-Sèvres. Son maire aussi semble en avoir, du caractère. Élu à ce poste en 2020 après un mandat en tant que conseiller municipal, Sylvain Griffault, 51 ans, s’affiche comme l’un des soutiens (...)
A l’issue de plusieurs jours de rassemblement dans l’ouest de la France et d’une manifestation à La Rochelle, les militants du climat ont annoncé ce dimanche 21 juillet leur volonté de continuer la lutte jusqu’à l’obtention d’un moratoire.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Une tentative de blocage du port, symbole de l’agro-industrie, le matin ; une grande manifestation rassemblant 6 000 personnes l’après-midi : le 20 juillet, les militants antibassines ont investi La Rochelle. La Rochelle (Charente-Maritime), reportage À l’ombre de tracteurs venus à petite vitesse depuis l’île de Ré voisine, deux cents paysans, activistes de l’eau et faucheurs volontaires d’OGM ont bloqué les hangars de la coopérative céréalière Soufflet dans le port de La Rochelle, dès 6 h 45 samedi 20 (...)
Malgré la répression drastique, le mouvement de défense de l'eau a réalisé un coup d’éclat avec le désarmement d'une mégabassine.
La manifestation de milliers d'opposants aux "bassines" a avorté, vendredi, après un incendie déclenché par l'action des forces de l'ordre dont les tirs de lacrymogènes ont provoqué un feu qui a semé la panique. Le cortège, qui devait initialement rejoindre la commune de Saint-Sauvant, où une "bassine" doit être construite à l'automne, s'était finalement réuni dans l'agglomération de Poitiers, en raison de nombreux contrôles des gendarmerie. Cette manifestation n'avait pas été déclarée.
Les organisateurs ciblent ce samedi 20 juillet le port de la Pallice, utilisé pour les exportations agricoles, pour dénoncer les réserves d’eau géantes symboles de «l’accaparement» de l’eau par l’agroindustrie.
Des fouilles et contrôles à répétition aux champs de paille incendiés par les grenades, l’État a essayé d’empêcher les antibassines de manifester. Des milliers d’opposants ont quand même réussi à se réunir dans la Vienne. Vivonne et Migné-Auxances (Vienne), reportage Il faut faire preuve de patience pour manifester contre les mégabassines. Supporter les incessants contrôles policiers, les fouilles au corps, les confiscations d’objets personnels aussi innocents que des bouchons d’oreilles, des piquets de (...)
Une gendarme et cinq manifestants ont été blessés après une course-poursuite, des dégradations et des violences en marge de la manifestation à La Rochelle contre les projets de mégabassines. Un second cortège s'est approché du terminal agro-industriel du port de La Pallice, pour dénoncer un "accaparement" de l'eau par l'agro-industrie.
L’agronome Marc Dufumier observe, dans une tribune au « Monde », que les conflits d’usage des eaux peuvent être résolus par des techniques d’agroécologie rompant avec celles de l’agro-industrie.
Plusieurs milliers d'opposants aux réserves d'irrigation, rassemblés depuis mardi dans les Deux-Sèvres, doivent manifester vendredi dans la Vienne malgré l'interdiction des autorités. La "grande marche" prévue est destinée à "arracher un moratoire" sur la construction de retenues d'eau.
Les mégabassines témoignent des immenses inégalités entre paysans, entre ceux qui bénéficient des bassines et ceux qui peinent à joindre les deux bouts. Melle (Deux-Sèvres), reportage Les mégabassines réactivent la lutte des classes dans le monde paysan : c’est le cheval de bataille sur lequel se focalise le mouvement antibassines à l’occasion des deux jours de « manif’action » organisés ces vendredi 19 et samedi 20 juillet à Saint-Sauvant et La Rochelle, en Charente-Maritime. Cet axe de mobilisation est (...)
Dans la nuit du 16 au 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers les Deux-Sèvres, où se tient un rassemblement antimégabassines, a été violemment attaqué. Bilan : 2 blessés, des vélos et tentes volés et des pneus crevés. Dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 juillet, un convoi de cyclistes roulant vers le Village de l’eau à Melle (Deux-Sèvres) a été violemment attaqué. Venu de Bordeaux, le groupe faisait étape sur le terrain d’un pépiniériste, dans le village de Saint-Loup (Charente-Maritime), lorsque (...)
Alors qu’un grand rassemblement contre les mégabassines est en cours, un débat a réuni des opposants et un partisan de ces retenues d’eau. Ce dernier, membre d’un syndicat proche de l’extrême droite, s’est montré agressif. Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), reportage Pour la première fois sans doute, un débat direct a eu lieu entre un opposant aux mégabassines et un partisan de cette technique de stockage d’eau. L’événement a eu lieu à Couthures-sur-Garonne (Lot-et-Garonne), lors du Festival (...)
Une décision inédite du tribunal administratif de Poitiers réduit grandement le volume d’eau pompable pour remplir les mégabassines du Marais poitevin. Un camouflet pour les administrations locales, bien plus généreuses. La Rochelle, correspondance Le tribunal administratif de Poitiers vient de mettre les mégabassines du Poitou au régime sec. Mardi 9 juillet, les juges ont annulé l’autorisation unique pluriannuelle de prélèvement (AUPP), délivrée fin 2021 par les préfets. Résultat : les volumes (...)
Les prélèvements autorisés pour l’usage agricole jusqu’en 2026, jugés trop importants notamment en raison de la création des réserves de substitution, ont été retoqués par la justice.

juin 2024

Des concentrations trop élevées de cette substance ont été relevées en Wallonie et en Flandre et affectent la potabilité de l'eau.

mai 2024

Selon une étude réalisée dans dix pays de l’Union européenne et menée par les organisations partenaires du Pesticide action network Europe, La Mehaigne serait le troisième cours d’eau le plus pollué d’Europe en TFA, un produit chimique éternel qui fait partie de la famille des PFAS.
Révélations exclusives sur une contamination aux PFAS ignorée - En février 2024, une recherche conjointe du Réseau européen d'action sur les pesticides (PAN Europe) et de ses membres a révélé une forte augmentation de la contamination des fruits et légumes européens par des pesticides appartenant au groupe chimique problématique des PFAS, également connus sous le nom de "forever chemicals" (polluants éternels). Le présent rapport se concentre sur leur produit de dégradation final, l’acide trifluoroacétique (TFA), un produit chimique très persistant.
Suite à une étude européenne sur la présence alarmante des métabolites de PFAS dans les eaux, Nature & Progrès et Pesticide Action Network Europe demandent une action politique rapide et efficace pour stopper cette pollution chimique délibérément passée inaperçue.
Dans le Puy de Dôme, 6000 manifestants ont semé des milliers de graines le long de l’emplacement de deux méga-bassines.
Plusieurs milliers de personnes ont participé à une randonnée «festive et pédagogique» ce samedi 11 mai à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand, dans une zone qui pourrait accueillir deux projets de bassines.
Entre 4 000 militants, selon la préfecture, et 6 500, d’après les organisateurs, sont mobilisés samedi pour dénoncer la construction de deux réserves d’eau destinées à irriguer 800 hectares dans la plaine de la Limagne.
Les deux plus grandes méga-bassines de France sont en projet dans le Puy-de-Dôme. 36 agriculteurs en bénéficieraient, pour la plupart adhérents de Limagrain, quatrième groupe semencier mondial. Une mobilisation est prévue le 11 mai.

