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l’eau

mai 2024

Les habitants de l’enclave palestinienne ont de plus en plus de difficultés à avoir accès à de l’eau potable et propre, principalement en raison de la destruction des puits et des usines de traitement lors du conflit. Avec des conséquences sanitaires inquiétantes.

avril 2024

Le constat est clair : la sécheresse qui frappe durement la Colombie et l’Équateur est certes liée à un phénomène El Niño d’une ampleur exceptionnelle, mais aussi au déboisement de la plus grande forêt tropicale du monde.
Treize stations de dessalement provisoires seront installées à Barcelone, qui fait face à une sécheresse historique. Une mesure critiquée par les écologistes, qui estiment qu’il faut d’abord limiter notre usage de l’eau. Madrid, correspondance La technologie sauvera-t-elle Barcelone de la sécheresse ? C’est ce que semble penser le gouvernement local de Catalogne, qui a annoncé le 18 avril l’installation de treize stations de dessalement provisoires à travers la région pour faire face à l’une des pires (...)
L’environnement wallon fait face à de nombreux défis qu’un nouveau rapport tente d’objectiver.
Selon les autorités russes et kazakhes, le pic de crues est attendu dans les prochains jours. Plus d’un millier de maisons ont déjà été inondées.
Les autorités américaines présentent mercredi 10 avril des seuils limites dans l’eau courante concernant les Pfas, une première au niveau national dans le pays, pour réduire l’exposition des populations à ces polluants dits éternels.
Au nord de Blois (Loir-et-Cher), la dose de nitrates dans l’eau potable dépasse la norme autorisée. Laissée dans l’ignorance, la population dénonce un manque d’informations.

mars 2024

En novembre dernier, l’eau de distribution des communes de Nandrin, Modave et Tinlot présentait une concentration trop élevée des PFAS. Chaque litre d’eau contenait 141 nanogrammes de ces polluants dits "éternels" alors que la future norme européenne limitera la concentration des PFAS à 100 nanogrammes.
À l’échelle de la planète, seulement 3% de l’eau terrestre est de l’eau douce... À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, zoom sur une ressource précieuse et pourtant menacée.
Depuis 1993, année du lancement par l’ONU de la Journée Mondiale de l’Eau, principale source de vie avec l’air, on a assisté à une triple “évaporation” de l’eau : en tant que droit universel ; bien commun public mondial essentiel pour la vie, à protéger ; symbole de la vie dans l’imaginaire collectif des habitants de la Terre. Il est urgent et indispensable de lui redonner consistance, force et valeur.
L’ouverture envisagée par Imerys, en 2028, d’une des plus grandes mines d’« or blanc » en Europe à Echassières, dans l’Allier, est défendue par le gouvernement et les élus locaux. Un débat public est organisé jusqu’en juillet.
Près de 300 activités seront organisées dès ce samedi et jusqu’au 31 mars dans le cadre des Journées Wallonnes de...
La métropole de Lyon a voté la tarification progressive de l’eau potable afin de renforcer la solidarité et lutter contre le gaspillage. Mais les expériences d’autres collectivités montrent que cette mesure n’est pas la panacée.
Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) vient de rendre un avis important au sujet des PFAS, ces polluants éternels dont la présence hors norme a été mise en évidence dans les eaux wallonnes grâce au reportage de l’émission RTBF Investigation.
Des chercheurs de l’université Jinan, en Chine, viennent de montrer qu’en chauffant l’eau jusqu’à ébullition pendant cinq minutes, les microplastiques qu’elle contient disparaissent.

février 2024

Les associations s’appuient notamment sur une récente étude de l’Institut flamand pour la recherche technologique (Vito) pour étayer leur argumentation.
De nouvelles analyses de Générations futures mettent au jour une lourde pollution par ces substances chimiques près d’une usine du groupe Solvay, dans le Gard. Les concentrations dans l’eau potable de deux communes sont inquiétantes.
Peu connu, le canal Seine-Nord Europe devrait voir le jour dans les Hauts-de-France en 2030. Des opposants s’interrogent sur son utilité, et dénoncent les problèmes de gestion de l’eau que soulève ce projet.

janvier 2024

La FNSEA a réclamé au gouvernement ce mercredi 24 janvier au soir des aides «immédiates» pour les agriculteurs et un allègement des contraintes environnementales, dans une liste détaillée de demandes.
Quelques jours après le passage du cyclone Belal, de nombreux foyers sont encore privés d’eau et d’électricité. Certains travaux pour la production électrique prendront « plusieurs mois », selon EDF.
Des «polluants éternels» ont été détectés dans l’eau courante, selon l’Agence régionale de Santé ce lundi 15 janvier. S’il n’y aurait pas de risque immédiat pour la population, 50 communes doivent mettre en place des mesures.
Depuis le 8 janvier, 39 communes de l’île transalpine ont vu leur débit d’eau réduit. La faute à une sécheresse prolongée au deuxième semestre 2023, mais aussi à des pertes importantes, causées par un réseau vétuste.
Une nouvelle étude montre que les taux de pollution aux micro-plastiques sont 100 à 1000 fois plus élevés qu’on ne le pensait jusque là. Des résultats qui tranchent avec l'image d'un produit pur et sain véhiculé par les industriels.
Depuis la fin d’août 2023, l’eau courante est disponible seulement un jour sur trois à Mayotte en raison d’une sécheresse historique, couplée à un manque d’infrastructures et d’investissements.
Dans des bouteilles d’eau achetées au supermarché aux États-Unis, des chercheurs ont détecté une quantité importante de plastiques, dont 90 % sont de taille nanométrique.
Selon une nouvelle étude parue dans une revue américaine, la pollution aux nanoparticules dans l’eau en bouteille est 100 fois plus élevée qu’estimée auparavant. Un coauteur de l’étude «ne recommande pas de ne pas boire d’eau en bouteille quand c’est nécessaire».
En pleine crise de l’eau dans cet archipel français de l’océan Indien, des Mahorais ont décidé de porter plainte contre le Syndicat des eaux et son délégataire, une filiale de Vinci.
Les quinze personnes et l’entreprise qui ont déposé la plainte à la fin de décembre déclarent ne pas pouvoir se laver de manière satisfaisante en raison des coupures d’eau ou encore souffrir de maladies gastriques. Ils dénoncent « des conditions d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine ».
Frappés par des inondations sans précédent pour la troisième fois en deux mois, les habitants de l’ouest du Pas-de-Calais sont à bout de nerfs. Las de fuir leurs foyers, certains envisagent de ne plus revenir chez eux.
Deux bateaux-citernes livreront de l’eau en Catalogne, dès le printemps prochain.

décembre 2023

Les quelque 4000 producteurs suisses de pommes de terre font face depuis trois ans à des récoltes médiocres. La patate a besoin d’eau en été. Elle est frappée de plein fouet par des mois estivaux brûlants. La tension monte autour de l’usage de l’or bleu.
Prévue dans le plan annoncé en mars, la réutilisation des eaux issues dans plusieurs secteurs vient de franchir une nouvelle étape avec un décret portant sur les usages en agriculture.
Le projet a été officiellement présenté ce mercredi 20 janvier lors d’une réunion de la commission Eau de Toulouse-métropole. Il vise à faire évoluer les comportements pour préserver la ressource hydrique pendant l’été.
L’Australie est actuellement en proie à d’importantes intempéries.
Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.
Plus d’un an après la première manifestation de Sainte-Soline, un rapport pointe les engagements «peu ambitieux» des agriculteurs tandis que les tentatives de dialogue n’ont entraîné que peu d’avancées concrètes.
La Cile demande aux habitants de la rue Jean Etienne à Rocourt de ne pas consommer l’eau de distribution. Depuis hier...
Les derniers contrôles de la qualité de l’eau dans l’archipel montrent des traces de métaux lourds « au-delà des seuils d’alerte », a fait savoir la préfecture, ajoutant que « l’eau n’est pas potable ».
Interdits depuis 10 ans, ces produits chimiques sont encore présents dans notre eau potable selon une étude de l’Association des chimistes cantonaux de Suisse.
Dans cette région du sud du Vietnam, qui était connue comme l’un des greniers à riz de la planète, la salinité de l’eau pousse de plus en plus d’agriculteurs à se tourner vers d’autres cultures. Un reporter de ce journal néerlandais s’est rendu sur place.