avril 2024

Over the past 50 years, humans have extracted the Earth’s groundwater stocks at a steep rate, largely to fuel global agro-economic development. Given society’s growing reliance on groundwater, we explore ‘peak water limits’ to investigate whether, when and where humanity might reach peak groundwater extraction. Using an integrated global model of the coupled human–Earth system, we simulate groundwater withdrawals across 235 water basins under 900 future scenarios of global change over the twenty-first century. Here we find that global non-renewable groundwater withdrawals exhibit a distinct peak-and-decline signature, comparable to historical observations of other depletable resources (for example, minerals), in nearly all (98%) scenarios, peaking on average at 625 km3 yr−1 around mid-century, followed by a decline through 2100. The peak and decline occur in about one-third (82) of basins, including 21 that may have already peaked, exposing about half (44%) of the global population to groundwater stress. Most
La raréfaction de l’or bleu à cause du réchauffement conduit les autorités à mieux estimer la consommation réelle d’eau. Une note dévoile ce 18 avril l’ampleur de l’augmentation de l’irrigation, en particulier dans le nord de la France.
Le gouvernement doit publier samedi un texte attendu de longue date pour régir la cohabitation de production d'énergie solaire et de nourriture sur les terres agricoles: il prévoit notamment que les baisses de rendement induites ne puissent excéder 10%.Fruit d'âpres tractations entre l'administration, les énergéticiens et le monde agricole, ce décret encadre le développement de l'agrivoltaïsme, soit la production d'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des pâtures, des vergers, des terres de maraîchage ou d'autres cultures.
Au nord de Blois (Loir-et-Cher), la dose de nitrates dans l’eau potable dépasse la norme autorisée. Laissée dans l’ignorance, la population dénonce un manque d’informations.
Le Réseau de soutien à l'agriculture paysanne (Résap) et la Fédération unie de groupements d'éleveurs et d'agriculteurs (Fugea) ont manifesté ce jeudi matin devant les cabinets des ministres de l'Agriculture, Willy Borsus (MR), et de l'Environnement, de la Nature et de la Ruralité, Céline Tellier (Ecolo), à Namur. La délégation s'est mobilisée pour obtenir le refus d'un projet d'agrivoltaïsme, une technique qui associe l'exploitation agricole et la production d'électricité photovoltaïque, à Aiseau-Presles, dans la province de Hainaut.
Dans un marché foncier agricole wallon très peu régulé, l’agrandissement des surfaces dédiées à la production énergétique aura un effet mécanique sur l’augmentation du prix des terres. Laisser les terres nourricières au plus offrant revient à détruire l’agriculture et à mettre en danger notre souveraineté alimentaire.
Les néonicotinoïdes, souvent en semences enrobées, sont des insecticides qui détruisent tout type d'insectes volants, les vers de terres et les oiseaux notamment directement où indirectement et par extension les humains. 1/4 des pesticides sont des néonicotinoïdes, 60% d'entre eux sont des semences enrobées systémiques et se retrouvent donc dans toute la plante et par la suite dans les sols, l'eau de surface, les nappes phréatiques et dans nos corps. On les utilise aussi sur nos animaux de compagnie contre les puces et les tiques et sur nos animaux d'élevage.

mars 2024

Le collectif Bassines non merci, opposé à ces retenues d’eau de grande ampleur, a dévoilé son intention de porter plainte contre le ministre de l’Intérieur pour avoir «menti sous serment» devant une commission d’enquête parlementaire.
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Les agriculteurs sont loin d’être unanimes quant aux bienfaits des mégabassines. Ceux qui adhérent à la Coop de l’eau, dans les Deux-Sèvres, se plaignent de coûts élevés sans l’assurance de pouvoir irriguer.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.
La Commission Européenne a lancé une consultation publique ouverte concernant l’évaluation de la Directive Nitrate. Cette Directive, adoptée en 1991, vise à protéger les eaux souterraines, les rivières, les lacs et les mers contre la pollution causée par les nitrates d’origine agricole. Fit for purpose ? La Directive est-elle bien calibrée pour remplir ses objectifs ? C’est la question que pose la Commission à travers cette consultation. Canopea y a répondu.
L’île italienne souffre d’un déficit pluviométrique depuis plus de six mois. Le manque d’eau est tel qu’il menace la survie économique de nombreuses exploitations agricoles. Des orangeraies aux élevages bovins, la Sicile fait face à un « désastre annoncé ».
Les cultures issues des nouvelles techniques génomiques doivent-elles être traitées comme celles des OGM traditionnels ? La question se pose parce que les deux technologies divergent, mais elle n’a pas encore été tranchée au niveau européen.
quand les pratiques de la présidence de la FNSEA démontrent l’urgence d’une loi agricole qui laisse s’installer de nouvelles générations
Les nouvelles techniques d'édition du génome sont en discussion au parlement européen. En jeu : la diversité de l'agriculture de demain.
Où sont passés les oiseaux ? L'évolution du modèle agricole industrialisé et intensif a conduit à une augmentation dramatique de l'usage des pesticides et des engrais, avec des conséquences désastreuses pour la biodiversité.

février 2024

Les bassines et méga-bassines sont des ouvrages de stockage d’eau de 10 hectares en moyenne. Des cratères recouverts de bâches plastiques, retenues par des digues de 10 m de hauteur environ. Ces réserves de substitutions ne sont pas remplies avec de l’eau de pluie ou de ruissellement, mais sont alimentées par des pompes qui puisent dans les nappes phréatiques, asséchant les rivières environnantes et détruisant la biodiversité. Une eau stockée, destinée à une agriculture intensive et productiviste, dont 2/3 sont consacrés à l’irrigation du maïs (exporté à 70%). Seuls 5% des agriculteurs de ces territoires ont accès à cette ressource. Ces projets de méga-bassines sont subventionnés à plus de 70% par de l’argent public, pour des bénéfices privés.
Synopsis : Entre Niort et La Rochelle, s'étend sur 100 000 hectares le parc naturel du Marais poitevin, deuxième zone humide de France. Depuis quelques années, il est asséché et pollué par des cultures intensives de céréales irriguées par des "mégabassines" massivement subventionnées par les pouvoirs publics. Pour Off investigation et Reporterre, la réalisatrice Clarisse Feletin a rencontré les principaux acteurs de cette guerre de l'eau et confronté les pouvoirs publics à leurs responsabilités. Elle en a tiré ce documentaire de 55 minutes, second épisode de la saison 2 de notre série "Emmanuel, un homme d'affaires à l'Élysée".
Gros intérêts financiers, soutien sans faille de l’État... Le documentaire « Mégabassines, histoire secrète d’un mensonge d’État » coproduit par Off Investigation et Reporterre est désormais en accès libre.
Le débat sur les nouveaux OGM est biaisé par les lobbies qui défendent toute une série d’intérêts économiques. A la faveur de sa présidence européenne, la Belgique doit se positionner dans ce dossier en facilitant l’élaboration d’une politique européenne qui donne la priorité à l’équité, à l’autonomie des agriculteur.e.s, à la santé publique et à l’environnement.
Site classé en plein cœur de l’Hérault et du Languedoc, le lac du Salagou est mis à mal par le manque de pluie. Dans ce contexte, les projets d’irrigation pour la vigne inquiètent des riverains.
Une branche du CNRS a poussé ses chercheurs à se positionner publiquement en faveur des nouveaux OGM. Le retour de cette vieille technique de propagande industrielle a choqué de nombreux scientifiques, notamment écologues.
Si rien n’indique que les « nouveaux OGM » soient sanitairement dangereux, ils ne sont pas exempts d’inquiétudes scientifiquement légitimes sur leurs conséquences biologiques. En plus de leurs coûts et conséquences sur les paysans.
Malgré une importante surface agricole utile rapportée à ses habitants et une balance agroalimentaire positive, la France est loin de la souveraineté alimentaire, constatent les universitaires Ivar Ekeland, Dominique Méda et Philippe Pointereau, dans une tribune au « Monde ».
Le Parlement européen débat mardi d'un assouplissement de la réglementation entourant les NGT, de nouveaux organismes génétiquement modifiés qui permettraient, selon leurs partisans, de renforcer l'agriculture européenne. Leurs détracteurs font valoir que les risques qu'ils représentent pour la santé et l’environnement sont mal évalués.
Prix des semences, brevets et droits de licence, présomption de contrefaçon : le projet de réglementation sur les nouveaux OGM menace les petits semenciers et les paysans, au bénéfice des multinationales agrochimiques.
Barcelone et sa périphérie ont été placées en état "d’urgence" et vont être confrontées à de nouvelles restrictions d’eau en raison de la sécheresse historique touchant cette région d’Espagne, où les réserves d’eau ont atteint un niveau critique. Cette décision, annoncée par le président du gouvernement régional catalan Pere Aragonès, va se traduire par de nouvelles limites de consommation d’eau pour près de six millions d’habitants, avec de fortes réductions en particulier pour l’industrie et l’agriculture.
Le MR et Ecolo sont apparus aux antipodes jeudi à la Chambre à propos de la crise agricole. Les premiers ont mis en cause l'accumulation de normes environnementales tandis que les seconds ont dénoncé les excès d'un marché libéralisé.