novembre 2023

Malgré les restrictions d’eau auxquelles sont soumis les habitants depuis début septembre, la situation empire sur l’archipel de l’océan Indien. Au point que la préfecture envisage de limiter encore plus l’accès à l’eau.
Quelle est la qualité de l'eau qui sort de votre robinet ? La question se pose après l'enquête de l'émission...
Il est indispensable de mettre en perspective les éléments de l’émission « Investigation » (RTBF) du 8 novembre sur la présence de PFAS dans l’eau de distribution. En l’occurrence, prendre de la hauteur sur la question des responsabilités dans ce dossier : la SWDE ? La Région wallonne ? L’industrie chimique ? Le législateur européen ? Le débat mérite une approche plus systémique de la question de la présence de polluants chimiques dans l’eau du robinet et des différents acteurs en présence, ainsi que leurs responsabilités respectives.
Une chronique d'Agathe Defourny, experte en eau, et Pierre Jamar, expert en santé-environnement, tout deux chez Canopea (ex Inter Environnement Wallonie).
Le 08 novembre, le magazine Investigation de la RTBF faisait état d’une alarmante contamination de l’eau du robinet en Hainaut par des PFAS, les ‘polluants éternels’, substances chimiques que l’on retrouve un peu partout et dont l’une des caractéristiques est d’être quasiment indestructibles. L’émission pointe, à raison, un manque de transparence de la SWDE (Société wallonne des eaux) qui aurait manqué de proactivité dans sa communication vers les citoyen·nes concerné·es. Canopea estime que plus fondamentalement, la responsabilité principale incombe aux entreprises qui ont mis ces substances sur le marché sans une évaluation suffisante de leur impact environnemental.
Alors que la révélation par la RTBF, dans son émission #Investigation, d’une contamination au PFAS de l’eau potable dans une douzaine de localités wallonnes continue de créer des remous, les interrogations sur les procédures de contrôle de l’eau de ville se multiplient. Qui s’assure au final que l’eau potable est bien potable ? Quels contrôles sont effectués ? Quel est le cadre légal qui entoure la distribution d’eau en Wallonie ? On fait le point.
La recherche de nouvelles substances chimiques, en particulier les produits de dégradation des pesticides et les PFAS, conduit à des fermetures de captages et des dépassements de seuils réglementaires ou sanitaires de l’eau distribuée.

octobre 2023

L’attaque terroriste du Hamas et la réplique d’Israël ont plongé le pays et la bande Gaza dans une guerre sans merci qui a déjà fait des centaines de morts de part et d’autre. Israël fait le siège du territoire palestinien qu’il bombarde et a coupé "l’eau, le gaz et l’électricité". Dans cette région désertique, l’eau est un élément rare que se disputent les deux populations.

septembre 2023

Pour baisser la consommation annuelle d’eau potable, qui vient de loin dans la région, la sous-préfecture du Nord a adopté avec succès une tarification sociale de la ressource.
Le collectif Hydromondes, qui réunit professionnels et militants, a arpenté le Pays d’Uzès pendant huit mois pour remettre l’eau au cœur de l’organisation politique des territoires.
Le 101e département français est confronté depuis plusieurs mois à des tensions de plus en plus croissantes en raison des restrictions d’eau qui touchent la population. Les coupures se sont intensifiées début septembre, et la colère de la population mahoraise aussi. Les défaillances des infrastructures sur place et le manque d’investissements sont notamment pointés du doigt.
Les mégabassines, dont les premiers déploiements suscitent débats et violences, ne peuvent être la seule réponse au stress hydrique. Pour l’écologue Vincent Bretagnolle, il est urgent de ralentir le cycle de l’eau. En clair, la retenir dans les sols en restaurant les écosystèmes, au lieu de précipiter son évacuation vers l’océan.
Le cycle de l’eau bleue, celle qui coule dans les cours d’eau, les lacs et les nappes phréatiques, est perturbé au-delà du soutenable. Une sixième limite planétaire (sur neuf) est donc totalement dépassée.
Comment prévenir la sécheresse d’un territoire ? Eléments de réponse avec l’architecte et paysagiste Ayda Alehashemi, membre d’une équipe lauréate du programme Territoires de Popsu 2023.
Leur plainte sera déposée vendredi au tribunal de première instance de Fukushima, a déclaré, lundi, Sugie Tanji, membre du collectif à l’origine de l’action.
Alors qu’un planning des coupures d’eau entre en vigueur ce 4 septembre à Mayotte, le ministre Philippe Vigier a promis des actes. Mais promesses non tenues et corruption empêchent depuis des années les solutions.

août 2023

Le convoi de vélos et tracteurs a rallié Orléans puis Paris depuis un village proche de Sainte-Soline. L'objectif : obtenir un moratoire sur les projets de méga-bassines mais aussi alerter sur les autres atteintes à la ressource en eau.
L’atome pour faire face à la pénurie d’eau au Maroc ? Fin juillet, en marge du deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, l’entreprise marocaine Water and Energy Solutions a signé un protocole d’accord avec le groupe étatique nucléaire russe Rosatom pour la construction de stations de dessalement d’eau de mer fonctionnant à l’énergie nucléaire. Plus précisément, ces unités de dessalement seraient adossées à de petits réacteurs modulaires (SMR).
Depuis le 24 août, le Japon a commencé à rejeter l’eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.
Le gouvernement japonais va commencer jeudi à déverser dans le Pacifique les eaux souillées de Fukushima. Une décision validée par l’AIEA, mais rejetée par une partie de la population, inquiète des conséquences.
Les “mégabassines” sont un exemple de maladaptation au réchauffement climatique et à la raréfaction de l’eau, selon des hydrologues. À leurs yeux, il faudrait plutôt opter pour d’autres pratiques agricoles et des cultures qui permettent de réduire la dépendance à la ressource hydrique.
Malgré les traitements, l’eau saumâtre qui sort du robinet en Uruguay est toxique pour les organismes étudiés dans les laboratoires de recherche et endommage les équipements essentiels.
Parti des Deux-Sèvres vendredi 18 août, le Convoi de l’eau poursuit la mobilisation commencée à Sainte-Soline contre les mégabassines. Mais à peine la manifestation commencée, certains participants ont été accusés de dégradations contre un golf.
Alors que le "convoi de l'eau" s'élance en France, et que la moitié des Uruguayens sont contraints de boire de l'eau salée en raison de la sécheresse, le World Resources Institute publie un Atlas des risques liés à l'eau pour le moins inquiétant. La moitié de l'humanité, soit quatre milliards de personnes, subit déjà un stress hydrique "élevé" au moins un mois par an, avec des conséquences désastreuses sur la sécurité alimentaire et énergétique.
Plusieurs centaines de cyclistes sont partis vendredi dans les Deux-Sèvres, tout près d’une réserve controversée d’irrigation agricole, pour un périple vers Paris en passant par cinq départements pour dénoncer « l’accaparement de l’eau ».
Sur les 6000 contrôles réalisés depuis le début de l’année en matière d’utilisation de l’eau, 7% ont débouché sur un manquement ou un constat d’infraction, selon un bilan de l’Office français de la biodiversité publié ce vendredi 18 août.
Dans le débat sur la transition du secteur de l’électricité, entre le gaz, le solaire, l’éolien, il y a une ressource dont on parle peu : l’eau ! Sa disponibilité en suffisance conditionne pourtant une grande part de notre production d’énergie. On développe ?
Dans certaines oasis ou localités arides du pays, la gestion de l’eau est depuis longtemps collective et équitable. “Inkyfada” y voit une solution à la raréfaction des ressources premières.
Chaque semaine, “Courrier international” explique ses choix éditoriaux. Dans ce numéro, nous revenons sur l’eau. Cet élément vital, de plus en plus menacé, et qu’il nous faut considérer et gérer comme un bien commun universel afin qu’il échappe à la loi du marché. C’est indispensable et urgent, plaident plusieurs économistes et scientifiques dans “Nature”.
Bassines, industries polluantes, nucléaire... Les combats pour l’eau sont multiples. Pour « gagner en efficacité », des dizaines de collectifs se sont réunis au sein du réseau Hydre.