janvier 2024

Au moment où la FNSEA réclame l’arrêt du plan de réduction des pesticides en France, des associations environnementales contestent auprès de la Commission européenne sa décision de reconduire pour dix ans l’herbicide controversé.
La FNSEA a réclamé au gouvernement ce mercredi 24 janvier au soir des aides «immédiates» pour les agriculteurs et un allègement des contraintes environnementales, dans une liste détaillée de demandes.
A l’issue du procès pour les opposants aux mégabassines, neuf prévenus regroupant des syndicalistes ainsi que les porte-parole des Soulèvements de la terre et de Bassines non merci ont été condamnés à des peines de prison avec sursis.
Le président du Brésil a toutefois posé son veto à quatorze alinéas d’un texte controversé, négocié depuis des années et qui vise à libéraliser l’homologation de pesticides dans le pays.

décembre 2023

Les quelque 4000 producteurs suisses de pommes de terre font face depuis trois ans à des récoltes médiocres. La patate a besoin d’eau en été. Elle est frappée de plein fouet par des mois estivaux brûlants. La tension monte autour de l’usage de l’or bleu.
Prévue dans le plan annoncé en mars, la réutilisation des eaux issues dans plusieurs secteurs vient de franchir une nouvelle étape avec un décret portant sur les usages en agriculture.
Concernant les effets potentiels du glyphosate sur la santé, les soupçons se focalisent sur des cancers du système immunitaire et sur une neurotoxicité à l’origine de malformations congénitales.
Pas encore creusée mais déjà abandonnée. Dans le sud de l’Indre-et-Loire, un agriculteur qui souhaitait construire une mégabassine de trois hectares pour une capacité de 80 000 m³ à Chaveignes, dans le Richelais, a jeté l’éponge, comme l’a indiqué France Bleu Touraine. « Je ne veux pas de Sainte-Soline à Chaveignes », a déclaré l’exploitant.
Bruxelles pousse pour l’assouplissement de la réglementation sur les « nouveaux OGM ». Lentement, mais sûrement, l’opposition monte.
Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
Haro sur la fraise andalouse. Le gouvernement espagnol et la région d’Andalousie viennent de signer un accord pour protéger le parc de Doñana, l’une des plus grandes zones humides d’Europe, où sont cultivées 30% des fraises exportées en Europe. Une enveloppe d’1,4 milliard d’euros va être débloquée pour mettre fin au pompage illégal qui sert à leur production et qui assèche le parc.

novembre 2023

Contre les mégabassines, la députée LFI Clémence Guetté défendra dès le 21 novembre un moratoire contre ces retenues d’eau. Une question « vitale », explique-t-elle.
Le lendemain de l’annonce par la Commission européenne de son intention de renouveler pour dix ans l’autorisation du glyphosate, la coalition Secrets toxiques a annoncé son intention de déposer un recours en annulation devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Le glyphosate va être réautorisé pour dix ans à la suite d’un vote de l’UE le 16 novembre. Martin Dermine, de PAN Europe, alerte sur le fait que le pesticide a aussi des conséquences pour les plantes et les animaux.
Mauvaises herbes. Faute d’accord entre les pays membres, la Commission européenne vient de renouveler pour dix ans l’autorisation de commercialisation du glyphosate au sein de l’Union européenne, faisant fi des nombreuses alertes scientifiques et de la mobilisation citoyenne.
Selon le cabinet du ministre de l’Agriculture, les mégabassines illégales vont être détruites, même celles déjà en fonctionnement. Une annonce inédite alors que les recours contre ces retenues d’eau agricoles se multiplient.

octobre 2023

Indicaterre. L’Union européenne (UE) souhaite instaurer un nouveau règlement pour réduire de 50% l’utilisation des pesticides d'ici à 2030. Alors que le premier vote a lieu ce mardi en commission au Parlement européen, l’indicateur prévu pour quantifier cette réduction serait «trompeur», selon l’ONG Générations futures.
Des trous gigantesques se forment en Turquie en raison des pompages excessifs des nappes souterraines pour l’irrigation. Effondrements, craintes des habitants... Les effets sont nombreux.
Les Vingt-Sept ont échoué à s’entendre sur la proposition de la Commission de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate, la France s’étant notamment abstenue.

septembre 2023

La réunion de ce vendredi n’a pas débouché sur un accord. La décision sera donc prise au kern du 6 octobre.
Alors qu’Emmanuel Macron affirme vouloir travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir « par l’agrivoltaïsme » une réponse à la baisse des rendements, plus de 200 organisations rejettent ici cette « vision d’une transition écologique allant vers une société de surconsommation ultra-connectée » et appellent à une opposition massive à tous ces projets photovoltaïques.
Un pesticide peu connu contamine les cultures de sarrasin bio : le prosulfocarbe. Dévastateur et « s’incrustant partout », il est pourtant autorisé jusqu’en 2027. Les paysans bio s’en indignent.
Le constat n’est pas nouveau, mais à nouveau confirmé : les eaux de surface européennes sont largement contaminées par le glyphosate ou la substance issue de sa dégradation (son métabolite), l’AMPA. Un rapport publié ce mardi 5 septembre par l’ONG Pesticide action network (PAN Europe) et le groupe des Verts au parlement européen vient le rappeler.
La pollution au glyphosate menace les eaux de surface européennes : nos ONG publient une nouvelle enquête inquiétante (1). A l’heure où l’autorisation du glyphosate expire et que des discussions importantes sur son devenir vont se tenir le 15 septembre, avec un vote possible en octobre, nous demandons à l’Union européenne d’interdire cet herbicide pour protéger la qualité de l’eau et les écosystèmes aquatiques.

août 2023

A major New York Times investigation reveals how the United States’ aquifers are becoming severely depleted due to overuse in part from huge industrial farms and sprawling cities. The Times reports that Kansas corn yields are plummeting due to a lack of water, there is not enough water to support the construction of new homes in parts of Phoenix, Arizona, and rivers across the country are drying up as aquifers are being drained far faster than they are refilling.
Au Brésil, des milliers de femmes « des champs, des forêts et des eaux » vont marcher jusqu’à la capitale. Elles vont remettre au gouvernement leurs revendications pour une agroécologie qui fasse tourner la page de l’agrobusiness.

juillet 2023

La Commission européenne a présenté le 5 juillet sa proposition de nouveau cadre législatif pour les nouvelles techniques de modification génétique, qui vise à d’exclure les OGM obtenus par mutagénèse dirigée et cisgenèse des obligations d’évaluation des risques, d’étiquetage, de traçabilité et de contrôle.
Aux États-Unis, des chercheurs ont proposé un nouvel outil à destination des agriculteurs. Il devrait permettre d’optimiser l’irrigation des cultures pour économiser l’eau en période de sécheresse. Comment le dispositif fonctionne-t-il ?
Alors que l’autorisation du glyphosate va expirer mi-décembre, la commission européenne se précipite pour la prolonger. C’est ce qui ressort des révélations faites le 17 juillet par l’ONG européenne Pesticide action network (PAN Europe). Selon les informations de l’association, la commission européenne a présenté aux États membres son projet de rapport pour le renouvellement du glyphosate lors d’une réunion qui se tenait les 11 et 12 juillet derniers.
Les épisodes orageux ont soulagé les sols dans le Sud, mais n’ont pas suffi à recharger les réserves d’eaux souterraines.
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».
Ce 5 juillet, la Commission européenne a présenté sa proposition de modification réglementaire concernant la création d’un nouveau cadre réglementaire pour certains OGM. Cette proposition vise à généraliser la biopiraterie et la privatisation de toutes les semences par les entreprises détentrices de brevets, au détriment des droits des agriculteur.rice.s sur les semences.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu jeudi 6 juillet un nouvel avis scientifique favorable sur l’herbicide de Bayer (ex Monsanto).
La proposition de loi qui vise à considérer les cultures issues des nouvelles techniques génomiques comme des variétés conventionnelles suscite une forte opposition à gauche et dans la société civile.
L’Assemblée nationale a « mis en demeure » Phyteis, qui représente dix-neuf fabricants de pesticides, fin juin. Le Sénat avait fait la même démarche début mai.
L’agence de sécurité sanitaire française annonçait il y a quelques mois avoir trouvé de nouveaux polluants chimiques dans l’eau potable. La cellule investigation de Radio France a identifié ces sites et reconstitué la carte de ces pollutions.

juin 2023

L’agrochimie compte vaporiser des petits bouts de code génétique sur les champs afin d’éradiquer certains ravageurs. Ces nouveaux pesticides vont accélérer l’effondrement de la biodiversité, alertent scientifiques et ONG.