juillet 2023

Depuis 2017, les habitants de la communauté péruvienne de San Pedro de Casta ont rénové un système de canaux pré-incaïques vieux de 1 400 ans pour capter l’eau des Andes. Une piste pour répondre à la crise hydrique qui menace Lima.
Les quatre piliers de la politique mondiale de l’eau à la sauce de l’économie capitaliste. . . Primo. La préférence donnée à la gestion des ressources hydriques et des services « publics » de l’eau potable et de l’assainissement par des entreprises privées à capital privé et, même, cotées en Bourse. Secundo. La généralisation à l’échelle internationale de la gestion de l’eau fondée sur le prix de l’eau fixé selon le principe de la récupération totale des coûts de production, comprise la rémunération du capital investi (le profit). Tertio. La soumission de la gestion de l’eau et des services hydriques aux règles du commerce international fixées par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) créée en 1994.
Dans un nouveau rapport publié lundi 17 juillet, la Cour des comptes a épinglé la gestion de l’eau en France en pleine crise climatique. Réduction des prélèvements, inutilité des mégabassines en cas de sécheresse hivernale, tarification progressive de l'eau, eaux usées...Voici ce qu’il faut en retenir à l’heure où 68% des nappes phréatiques sont toujours sous les normales de saison.
Aux États-Unis, des chercheurs ont proposé un nouvel outil à destination des agriculteurs. Il devrait permettre d’optimiser l’irrigation des cultures pour économiser l’eau en période de sécheresse. Comment le dispositif fonctionne-t-il ?
Lorsqu’on parle d’eau douce et de gestion de l’eau, on pense spontanément aux eaux de pluie, rivières, lacs, aquifères… bref, à l’eau « clair », que les activités humaines consomment directement. C’est l’eau bleue. On pense moins au cycle de l’eau qui passe par le végétal, pourtant essentiel et dont dépend l’eau bleue. Il est généralement le grand oublié des politiques publiques.
Une équipe de chercheurs de de l’Institut géologique américain a collecté des échantillons à plus de 700 endroits à travers le pays.
Est-ce un début de sortie de crise dans la bataille des mégabassines ? Le 4 juillet dernier, le comité de bassin Loire-Bretagne, le « parlement local de l’eau » a voté une motion qui incite à remettre à plat l’ensemble de ce dossier explosif. Par 137 voix et 1 abstention, les membres de cette instance – qui réunit 190 acteurs (État, collectivités locales, secteurs économiques et agricoles, associations) – ont approuvé le texte, demandant notamment que « chaque projet de retenue de substitution soit adossé à des engagements individuels et collectifs, pris par les exploitants agricoles irrigants, favorables à la transition agroécologique, avec obligation de résultat ».
Le rejet dans l’océan des eaux contaminées par la catastrophe nucléaire de Fukushima a été approuvé le 4 juillet par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Au Japon, les inquiétudes sont nombreuses.
L’agence de sécurité sanitaire française annonçait il y a quelques mois avoir trouvé de nouveaux polluants chimiques dans l’eau potable. La cellule investigation de Radio France a identifié ces sites et reconstitué la carte de ces pollutions.

juin 2023

Le littoral français est aussi touché par l’épisode caniculaire marin qui sévit dans l’Atlantique Nord. Des anomalies de températures de 3 à 5 °C ont été enregistrées depuis la fin mai et la vitesse du réchauffement est inédite.
Pour faire face à une crise de l'eau majeure, 21 000 centrales fabriquent de l'eau potable dans le monde. Tous les jours, elles transforment des millions de litres d'eau de mer en une eau prête à la consommation. Un problème subsiste... Ces usines de dessalement sont loin d'être sans conséquence sur nos océans.
Construction en un mois d’une nouvelle retenue d’eau, suppression des taxes sur les bouteilles… Le gouvernement uruguayen a déclaré, le 19 juin, “l’état d’urgence” sur les ressources hydriques, après trois ans de sécheresse. Depuis plusieurs semaines déjà, la moitié des Uruguayens sont obligés de boire de l’eau chargée de sel.
Avec Emma Haziza, hydrologue. Animé par Arnaud Gonzague, rédacteur en chef adjoint à « l’Obs »
Une nouvelle coordination sur l’eau vient d’annoncer sa création dans l’Hérault, baptisée Coord’eau 34, avec l’objectif de « défendre l’eau, notre bien commun, pour sa préservation et contre son gaspillage et son accaparement par des intérêts privés ». Elle regroupe plusieurs collectifs, organisations syndicales, politiques et associatives ainsi que des individus, selon le communiqué de la Coordination. On y retrouve par exemple Alternatiba Montpellier, la Confédération paysanne 34, EELV Montpellier ou encore plusieurs comités locaux d’Attac et des Soulèvements de la terre.
J’ai rencontré Joëlle, militante de l’APIEE, association de protection, d’informations et d’étude de l’eau un week-end de mobilisation contre les Bassines. Dans cette ambiance particulière du printemps 2023, où des choses tout à fait banales comme des forums, des débats ou des concerts militants sur une place de village se tiennent avec le bruit des hélicoptères au dessus des têtes, avec l’assurance d’être fouillé et contrôlé en repartant. Où l’on apprend entre deux discussions et rencontres que des camarades ont été gravement blessés lors d’une manifestation pacifique.
Mégabassines, usines, golfs : les équipements et acteurs qui accaparent et empoisonnent l’eau sont nombreux. Face à eux, des collectifs se donnent 100 jours pour les « sécher ». « 100 jours pour les sécher ! » Les Soulèvements de la Terre ont lancé une nouvelle campagne d’actions visant « l’État et l’agro-industrie [qui] s’acharnent à polluer et privatiser l’eau ». Les activistes se donnent tout l’été, du 13 juillet au 21 septembre, pour cibler l’ensemble des acteurs qui « accaparent et empoisonnent l’eau. »
Les tensions entre l'Iran et l'Afghanistan autour de l’approvisionnement en eau se sont soldées par un échange de tirs à la frontière fin mai. Les deux États se disputent le débit de la rivière Helmand dont l’Iran dépend pour irriguer des terres dans le sud aride du pays. La construction de barrages côté afghan est venue changer la donne ces dernières années, faisant de l’or bleu l’objet d'intenses tractations.
Localtis : L’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) organisait, ce 8 juin, une première audition publique sur la surveillance et les impacts des micropolluants de l’eau, dont plusieurs études récentes ont fait état d’analyses préoccupantes, en particulier pour certaines substances (PFAS, résidus de pesticides et de médicaments). Divers leviers d’actions existent pour renforcer les outils de surveillance mais la prévention à la source apparaît préférable à la mise en œuvre de solutions curatives au regard du très grand nombre de substances impliquées, toujours plus nombreuses.
Dans une tribune à Franceinfo, onze associations demandent aux pouvoirs publics de prendre la mesure de l’urgence et d’agir pour une nouvelle et meilleure répartition de l’eau.

mai 2023

Les élections municipales et régionales ont lieu ce dimanche 28 mai en Espagne. Alors que la sécheresse s’installe, les partis politiques balaient les mesures d’économies d’eau et tentent ainsi de plaire aux agriculteurs.
Les problématiques liées au dérèglement climatique – en premier lieu, la sécheresse – ont fait irruption dans la campagne pour les élections municipales et régionales en Espagne, organisées ce dimanche 28 mai.
Plus de la moitié des lacs naturels et des réservoirs d’eau ont perdu de l’eau depuis une trentaine d’années. Voici la conclusion d’une étude publiée le 18 mai dans la revue Science. C’est grâce à des observations satellites et des modélisations climatiques et hydrologiques que les auteurs sont parvenus à ce résultat.
Dans un reportage, un éleveur a détaillé une ancienne technique ayant pour objectif d'économiser l'eau de pluie par temps sec.
Pas d’arrosage de piscines, pelouses, voitures… Face à la sécheresse dans les Pyrénées-Orientales, des mesures d’urgence ont été prises. Pour être acceptées elles doivent être justes, explique l’élu Nicolas Garcia.
De manière synchrone, deux composants essentiels à notre société et notre économie mondiale sont entrés presque simultanément dans une situation de crise: l’énergie et l’eau. Il n’est pas instinctif de relier ces deux ressources qui ont des usages différents. Si les énergies fossiles symbolisent le feu de l’enfer, la pureté se dégage de l’eau. Cependant, dans ce monde qui s’échauffe, l’un et l’autre pourraient bien être les faces d’une même pièce.
Vingt-six personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue, lundi 8 mai, pour vol d’eau en Andalousie. Elles sont soupçonnées d’avoir dérobé 26 millions de mètres cubes, dans l’Axarquia, une région agricole du sud de l’Espagne, où sont principalement cultivés des fruits tropicaux (avocats et mangues), selon Le Monde.
Une plainte pour « délit d’exposition d’autrui à un risque de mort » a été déposée en février. Les Guadeloupéens sont soumis à des coupures récurrentes ainsi qu’à des problèmes de qualité de l’eau distribuée.
Avec les sécheresses à répétition, le sujet revient dans les débats : faut-il faire payer davantage les plus gros consommateurs d’eau ? Depuis 2006, la ville tarnaise du Sequestre pratique la tarification progressive, avec des résultats encourageants. Reportage.
L’hydrologie (du grec hýdōr, « eau » et lógos « étude ») est une discipline incontournable face au dérèglement climatique, tandis que l’eau est au cœur de tensions légitimes. Pour mieux comprendre cette discipline, rencontre avec des spécialistes en hydrologie et en agro-écologie, résolus à transmettre leurs savoirs sur l’eau au plus grand nombre afin d’envisager ensemble les solutions pour mieux gérer cette ressource précieuse, en voie de privatisation.

avril 2023

La députée Aurélie Trouvé (LFI) a provoqué de vives réactions en affirmant que le maïs irrigué consommait 25 % de l’eau douce. Si le chiffre exact est difficile à estimer, l’ordre de grandeur est correct.
Un projet d’eau potable sans chlore ni micropolluants est au cœur d’un débat public. Pour ses opposants, celui-ci compromet la lutte contre les pollutions dès leur origine.
Plus de 300 organisations paysannes, autochtones, écologistes, féministes, syndicales du monde entier invitent à soutenir la lutte contre les méga-bassines et les luttes pour l’eau comme bien commun en France et partout dans le monde, et à dénoncer la répression du gouvernement français ! A l’initiative de membres de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre,l’Eau et les semences paysannes Ouest Afrique (CGLTE-OA), du MODATIMA au Chili, de la Commission Ethnique pour la paix et la défense des droits territoriaux en Colombie, du Mouvement Ecologique pour la Mésopotamie au Kurdistan, de la Via Campesina, de la Confédération Paysanne et de la Fondation Danielle Mitterrand, cet appel international inédit est publié simultanément le 14 avril sur Al Jazeera,Le Monde, Brasil di Fato, Common dreams.
Des communes françaises se sont récemment mises au dessalement de l’eau de mer pour faire face à la sécheresse. Ce procédé a cependant des répercussions écologiques néfastes.
Selon les hydrologues, le déficit hydrique de la France est d’environ 14% depuis les années 90. De plus cet hiver 2022- 2023 montre des signes alarmants d’une sécheresse inédite. Dans ce contexte la construction de superbassines pour remédier au manque d’eau a suscité des levées de bouclier.
Vers une politique de résilience territoriale locale
Le mouvement est fort de ses « différences » qui permettent « d’additionner nos savoirs faire pour renforcer nos actions et notre visibilité nous pouvons enfin croire en la victoire »
Pour préserver ce fleuve crucial pour tout l’ouest des États-Unis, et menacé par la sécheresse, les autorités fédérales pourraient imposer des coupes aux États. L’administration Biden a présenté deux scénarios qui réduiraient la quantité d’eau allouée au Nevada, à l’Arizona et à la Californie.
Dans son dernier rapport, paru jeudi 6 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) révèle une vaste pollution de l’eau potable par plusieurs substances chimiques interdites.
C’est une catastrophe souterraine que révèle dans un rapport du 6 avril l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Un tiers de l’eau potable distribuée en France serait non conforme à la réglementation et pollué par les métabolites du chlorothalonil, un pesticide commercialisé par Syngenta, utilisé depuis 1970 et interdit en 2019. Dans un article du Monde, un responsable technique d’un gros opérateur public dit être « convaincu que plus de la (...)
Environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation, selon un rapport qui doit être rendu public jeudi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Alors que vient de s’achever en demi-teinte le sommet mondial sur l’eau et que fait de nouveau rage la bataille contre les bassines, la question de l’eau devient (enfin, pourrait-on regretter) un sujet médiatique majeur. Mieux vaut tard que jamais, tant elle va devenir dans un avenir très proche de plus en plus centrale… et compliquée.

mars 2023

La Coordination EAU IDF a participé à la mobilisation internationale à Sainte Soline le week-end des 24, 25 et 26 mars. 30 000 personnes ont montré leur détermination à construire un avenir écolog…
Plusieurs personnes en urgence absolue, des épais nuages de gaz lacrymogène, des camions brûlés, des tirs de LBD en quad... les images des affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants dans les champs de Sainte-Soline sont surréalistes. Au cœur du conflit : les mégabassines. Les opposants dénoncent l'accaparement de l'eau, bien commun, par quelques agriculteurs au détriment de la majorité. Dans un contexte de sécheresses à répétition induites par le changement climatique, le partage de l'eau devient un enjeu de mobilisation majeur.
Face aux pénuries qui s’aggravent, Antonio Guterres a insisté pour que tous les humains aient de l’eau sur la planète, à l’issue d’une conférence sur le sujet qui a suscité un peu d’espoir.
Alors qu’une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi, «Libé» revient sur les nombreux griefs contre les projets de retenues d’eau.
À Vittel ou à Volvic, plusieurs collectifs citoyens se battent contre les multinationales de l’eau, accusées d’épuiser les nappes. Ils entendent mutualiser leurs combats pour que l’or bleu reste un bien commun. Haut-Languedoc, correspondance « De l’eau pas des euros ! » Cet appel s’élève depuis les plus lointaines communes de montagnes du pays. Du Haut-Languedoc aux Vosges en passant par l’Auvergne, des citoyens se sont retrouvés le 18 mars à Murat-sur-Vèbre, dans le Tarn, pour échanger sur les moyens de (...)
Alors que la bataille autour des mégabassines fait rage et que la sécheresse se poursuit, des arguments mensongers parsèment les réseaux sociaux au sujet du cycle de l'eau. Voici le top 5 de ces contre-vérités, analysées et décortiquées.
Réunis au siège de l’ONU du 22 au 24 mars, une douzaine de chefs d’État et de gouvernement et une centaine de ministres veulent lancer un message d’alerte face à l’aggravation des pénuries d’eau dans le monde et à la contamination des ressources disponibles.
Alors que s’ouvre une conférence internationale sur l’or bleu, l’ONU alerte quant à une possible crise mondiale de l’eau. Pour Laura Le Floch, « il y a urgence à agir ». Laura Le Floch est chargée de plaidoyer au Secours islamique France. L’ONG, avec Action contre la faim et la Coalition eau, a lancé une campagne internationale pour que les États, et notamment la France, prennent des engagements ambitieux lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau, du 22 au 24 mars aux États-Unis. Reporterre — Le (...)
Les Nations unies sonnent l’alerte : les pénuries d’eau, qui touchent déjà entre deux et trois milliards de personnes dans le monde, vont s’aggraver au cours des décennies à venir si la coopération internationale n’est pas renforcée.
Environ 10 % de la population mondiale vit dans des pays où le stress hydrique est jugé élevé ou critique. La demande en eau des villes pourrait augmenter de 80 % d’ici 2050, au moment où des milliards de personnes sur le globe sont déjà aux prises avec des pénuries d'eau.
En pleine saison sèche doublée d’un déficit de pluie, la préfecture fait état d’une baisse «significative du débit des cours d’eau» provoquant des «difficultés d’irrigation et des baisses de la production d’eau potable».
Refroidissement de data centers, extraction de métaux critiques, gravure et nettoyage de semi-conducteurs : la dépendance croissante à l’eau de l’industrie du numérique est un phénomène mé-connu, mais pourtant bien documenté. Le poids environnemental de cette empreinte hydrique, exacerbé par un contexte de raréfaction, oc-casionne ainsi de multiples controverses locales et des tensions géopolitiques.
La gestion par une régie publique des eaux de la capitale, un temps privatisées par Chirac, s’avère plus directe et efficace, notamment en période d’aridité.
La justice retoque la soif de l’État. Le 7 mars, la cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé une autorisation de prélèvement de plusieurs millions de mètres cubes d’eau dans les sous-bassins de l’Antenne-Rouzille, de l’Arnoult, du Bruant, de Charente-aval, de la Gères-Devise et de la Seugne. Programmée sur une décennie, celle-ci avait été accordée en 2017, par les préfets des deux Charentes, à la chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine. L’établissement public étant chargé de la gestion (...)
Faible disponibilité de la ressource : quand le permis de construire tombe à l’eau 2022 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en France d’après Météo-France. L’hiver 2023 figure parmi les dix hivers les moins pluvieux depuis 1959. Ce début d’année n’est pas épargné : la pluie n’est pas tombée en France durant 32 jours consécutifs, battant à nouveau un triste record. De nombreux territoires font état d’un manque d’eau et s’inquiètent quant à la délivrance d’autorisations d’urbanisme pour des projets de construction au regard de l’épuisement de la ressource. En ce sens, la Cour administrative d’appel de Toulouse a, récemment, rendu un arrêt qui peut s'appliquer en l'espèce.

février 2023

Face à une situation sans précédent, les pouvoirs publics vont devoir prendre des mesures fermes et courageuses et anticiper d’inévitables conflits d’usage.
Tout est parti d’un constat assez simple. Les projets de capture de carbone sont actuellement essentiellement concentrés sur l’élimination du CO2 dans l’air. Or, les eaux océaniques pèsent pour 40 % des émissions de carbone produites par l’activité humaine. C’est pour résoudre ce problème que des chercheurs du MIT ont mis au point un nouveau système particulièrement novateur.
Des experts jugent trop élevées les limites réglementaires encadrant la présence des PFAS dans l’eau, où ces composés peuvent être nocifs même à des concentrations très faibles.
Une fois dispersés dans l’environnement, les pesticides peuvent entraîner la contamination des ressources servant à la production de l’eau du robinet.
D’après une information repérée par le média Contexte, la France a de nouveau été rappelée à l’ordre par la Commission européenne pour « des quantités excessives de nitrates » dans son eau potable. Dans un document envoyé le 15 février, l’exécutif européen indique que la « valeur limite » n’est toujours pas respectée. Cela constitue une « violation » de la directive sur l’eau potable, visant à « protéger la santé humaine contre les effets nocifs de la contamination des eaux destinées à la consommation humaine en (...)
L’été girondin 2022 a été marqué par de violents incendies et des chaleurs caniculaires. Des événements mettant en avant le manque d’eau sur le territoire. Rencontre avec Emma Haziza, hydrologue.
Un bras de fer politique est engagé entre trois régions du sud, qui veulent de l’eau pour leur agriculture intensive, et une région du centre, qui ne peut plus profiter de ses réserves hydriques depuis qu’elle en envoie une partie vers le sud.
Cette augmentation concerne tous les usagers de l’eau au sein de la capitale.