mai 2023

Les élections municipales et régionales ont lieu ce dimanche 28 mai en Espagne. Alors que la sécheresse s’installe, les partis politiques balaient les mesures d’économies d’eau et tentent ainsi de plaire aux agriculteurs.
Les données globalisantes sur la ressource en eau et les projections climatiques ne sont pas d’une grande utilité et induisent même le risque de nous rendre indifférents à ce qu’ils annoncent.
En juin, la législation européenne encadrant les « nouveaux OGM » pourrait être assouplie, au grand bonheur de l’agro-industrie. Voici cinq points pour tout comprendre à ces techniques de modification du vivant.
Des scientifiques européens ont révélé, dans une étude d'ampleur publiée lundi, la disparition spectaculaire de près de 20 millions d'oiseaux chaque année en Europe. Le milieu agricole est plus particulièrement touché en raison de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, ce qui affecte la reproduction des oiseaux.
C'est un effondrement absolu : 20 millions d'oiseaux disparaissent chaque année en Europe, soit -800 millions en 40 ans. La cause principale : l'agriculture intensive. Qui aurait pu prédire…?
Pire que le réchauffement climatique, l’urbanisation ou les chats, l’agriculture industrielle est la principale responsable de la dramatique disparition des oiseaux en Europe. C’est ce que nous apprend l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur le sujet, publiée dans la revue scientifique PNAS. Des résultats qui nous invitent à transformer radicalement notre système de production alimentaire pour enrayer la catastrophe.
Des chiffres qui font froid dans le dos suite à une étude des chercheurs du CNRS et de l’université de Montpellier qui explique que le nombre d’oiseaux a notamment baissé de 57 % en milieu agricole. Le réchauffement climatique joue également un rôle dans la réduction des populations de ces animaux.
Pour l’écologue et directeur de recherche au CNRS Vincent Devictor, coauteur d’une étude publiée ce lundi 15 mai, il est urgent de repenser le mode de production alimentaire pour sauver les volatiles sur le continent.
Une nouvelle étude publiée ce lundi confirme le déclin majeur des oiseaux en Europe et identifie les causes de cette disparition, dont la principale : l'agriculture intensive.
À Alcoy, petit village de la province espagnole d'Alicante, il ne pleut plus depuis des semaines. Sans eau, Ricardo Ferri, à la tête d'une petite exploitation familiale de céréales, a progressivement vu toute sa production annuelle disparaître. Angoissé, il envisage aujourd'hui de transformer totalement son activité. Dernière solution avant de se résoudre à vendre son domaine. Reportage.
Des concentrations en pesticides pour le moins élevées ont été relevées dans le sang de divers oiseaux, et ce malgré l'interdiction de certaines substances. Ce qui pourrait indiquer un usage illégal de celles-ci, souligne mercredi l'organisation environnementale Natuurpunt qui s'appuie sur une récente étude française.
Vingt-six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue, lundi 8 mai, pour vol d’eau en Andalousie. Elles sont soupçonnées d’avoir dérobé 26 millions de mètres cubes, dans l’Axarquia, une région agricole du sud de l’Espagne, où sont principalement cultivés des fruits tropicaux (avocats et mangues), selon Le Monde.
Depuis le 26 mars dernier, et la manifestation ayant réuni à Sainte-Soline 30 000 personnes, on parle beaucoup des méga-bassines, ces réserves de substitution censées soulager les agriculteurs en période de sécheresse, mais critiquées pour leur impact environnemental. Les alternatives à ces dispositifs existent. En voici cinq, présentant chacune leurs propres avantages... et inconvénients. 

avril 2023

La députée Aurélie Trouvé (LFI) a provoqué de vives réactions en affirmant que le maïs irrigué consommait 25 % de l’eau douce. Si le chiffre exact est difficile à estimer, l’ordre de grandeur est correct.
En mars, les réserves d’eau étaient à 50 % de leur capacité, à 28 % en Catalogne et plus de 500 communes étaient placées en état d’alerte.
Il régénère les sols épuisés par l'agriculture intensive, retient l'eau et piège le CO2 tel un "puits de carbone": le biochar, charbon produit à partir de résidus végétaux de haute qualité, suscite l'intérêt des scientifiques et l'appétit grandissant des industriels. Depuis quinze ans, Roger Chabot, vigneron dans la région de Cognac, enfouit au pied de ses arbres ces granulés noirâtres, issus de la transformation à très haute température de feuilles de maïs ou de troncs d'arbres.
Quel sera l’impact de la sécheresse sur les rendements agricoles en 2023 ? Une catastrophe agricole se dessine alors que la sécheresse frappe plus que jamais la France.
Le collectif Nourrir, officialisé ce lundi, veut oeuvrer à renouveler les générations agricoles pour faire face aux enjeux environnementaux et garantir une alimentation saine.
Les discours incitant à s'équiper en systèmes d'irrigation plus efficaces ou à privilégier des cultures moins gourmandes en eau se multiplient. Mais dans les champs, par souci financier, on hésite à prendre le risque de tels choix stratégiques.
De la mélasse de betterave a été déversée depuis une entreprise de production d’alimentation animale à Montbazens. Une enquête a été ouverte sous l’autorité du parquet de Rodez.
Qu'est-ce que le chlorothalonil ? Des résidus de ce fongicide interdit en France depuis 2020 ont été trouvés dans un tiers de l'eau potable française. Emma Haziza revient chaque samedi sur une actualité autour du climat, de l’environnement, et propose des solutions.
Les mégabassines « ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent ». C’est ce qu’a expliqué à l’AFP Antoine Charlot, secrétaire général du Groupe d’experts interdisciplinaire sur le climat (Giec) des Pays de la Loire, le 12 avril. Il s’est exprimé à l’occasion de la sortie d’un rapport, intitulé Des propositions à l’action, rédigé par ce groupe d’experts régional menant un travail similaire au Giec, mais qui n’en est pas une émanation officielle.
Dans son dernier rapport, paru jeudi 6 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) révèle une vaste pollution de l’eau potable par plusieurs substances chimiques interdites.
Alors que vient de s’achever en demi-teinte le sommet mondial sur l’eau et que fait de nouveau rage la bataille contre les bassines, la question de l’eau devient (enfin, pourrait-on regretter) un sujet médiatique majeur. Mieux vaut tard que jamais, tant elle va devenir dans un avenir très proche de plus en plus centrale… et compliquée.
Environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation, selon un rapport qui doit être rendu public jeudi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Ces dernières années, on entend de plus en plus parler d’« agrivoltaïsme », dont l’Ademe recense environ 200 projets en cours pour la France(1). Un cadre réglementaire et législatif a également été récemment adopté(2) pour cette filière émergente.
Le Luxembourg avait été le premier Etat de l’Union européenne à bannir le glyphosate, à la suite d’un accord politique conclu par la coalition au pouvoir en 2018.
Les méga-bassines agitent l’opinion publique en France. Vendues comme une 'condition de la survie des exploitations...
Près de la moitié des 32 milliards de mètres cubes d’eau prélevés officiellement en France servent à refroidir les centrales électriques thermiques.