janvier 2023

Une centaine d’opposants au projet de mégabassine sur des terres agricoles en Île-de-France se sont réunis le 28 janvier pour demander une remise en état du site. Banthelu (Val-d’Oise), reportage Le message des habitants est clair : « L’eau est un bien commun, non aux bassines dans le Vexin ! » Il en a pourtant failli de peu pour cette commune de 150 habitants. Après un été particulièrement sec, les riverains ont découvert avec stupéfaction l’implantation d’une mégabassine de 125 mètres de long et de 50 (...)
À cause du manque de pluie et de températures trop douces, en Haute-Garonne, la sécheresse sévit. Depuis le 11 janvier, le département a été placé en alerte orange. « La sobriété doit être généralisée », dit un élu. Le niveau de la Garonne ne trompe pas. À Toulouse, depuis les différents ponts qui enjambent le fleuve, des rochers et des petits îlots de terre sont à nu. Une situation normale durant l’été mais pas en plein hiver. « Début janvier, on avait un débit de l’ordre de 50 m3 par seconde dans la Garonne. (...)
Une usine de production de semiconducteurs, pierres angulaires de l’industrie électronique, va être construite près de Grenoble. Citoyens, agriculteurs et militants s’inquiètent : créer ces composants demande beaucoup d’eau. Grenoble, reportage Un matin de décembre, des passants du centre-ville de Grenoble ont découvert, un peu intrigués, un empilement de bouteilles sur le trottoir. 336 bouteilles d’un litre chacune, déposées devant Eaux de Grenoble Alpes, la société chargée du service de l’eau dans (...)

décembre 2022

Il est impossible d’ignorer l’importance de l’eau dans l’équation d’un monde durable. Investir dans l’eau est vital pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité.
En échantillonnant des cours d’eau de zones agricoles, des chercheurs montrent que la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau minore largement la pollution des rivières par les pesticides. Ils proposent de changer les méthodologies pour avoir une mesure plus juste du poids des toxiques dans les impacts aquatiques. Leur étude est allemande, mais les mêmes problèmes se posent en France et dans les autres Etats-membres. Alors que toutes les analyses en hydro-écologie quantitative ont montré que les pollutions et les usages des sols du bassin versant sont les deux premiers prédicteurs de mauvaise qualité écologique d’une masse d’eau, trop de gestionnaires publics divertissent l’attention sur des sujets très secondaires. 
Le droit à l'eau n'est pas en danger. Il est déjà en perdition. Les tempêtes en cours ne feront qu'accentuer la tendance si les parlements, sous pression des citoyens, ne parviennent pas à la renverser, ce qui en théorie ne peut pas être exclu.
Une opinion de Riccardo Petrella, professeur émérite de l’Université Catholique de Louvain, Agora des habitants de la Terre, Auteur de Le manifeste de l’eau (1998).
C’est parti pour une nouvelle COP. La quinzième du genre pour la biodiversité, qui se tiendra jusqu’au 19 décembre, à Montréal. La main sur le cœur, les congressistes vont voter l’urgente nécessité d’enrayer le déclin du vivant. Et pourtant…

novembre 2022

Parmi les neuf catégories de limites planétaires identifiées, celle de l’eau douce faisait déjà l’objet de travaux scientifiques pour évaluer l’état de la ressource et la pression anthropique sur l’eau dite « bleue », celle des cours d’eau, des lacs et des nappes. Plus récemment, une étude de la revue « Nature » s’est intéressée à l’eau verte, celle de la pluie qui s’infiltre dans les plantes et les sols. Plutôt qu’une « nouvelle limite qui serait dépassée », cette étude met en lumière de nouveaux indicateurs – non suivis jusqu’alors – encore plus préoccupants que pour l’eau bleue.
Fin septembre, l’eau potable de plusieurs millions de Français contaminée par l’ESA-métolachlore, un résidu d’herbicide, est… redevenue conforme. Un « tour de passe-passe » de l’État, dénonce Générations Futures. Par Fabienne Loiseau et Clarisse Albertini (photographies) dans Reporterre.

octobre 2022

Après une intrusion saline précoce dans les zones de prélèvement des réservoirs d’eau potable de Shanghaï, les autorités ont mis en place en urgence un vaste plan de transfert d’eau douce pour une période de sept mois.
Dans la province de Petorca, le fleuve s’est tari et les habitants en sont réduits à recueillir la brume pour leur consommation d’eau. Pourtant, les vastes étendues d’avocatiers sont toujours aussi florissantes, attisant la rancœur d’une partie de la population.

septembre 2022

A mesure que le réchauffement se renforcera, les conséquences sur les ressources hydriques d’un modèle agricole dopé aux intrants de synthèse deviendront de plus en plus sévères, prévient Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.
Selon le journal Le Monde, 20 % des Français de métropole ont été confrontés en 2021 à de l’eau potable du robinet avec des seuils trop élevés de pesticides et de métabolites.
Douze millions de personnes. Selon des données récoltées par Le Monde auprès des agences régionales de santé (ARS), d’agences de l’eau ou de préfectures, voilà le nombre de Français qui, en 2021, ont reçu au robinet, de manière épisodique ou régulière, de l’eau non conforme aux critères de qualité. En cause : la présence de pesticides et de leurs produits de dégradation, nommés les métabolites. Environ 20 % des habitants (hors outre-mer) seraient ainsi concernés par une telle pollution, soit beaucoup plus qu’en 2020, où le chiffre s’élevait à 5,9 %.
Selon les données du « Monde », environ 12 millions de personnes ont depuis été concernées par des dépassements de seuils de qualité pour les pesticides et leurs métabolites.
Milieux fragiles et souvent difficiles d’accès, les alpages sont particulièrement touchés par le changement climatique. Le manque d’eau se traduit par un manque d’herbe terrible pour les troupeaux. Des bergers et bergères témoignent.
La bataille contre les mégabassines s’intensifie. Une carte recense désormais les lieux où ces projets de réserves d’eau sont contestés. Plus d’une centaine sont déjà référencées, notamment à l’est et ouest du pays.
Alors que l’Afrique de l’Est fait face à une sécheresse meurtrière, l’Afrique de l’Ouest connaît pour sa part des pluies diluviennes tout aussi destructrices. Certes, note “Wakat Séra” dans un éditorial, des facteurs propres au continent peuvent expliquer ces catastrophes en série. Mais le quotidien burkinabè affirme que l’Afrique est surtout la victime d’une pollution causée par les pays occidentaux développés.