mars 2023

Marc Fesneau a annoncé jeudi avoir demandé à l’Anses une « réévaluation » de l’interdiction d’un herbicide majeur, responsable d’une pollution quasi généralisée des nappes phréatiques.
Une étude publiée dans la revue Nature estime que si 1 % de la surface utilisée pour l’agriculture était combinée à la production photovoltaïque, la totalité de la demande mondiale en électricité serait couverte. Même s’il permet une productivité élevée d’énergie, l’agrivoltaïsme soulève de nombreuses interrogations, notamment celles liées au modèle agronomique des exploitations agricoles, ainsi qu’à leur modèle économique et leurs capacités foncières. C’est à ces aspects que nous allons nous intéresser.
Deux ans après un premier sabotage, la journaliste d’investigation bretonne experte des dérives de l’agri-business a de nouveau été victime d’un acte d’intimidation dans la nuit de jeudi à vendredi.
Production d'énergie, agriculture, tourisme, industrie et consommation domestique: la concertation traditionnelle autour du partage de l'eau du lac artificiel de Serre-Ponçon s'est avérée cruciale pendant la sécheresse historique de l'été 2022, lorsque la ressource s'est raréfiée dans ce département montagneux.Les plages arides du lac de barrage créé dans les années 60 sur la Durance étaient devenues un des symboles du risque de pénurie, au plus fort de la saison touristique.
Avec l’usage disproportionné de la force à Sainte-Soline, l’État affiche sa fermeté dans un contexte social tendu et défend l’agro-industrie, accroc à l’irrigation, juge l’historien Christophe Bonneuil dans cette tribune. Christophe Bonneuil est historien et directeur de recherche au CNRS. Il dirige la collection Anthropocène aux éditions du Seuil. Le 25 mars, il était présent à la manifestation de Sainte-Soline. Les événements dramatiques de Sainte-Soline posent une question : comment est-il possible (...)
En déplacement au plus grand réservoir d'eau douce d'Europe de l'Ouest, Emmanuel Macron a voulu préparer la France aux sécheresses causées par le réchauffement climatique et annoncé jeudi un "plan de sobriété" sur l'eau pour tous les secteurs économiques et les particuliers, tout en ménageant les agriculteurs.
Méga-bassines : en Espagne, le modèle des retenues d’eau à bout de souffle
Dans plusieurs territoires, d'énormes retenues d'eau sont construites. Ces projets posent problème à des militants, des agriculteurs et des élus. Mise en danger des milieux naturels, renforcement de l’agriculture intensive, « mainmise » sur l’eau… Les arguments des « anti » sont nombreux. Déjà, l’eau de pluie n’est pas suffisante pour remplir les réserves. « Des opérations de pompage des nappes phréatiques seront réalisées », explique Nicolas Girod.
Le message de Sainte-Soline est limpide : le pouvoir est prêt à tuer pour défendre son modèle mortifère. Une violence étatique dont le mouvement social doit tenir compte pour ne pas se laisser enfermer dans la confrontation. La manifestation qui s’est déroulée à Sainte-Soline ce week-end marque un tournant dans l’histoire du mouvement climatique. Elle atteste que l’écologie génère le conflit, et non le consensus. Jusqu’à récemment, beaucoup pensaient que la passivité des dirigeants à l’endroit du (...)
SamediSamedi 25 mars dernier, des milliers de personnes ont manifesté à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre la généralisation des mégabassines, des réserves artificielles de stockage d’eau pour l’irrigation agricole. Leurs opposant·es reprochent à ces infrastructures de privatiser une ressource en eau de plus en plus rare à l’heure du changement climatique, au profit d’une agriculture productiviste néfaste pour le climat comme pour les écosystèmes. Comme l’a fait valoir à Mediapart Benoît Biteau, paysan, député écologiste européen et figure des antibassines : « Il ne s’agit pas de nier que l’eau et l’irrigation sont importantes pour l’agriculture, mais simplement de rappeler que l’eau est un patrimoine commun, et qu’elle ne peut être accaparée par une minorité d’agriculteurs au détriment de l’intérêt général. » Maître de conférences en géographie humaine en Suède, auteur aux éditions La Fabrique, entre autres, de L’Anthropocène contre l’histoire (2017) et Comment saboter un pipeline (2020), le militan
Alors que les vagues de sécheresse se multiplient, le recours aux bassines pour l’agriculture fait débat en Espagne, où l’on en compte plus de 1 200. Les Espagnols aimeraient s’en passer, au profit des coûteuses usines de dessalement.
Voilà comment s'écrit l'Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne, parce que ce qui se joue ici, c'est un choix entre deux modèles d'agriculture, et l’un des deux s'accapare l'eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ?
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
Gâchis d’eau, logique productiviste dépassée, gigantisme absurde, débauche autoritaire d’argent public... Pour leurs opposants, les mégabassines ont toutes les raisons de ne pas être construites. Des milliers de personnes sont attendues ce samedi 25 mars dans les Deux-Sèvres afin de s’opposer aux mégabassines. Reporterre fait le point sur les raisons de la contestation. Un gigantisme néfaste Une retenue d’eau à perte de vue de 241 000 mètres cubes sur 5 hectares. L’équivalent d’environ 80 piscines (...)
Ce week-end, les militants et militantes anti-bassines se retrouvent dans les Deux-Sèvres pour protester une nouvelle fois contre le projet de 16 réserves de substitution dans le département. Le débat qui confronte des citoyens,...
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.
La justice retoque la soif de l’État. Le 7 mars, la cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé une autorisation de prélèvement de plusieurs millions de mètres cubes d’eau dans les sous-bassins de l’Antenne-Rouzille, de l’Arnoult, du Bruant, de Charente-aval, de la Gères-Devise et de la Seugne. Programmée sur une décennie, celle-ci avait été accordée en 2017, par les préfets des deux Charentes, à la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. L’établissement public étant chargé de la gestion (...)
En France, environ 31 milliards de m3 d'eau douce sont prélevés chaque année dans la nature. Alors que la sécheresse hivernale en cours fait craindre un nouvel été marqué par des restrictions, se pose la question de la répartition des usages.
« L’eau ne peut plus être considérée comme inépuisable. » Telle est l’alerte donnée par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, dans un rapport du 3 mars. Outre le fait d’inviter tous les Français à économiser la ressource en eau, elle pronostique de futurs conflits d’usage dans le bassin du Rhône. Le fleuve alimente en eau plus de 2,3 millions de personnes et 2 700 préleveurs agricoles en dépendent pour leur irrigation. Selon les calculs de l’agence, le débit du Rhône en période estivale a déjà baissé de 13 % (...)

février 2023

Face au faible niveau des nappes phréatiques dans certaines régions, le spectre d'une nouvelle sécheresse cet été inquiète le monde agricole. Alors que quatre départements français sont déjà soumis à des mesures de restrictions en eau, les agriculteurs cherchent comment consommer moins d'eau tout en assurant leur activité.
Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, a demandé lundi aux préfets coordonnateurs de bassin d’anticiper les éventuelles situations de pénurie d’eau.
Le Conseil d’Etat rejette ce vendredi le pourvoi des irrigants concernant le remplissage de cinq bassines controversées de Charente-Maritime.
La Commission européenne a adopté jeudi des règles abaissant les limites autorisées pour la présence résiduelle dans...

janvier 2023

Le collectif Bassines non merci a publié un contre-rapport critiquant les résultats du BRGM. Cette étude relance le débat sur l’utilité de ces gigantesques réservoirs d’eau. Les bassines sont-elles bénéfiques aux nappes phréatiques ? La bataille scientifique fait rage vis-à-vis de ces énormes réservoirs d’eau qui doivent être construits dans le Marais poitevin. Dernier épisode de cette joute entre experts hydrologues : la publication le 30 janvier d’un contre-rapport critiquant une expertise du Bureau de (...)
Grâce à un vaste système de canaux dérivés du fleuve Colorado, une riche production agricole a pu prospérer dans l’une des régions les plus sèches des États-Unis. Mais pour préserver une ressource de plus en plus rare, des milliers de fermiers vont être privés d’irrigation.
le dérèglement climatique a aujourd’hui tendance à braquer tous les projecteurs sur lui dans le domaine de la défense de l’environnement. Cependant, d’autres catastrophes requièrent malgré tout autant d’attention. Outre la biodiversité, un autre problème majeur négligé est celui de la dégradation des sols. Présentation d’un enjeu sous-estimé.

décembre 2022

Apogée de la consommation à outrance, l’appropriation des fêtes de Noël par le capitalisme ne fait, depuis longtemps, l’objet d’aucun doute. Guirlandes électriques et vitrines sur-illuminées, débauche alimentaire et marchande, semaine de travail extensible contraire au droit du travail…
En échantillonnant des cours d’eau de zones agricoles, des chercheurs montrent que la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau minore largement la pollution des rivières par les pesticides. Ils proposent de changer les méthodologies pour avoir une mesure plus juste du poids des toxiques dans les impacts aquatiques. Leur étude est allemande, mais les mêmes problèmes se posent en France et dans les autres Etats-membres. Alors que toutes les analyses en hydro-écologie quantitative ont montré que les pollutions et les usages des sols du bassin versant sont les deux premiers prédicteurs de mauvaise qualité écologique d’une masse d’eau, trop de gestionnaires publics divertissent l’attention sur des sujets très secondaires. 
C'est quoi les méga bassines ? Ce sont des infrastructures semblables à des piscines mais pouvant s'étendre sur plusieurs hectares jusqu'à mesurer l'équivalent de dix terrains de football. Elles sont creusées en pleine nature, au milieu de terres agricoles et rendues étanches pour pouvoir contenir des tonnes de litres d'eau : 650 000 mètres cubes, ce qui correspond à 260 piscines olympiques.Ces bassines hors-normes sont censées servir à l'irrigation des terres agricoles environnantes durant l'été et en période de sécheresse. Pour le remplissage, ces bassines bénéficient en partie de la récupération de l'eau de pluie mais elles comptent surtout sur le pompage des nappes phréatiques en hiver.

novembre 2022

Frappé par une mégasécheresse, le Chili multiplie les retenues d’eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus de produits agricoles. Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs. Santiago (Chili), correspondance À Petorca, à 200 kilomètres au nord de Santiago-du-Chili, de grandes bassines d’eau jalonnent les plantations verdoyantes d’avocats destinés à l’exportation. Depuis une dizaine d’années, la province est considérée comme « zone de catastrophe pour (...)
A l’issue d’un été extrêmement sec et d’un déficit de pluie cet automne, les bassins de réserve ne sont remplis qu’au tiers de leur capacité. Les autorités ont annoncé des restrictions touchant 90 % de la population.
On l’a tous constaté : l’été 2022 a été sec. Durant deux mois, une centaine de communes françaises ont même dû gérer leur approvisionnement en eau par citernes. Pourtant, il y a des activités — agriculture intensive en tête — pour lesquelles la sécheresse ne compte pas. Des activités qui s’accaparent les réserves en eau et n’entendent pas remettre en cause ce droit.
Des taux anormaux de pesticides ont été détectés dans l'eau du robinet de neuf communes des Hauts-de-France, selon un bilan provisoire d'analyses, nécessitant des restrictions de consommation ou l'exploitation de sources alternatives, a indiqué mercredi 9 novembre l'Agence régionale de santé.
Le projet viennois, le deuxième du genre en Nouvelle-Aquitaine, table notamment sur la construction de 30 retenues dans le bassin du Clain – contre 41 dans la précédente mouture, rejetée en juillet par la chambre d’agriculture et certaines collectivités. Ces retenues sont destinées à «prélever et stocker l’eau l’hiver» pour la restituer aux agriculteurs, afin qu’ils irriguent leurs cultures en période estivale. En tout, 8,8 millions de mètres cubes d’eau pourraient être mis à la disposition de 153 exploitations agricoles viennoises. A titre de comparaison, à Sainte-Soline, le projet de retenues d’eau prévoit de stocker 6,9 millions de mètres cubes d’eau.

octobre 2022

Nous y voilà. L’affrontement autour de l’eau commence. Ce sont les prémisses du face-à-face inévitable à propos de la ressource vitale par excellence, autour du choix du modèle d’agriculture souhaitable et de deux solutions qui se disent écologiques. La guerre de l’eau - tous les prospectivistes l’envisagent comme certaine et décisive - a connu ce week-end l’un de ses évènements avant-coureurs inquiétant.
Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end contre un chantier de mégabassine à Sainte-Soline, dans l'ouest de la France. Cette vaste réserve destinée à l'irrigation des cultures doit permettre de moins prélever d'eau l'été mais pour ses détracteurs, le projet entretient un modèle agricole qui favorise l'appauvrissement des sols et aggrave les épisodes de sécheresse.
En pleine sécheresse historique, plusieurs milliers de manifestants ont bravé samedi l'interdiction de la préfecture des Deux-Sèvres pour crier leur opposition aux "bassines" près du chantier d'une nouvelle réserve d'eau destinée à l'irrigation agricole. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre faisant des dizaines de blessés des deux côtés.
La France est parcourue d’une vague de chaleur inhabituelle pour l’automne. Les températures frôlent parfois les 30 °C. Un phénomène inquiétant pour les nappes phréatiques et la flore, selon le climatologue Roland Séférian.
Les manifestants espèrent atteindre le chantier pour « reboucher » la réserve d’eau capable de contenir l’équivalent de 260 piscines olympiques. Ils se sont très vite heurtés aux 1 500 gendarmes déployés pour protéger le site.
Berceau du boom de la production de fruits tropicaux dans les années 80, la région d’Axarquía fait désormais face à une pénurie d’eau et peine à subvenir aux besoins des milliers d’hectares d’avocatiers et de manguiers.
Après une intrusion saline précoce dans les zones de prélèvement des réservoirs d’eau potable de Shanghaï, les autorités ont mis en place en urgence un vaste plan de transfert d’eau douce pour une période de sept mois.
Des choix agricoles participent à l’assèchement de certaines régions. La culture du maïs représente 41 % des cultures irriguées. Elle a besoin d’irrigation en juillet et août, au moment où les rivières et les nappes sont au plus bas. Ce maïs nourrit ensuite les animaux des élevages industriels.
Le pays a misé sur l’irrigation et les cultures de contre-saison. Une stratégie réussie économiquement, mais qui assoiffe un pays qui subit les sécheresses.
Dans la province de Petorca, le fleuve s’est tari et les habitants en sont réduits à recueillir la brume pour leur consommation d’eau. Pourtant, les vastes étendues d’avocatiers sont toujours aussi florissantes, attisant la rancœur d’une partie de la population.

septembre 2022

Agriculture, exploitation forestière, changement climatique… Dans son dernier « Etat des populations d’oiseaux dans le monde », l’ONG Birdlife présente un classement des principales pressions qui pèsent sur les espèces en lien avec les activités humaines.
Les oiseaux se volatilisent. L’agriculture intensive et la déforestation figurent en tête des menaces que l’humanité fait planer sur les oiseaux, dont 49% des espèces déclinent à travers le monde, révèle un nouveau rapport de l’ONG Birdlife.
A mesure que le réchauffement se renforcera, les conséquences sur les ressources hydriques d’un modèle agricole dopé aux intrants de synthèse deviendront de plus en plus sévères, prévient Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
En France, 45% de la consommation d’eau annuelle est du fait des agriculteurs. Alors que la ressource se raréfie en raison du réchauffement climatique, l’agriculture intensive continue de dépenser sans compter. Mais ce modèle qui dépend en grande partie de l’or bleu n’est plus viable, et des solutions pour en limiter la consommation existent.

août 2022

Les méga-bassines sont sous les feux des projecteurs. L’année 2022 est marquée par une sécheresse sévère, avec plus de 70 départements où des arrêtés de restrictions d’usage ont été pris à un « niveau de crise », et des estimations d’un état hydrique des sols au plus bas depuis 1958 en moyenne sur la France. Si cette situation est exceptionnelle, beaucoup ont l’impression que ce phénomène de sécheresse est récurrent. Quel est l’impact de la crise climatique sur ces événements ? Comment s’y adapter ? En quoi les retenues et méga-bassines peuvent être une solution ?
Face aux épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, les agriculteurs s'interrogent : comment cultiver avec moins d'eau? Alors que la sécheresse devient un problème endémique, une gestion plus globale de la ressource s'impose. Kevin Thibaut est bioingénieur. Doctorant FNRS à l’ULiège, il
Agriculteurs et éleveurs demandent des réserves d'eau pour faire face aux sécheresses qui menacent la survie de leurs exploitations. Mais les oppositions sont virulentes autour des plus grands projets, les accusant de s'accaparer la ressource en eau pour un modèle d'agriculture intensive néfaste. Pour les Agences de l'eau, le stockage doit être utilisé avec parcimonie, après de nombreuses concertations et d'autres actions d'adaptation.
Les processus de désertification s’intensifient dans les zones humides, selon une étude internationale impliquant des chercheurs de l’Université d’Anvers.
La pénurie d’eau affectera probablement la moitié des bassins hydrographiques de l’UE d’ici à 2030 et les États membres doivent apprendre à réutiliser les eaux usées traitées dans l’agriculture, avertit ce mercredi la Commission européenne.

juillet 2022

Selon le climatologue Christian Veil, les faibles précipitations et les températures caniculaires de juillet ont encore accentué la sécheresse des sols en France, avec des conséquences sur la végétation et l’agriculture.
Dans la plaine céréalière d’Aunis, les mesures ont révélé des concentrations en prosulfocarbe dans l’air jamais observées en France.
Après plusieurs années de sécheresse, les barrages sont quasiment à sec et même Casablanca, la capitale économique du Maroc, pourrait connaître des coupures d’eau.
Les racines de la souveraineté : épisode 4.1

juin 2022

Derrière la géopolitique des blocages céréaliers ukrainiens se cache l’histoire inédite d’un système alimentaire ultra-centralisé, exposé aux crises et vulnérable aux chocs bien avant que les chars ne touchent le sol ukrainien. Des indices concordants indiquent que les opérateurs boursiers parient à la hausse des prix des matières premières agricoles , ce qui peut encore augmenter les effets de choc.