août 2022

Le rationnement de l’accès à l’eau peut résoudre ponctuellement certaines situations, mais, pour une action durable, il convient de s’interroger sur les pratiques de l’agriculture, qui représente près de la moitié de la consommation en moyenne annuelle.
Sur la base de nouvelles preuves scientifiques, l’agence des États-Unis pour l’environnement a drastiquement abaissé mi-juin les seuils «sans risque» pour deux polluants. Quand bien même les concentrations de ces polluants dans l’eau de pluie n’ont guère évolué depuis le début des années 2000, elles s’avèrent supérieures à ces seuils révisés.
Les autorités fédérales ont imposé des réductions supplémentaires d’approvisionnement et appelé les États à s’entendre pour préserver ce fleuve essentiel, aujourd’hui largement asséché.
Utiliser l'eau de mer comme alternative à la pénurie d'eau douce est une pratique courante dans de nombreux pays. La France, confrontée à une sécheresse historique, commence à s'y intéresser. En Corse et en Bretagne, deux usines sont en installation. Si l'idée semble pertinente, les impacts sur l'environnement peuvent être très nocifs. Toute la semaine, Novethic se plonge dans la crise de l'eau. Eaux usées, méga bassines, toilettes sèches... ces pratiques sont-elles vraiment vertueuses ?
Les températures mensuelles en juillet s’élevaient à 4,7 ° au-dessus de la moyenne, le niveau des nappes phréatiques est de bas à très bas, et plus de 50 % des départements subissent des déficits de pluie. Après des débuts de vols d’eau, des jacuzzis percés et des contestations face à la gestion parfois privilégiée de l’eau, les questions de la gestion de l’eau et d’une potentielle guerre de l’eau se posent.
Pour Sylvain Barone, chercheur en science politique à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, la crise actuelle doit conduire à repenser les priorités entre les différents usages.
La planète bleue perd de sa couleur avec la multiplication des épisodes de sécheresse et plus précisément, à cause de l’augmentation des températures. L’or bleu, c’est l’eau. Quelles sont les conséquences du dérèglement climatique sur son cycle ? La climatologue, Dr Valérie Masson-Delmotte qui participe aux travaux du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a pris le temps de l’expliquer sur Twitter dans un fil long de… 104 tweets. On a pris le temps de tout lire. On en retire quelques points importants.
Le bassin Moselle amont et Meurthe traverse en effet une grave sécheresse. Au point que pour subvenir aux besoins de la population de la ville, le réseau d’eau potable doit tirer 80 % de son eau du lac de la ville depuis mercredi 3 août.
La France subaride ? Nos ancêtres auraient évoqué l’Algérie. Aujourd’hui, le Sud de la France vit avec une aridité et des températures qui sont celles du Sahara. Heureusement, quelques jours par an. Mais demain ? Le gouvernement en fait-il assez ?
La raréfaction inédite de la ressource remet en cause un système pensé il y a plus d’un demi-siècle autour de la Durance et du Verdon.
Tandis que les sécheresses se multiplient sous l’effet du dérèglement climatique, la gestion de l’eau est devenue cruciale pour les pays du monde entier. La France ne fait pas exception. Avec 5 millions de foyers non raccordés à un réseau collectif pour le traitement des eaux usées, ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers une solution écologique et sobre : le jardin d’assainissement.

juillet 2022

Alors que l’île cherche à renforcer son indépendance financière à l’égard du Danemark, elle autorise désormais l’exploitation de ses icebergs comme n’importe quelle autre ressource minière.
Dans l’ouest du bassin de la Loire, la Drôme, l’intérieur du Var ou le Lot, l’utilisation de l’eau à des fins agricoles est interdite. Pour Météo France, ce mois de juillet « sera très probablement le plus sec jamais depuis 1958 ».
En Pyrénées-Orientales, l’eau du fleuve Têt est âprement disputée. Jusqu’à faire l’objet d’un procès au tribunal de Montpellier. La demande en eau pour l’irrigation et le tourisme augmente, alors que la ressource diminue, vu les sécheresses et canicules récurrentes.

juin 2022

Depuis des mois, le débit de plus en plus faible du plus long cours d’eau transalpin inquiète les experts. Le niveau de sécheresse atteint est tel qu’un rationnement de l’eau potable est envisagé dans une centaine de communes du nord du pays.
L’eau est la ressource vitale par excellence, elle est celle dont l'absence limite notre survie immédiate plus rapidement encore qu'un manque temporaire de nourriture, et dont l'approvisionnement adéquat (en dehors de l'utilisation dominante dans la production agricole) est nécessaire pour maintenir l'hygiène de base que cela soit du domaine public ou privé. Elle est indispensable dans l’industries et l’agriculture et surexploitée dans l’élevage. L’eau douce représente seulement 2% de la masse totale d’eau présente sur la terre, le reste étant de l’eau salée. De ces 2%, 70 % sont contenus dans les glaces du globe.

mai 2022

Entre 1970 et 2016, les populations européennes de poissons amphiphalins (c’est-à-dire qui vivent entre eau douce et eau salée) ont baissé de 93 %. Les causes de cet effondrement sont « multiples et synergiques ». La FNPF pointe notamment le changement climatique, qui réduit le débit d’eau, favorise l’apparition de certaines maladies et affecte le cycle de migration et de reproduction de ces poissons. Parmi les autres responsables : la dégradation des milieux aquatiques, la pollution de l’eau par les pesticides, les perturbateurs endocriniens et les polychlorobiphényles (PCB), le braconnage… La FNPF évoque également les barrages, qui entravent voire bloquent le déplacement des poissons migrateurs. On en trouve en moyenne 1 tous les 5 kilomètres dans les cours d’eau français : une difficulté « insurmontable », selon la Fédération.
Les profondes modifications du cycle de l’eau douce, et de l’eau verte en particulier, pourraient affecter les végétaux et libérer du carbone dans l’atmosphère.
Une accélération du cycle de l’eau est en cours en raison du réchauffement climatique. Ce phénomène se produisant à l’échelle mondiale pourrait multiplier les risques de sécheresse et de fortes précipitations dans des zones déjà concernées soit par l’aridité, soit par une forte humidité.
Un nouveau modèle montre que l’eau de fonte qui s’infiltre sous les glaciers les met en danger d’effondrement soudain dans la mer, un phénomène peu étudié jusqu’ici, qui toucherait les plus épais et les plus rapides d’entre eux.
La sécheresse est déjà là alors que l’été n’y est pas encore. Le blé est en pousse et manque déjà d’eau. Ce n’est pas une découverte : les gestionnaires de l’eau ont bien remarqué que les choses changent. Ils avaient pour habitude de travailler sur la qualité de l’eau, ils sont embarrassés depuis un moment déjà par la quantité d’eau. Même en France, pays de flotte, l’eau se fait désirer.
Après « l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère », la cinquième limite planétaire franchie au mois de janvier de cette année, voici que l’humanité en franchit une de plus : celle du « cycle de l’eau douce ». Cette ressource est « maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire », selon les experts qui ont fait paraître leur étude dans la revue Nature.
Le Metropolitan Water District de Californie du Sud vient d’imposer des restrictions à environ 6 millions de clients à partir du 1er juin 2022 en raison du manque d’eau dans le lac Mead et le fleuve Colorado. Les restrictions interdisent aux habitants d’arroser les pelouses et les plantes plus d’un jour par semaine.
La sécheresse qui touche l’Ouest américain force les autorités à prendre des mesures pour limiter la consommation d’eau. Le gazon, symbolique mais peu utile, pourrait devenir «hors-la-loi».
Le réchauffement climatique et ses conséquences, ça ne nous concerne pas. En êtes-vous si sûr ? Parce que des chercheurs nous préviennent aujourd'hui. Si rien ne change, les terres cultivées du monde entier vont de plus en plus manquer d'eau. D'ici 2050. Et 2050... c'est demain ! Heureusement, ces mêmes chercheurs nous proposent aussi des solutions.
Une étude parue dans la revue "Nature" révélait il y a quelques jours que l’humanité avait franchi la sixième limite planétaire. Une sixième limite sur neuf, établies par les scientifiques, qui concerne cette fois le cycle de l’eau douce. Mais que signifient ces "limites", est-on déjà au bord de la catastrophe planétaire ? Déclic a tenté d’y voir clair.
« Depuis la Révolution américaine, depuis la Révolution française, nous avons donné des droits fondamentaux à tous les hommes et à toutes les femmes. Cette marche vers l’égalité et la démocratie fut un progrès magistral dans l’évolution de nos sociétés humaines. Mais avons-nous aussi donné des droits à la nature ? Pas vraiment. Nous avons toujours cette vision anthropocentriste que la nature est là pour répondre à nos besoins. Point final. »
1,5 milliard de personnes subissent en ce moment une canicule historique en Inde et au Pakistan dont 10% n’a pas accès à l’eau et où les nappes phréatiques sont menacées d’épuisement. L’été est supposé commencer en Mai et se termine fin Juin pour laisser place à la saison des pluies sauf que ce coup-ci cela a commencé en Mars avec des chaleurs exceptionnelles jamais mesurées en 122 ans.
L’information a fait grand bruit fin avril, l’humanité a encore franchi une limite planétaire : celle de la ressource en eau douce. Bien qu’inquiétante, cette information est cependant à nuancer car plus complexe qu’il n’y paraît. Elle concerne un nouveau critère pris en compte dans l’évaluation des limites planétaires : « l’eau verte ». Cette nouvelle notion devrait dorénavant être prise en compte afin de mesurer l’impact des activités humaines sur l’ensemble de la biosphère.
Une récente évaluation de l’état de l’eau douce montre qu’une nouvelle limite planétaire a été franchie. C’est la première fois que l’humidité des sols est prise en compte dans ce calcul.