mai 2022

Il y a plus de 20 ans déjà l’industrie productrice d’OGM et de pesticides déclarait que les OGM de première génération, dont la technologie était parfaitement maîtrisée, étaient la solution à la faim dans le monde et aux sécheresses, allaient réduire l’utilisation de pesticides, améliorer la qualité́ nutritionnelle, les rendements des cultures. Aucune de ces promesses n’a pourtant été tenue.... À présent, ces firmes devenues encore plus monopolistiques de par leurs fusions font les mêmes promesses mais présentées au gré des opportunités du jour
Le mois dernier, les habitants de Boretto, dans le nord de l'Italie, ont découvert qu'une large portion du fleuve Pô, qui coule juste au nord de leur petite ville, s'était transformée en plage. Le sable doré s'étendait sur une dizaine de mètres vers le centre du fleuve et les habitants ont profité du terrain nouvellement formé pour se promener. À d'autres endroits, le niveau de l'eau est descendu si bas que les restes d'un char de la Seconde Guerre mondiale ont été révélés et que les murs en ruine d'une ville médiévale ont émergé.
l y a mille ans, l’Europe était couverte d’une immense forêt. Peu à peu, elle a été défrichée pour faire place aux champs et aux pâturages. Le carbone s’accumulait alors dans le sol par les racines des arbres, les organismes vivants du sol, et les feuilles qui tombent. J’ai l’impression que notre agriculture a consommé au cours des siècles ce carbone accumulé par les arbres. Le sol est pourtant la meilleure solution pour de le stocker, car il y augmente la fertilité et la rétention d’eau.
Contrairement au cliché largement répandu et repris par certains responsables politiques selon lequel l’agriculture européenne nourrirait le monde, l’Europe contribue négativement aux équilibres alimentaires mondiaux. En cause ? Notre surconsommation de protéines animales. Dans son dernier rapport “l’Europe dévore la planète”, le WWF met en évidence ces nombreux déséquilibres et défaillances du système alimentaire européen et souligne les pistes à suivre pour le transformer.
Emma Haziza est hydrologue, spécialiste de la résilience des territoires face aux risques climatiques extrêmes. Fondatrice de Mayane, centre de recherches appliquées dédié à l'adaptation climatique.
La bataille du glyphosate est à nouveau engagée au niveau européen. Le fameux herbicide doit en effet être réhomologué — ou interdit — par Bruxelles, son autorisation de mise sur la marché arrivant à échéance cette année. Dans cette optique, deux agences européennes — l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) — ont été mandatées afin d’établir la dangerosité de la substance chimique pour les humains et le vivant.
Une chaleur estivale et des nappes phréatiques pas assez rechargées : l’absence de pluie sur l’ensemble de la France menace la croissance des céréales et notamment du blé, a alerté lundi la FNSEA, syndicat agricole majoritaire.
Le réchauffement climatique et ses conséquences, ça ne nous concerne pas. En êtes-vous si sûr ? Parce que des chercheurs nous préviennent aujourd'hui. Si rien ne change, les terres cultivées du monde entier vont de plus en plus manquer d'eau. D'ici 2050. Et 2050... c'est demain ! Heureusement, ces mêmes chercheurs nous proposent aussi des solutions.
Mais le facteur incontournable, c'est l'eau. Un enjeu ultra-sensible pour l'Irak et ses 41 millions d'habitants, qui ressentent au quotidien l'impact du changement climatique : désertification, tempêtes de sable à répétition, chute des précipitations et baisse du niveau des fleuves. C'est aussi un enjeu géostratégique capital. L'Irak partage les eaux de plusieurs fleuves, notamment celles du Tigre et de l'Euphrate, avec la Turquie et la Syrie, mais aussi l'Iran. Bagdad est vent debout contre la construction de barrages en amont chez ses voisins, qui réduisent le débit des cours d'eau à leur arrivée en Irak.

avril 2022

D'ordinaire, les prix évoluent en fonction de la météo, des rendements prévus et du jeu de l'offre et de la demande. Mais dans le contexte actuel, particulièrement difficile pour les pays dépendants des exportations de la mer Noire, c'est la géopolitique qui gouverne le marché et maintient des prix très élevés.

mars 2022

Alpes-Maritimes, Var, Pyrénées-Orientales... En avril, plusieurs départements français pourraient être placés en alerte sécheresse. Les spécialistes appellent à la vigilance quant aux niveaux d’eau dans les nappes phréatiques, déjà déficitaires.
Sur franceinfo, Emma Haziza alerte sur le dérèglement climatique qui pourrait bouleverser nos habitudes alimentaires et énergétiques, alors que plusieurs régions françaises souffrent déjà de sécheresse.
« Depuis le début, on répète que ce n’est pas un combat entre bons et mauvais agriculteurs, c’est vraiment l’agroindustrie qu’on attaque. La dernière personne touchée en novembre n’est jamais dans ses champs et possède 1200 ha et près de 20 sociétés ! » explique Léna
Quelque 4 200 personnes selon la préfecture, 6000 selon les organisateurs, manifestent à la Rochénard contre ces réserves d’eau géantes dédiées à l’irrigation agricole.
Les saboteurs de bassines ont encore frappé. Deux retenues d’eau ont été abîmées à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne ainsi qu’à Salles, dans les Deux-Sèvres la semaine du 7 mars. Cet acte a été revendiqué dans un communiqué de presse par un collectif inconnu jusqu’alors : le comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau (DRPE).

février 2022

Opposer la viabilité économique et la durabilité environnementale, c’est passé à côté du débat. Il convient de changer la politique agricole tant au niveau européen qu’en Wallonie, pas seulement pour la verdir mais parce qu’elle est en échec.
Réserves d’eau de pluie, irrigation au goutte à goutte... Dans le Marais poitevin, face à l’agriculture intensive d’irrigation permise par les bassines, des maraîchers tentent la sobriété hydrique.
Le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a été entendu par les gendarmes pour le démontage de la pompe d’une mégabassine. Soutenus par le gouvernement et voulus par l’agriculture intensive, ces réservoirs géants se multiplient et inquiètent les hydrologues à cause de leurs conséquences sur le cycle de l’eau.
Plus de 80 organisations demandent à la Commission européenne d’attendre les clarifications de la CJUE sur les nouvelles techniques génomiques
Pouvoirs alloués aux préfets sur la gestion locale de l’eau, délégué interministériel dédié, assurance récolte… Les conclusions du « Varenne de l’eau » confirment la reprise en main de la gestion de l’eau au profit de l’agriculture intensive.
Les pesticides « tueurs d’abeilles » reviennent. L’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des néonicotinoïdes, insecticides aux effets néfastes pour les abeilles, est autorisée pour la campagne 2022 en France, selon un arrêté publié mardi 1er février par le Journal officiel.

décembre 2021

Un rapport de l’agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture dresse un constat accablant de l’état des sols et des eaux, soumis à un niveau de pression inédit pour nourrir la population.
De plus en plus d’exploitants accueillent sur leurs terrains des dispositifs photovoltaïques en contrepartie d’un loyer généreux. Mais des experts s’inquiètent du dévoiement de la pratique, qui privilégierait la production d’énergie au détriment des besoins agricoles.

novembre 2021

Les pesticides coûtent cher aux citoyens européens. Ce constat est fait, chiffres à l’appui, dans un rapport publié ce mardi 30 novembre par les ONG Pollinis, CCFD-Terre Solidaire et le Basic, un bureau d’experts en analyse des coûts sociétaux de la consommation.
Plus de deux cents personnalités, politiques, scientifiques, artistes, représentants d’associations et de syndicats demandent, dans cette tribune, l’arrêt immédiat de la construction de méga-bassines : « ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ». Pour eux, les méga-bassines sont le « symbole d’un modèle néfaste aux paysan·ne·s et à nos territoires, qui refuse de se réinventer et de s’attaquer aux racines du problème : l’agriculture productiviste.»
Sécheresses, inondations, maladies diverses... Ce sont de nouveaux "chocs" auxquels les systèmes agroalimentaires mondiaux, encore confrontés aux conséquences de la pandémie de Covid-19, doivent se préparer sans tarder, a averti mardi la Food and Agriculture Organization (FAO), un organisme des Nations unies.
L’Irak est frappé par de fortes sécheresses. Une situation qui poussent les agriculteurs à rejoindre les villes mais cette modification démographique pourrait apporter de l’instabilité.
Après le démontage d’une partie d’une mégabassine en Charente-Maritime, le 6 novembre, Nicolas Girod, le porte-parole de la Confédération paysanne, revient sur le déroulé de cette action. Et confirme sa nécessité, pour la « survie du monde paysan ».
Plus de 920 millions d’enfants gravement exposés au manque d’eau dans le monde

octobre 2021

Au début des années 2000, un vaste élan citoyen a conduit à l’arrêt des cultures OGM en Europe et au boycott des aliments contenant des OGM. Ceci grâce à la réglementation européenne relative aux OGM (Directive 2001/18/CE). Mais plus récemment, des multinationales ont décidé de mettre au point des techniques nouvelles afin de produire de nouveaux OGM. Ces nouveaux OGM et techniques sont déjà déréglementés dans plusieurs régions du monde et le lobby des biotechnologies déploie des efforts considérables pour les déréglementer en Europe également.
Tournant climatique majeur, la sécheresse s’installe en Europe. Décryptage d’un phénomène inquiétant, lié au réchauffement climatique et amplifié par nos pratiques agroalimentaires intensives. Après trois années marquées par un climat exceptionnellement chaud, le dessèchement du sol de plusieurs pays européens s’accélère et l’eau vient dangereusement à manquer.
Découvrez une série d'exemples visant à illustrer les risques associés aux nouvelles techniques de génie génétique, les nouveaux OGM.
Les prix mondiaux des produits alimentaires ont à nouveau progressé en septembre, "sous l'effet d'un resserrement de l'offre et d'une forte demande" de produits de base comme le blé et l'huile de palme, a annoncé jeudi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Son indice en la matière a en effet atteint son niveau le plus élevé depuis dix ans. Les aliments pourraient donc devenir encore plus chers dans un avenir proche, par exemple au supermarché.
Rendez-vous à Elne (66) pour les Rencontres de l'Agroécologie du bassin méditerranéen, organisées par Arbre et paysage 66. Suivez nos actions sur notre ...

septembre 2021

Accompagnés de tracteurs ou de moutons, des centaines d’agriculteurs ont dénoncé le 22 septembre le chantier de la première des seize « mégabassines » prévues dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres). Ces réserves d’eau, selon eux, ne bénéficieront qu’à l’agriculture intensive et mettront en péril une ressource déjà raréfiée par le changement climatique.
Une matière visqueuse pullule depuis des années dans les eaux du Pays basque : le liga, une « boue » notamment due à l’excès d’azote et de phosphate dans les eaux, qui colmate les filets des pêcheurs. Alors que la situation s’enlise, pêcheurs et collectifs ont porté plainte.
Jusqu'à 216 millions de personnes pourraient migrer d'ici 2050 dans le monde pour fuir les effets néfastes du changement climatique tels que la baisse de la production agricole, la pénurie d'eau et la hausse du niveau de la mer, un phénomène qui n'est toutefois pas irréversible, selon la Banque mondiale.
Jusqu'à 216 millions de personnes pourraient migrer d'ici 2050 dans le monde pour fuir les effets néfastes du changement climatique tels que la baisse de la production agricole, la pénurie d'eau et la hausse du niveau de la mer, un phénomène qui n'est toutefois pas irréversible, selon la Banque mondiale.

août 2021

Cela paraît loin vu d’ici. Mais pendant plusieurs étés, nous avons été confrontés à des épisodes de sécheresse, qui ont même entraîné des mesures très concrètes de limitation de notre consommation d’eau, l’arrêt d’activités touristiques comme le kayak, la perte de certaines récoltes, etc.
Dans un communiqué rendu public le 16 août dernier, le Sifpaf (syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires) et le CFSI (Comité français de la semoulerie industrielle) alertent sur l’impact qu’ont eu les phénomènes climatiques extrêmes de l’été 2021 sur l’approvisionnement en blé dur, ingrédient principal des pâtes. De quoi provoquer une inquiétude légitime sur une éventuelle hausse à venir du prix de celles-ci, voire d’une pénurie dans les mois qui viennent.
Oublier "l’effet beurk" et recycler davantage les eaux usées, traitées, pour affronter la pénurie : cela fera partie de la solution en de nombreux endroits du monde face aux crises de l’eau, souligne, en particulier, l’ONU.
L’eau, l’eau, l’eau : dans la vallée agricole de Californie l’intérêt pour ce précieux liquide peut parfois tourner à l’obsession tant il manque cruellement en cette période de sécheresse. Cet été, le verger de l’Amérique s’est transformé en un champ de poussière brunâtre, où se côtoient arbres desséchés et cultivateurs exaspérés.
Depuis le rachat en 2018 de la firme américaine Monsanto, productrice du célèbre herbicide Roundup, le géant Bayer a été confronté à de nombreux litiges accusant le produit d’être dangereux pour la santé et même cancérigène.
Causées par de fortes précipitations, ces intempéries surviennent alors que Kim Jong-un a reconnu que son pays faisait face à une « situation alimentaire tendue ».
Mais les amandiers ont très soif — dans une vallée qui manque cruellement d’eau. Après plusieurs années de très faibles précipitations et un hiver particulièrement sec, les autorités de Californie ont fermé le robinet au monde agricole. En avril, après une série de calculs, il a fallu se rendre à l’évidence: « Il n’y avait pas assez d’eau sur le marché » pour garder tous les amandiers en vie, raconte Daniel Hartwig.

juillet 2021

C’est une petite musique fort peu enthousiasmante mais assurément sensationnaliste qui s’invite à nos oreilles chaque été : les sécheresses, accompagnées par des vagues de chaleur toujours plus intenses, causent de sérieux dégâts économiques, biologiques et parfois sanitaires. Sommes-nous donc destinés à vivre avec le « manque d’eau », pour reprendre une expression popularisée, si ce n’est galvaudée, à mesure que l’on empile les records de canicule et de sécheresse ?
Les inondations qui frappent la Belgique sont dues bien sûr aux quantités exceptionnelles de précipitations qui sont tombées sur notre pays ces dernières semaines. Mais les causes sont aussi à chercher du côté des sols. Les terres agricoles notamment, ne retiennent pas suffisamment l’eau. Mais des solutions existent.
Aujourd’hui, une impasse écologique nous oblige à trouver de nouveaux modèles d’agriculture. À Gembloux, les chercheurs de la faculté Agro biotech se sont lancés, cette année, dans une gigantesque expérience qui va durer au moins 8 ans. Ce laboratoire agricole, situé sur le domaine universitaire, est grand comme 50 terrains de football (30 hectares).
Les anciens tests se contentent de vérifier si les abeilles exposées aux pesticides ne meurent pas à court terme (toxicité aiguë). Ils ne prennent pas systématiquement en compte les effets d’un produit à long terme (toxicité chronique), ni ses nombreux effets «sublétaux», c’est-à-dire les dégâts qui ne tuent pas directement les pollinisateurs mais provoquent leur mort en différé : cerveau des abeilles endommagé et désorientation, malformations des larves, troubles de la reproduction, baisse de l’immunité etc. Les impacts des pesticides sur les abeilles solitaires et les bourdons, parfois plus vulnérables encore que les abeilles domestiques, sont également ignorés.
La grande majorité des 53 études qui ont fondé l’opinion des autorités européennes sur la génotoxicité du pesticide ne remplissent pas les critères de conformité attendus, estiment deux toxicologues de renommée internationale.

juin 2021

Dans sa dernière expertise collective, l'Inserm met en évidence de nouveaux liens entre pesticides et pathologies du fait de l'exposition professionnelle. Il confirme des liens déjà établis en 2013 dans son précédent rapport.
En 2018, le CNRS, le Muséum national d'histoire naturelle et la Ligue pour la protection des oiseaux tiraient déjà la sonnette d'alarme. Rien n'a changé depuis. La chute du nombre d'oiseaux concerne aussi bien les villes que les campagnes.
La « nouvelle » PAC maintient le statu quo et perpétue le financement massif d’un modèle d'agriculture intensive qui conduit directement à la perte de biodiversité, à la pollution de l'eau et de l'air, à la surexploitation de l'eau et alimente la crise climatique.
C’est un lieu commun d’affirmer qu’une pénurie d’eau menace la Tunisie. Ce qui est davantage en jeu, c’est l’évolution de ses usages et la répartition de la ressource. Or, l’agriculture intensive destinée à l’exportation est en tête de la consommation d’eau, alors que le tarif de base pour les Tunisiens est en forte hausse.
A quel point le changement climatique est-il responsable des ravages agricoles causés par le gel tardif cette année ? C’est ce que le réseau international de scientifiques World Weather Attribution vient d’élucider. Et ce un mois après la vague de froid qui a entamé les perspectives de récoltes pour nombre d’agriculteurs.