avril 2022

L’équilibre du cycle de l’eau verte, absorbée par les végétaux et indispensable à l’humidité des sols, a atteint des seuils inquiétants. Au point que les chercheurs estiment qu’une limite planétaire est dépassée.
Après la 5e limite officiellement passée en janvier 2022, une équipe internationale vient de publier une nouvelle étude qui démontre que la limite planétaire du cycle de l’eau douce a été franchie. Cette fois-ci, les chercheurs du Potsdam Institute se sont associés au Stockholm Resilience Center et sont arrivés à cette conclusion après avoir inclus pour la première fois « l’eau verte » – l’eau disponible pour les plantes – dans l’évaluation de la limite planétaire.
« Pour la première fois dans son histoire, Santiago met en place un plan de rationnement de l’eau ​ », a annoncé mi-avril le gouverneur de la région de Santiago-du-Chili, Claudio Orrego. C’est, dit-il, la seule solution pour faire face aux épisodes de sécheresse qui frappent la région depuis douze ans.
Des mesures inédites ont été prises dans le sud de la Californie, en proie à une sécheresse extrême. L’utilisation de l’eau en extérieur est limitée à un jour par semaine pour plusieurs millions de personnes, à compter du 1er juin.
À Santiago, le moment tant redouté est arrivé : les autorités ont annoncé un plan de rationnement de l’eau potable. Confrontées à douze années de sécheresses consécutives, la capitale et sa région se préparent à une pénurie extrême.
La baisse des précipitations et l’élévation des températures menace gravement les réserves d’eau de la capitale du pays.
Amissa Irakoze a toujours connu les caprices du lac Tanganyika: les crues régulières qui effleuraient parfois sa maison de Gatumba, au nord-ouest du Burundi, et les reflux qui éloignaient le danger. Elle n'avait jamais cru que les eaux puissent menacer ses dix enfants.

mars 2022

« Depuis le début, on répète que ce n’est pas un combat entre bons et mauvais agriculteurs, c’est vraiment l’agroindustrie qu’on attaque. La dernière personne touchée en novembre n’est jamais dans ses champs et possède 1200 ha et près de 20 sociétés ! » explique Léna
epuis le début de l’hiver, l’eau se fait rare à Puvirnituq. Leur réservoir étant souvent à sec, les habitants doivent dépenser des fortunes pour acheter de l’eau en bouteilles. Une situation qui pose bien des défis au quotidien et qui favorise l’éclosion de maladies. « Si on était dans le Sud, on ne laisserait pas les gens comme ça. » Un dossier d’Ariane Lacoursière et d’Olivier Jean
Quelque 4 200 personnes selon la préfecture, 6000 selon les organisateurs, manifestent à la Rochénard contre ces réserves d’eau géantes dédiées à l’irrigation agricole.
Ce phénomène de dépérissement est provoqué par la hausse de la température de l’eau, qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques donnant au corail sa couleur vive.
A l’occasion de la journée mondiale de l’eau ce mardi, l’Unesco a publié son rapport annuel sur les ressources hydrauliques. Richard Connor, rédacteur en chef du rapport, en précise les enjeux.
Dirigé par Laurence Allard, Alexandre Monnin et Nicolas Nova, l’ouvrage collectif Écologies du smartphone. Sur les traces de l’extraction et au-delà (éd. Le Bord de l’eau), en librairie ce vendredi 18 mars, est une invitation à « décoloniser » cet objet iconique de notre époque et à inventer une nouvelle culture mobile respectueuse des limites planétaires.
Les saboteurs de bassines ont encore frappé. Deux retenues d’eau ont été abîmées à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne ainsi qu’à Salles, dans les Deux-Sèvres la semaine du 7 mars. Cet acte a été revendiqué dans un communiqué de presse par un collectif inconnu jusqu’alors : le comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau (DRPE).
Un déluge a touché l’Est de l’Australie. Des orages très dangereux avec de la grêle géante, des vents destructeurs et des pluies très intenses s’y sont déversés. Par endroit, l’eau est montée jusqu’à un niveau de seize mètres, inondant jusqu’au haut des bâtiments. Plus de deux cent mille personnes ont été évacuées (le Temps). D’autres habitants, surpris, se sont réfugiés sur les toits et les secours ont circulé plusieurs jours, récupérant les sinistrés.

février 2022

Réserves d’eau de pluie, irrigation au goutte à goutte... Dans le Marais poitevin, face à l’agriculture intensive d’irrigation permise par les bassines, des maraîchers tentent la sobriété hydrique.
Le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a été entendu par les gendarmes pour le démontage de la pompe d’une mégabassine. Soutenus par le gouvernement et voulus par l’agriculture intensive, ces réservoirs géants se multiplient et inquiètent les hydrologues à cause de leurs conséquences sur le cycle de l’eau.
Les Belges sont les septièmes consommateurs européens d’avocats espagnols. En Andalousie, le boom de ce fruit tropical en vogue, menace les réserves hydrologiques de la région, au point que celle-ci envisage de créer une « autoroute de l’eau ». Ailleurs, plus à l’est, dans la région de Valence, certains producteurs en relation avec des coopératives wallonnes travaillent autrement.
Pouvoirs alloués aux préfets sur la gestion locale de l’eau, délégué interministériel dédié, assurance récolte… Les conclusions du « Varenne de l’eau » confirment la reprise en main de la gestion de l’eau au profit de l’agriculture intensive.
Sécheresse, pollution, infrastructures défaillantes, mais aussi surexploitation par les grandes compagnies et l’agriculture intensive… Le sous-continent souffre de la raréfaction de l’eau potable. Dans dix ans, une mégalopole comme Mexico pourrait se retrouver sans eau. Une enquête du site transversal Connectas.
Ouvrir son robinet et se servir un verre d'eau, prendre une douche, ou encore laver son linge… Des gestes anodins du quotidien dans les pays développés. Et si un jour on ne pouvait plus le faire aussi facilement ? Depuis le début du siècle, les organisations mondiales alertent : la majeure partie de la population mondiale sera soumise à une pénurie d’eau d’ici quelques années, en raison de l’accroissement démographique, mais surtout du réchauffement climatique, qui perturbe le cycle de l’eau. Cette ressource essentielle pour le monde vivant pourrait-elle venir à manquer ? Dans le cadre de son dossier "C’est pour demain", La Libre dresse un état des lieux.

janvier 2022

À Bangkok, le littoral disparaît à toute vitesse tandis que l’eau cerne les quartiers défavorisés. Les Thaïlandais peinent à prendre conscience du réchauffement climatique, auquel ils sont pourtant parmi les plus vulnérables au monde.
En 2020, selon un rapport du World Resources Institute (WRI), ¼ de la population mondiale (environ 1,7 milliards de personnes) vit dans des pays en situation de stress hydrique (moins de 1700 m3 par an et par personne). Dans certaines régions du monde, les êtres humains disposent de moins de 3l d’eau par jour, alors que, selon l’OMS, la quantité adéquate d’eau potable représente au minimum 20 litres d’eau par habitant et par jour.
Le feu et l’eau. L’eau et le feu. Le Colorado a connu en deux jours une succession d’éléments aussi dévastatrice qu’improbable mais où le réchauffement climatique fait figure de principal accusé. Dans la nuit du Nouvel An, les incendies qui avaient détruit «en un clin d’œil» des quartiers entiers dans l’État américain vendredi ont pour la plupart été éteints par d’importantes chutes de neige venues étouffer les dernières braises.

décembre 2021

Les inondations du mois de juillet en Wallonie ont marqué d’une pierre noire cet été 2021. Dans les rues les plus touchées, les portes d’entrées sont une à une barricadées par des planches en bois et les panneaux « à vendre » se multiplient. Même si le traumatisme est aujourd’hui encore bien présent, prenons un moment pour mettre les choses en perspective et réfléchir à la place que nous sommes prêts à accorder à l’eau.
Le rapporteur spécial pour l’ONU Pedro Arrojo-Agudo dénonce la financiarisation de la ressource naturelle, un an après son entrée en Bourse au Chicago Mercantile Exchange.
Et pas à des financiers spéculateurs ! Pour l’affirmer une fois de plus, l’artiste Bernard Tirtiaux, « le passeur de lumière », est passé du vitrail à l’enchâssement de seaux d’eau pour nous offrir une magnifique allégorie de l’eau propriété de l’humanité, de l’eau qui ne peut être spoliée, de l’eau qui nous fait vivre et qui devient un bien tellement menacé de pollution, de diminution voire de disparition dans certaines zones du monde.
L’eau c’est la vie. C’est la « ressource » sur laquelle notre civilisation entière repose. Et à force de la gaspiller et d’en altérer le cycle, l’eau est devenue un enjeu majeur de notre époque. Qu’est-ce qui se passe le jour ou l’eau ne coule plus ? Le jour ou les réserves sont à sec ? Qu’est-ce qui se passe quand au contraire il se met à tomber des trombes d’eau du ciel? Le problème est déjà très concret dans beaucoup d’endroits en fait, et il est généralement mal compris, mal géré et mal anticipé.
L’eau c’est la vie. C’est la « ressource » sur laquelle notre civilisation entière repose. Et à force de la gaspiller et d’en altérer le cycle, l’eau est devenue un enjeu majeur de notre époque. Qu’est-ce qui se passe le jour ou l’eau ne coule plus ? Le jour ou les réserves sont à sec ?

novembre 2021

Plus de deux cents personnalités, politiques, scientifiques, artistes, représentants d’associations et de syndicats demandent, dans cette tribune, l’arrêt immédiat de la construction de méga-bassines : « ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ». Pour eux, les méga-bassines sont le « symbole d’un modèle néfaste aux paysan·ne·s et à nos territoires, qui refuse de se réinventer et de s’attaquer aux racines du problème : l’agriculture productiviste.»
Peu évoqué dans les débats publics, l’accès à l’eau est pourtant une question cruciale. Le réchauffement menace de nombreuses sources et l’eau est devenue pour beaucoup un vecteur de profit. Contre cette marchandisation, des populations se lèvent aux quatre coins du monde. Tour d’horizon avec l’infatigable militante canadienne Maude Barlow.
Le Soudan du Sud est frappé par les pires inondations depuis plus de dix ans. 780 000 personnes sont directement touchées, dans 8 Etats sur 10. Dans de nombreuses régions, le niveau de l’eau continue à monter et les prévisions météorologiques indiquent que de nouvelles pluies vont tomber.
Annulation d'autorisation environnementale pour un entrepôt Amazon, interdiction d'extension d'une base de loisir en pleine forêt de Romainville, projet de surf park en Loire-Atlantique au point mort... Ces derniers mois, face aux mobilisations citoyennes ou par décision judicaire, de nombreux projets ont été suspendus voire abandonnés pour des raisons environnementales. Tour d'horizon.
CME Group, premier groupe financier mondial pour les contrats dérivés et qui gère la Bourse de Chicago, a lancé il y a un an les premiers contrats à terme sur le prix de l’eau, dépendant du Nasdaq Veles California Water Index, un indicateur du prix de l’eau lancé en 2018 dans l’État fédéral américain., avec un marché actuel d’environ 1,2 milliard de dollars.
Après le démontage d’une partie d’une mégabassine en Charente-Maritime, le 6 novembre, Nicolas Girod, le porte-parole de la Confédération paysanne, revient sur le déroulé de cette action. Et confirme sa nécessité, pour la « survie du monde paysan ».
Dans quelques jours, seront entamés les travaux d’une cinquième retenue collinaire dans le bois de la Colombière, un corridor écologique majeur de la municipalité de La Clusaz. Maquillé en projet ayant pour mission de fournir à moyen terme de l’eau potable, la réalité est plus prosaïque : alimenter les canons à neige de la station de ski.
Malgré un important dispositif policier déployé pour les faire reculer, plus de 3000 personnes et 20 tracteurs se sont rassemblés à Mauzé-sur-le-Mignon pour donner un coup d’arrêt immédiat aux chantiers de méga-bassines dans le Marais Poitevin. Ils ont démonté et récupéré la pompe d’une méga-bassine de 5 hectares, qui puisait directement dans la nappe phréatique, et vidé la bassine pour rendre l’eau à la nappe. Une première victoire des opposants à l’accaparement de l’eau par une poignée d’agro-industriels.
Alors que la COP 26 se tient à Glasgow, il n’y a pas une mais au moins deux manières d’aborder le changement climatique actuel. Par Daniel Hofnung, co-président de la Coordination EAU Île-de-France.

octobre 2021

Le changement climatique est l'une des préoccupations majeures auxquelles le monde moderne est confronté aujourd'hui. Des émissions de carbone à la hausse des températures et à la fonte des calottes glaciaires, le changement climatique affecte notre planète de plusieurs manières. Et il existe également un grand nombre d'effets secondaires qui vont beaucoup plus loin que nous ne le pensons. L'un de ces effets secondaires est l'impact sur le cycle de l'eau.

septembre 2021

Accompagnés de tracteurs ou de moutons, des centaines d’agriculteurs ont dénoncé le 22 septembre le chantier de la première des seize « mégabassines » prévues dans le Marais poitevin (Deux-Sèvres). Ces réserves d’eau, selon eux, ne bénéficieront qu’à l’agriculture intensive et mettront en péril une ressource déjà raréfiée par le changement climatique.
L’eau, une urgence. Que l’on songe aux inondations, aux sécheresses ou à la montée du niveau de l’océan, partout dans le monde et aussi dans les régions françaises. "Si on ne change pas (si le niveau de réchauffement continue d’augmenter, ndlr), on assistera à une accentuation de la saisonnalité. Avec des étés plus secs et plus longs et des hivers plus pluvieux". C’est alors qu’on prendra pleinement conscience du changement du cycle de l’eau, potentiellement redoutable pour le bien-être et l’équilibre des citoyens,

août 2021

Dans les provinces du nord du pays, des pluies torrentielles ont fait grimper le niveau de l’eau jusqu’à quatre mètres de hauteur. Une personne est toujours portée disparue, selon les autorités.
Plus de cent tonnes d’or noir auraient été déversées dans l’eau. Une importante fuite de pétrole s’est produite en mer Noire, près de la ville portuaire russe de Novorossiisk, dans le sud-ouest du pays, a alerté Le Fonds mondial pour la nature (WWF), mercredi 11 août.
Oublier "l’effet beurk" et recycler davantage les eaux usées, traitées, pour affronter la pénurie : cela fera partie de la solution en de nombreux endroits du monde face aux crises de l’eau, souligne, en particulier, l’ONU.
Causées par de fortes précipitations, ces intempéries surviennent alors que Kim Jong-un a reconnu que son pays faisait face à une « situation alimentaire tendue ».
Pour fonctionner, l’industrie nucléaire a besoin d’eau froide. Dès son origine, elle s’est assuré l’accès à de grands volumes de cette ressource, mais la multiplication des évènements climatiques extrêmes révèle la fragilité de la filière par rapport au débit des cours d’eau et aux limites réglementaires de température.
les Français sont toujours plus nombreux à associer le changement climatique avec le manque d’eau (84 %) et la dégradation de la qualité des ressources (79 %). Soulignons également que si l’année 2020 a été marquée par une crise sanitaire et économique, les Français ont confirmé leur préoccupation pour l’environnement. 73 % des Français considèrent ainsi plus particulièrement les labels pour orienter leurs achats alimentaires vers des « produits plus respectueux de la nature et de l’environnement ».

juillet 2021

De grands feux de forêt suivis de fortes précipitations peuvent avoir d’importantes répercussions sur les bassins versants et, par conséquent, sur la quantité et la qualité de l’eau potable disponible dans une région donnée, met en garde un chercheur du service canadien des forêts.
Alors que l’on peut ressentir une certaine impression que cet été climatique part en vrille entre les chaleurs de 49 degrés en Californie et Canada et ensuite suivi par des incendies. L’Allemagne, le Benelux et la Suisse noyés sous l’eau. La Russie enregistre des températures records ainsi que des incendies en Sibérie. Pour compléter le tableau, des inondations monstrueuses en Chine.
Les inondations qui frappent la Belgique sont dues bien sûr aux quantités exceptionnelles de précipitations qui sont tombées sur notre pays ces dernières semaines. Mais les causes sont aussi à chercher du côté des sols. Les terres agricoles notamment, ne retiennent pas suffisamment l’eau. Mais des solutions existent.
L’Algérie subit une forte vague de chaleur en ce début d’été. Elle est aussi confrontée à des manques d’eau potable et des coupures d’électricité. La ruée vers les étendues d’eau pour se rafraîchir est périlleuse : noyades et eaux polluées ont fait plusieurs victimes.
Le Nord-Est syrien est essentiellement tributaire de l’Euphrate pour son approvisionnement en eau. Malgré un accord international, la Turquie qui le contrôle en amont en limite le débit, avec des conséquences dramatiques pour la population.

juin 2021

Dans son projet de rapport pour 2022, le GIEC décrit une humanité qui court à sa perte. Le réchauffement climatique au-delà de 1,5 °C aura des impacts irréversibles sur l’alimentation, l’eau, l’habitat… Une alerte lancée à cinq mois de la COP26.
A l'occasion de la Journée mondiale des océans le 8 juin, WWF a publié un rapport sur l'effet du changement climatique en Méditerranée, Histoires d'une mer en surchauffe,afin d'alerter sur les conséquences déjà irréversibles de la hausse des températures, notamment.
L’eau délivrée par la Cise, l’un des plus gros distributeurs sur l’île, contient parfois des matières fécales, révèlent les analyses de l’Agence régionale de santé.
De moins en moins d’oxygène. Et des températures de plus en plus élevées. Où ? Dans les lacs des régions tempérées. Un nouveau signal d’alarme tant cet effet du changement climatique est susceptible de modifier tous les écosystèmes lacustres frappés.les lacs ne représentent que 3% environ de la surface des terres émergées. Mais leur rôle écosystémique et dans le cycle de l’eau est bien plus important que ce petit pourcentage.